Une autre journée commençait et une nouvelle sortie capture était arrivée pour les élèves de la pokémon community. Je me demandais quel genre de lieu nous allions visiter. Une région montagneuse ? Des plaines et vallées à perte de vue ? Des marécages ?
* Quelle est cette odeur ? * pensais-je alors que nous arrivions à destination. Je m’étais approché de l’avant du bateau faire face à une vision d’horreur. C’était tout simplement hideux. Le Vice-Directeur Rivardi faisait maintenant une distribution de masque qui visait à nous protéger des émanations toxiques et c’était à ce moment que je réalisais l’utilité des comprimées que j’avais donné à Kame, Ryuusa et Taka.
Intérieurement, je maudissais cet homme fou. Je savais très bien que plusieurs pokémons existaient à cause de nous, les humains. De voir la déchèterie me révulsait, car je ne comprenais pas pourquoi nous continuons à faire cela. Existait-il un moyen de réduire notre consommation ? De recycler certains de nos déchets ? Mes pensées m’emmenaient très loin, mais le déplacement des élèves qui me bousculaient pour descendre du bateau m’avait fait revenir à la réalité. Avant de m’étouffer, j’avais mis en place le masque pour me protéger des émanations toxiques. Après avoir lancé un dernier regard vers Riven Rivardi, espérant qu’ils voient les éclairs qui sortaient de mes yeux pour le foudroyer, j’étais parti à la découverte de ce lieu immonde. Peut-être y trouverais-je mon nouveau compagnon ou celui qu’un camarade voudrait bien m’échanger ou acheter.
Je marchais depuis une demi-heure dans cette décharge, cherchant un lieu où des pokémons se rassemblaient pour subvenir à leurs besoins. Peut-être en trouvant ce lieu, je réussirais à trouver une créature. J’étais toujours en train de chercher lorsque je m’étais retrouvé dans un cul-de-sac. J’allais faire demi-tour lorsque quelque chose semblait sortir du décor. Je m’approchais et je pouvais voir qu’un bloc de détritus semblait sortir du décor.
*Et si je pouvais le déplacer ?* pensais-je avant de faire sortir Ryuusa de sa pokéball. Il ne semblait pas apprécier l’odeur de l’endroit, mais je l’avais rassuré, en lui disant qu’on retournait à l’académie le plus rapidement possible. Kame était étrangement calme dans à l’intérieur de sa balle et j’avais pris cela comme un simple refus de sortir en ces lieux.
« Ryuusa, fait l’attaque Force contre cet amas de détritus ! Je suis certain que tu peux le faire bouger. » disais-je à ma petite sabelette. Cette dernière s’était dirigée vers l’obstacle et après mes encouragements, c’était avec étonnement que cette petite créature avait réussi à bouger la boule de déchets, libérant un passage. Qu’allions-nous découvrir ?
Avec succès, Ryuusa venait de pousser ce tas de détritus. J’étais fier d’elle et je l’avais félicité pour son succès. Je m’assurais qu’elle était toujours en état pour marcher et puisqu’elle semblait toujours en pleine forme, nous nous étions engagés dans ce petit passage qui nous mènerait vers une autre section de la décharge. La question, c’était où ? Ce serait un mystère que nous pouvons résoudre que d’une seule façon : marchant vers l’avant et en ne reculant pas face aux obstacles.
Cela n’avait pris une quinzaine de minutes pour nous retrouver dans une autre zone de ce lieu polluée. Malgré les déchets, ils y avaient encore de la verdure et même un arbre. Il ne faisait pas fière allure, mais c’était déjà mieux que rien du tout. Alors que je m’en approchais, suivi par Ryuusa. Un étrange pokémon surgissait de nulle part, visiblement nerveux. À l’aide de mon iPok, j’avais pu confirmer que c’était un Chétiflor. Je l’observais pendant que Ryuusa était en garde, prête à se défendre. Je n’avais pas pu l’observer pendant bien longtemps. Pourquoi ? Aussi rapide qu’elle nous était apparue, aussi vite que le pokémon était parti à toute vitesse.
En continuant notre chemin, ne tentant pas de rattraper la créature de type herbe, j’apercevais au loin une vieille chaise. Elle semblait encore assez solide et je m’y installais dessus avec joie. Normalement, j’aurais pris une bonne pause, mais la vue de ce lieu m’échouerait au plus haut point. De plus, l’utilisation du masque commençait à m’irriter. Je devais rapidement attraper un pokémon et/ou revenir vers le bateau pour quitter ce lieu maudit et nauséabond. Je voulais respirer l’air frais et délicieux de la nature non souillé par l’homme. L’archipel et l’île Lansaat sont deux environnements qui sont le plus proche de mes critères. Malheureusent, je ne pouvais pas retourner dans les îles où j’avais capturé Taka. Il ne me restait que l’académie. Dans mes pensées, c’était un bruit qui m’avait ramené à la réalité. Je tournais la tête vers Ryuusa pour voir si c’était elle, mais elle semblait aussi surprise que moi. D’où pouvait provenir ce bruit et qui ou quoi le causait ?
Un petit pokémon avec des ronds verts sur sa peau venait de sortir de sa cachette, causant un raffut. Il ne semblait pas nous avoir remarqués et j’en profitais pour sortir mon iPok pour scanner cette nouvelle petite créature.
« Balignon. Pokémon champignon, le sommet de sa tête libère des spores empoisonnées. Il est dangereux de les inhaler. » disait la voix électronique de l’appareil que l’école m’avait donné à ma rentrée scolaire.
Ce pokémon ne m’intéressait pas plus que ça, mais un élève de l’académie pouvait toujours être intéressé. Souvent, suite à une sortie capture, des élèves faisaient des échanges pour avoir un pokémon qu’il préfère, n’ayant pas trouvé nécessairement celui qu’il voulait durant leur exploration.
Un cri m’avait fait sortir de mes pensées. C’était celui de Ryuusa, car le pokémon sauvage nous avait remarqués et était très hostile. Il s’était rapidement approché de ma sabelette et avait lancé un nuage d’une couleur verte. Je ne savais pas c’était quoi, mais ce ne serait pas très bon pour ma petite créature jaune. J’attrapais la pokéball de ma plus récente acquisition, l’oiseau que j’avais attrapé lors de la précédente sortie capture. Il fallait faire vite et c’était la première idée qui m’était venue en tête.
« TAKA ! Attaque Tornade ! » disais-je à mon Roucool, dès qu’il était sorti de sa pokéball. Il avait rapidement commencé à battre ses ailes. Cela créait de fortes bourrasques, dissipant le nuage de fumée toxique aussi rapidement qu’il était sorti de la tête du Balignon. Ce dernier s’était même retrouvé dans une position fâcheuse, les pattes dans les airs. Il bougeait frénétiquement pour se remettre sur pattes, mais je ne pouvais pas le laisser faire.
« Ryuusa ! Attaque Météore ! » disais-je et des étoiles vinrent frapper de plein fouet le petit champignon aux ronds verts, le faisait glisser sur le sol, mais un objet sur le sol l’avait fait reprendre équilibre sur ses pattes.
« Taka ! Attaque Cyclone ! » disais-je à mon petit pokémon de type vol, ne laissant pas notre adversaire faire son prochain mouvement. L’oiseau battait des ailes encore plus fort, créant un fort tourbillon qui commençait à aspirer la petite créature aux pois verts ainsi que des déchets. Je faisais signe à Taka de s’arrêter et rapidement, l’adversaire avait fait une chute libre pour finalement reprendre place sur le sol, à moitié sonné par la chute et le tournis dus à l’attaque ouragan. C’était à ce moment que j’avais sorti une pokéball vide pour la lancer contre le petit être. Ce dernier devint lumière avant de rentrer dans son futur habitacle de transport. Sur le sol, la ball s’était secoué un coup, deux coups...
Le Balignon était à nouveau sorti de la balle, prêt à en découdre pour protéger son territoire. Je ne voyais plus vraiment le point de se battre. J’ordonnais à Ryuusa d’exécuter une attaque Jet de Sable pour aveugler le pokémon adverse et profitant de la distraction, je rappelais mes pokémons dans leur pokéballs pour m’enfuir en courant. C’était seulement après avoir retraversé le tunnel que j’avais pris la peine de faire une pause pour reprendre mon souffle. Il était difficile de respirer avec ce masque. Je pouvais bien voir que le pokémon sauvage n’avait pas engagé la poursuite. En regardant l’heure sur mon iPok, je pouvais voir que l’heure tournait et j’avais jugé que cela ne valait pas la peine de tenter une capture. C’était ainsi les mains vides que je revenais vers le bateau qui nous avait emmenés de l’île Lansat jusqu’à cet enfer. J’espérais bien ne plus avoir remettre les pieds en ce lieu maudit.
Notre moyen de transport s’éloignait tranquillement de cette place et je pouvais enfin retirer cette protection, respirant l’air pur de la mer. Les autres élèves se réjouissaient de leur nouvelle capture ainsi que d’avoir quitté cet endroit dégueulasse. Certains chuchotaient que le vice-directeur était machiavélique, dès que ce dernier le dos tourné. Pour ma part, je m’étais retiré dans un coin tranquille pour réfléchir à cette journée, mon casque sur les oreilles. Les pokémons recelaient une force imaginable, peu importe leur taille. Ma Sabelette avait réussi à dégager cet énorme amas de déchet pour nous créer un chemin. J’étais impressionné, à vrai dire. Qu’allais-je encore découvrir ? L’avenir était encore incertain et le mystère de ces petites créatures était loin d’être résolu. Je me concentrais déjà sur mes propres compagnons, ayant bien intérêt à ce qu’il soit les meilleurs grâce à mes connaissances et mon amour pour eux.
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