J‘étais penchée sur mon bureau, totalement concentrée. Cet exercice était assez corcé –et j’étais assez stupide pour le faire mais bon… Stylo en main, je tapotais la mine sur la feuille de façon régulière. Ce mouvement répété, je n’y faisais même plus attention. Mes méninges travaillent assez pour que je puisse faire abstraction de tout ce qu’il se passait autour de moi. Enfin, presque… Les vibrations de mon Ipok me tiraient de ma réflexion si violement que je perdais toute notion conductrice que je faisais entre le dilemme et les théories évoquées. Je laissais alors tomber mon stylo sur la table et reculais de ma chaise afin de m’étirer. Je me saisissais ensuite de mon appareil pour connaître celui ou celle qui avait osé m’extirper de cette torture mentale. Je découvrais alors avec plaisir le message que Kaleb venait tout juste de me laisser : Il en avait fini avec Noctali. Je me levais alors directement, totalement euphorique à l’idée de retrouver mon compagnon.
Très bien, j’arrive de suite !
Cela faisait un petit moment que j’attendais cet instant, d’autant plus que finalement, l’entrainement avait pris un peu plus de temps avec la mésaventure de Kaleb. Le Voltali s’était blessé et, malgré tout, il avait décidé de continuer. C’était vraiment très sympathique de sa part, surtout qu’il n’était pas obligé et que cela m’avait gêné plus qu’autre chose. Je laissais don en plan ce que j’étais en train de faire et ouvrais la porte de ma chambre fermement pour m’éclipser à l’entrée du dortoir – dortoir qui, ne l’oublions pas est interdit aux garçons. (enfin, en théorie haha) Finalement, je revenais vivement sur mes pas afin de m’observer une seconde dans le miroir. Je n’étais pas décoiffée et ma tenue était présentable. Je lâchais un soupir de soulagement et repartais de plus bel en direction du coach.
« Heeeey ! »
Je ne pouvais retenir ma joie. C’était plutôt rare de me voir ainsi, généralement je restais calme, voir même stoïque. Là, un large sourire dessinait mes lèvres. Meian se précipitait sur moi, quémandant ses caresses. Je constatais alors qu’il avait un peu changé et cela me faisait drôle d’une certaine manière. Au bout de quelques secondes à peine, je me redressais et me tournais vers le blond qui devait nous regarder.
« Merci beaucoup Kaleb… ! Je suis si contente de le revoir. Et apparemment, tu as fait un très bon travail. Encore merci ! » M’enthousiasmais-je avant de poser mon regard sur sa canne et de me rappeler d’un coup ce qui lui arrivait. Dire que je ne savais même pas comment ça s’était produit. Pourtant, je m’inquiétais réellement pour lui, n’appréciant guère les personnes qui souffrent. « Oh… Comment te sens-tu ? Mieux j’espère ? »