Il faut dire que je suis là depuis quelques mois maintenant. Et pourtant je crois bien que c’est mon premier cours de spécialisation. Un truc assez robuste et pour l’amour du ciel qui n’est pas théorique. Vous le savez bien que tous les bad-boys du monde détestent les cours barbant qui n’en finissent pas. Alors rien de tel que la pratique pour s’assurer qu’on file bien sur le bon chemin. Que toutes ces heures assis sur une chaise vont porter ses fruits. D’ailleurs personne ne sait vraiment où nous allons. Surtout moi qui ne connais pas même un dixième de cette île ou encore de cette école. Mais après tout je m’en fou. Je suis simplement les autres. Comme un mouton. Un bel agneau qui tire quand même la tronche, on ne change pas les bonnes habitudes. Etre jovial ce n’est pas pour moi.
Puis on arrive enfin. Le lac corail semble-t-il. Je n’y ai jamais mis les pieds. C’est l’occasion de découvrir une nouvelle région. Ça a l’air plutôt sympa, pour peu qu’on n’ait pas besoin de faire plouf. Moi et l’eau ça fait deux, moins j’y mets les pieds et mieux je me porte. Arrive ensuite le boss du dortoir. Ace. Comme d’habitude il fait le mec qui n’en a rien à battre, qu’on emmerde rien que par notre présence. Si on le fait tellement chier, il n’a voir ailleurs si on est. Il a fichtrement la classe quand même. Je finirais comme lui plus tard, c’est sûr. Quoi ? On admire les gens qu’on n’aime pas, ce n’est pas vrai ? On est juste jaloux c’est tout.
Vient alors notre tour. On s’avance chacun de notre côté se faisant au final face à face. Il tente une approche amicale en vers moi. Le soi-disant préfet des Voltali. Un gars important alors. Je m’en balance un peu. Je garde toujours mon air nonchalant. Comme si je faisais la gueule. Mon regard vide croise le siens. Son avant-bras se tend. Une poignée de main ? Pourquoi pas. S’en y prêter gère attention, nos mains s’enlacent aussi rapidement qu’un baiser volé. Je ne suis pas un gars social si tu n’avais pas compris. Je tourne rapidement les talons pour me placer un peu plus loin. Je cherche furtivement dans ma poche. J’en sors un paquet de cigarettes. Tire une clope et la mets dans ma bouche. J’en croque aussitôt un bout. Toujours aussi délicieuses. Elles sont en chocolat banane. Lui m’a donné l’une de ses pokéball, moi je lui lance depuis ma positon. Accompagnant ma geste de douces paroles.
Natsu ▬ « Tiens voilà mon unique pokémon. Je te souhaite bien du courage parce que tu risques d’en avoir grandement besoin. »
Je pense être prêt. Sa pokéball est dans ma main, attendant patiemment d’être jetée. J’espère avoir un peu de chance et d’avoir un pokémon qui tient la route. Sache une chose Smogo, si jamais tu perds face à moi et au pokémon de ce gars-là, ça va être ta fête. Mais ça tu le sais déjà. Ta séance de torture, sera une après-midi entière à me voir draguer un maximum de filles.HRP ▬ Désolé du retard héhé.
Verdict Tu prêtes Griknot à Natsu ! |
Verdict Tu prêtes Smogo à Orren ! |
« La paix a ses victoires. Non moins célèbres que celles de la guerre. »
Cette petite phrase résumait plutôt bien ma situation. Je revenais tout juste de l'île où avait eu lieu le cours scientifique, et je prenais une pause bien mérité. Je n'avais pas cherché à comptais le temps. Tout ce qui m'importait, c'était de rester calme, et de profiter des activités pour en apprendre un peu plus en observant tout ce beau monde s'entraîner comme des acharnés pour devenir les meilleurs. Intérieurement, je les plaignais de ne jamais pouvoir devenir ce qu'ils espéraient être grâce à leur motivation. Ils ne s'étaient pas résignés à comprendre qu'ils n'avaient tout simplement pas été choisis pour devenir les portes-drapeaux de leur discipline. Néanmoins, il était mieux de leur laisser cette espoir d'y parvenir. Sait-on jamais que certains parviennent à percer dans le tas pour se démarquer des autres. Et de toute manière, leur envie de devenir chacun le meilleur leur permettait d'être tout de même plus fort, ce qui n'était pas négligeable pour leurs supérieurs, en dehors du nôtre, celui des Noctalis, bien évidemment. Et c'est d'ailleurs lorsqu'on parle de lui qu'il se décide à montrer sa petite tronche d'égocentrique fini. Il n'en restait pas moins qu'il était comme la plupart des autres topdresseurs de l'académie un modèle pour moi.
Il était dans les environs de quatorze heures quinze. Le cours de combat avait commencé, et la règle qui y avait été instauré n'était pas des moindres : il fallait combattre avec l'un des pokémons de son adversaire. Un affrontement peu anodin en somme. Je m'amusais à porter mon regard sur chaque duo qui s'affrontait, assis sur un rocher près du lac corail. Bien que pour beaucoup, sans me vanter, leur niveau soit inférieur au mien, je retirais de chacune de leurs tactiques des enseignements intéressants. Je me sentais comme le maître observant ses servants se battre pour voir qui était mon favori. Mais bien sûr, il avait fallu que le fou Ace, imagé bien sûr, fasse son intervention et gâche ce beau spectacle qui s'offrait à mon regard.« Mon cher Emerillon … Te voir ainsi observateur ne m'est pas satisfaisant. Tu vas bouger un peu ton derrière et au moins montrer que tu maîtrises tes bases. Je vais te dégoter immédiatement un adversaire. »
Et m'obligeant à le suivre en prenant cet air supérieur qu'il pouvait se permettre d'arborer, il se dirigea vers un duo qui semblait quelque peu confus. En effet, l'un des deux adversaires était littéralement en train de cracher ses tripes dans le lac, tandis que l'autre l'observait sans rien dire. Finalement, ce dernier se retrouva seul et sans personne à combattre. C'était sans compter sur Ace, qui me refila comme un jouet à ce garçon qui portait la même couleur que moi. Une fois amené à sa hauteur, l'élève ne se fit pas prier pour se présenter, et me tendre ses pokéballs pour que je puisse choisir mon compagnon pour ce cours.« Celui qui a vaincu par la force n'a qu'à moitié vaincu son ennemi. »
Mouais. Sur le coup, j'avais pensé à un truc du genre avant de me rendre compte qu'elle n'avait pas énormément de sens dans l'instant. Cependant, elle se rapportait magnifiquement bien à l'esprit de ce cours : un dresseur parfait se doit de savoir se battre dans toutes les conditions, quitte à y perdre toute sa force, et de sortir tout de même victorieux. Là, on allait devoir combattre avec l'un des compagnons, que l'on connaissait ni d'Eve, ni d'Adam, de son adversaire pour montrer que l'on faisait parti de ces dresseurs pouvant combattre n'importe qui avec n'importe quoi. Mais bref, là n'était pas le sujet. Tendant à mon tour certaines de mes pokéballs, contenant seulement mes combattants, à l'autre, je pris l'une des siennes et l'écouta se présenter.« Je suis Orren, préfet des Voltalis. Bonne chance pour ce combat.
Enchanté. Moi, c'est Lucas Emerillon, des Noctalis. Et je te retourne la dernière phrase. »
Bizarrement, j'avais complètement oublié que j'avais été emmené devant le préfet de force. L'envie du duel sans doute.
Verdict Tu prêtes Griknot à Lucas ! |
Verdict Tu prêtes Camérupt à Orren ! |
Sans perdre de temps, nous nous mîmes Orren et moi en place et profita de ce moment pour voir quel serait notre compagnon de duel. Il s'avéra que le préfet s'était encombré d'Alexandre, mon Camerupt. Il avait eu de la chance de tomber sur lui. Je ne pouvais que le féliciter d'avoir autant de chances. D'autant que bien que je ne le sus pas tout de suite, mais de mon côté, je n'avais pas été verni. Et faisant apparaître un Griknot de la pokéball de mon camarade, je pensais peut-être avoir une grande chance de gagner. Si seulement j'avais réfléchi un peu plus. Mais bref … Ayant déjà un Griknot dans ma troupe de pokémons, je ne vis pas l'intérêt d'aller voir les informations le concernant, les ayant déjà imprimé dans ma tête, et me mit en position de combat, prêt à me battre comme si j'étais devenu le type dragon.
Ace ne se fit pas prier pour lancer l'affrontement et Orren pour lancer sa première offensive. Le type feu et sol était relativement obéissant, et lança immédiatement l'attaque Séisme. Mince, le bougre m'avait déjà pris de court sur ma stratégie. Néanmoins, il ne l'avait pas détruite pour autant, et lorsque le Griknot eut fini de recevoir l'offensive d'Alexandre, je n'attendis pas pour lancer ma contre-attaque.« Griknot, lance Eboulement suivi de Tunnel ! lui criai-je. »
Le pokémon se retourna vers moi, et me tira la grimace en signe de refus. Je m'aperçus alors enfin que j'avais tiré le mauvais lot, et que je risquais de perdre beaucoup plus facilement que je l'aurais cru. J'allais devoir remédier rapidement à ce caractère rebelle, et me mit à arborer un air sévère et flippant à l'égard du pokémon, qui sembla prendre peur, et s'exécuta. Il s'élança dans les airs et lança sa première attaque, Eboulement, dirigé violemment vers le Camrupt qui la reçut apparemment de plein fouet, et retomba pour plonger sous terre, tandis que son adversaire, ne l'ayant visiblement pas vu se terrer tout comme Orren, lança Ebullilave dans le vide.« Maintenant ! M'écriai-je alors à l'égard du type dragon. »
Voyant que le sol commençait à se lever sous les pieds d'Alexandre, je priais pour que l'attaque parvienne à bon port et fasse son travail comme il fallait.
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