Une rumeur. De simples mots qui se transmettent de bouche à bouche, ce qui rend son origine difficile à identifier. Dans la plupart des cas, cette information infondée n’existe que dans le but de faire parler les gens qui aboutissent sur la rumeur qui circule, peu importe si elle est positive ou négative, visant spécialement un individu ou autre. Ce genre de renseignement injustifié n’attire généralement pas l’adolescent et préfère simplement ranger l’écho du racontar dans l’un des sombres recoins de sa mémoire. Toutefois, en ce doux matin d’été, alors qu’il dormait paisiblement dans le logement qu’on lui a assigné en compagnie de trois autres quidams, ces derniers discutaient de la probabilité qu’une fameuse maison hantée au fond de la jungle puisse exister. Le sujet, totalement absurde au premier abord, attira l’attention de Setsuna qui tendit l’oreille tout en prétendant toujours d’être dans les bras de Morphée. Selon ces élèves, un immense manoir réside sur l’île, situé au plus profond de la jungle. Ce palais gardé par de nombreuses effigies effrayantes impose une ambiance funeste au lieu. Certains affirment que l’endroit existe bel et bien, et parmi eux, d’autres affirment que le mausolée est maudit.
Ne croyant pas aux phénomènes se rapprochant de la métaphysique, le Yuuki ne pouvait voir que deux explications : soit l’imagination a pris le dessus de la raison des individus ou ces derniers veulent tout simplement prendre un malsain plaisir à faire courir cette histoire. Le conte en lui-même n’intéressait guère l’originaire de Rhode. Néanmoins, une information avait bel et bien attisée la curiosité de l’athlète : il existe – vrai ou faux – un ancien bâtiment abandonné sur l’île autrefois dédié à des fins funéraires. Le jouvenceau ouvrit pour la première fois ses paupières. La lumière du soleil était incroyablement forte dans la chambre. Il tourna lentement la tête vers sa fenêtre et, observant l’angle de la lumière pénétrant à l’intérieur de l’habitation, il jugea que l’horloge allait bientôt sonner dix heures. Il tassa les draps de son lit et jeta un œil à sa chambre, pensant par la même occasion que depuis qu’il était arrivé sur cette île, il n’avait rien trouvé d’intéressant. En effet, la simple mention de ce fameux mausolée est certainement le truc le plus captivant qui lui soit arrivé depuis le début de sa pré-rentrée. Il resta immobile un instant avant de sauter de son lit, d’attraper ses vêtements et de sortir en vitesse de son logement assigné, sans que ses colocataires s’aperçoivent de sa disparition.
Malgré l’ardente chaleur, Setsuna bravait l’extérieur vêtu d’un jogging noir et d’une veste de la même couleur – sans oublier ses gants pour cacher ses brûlures. La capuche de son survêtement apposé sur ses cheveux opalins, il prit le chemin vers la jungle à la course. Il arriva rapidement vers le lieu le plus exotique de l’île Cobaba, un endroit qu’il n’avait toujours pas réellement visité. Il ne savait point par où se diriger et aucun indice ne pouvait lui permettre de se situer dans cette masse de végétation tropicale. La seule information qui pouvait l’aider dans cette situation est que son objectif se trouve quelque part dans la partie la plus profonde de la forêt exotique. Il ne pouvait rien faire d’autre qu’avancer en ligne droite dans la jungle. Il s’enfonça donc en territoire inconnu et à l’aveuglette. Ce n’est qu’après une quinzaine de minutes à marcher qu’il tomba nez à nez sur un mur de lianes, lui bloquant le passage. Le jeune garçon associé au dortoir Phyllali chercha à le contourner pour gagner du temps, hélas, la muraille d’herbe s’éperdait des mètres plus loin sur les deux côtés. Étrange phénomène, il faut l’avouer. Il tenta d’arracher les lianes à l’aide de sa simple force ou de passer entre elles, mais sans succès.
Voyant qu’il ne pouvait passer cet obstacle sans l’aide d’un objet coupant, le Yuuki attrapa l’unique pokéball à sa ceinture et fit appel à son Zorua, lui demandant d’utiliser l’attaque Griffe jusqu’à ce que le chemin soit suffisamment éclairé. Le Sombrenard utilisa ses ongles acérés pour scinder les lianes. Le chemin fut rapidement éclairé. Sa besogne terminée, son maître le rappela dans sa pokéball et emprunta la voie fraîchement faite. Par hasard, il ne vit plus que de des plantes, mais bel et bien un édifice au beau milieu de nulle part. La rumeur disait donc vrai tant qu’à l’existence d’un tel lieu. Dans l’immédiat, le regard céleste et de braise de Setsuna s’attarda sur les caractéristiques du fameux mausolée. Effectivement, il aperçut rapidement de nombreuses gargouilles représentant un Pokémon qu’il n’a jamais vu personnellement, mais qu’il connait grâce aux bouquins qu’il a feuilletés auparavant : Scorvol. Une créature ressemblant à la fois à un scorpion et une chauve-souris. Au premier coup d’œil, ce glauque mausolée pouvait jeter un frisson à n’importe qui. Cependant, cette impression glissait sur la conscience du protagoniste, le laissant indifférent.
Ni une, ni deux, il se dirigea vers l’huis du mausolée et s’apprêta à ouvrir les énormes portes de l’immeuble funéraire. Pourtant, sa fine ouïe attrapa l’étrange son d’un déplacement, les feuilles des plantes de la jungle frottant sur un objet – ou un individu – quelconque. Suite à un moment immobile, il tourna finalement la tête vers le trou que Noctis avait créé plutôt dans l’amas de lianes. Quelque chose, ou quelqu’un, allait en émerger. Un élève, si loin du campus ? Une possibilité existante. Après tout, c’est l’endroit parfait à trouver pour un esprit enclin à l’aventure. Sa prunelle céruléenne fixait le chemin qu’il avait emprunté plus tôt, attendant sagement de découvrir qui lui suivait le pas dans un lieu si reculé du campus.
Un bruit anodin, pourtant témoin d’un mouvement actuel dans la jungle, ce qui est également synonyme d’une quelconque présence dans ce même lieu. Cette animation de la végétation était seulement concentrée en un seul point, ce qui signifie que ce n’est pas un déplacement naturel causé par le vent ou autre. Un son aussi banal réussit toutefois à attirer toute l’attention du garçon encapuchonné. Paranoïaque comme il est, à la place d’ignorer une telle sonorité inoffensive, il se contentait d’attendre pour voir si l’être ayant fait bouger les feuilles des plantes se dirigeait lui aussi vers le lugubre mausolée. Un élève si éloigner du campement principal n’est pas impossible. Après tout, avec une rumeur comme celle qui circule de bouche à bouche, il est tout à fait normal que des esprits curieux s’aventurent dans un secteur aussi reculé. C’est un malheur pour Setsuna qui voulait investiguer par lui-même et dans la quiétude que pouvait lui offrir le bâtiment funéraire. On dirait bien que ce sera avec un individu dans les pattes qu’il devra observer ladite maison hantée. Avec un peu de chance, si un humain se pointe réellement le bout du museau ici, la simple vue de la sinistre bâtisse sera suffisante pour le faire déguerpir les jambes à son cou, la terreur s’étant emparée de son faible esprit.
Trois silhouettes émergèrent du chemin éclairé plus tôt par le Zorua du premier venu. Les nouveaux arrivants stoppèrent un instant pour jauger le funèbre mausolée ainsi que l’étrange individu cloué devant la porte d’entrée. L’adolescent profita de ce même moment pour inspecter d’un vif coup d’œil les trois êtres, son regard perçant évaluant calmement, son cerveau assimilant la moindre information. Ses joyaux azuré et vermillon se posèrent tout d’abord sur un Pokémon bipède que le Yuuki identifia comme étant un Mangriff, une créature humanoïde ressemblant à une mangouste originaire de la région d’Hoenn. Son physique suffit amplement pour imposer le respect. Ensuite, il y avait une sorte de chien noir qu’il nomma Noctali. Toutefois, ce Pokémon est spécial à première vue : les célèbres anneaux dorés du Pokémon Lune sont de couleur bleu nuit. Une race rarissime, chromatique comme beaucoup les appellent ? Puis vint le tour du dresseur. De la dresseuse, plutôt. La jouvencelle arborait sur le haut de son crâne une longue chevelure de jais, correspondant à ses prunelles et contrastant à sa peau lunaire, similaire à l’épiderme du sombre dresseur. Malgré qu’elle soit relativement loin, Setsuna réussit à estimer sa hauteur et vit aisément que la demoiselle est plus grande que lui de quelques centimètres. Néanmoins, sa fine apparence laisse supposer qu’elle ne doit pas être très lourde, tout au plus cinquante-cinq kilogrammes.
À quelques mètres de Setsuna, qui examinait toujours les trois intrus de son unique iris céruléen, la jeune fille brisa le silence en annonça à notre héros qu’elle allait l’accompagner dans sa recherche sans lui demander la permission. Si nous étions présentement dans une bande dessinée, nous verrions certainement une gigantesque pierre atterrir sur le crâne du Phyllali, preuve de son exaspération cachée par son masque de glace. Il se dit qu’il allait devoir l’ignorer, mais pour une raison ou une autre, la brune ne pouvait attendre et ouvrit l’huis du mausolée avant lui, sous son regard analyseur. Elle semble déterminée à découvrir ce qui se cache à l’intérieur de monument dédié aux défunts. Le Yuuki suivit de loin sa « coéquipière », pénétrant finalement à l’intérieur du lieu où les ténèbres sont maîtresses. Le premier élément que remarqua l’originaire de Rhode fut l’horrible odeur de fond qui chatouilla ses narines. Effectivement, ce lieu abritait bel et bien des cadavres auparavant. La lumière de l’extérieur était suffisamment forte pour voir de multiples toiles d’araignée trônant au plafond ainsi que des fragments de verre éparpillés sur le sol en céramique de la pièce – alliage fragile que ne vu guère la jeune fille, elle pila par mégarde sur un morceau qui se fracassa sous son poids.
Le Noctali, répondant au nom de Meian, éclaira la pièce à l’aide de ses anneaux, un atout bien utile dans une situation comme celle-ci. Le nouvel éclat permis au jouvenceau de distinguer le fond du mausolée. Des graffitis sans importance ainsi que des inscriptions illisibles sont inscrits sur les quatre murs de l’endroit, certainement un acte des précédents élèves puisque la peinture semble frais à vue d’œil. Puis, il y a au beau milieu de la pièce vide l’élément le plus tape-à-l’œil : un vieux bureau en bois. Après avoir commenté les lieux, cet aspect attira finalement la curiosité de la demoiselle. Bien loin du meuble, Setsuna avait pourtant une idée de ce que pouvait cacher le bureau, bien que ce concept soit tiré de la fiction pure. Après observation, elle tassa finalement le meuble et découvrit une trappe, comme l’avait anticipé le garçon. Ce qu’il y a en dessous ? Il ne le sait pas. En fait, peut-être que le sous-sol contient toutes les origines des histoires de maison hantée ainsi que de fastueux palais. Une nuée d’étoiles brillaient dans les yeux de charbon de la fille qui fixait son partenaire, toute souriante, lui demandant s’il avait peur de découvrir ce qui se cache là-dessous. Son visage toujours stoïque, une simple commande suffit à la demoiselle d’ouvrir la trappe.
- Ouvre.
Par simple élan de galanterie - ou peut-être parce qu’il ne veut pas qu’elle obstrue son champ de vision – le garçon à la crinière d’argent fut le premier à descendre la courte échelle et ouvrir la marche. Comme anticipé, il atterrit dans un sous-terrain, une galerie plus précisément. Un long tunnel accompagné par des statues du même genre que celles des Scorvol à la surface, mais il ne s’y attarda pas. Il attendit tout de moins que le Noctali soit près de lui avant de poursuivre. Par l’inclinaison du tunnel, il pouvait dire avec exactitude qu’ils continuaient à descendre. Le voyage se fit dans le silence complet, seul le bruit des pas de nos protagonistes accompagnant cette angoissante quiétude. Après deux minutes de marche, ils aboutirent devant de grandes portes. Setsuna ne perdit pas de temps : il poussa sans grande difficulté l’obstacle qui bloquait leur progression. L’ouverture de ces portes leur offrait un nouveau monde, un lieu fastidieux, digne d’un conte de fées. N’importe qui serait submergé par une telle scène, une découverte du siècle pour certain. Hélas, le dresseur de l’ombre n’était pas impressionné. Il abaissa enfin sa capuche, divulguant son affreux visage et ses cheveux, et ne put s’empêcher de commenter ce qu’il voyait, brisant ce moment magique d'un murmure audible.
- J’ai vu mieux.
Un château situé sous-terre ? Ce n’est rien, comparé à la ville souterraine Suerebe.
Oui, il avait vu mieux. Une telle déclaration peut sonner absurde aux tympans d’autrui. Quelle découverte peut donc être meilleure qu’un château ancien localisé sous terre, accessible uniquement par une trappe dans un bâtiment funéraire ? N’importe qui pourrait croire que le jeune homme n’est qu’un farceur. Néanmoins, tout individu provenant de la région aride qu’est Rhode, spécifiquement de la ville minière de Pyrite, sait que le Yuuki a murmuré ces mots avec un sérieux implacable. Bien sûr, un palais souterrain est impressionnant, il n’oserait jamais dire le contraire. Un tel endroit demande des efforts herculéens à construire, Setsuna admire la témérité des architectes qui ont pu penser à une œuvre comme celle-ci. Si jamais on chargerait l’originaire du pays du désert et des montagnes d’une telle tâche, il ne saurait par quoi débuter pour arriver à un produit final qui est ce manoir sous terre. De plus, à en juger les installations et les gargouilles dans le couloir d’où arrive le duo, ce lieu n’a pas été conçu à l’aide de la dernière technologie, loin de là. Et si des Pokémons, comme ces Funécires qui éclairent la place à l’aide de leur faible flamme bleutée, habitent ce lieu, il s’agit d’un indice que le château est abandonné depuis fort longtemps.
Comme anticipé, cette tirade attira l’attention de ladite coéquipière qui posa enfin ses prunes de charbon sur l’atroce visage du Phyllali à présent à découvert. Si la courte phrase qu’il a laissé échapper suffisait pour animer la jeune fille, le faciès qu’elle contemplait avec insistance – peut-être avec un peu d’horreur – était d’un tout autre niveau. Ce n’est pas la première fois que le regard d’un Homme reste cloué sur le minois de l’adolescent, perturbé par sa cicatrice en contraste avec sa peau lunaire ainsi que son hétérochromie. Si Setsuna recevait un jeton à chaque fois qu’un individu est troublé par sa face, il aurait probablement assez d’argent pour rénover sa ville natale au grand complet. Non, ce comportement qu’il considère normal ne le dérangeait pas. Cela ne l’effleurait guère d’ailleurs puisque, même dans ces souvenirs les plus lointains, il portait ce stigmate. Depuis toujours, on l’examinait avec une drôle d’expression que la majorité des humains ne peuvent dissimuler sur le coup. Que le monde entier l’observe avec dégoût et frayeur, il restera de marbre, indifférent. Son homologue n’est point différente : envoûtée par cette figure unique, elle resta un long moment à l’étudier. L’athlète la laissa, attendant patiemment qu’elle achève son analyse.
Les deux mains sur ses hanches, la jeune fille plongea ses joyaux sombres dans le regard stoïque de son camarade. Apparemment, elle a mal interprétée les propos du garçon, pensant certainement que ce dernier n’est guère intéressé par l’endroit. Si c’est le cas, il n’aurait jamais fait tout ce chemin dans un premier temps. Les yeux de la jouvencelle étaient durs, ce qui surprit un peu notre héros derrière son masque de glace. Rare sont les personnages qui ne détournent pas les yeux. Dans le cas contraire, ils accordent en temps normal un semblant de compassion au garçon à la chevelure de neige. Quoi qu’il en soit, cette fille a un caractère. Elle chercha rapidement dans son sac une panoplie de gadgets. Elle apposa une paire de lunette sur son visage et activa un mécanisme que Setsuna identifia comme étant un Cherch’Objet, un accessoire nécessaire pour trouver toute sorte d’artefacts dissimulés, souvent utilisé lors de fouilles archéologiques. Vu l’équipement qu’elle possède, ce n’est clairement pas une novice dans le domaine. Elle est venue ici préparée dans l’espoir de faire une découverte éclatante, d’où l’explication de sa précédente tirade. Le Yuuki supposa que sa compagne de missive est une archéologue. Et si tel est le cas, elle a choisi la branche scientifique. En théorie, il ne traîne pas avec une tête de nulle, ce qui est légèrement apaisant. En théorie.
Elle quitta les côtés du jouvenceau en lui rappelant qu’il pouvait partir si ça lui plaisait, qu’elle ne le retient aucunement. Elle s’enfonça dans les ténèbres accompagnée de son Noctali ainsi que de son Mangriff, laissant l’élève associé au dortoir de l’herbe à lui-même. Seul l’écho lointain des pas de la jeune fille retentissait à présent. Un Funécire lévita un court instant au-dessus de sa tête, éclairant le sol à ses pieds. Un détail attira son attention : il y avait des traces de pas dans l’épaisse poussière. Une personne normale se serait dit qu’il s’agit de traces de ses propres chaussures et de ceux de sa coéquipière. Cependant, il y avait beaucoup de traces, bien trop pour seulement deux personnes qui viennent tout juste d’arriver dans ce palais souterrain. Setsuna fronça les sourcils : cet élément témoignait d’une présence récente ou actuelle d’individus dans ce lieu même. Sa brève analyse fut interrompu par ce qu’il reconnut comme étant un battement d’aile relativement faible provenant de son côté gauche, mais qui le surprit néanmoins. La faible lumière de la flammèche l’aida à identifier l’origine de ce son : un Nosferapti se balade dans ce château souterrain. Seul. Curieusement, il se dirigeait dans la direction qu’a empruntée l’adolescente, ignorant l’humain le plus proche de lui.
Il arqua un sourcil. Ces chauves-souris sont réputées pour habiter les endroits isolés de la lumière de l’astre solaire tel que des grottes. Il n’est point étonnant d’apercevoir une créature comme celle-ci ici. Pourtant, il est le seul spécimen que le dresseur ait rencontré. Normalement, ces chauves-souris à la peau bleuâtre se déplacent en colonie ou en groupe. Un petit détail comme celui-ci lui infligea un mauvais pressentiment. Peut-être que l’archéologue allait tomber dans un nid infesté de ces suceurs de sang. D’un pas vif, il suivit la créature démunie d’yeux, se déplaçant uniquement grâce aux ultrasons émis par sa gueule. Il aboutit à l’entrée d’une petite salle où le Nosferapti essayait d’entrer, mais en vain, car troublé par la présence d’autrui dans cette même pièce. Il a un lit, une seule armoire et des bureaux. La scientifique s’apprêtait à ouvrir l’armoire histoire de voir si quelque chose d’intéressant repose dans ce vieux meuble. Toutefois, le petit doigt du Yuuki criait alerte. Même les deux Pokémons de la jeune fille reniflaient intensément le sol à la base du dressoir. Le Funécire de plus tôt repassa à proximité, révélant de nombreuses traces de pas à nouveau. Un Nosferapti seul ; un lieu qui lui est inaccessible, mais insiste tout de même à y entrer ; une armoire ; des traces de pas ; une rumeur d’un château hanté inventé par les élèves. Ce fut le grognement de méfiance du Noctali à l’égard de l’armoire qui débloqua le dernier élément du puzzle.
- N’ouvre pas –
Hélas, ce fut un hurlement beuglé en vain. Elle ouvrit l’armoire. Une dizaine de silhouettes s’échappèrent au même instant du meuble, volant et criant nerveusement pendant un moment dans la pièce avant de se diriger vers la sortie. Setsuna se planqua sur le côté avant de braver une dizaine de Nosferapti en détresse. Les chauves-souris plongèrent dans les ténèbres du couloir avant de disparaître totalement. Cette scène dura moins de dix secondes. Dès que le danger fut à l’écart, il fallut moins d’une seconde au Phyllali avant d’entrer à son tour dans la pièce. La lumière de la lampe-torche suffit à éclairer l’endroit. La jeune fille était tombée sur le cul – dans les deux sens. Il pouvait comprendre, il s’agit d’une expérience choquante pour quiconque. Il lui présenta en silence sa main gantée pour l’aider à se relever sur ses deux jambes avant de se concentrer sur l’intérieur de l’armoire. Il passa son doigt sur la seule étagère et examina ce qu’avait amassé son doigt. Certes, il y a de la poussière, mais il y a également autre chose qui s'est mêlé aux résidus. Il parla à voix haute dans l’intention de partager l’information avec sa camarade.
- De la poudre bleue… Des restants de baies. Cette légende de palais hanté n’est qu’une rumeur inventée par des élèves qui sont venus ici précédemment. Tout a été préparé dans le but de nous leurrer et de se jouer de nous. Ceci est un piège. Ils ont probablement installé d’autres dispositifs, il faut être prudent.
Toujours en examinant le bout de son index, le stigmatisé se disait qu’il ne serait pas surpris de retrouver des caméras cachées dans le coin, mais réfuta immédiatement cette hypothèse. De tels appareils – munis de filtre nocturne pour un environnement souterrain – n’est pas à la portée d’étudiant. Il releva la tête, se rappelant d’un détail important. Il se retourna vers la jouvencelle et reprit aussitôt la parole.
- Toi. Tu n’es pas blessée ? Les crocs de ces créatures peuvent être empoisonnés. Je ne prendrai aucune chance : à la moindre éraflure, je te ramène à la surface.
Drôle de méthode pour montrer que l’on se souci de l’état d’autrui. Cette intention ne se jumelle pas avec le ton ferme employé. Cependant, il n’est pas question qu’il laisse quelqu’un mourir ici, sous ses yeux.Spoiler :Tout d'abord, un ÉNORME pardon pour le retard x.x J'ai eu des soucis alors je n'ai pas eu le temps de terminer le RP (qui était déjà dans la phase finale). Et pour finir, je m'excuse du pavé aha. Si ça ne te plaît pas, skype ~
Appréciation Le Rp est très sympathique avec une très bonne longueur, un contenu détaillé des lieux et de l'environnement. Ambre part en flèche dans les ruines et son partenaire s'occupe de la modérer. Le lieu est bien exploité et la présence des Pokémons appréciable. Les idées développées avec le mécanisme de la bibliothèque et la trappe sous le bureau sont classiques mais valorisent le RP. Gain Tu gagnes Fossile Griffe et Collier Incas (+15 en attaque spéciale) ! |
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