Ginji Labelvi Feat. Layla Lorainte « Ambition »
Je marchais, rêveur. Il faisait bon, beau, à peine quelques nuages dont je m'amusais parfois à deviner la forme, et puis il y avait moi, là, qui regardais le ciel avec un sourire niais sur le bout des lèvres. Je ne faisais pas vraiment attention à ce qui m'entourait, seul la voûte céleste captait mon attention.
Et puis un banc. Cette scène récurrente où le personnage, mélancolique, s'assoit sur cet objet avant d'être rejoint par un proche, tout le monde l'avait déjà vu, ou vécu. Je m'approchais du banc sans quitter les nuages des yeux, me laissa tomber dessus et finis par baisser la tête. Je regardais partout autour de moi, redressa un peu le dos, ferma les yeux, et laissa diverger mes pensés. « Un jour je serai le meilleur dresseur ». Cette phrase, la plupart des enfants l'ont déjà prononcés. Tellement d'enfants qu'il est presque devenu impossible de devenir « le meilleur dresseur ». Il y en a tellement. Comment peut-on être « le » plus fort ? « Le » plus doué ? « Le » seul ? Et puis, sur quel critère se baser ? L'expérience ? La puissance ? Le savoir ? Les victoires ? Non, être « le meilleur dresseur » ne veut rien dire. Cette phrase n'a pas le même sens pour tout le monde. « -Moi, je veux être le plus fort -Moi, je veux avoir tous les Pokémons -Moi, je veux avoir tous les badges ! »
Et moi, qu'est-ce que je veux ? Je le sais bien. Devenir champion de type Electrik. Non, même plus que ça. Le premier membre d'un conseil 4 à maîtriser ce type. Et vaincre Tanguy. Oui, Tanguy, lui même qui a faillit quitter son poste pour rejoindre la ligue. Il était à deux doigts de le faire, mais il a laissé tomber. Il se dit qu'il a encore beaucoup à apprendre. Si je deviens plus fort que Tanguy, est-ce que cela veut dire que j'aurai le niveau pour rejoindre la ligue ? Et puis, quand est-ce que je pourrais affirmer être prêt ? Dans un an, une décennie, voir trois ? Est-ce vraiment ce que je veux ? Quel intérêt je cherche dans tous ça ? Je veux quoi, de l'argent ? De la gloire ? De la puissance ? Quel est réellement mon but ?
Tant de questions qui trouveront difficilement réponse.
Finalement, je soupire. Oui, je n'ai rien d'autre à faire. Je pourrais peut-être laisser aller encore un peu mon imagination... Ou tenter de concrétiser tous ça.
Je prends mon sac sur mes genoux, l'ouvre, et en sors un papier et un crayon. De toute façon, que faire d'autre ?
Et là commence mon petit délire personnel. Je trace un rectangle. Un grand rectangle, tout le long de la feuille. La longueur était plus grande que la largeur. C'était un bon début.
Sur le côté se trouvant juste devant moi, je fais deux petites marques verticales pour représenter une porte. Derrière elle, un peu décalés, deux ronds se font face. Deux statues se trouvaient maintenant devant l'entrée. Puis j'encadre ces nouveaux éléments dans un carré. Pas complètement fermé, puisqu'une toute petite ouverture se trouve en face de la porte. Et là, je commence à faire des traits, des traits, et des traits. On peut croire qu'ils sont tous désordonnés, mais ils suivaient tous une logique très réfléchis. Ils étaient soit parallèles, soit perpendiculaires l'un à l'autre. Tous ensembles, ils forment des routes se terminant en cul-de-sac, ou rejoignant d'autres routes qui faisaient de même. Le labyrinthe était en place.
Et puis, soudain, venu de nul part, une fille s'assoit à côté de moi. Qu'est-ce que j'avais dis ? Cependant, ce n'était pas vraiment un proche. Du moins, aux premiers abords. Oui, cette fille ne m'était pas totalement inconnue.
« -Euh.... Je te connais toi ! Oui... Tu es la fille qui était avec moi et l'autre rouquine lors de l'incendie au cirque ! La fille au Caninos ! »
@Eques sur Never-utopia.