home
Pokemon Community  :: 
Archives
 :: 
Les Archives
 :: Année 3
Pokemon Community
« Le truc, avec la perfection, c’est que ça n’existe pas. »
« Plaisir partagé ! J’ai également hâte qu’on travaille ensemble sur un nouveau sujet d’étude ! Attends, quoi ?? »
« Moi Apsu, fils du grand Bahamut, Héritier du dragon créateur, Futur souverains des Carchacrok de l'ancien Hisui, avatar de la Sainte baie Nanana, sauveur légendaire d'oeuf draconique, et libérateur des opprimés de la prison de cristal, je ne laisserai personne faire du mal à l’humaine qui m’aidera à monter aux sommets. »
parApsu
« Je ne suis pas toi. Je ne suis pas fainéante au point de ne pas vouloir faire d’effort. Je ne suis pas de mauvaise foi au point de refuser changer. Et je ne pense pas qu’abandonner quelqu’un soit une solution à ses problèmes. »
« Tout à l’heure, tu m’as demandé ce qu’était le spectre de l’hétérosexualité. Ça n’a rien à voir avec Star Wars ou les fantômes. »
« Euuuuh....C'est une nouvelle forme d'entrainement ! Mais comme ça implique qu'on doit survivre en plein milieu d'une invasion de Baggiguane zombies, on a voulu reproduire l'environnement ! »
Staff
Ginji, Cael, Max et Idalienor sont disponibles (principalement) sur Discord pour répondre à vos questions !
année 11, semestre 2
promotion 22
Contexte
Bienvenue sur Leiar ! Une île hébergeant la Pokémon Community, campus universitaire accueillant de tous les profils, humains comme Pokémon. Élève ou adulte, vous vivrez au jour le jour une vie trépidante au sein du campus, votre quotidien ponctué de mille et unes folles histoires typiques de la Pokémon Community. Cette île couverte de cristaux vous réserve quelques surprises, tout ça entre deux cours ou mission pour devenir le meilleur dans vos spécialités respectives ! En savoir plus ?
Nouveautés
Mar - Nouveautés du mois de Mars. En savoir plus →
15/02 - 22ème version ! En savoir plus →
15/02 - Event #2 : Epatantes Pâtisseries En savoir plus →
15/02 - Défi des Champions En savoir plus →
15/02 - Cours spécialisés : Scientifique & Pokéathlète En savoir plus →
15/02 - Cours classe : Ecologie, Histoire & Archéologie En savoir plus →
12/02 - Sortie Capture #38 En savoir plus →
15/01 - Intrigue #6 : Les mystères de Galpera En savoir plus →
Planning
clôture le 17/03 Event #2 : Epatantes Pâtisseries En savoir plus →
intervention PNJ le 25/03 Intrigue #6 : Les mystères de Galpera En savoir plus →
inscriptions jusqu'au 31/03 Cours spécialisés : Scientifique & Pokéathlète En savoir plus →
disponible jusqu'au 15/05 VS Blue En savoir plus →
disponible jusqu'au 19/05 Sortie Capture #38 En savoir plus →
disponibles jusqu'au 30/06 - Cours classe : Ecologie, Histoire & Archéologie En savoir plus →
Prédéfinis
Le Deal du moment :
Xiaomi Mi Smart Camera 2K Standard Edition (design ...
Voir le deal
11.39 €

Marie R. Uana
https://pokemoncommunity.forumactif.org/t1654-non-je-ne-suis-pas-shootee#19642
https://pokemoncommunity.forumactif.org/t2179-marie-rosalina-uana-mentali
Icon : Pikachu Explorateur, à votre service !
Taille de l'équipe : 11
Région d'origine : Almia (?)
Âge : 22 ans
Niveau : 41
Jetons : 2635
Points d'Expériences : 1107
Pikachu Explorateur, à votre service !
11
Almia (?)
22 ans
41
2635
1107
pokemon
Pikachu Explorateur, à votre service !
11
Almia (?)
22 ans
41
2635
1107
Marie R. Uana
est un Topdresseur Ranger
Plaît-il ?... Si je possède les yeux de dieu de la Mort ?...
feat Heath S. Jones


« -Que vois-tu ?
-Une tache d'encre sur une feuille.
-Non, qu'est-ce que cela t'évoque ?
-... Une tache d'encre sur une feuille.
-... »

Le Doctor Ghost resta silencieux pendant quelques secondes. Cela ne perturba même pas Marie qui se contentait de fixer la feuille que lui tendait le psychologue. Ce dernier finit par lâcher un petit soupir et plia le papier en deux, avant de le reposer sur une table.

« -On oublie le test de Rorschach. »

Il donna une petite impulsion contre son bureau, pour faire glisser son fauteuil jusqu’au divan où était assise Marie. Cette dernière ne prêtait désormais plus aucune attention au docteur, toute attention ayant été relâchée lorsqu'il avait reposé la feuille. Elle fixait le vide de son regard morne, une expression des plus déprimante affichée sur son visage. Cela ne semblait pourtant pas perturber Ghost, qui reprit la discussion.

« -Joues-tu d'un instrument de musique, Marie ?
-J'ai été initiée à la maîtrise de l'orgue, du violon, de la harpe, et du tambour. Je sais également me servir d'un triangle, d'une conque, d'un xylophone ou d'une cloche.
-Bien ! Apprécies-tu la musique en général ?
-Mis à part quelques rares mélodies, non. Le silence me convient parfaitement.
-... C'est déjà cela ! Puisque tu sais jouer de plusieurs instruments, ne serais-tu pas intéressée par la composition d'une musique qui te plairait particulièrement ? Si tu es capable d'en aimer quelques unes, il n'y a aucune raison que tu ne puisses pas en aimer d'autres.
-Non.
-Tu ne souhaites même pas essayer ?
-Non. »

Le psychologue ferma les yeux et prit une profonde inspiration, avant de les ouvrir et de se pencher en avant.

« -Il est évident que tu es en pleine dépression. Il te faut trouver quelque chose capable de te motiver ! C'est déjà bien courageux de ta part de venir me consulter, mais si tu ne procures aucun effort, cela ne servira à rien...
-Je suis là contre mon gré. »

Marie pointa alors du doigt le fond de la pièce. Doctor Ghost se retourna pour observer la Carmache ainsi pointée, ayant presque oublié sa présence. Il fallait avouer que Sumia avait été extrêmement silencieuse durant la consultation, écoutant avec attention les dires que s'échangeaient les deux humains. Elle ne comprenait pas tout, mais elle savait néanmoins que sa dresseuse était dans un piteux état, moralement parlant. Et physiquement ? Oh ça va, elle allait plutôt bien, elle pouvait même bouger son bras gauche normalement, désormais. Comprenez : Marie n'y était pas allée de main morte lorsqu'elle s'était volontairement entaillée l'épaule à l'aide d'une pierre précieuse, et la blessure avait mis un petit moment avant de cicatriser. Elle en garderait une trace à vie, désormais.


Marie s'était questionnée au sujet de la balafre que possédait son ex fiancé, Axel De Mauroy, et s'était demandée comme pouvait-on vivre avec une telle blessure. Elle avait la réponse maintenant, puisqu'elle s'y était accoutumée étrangement vite. Elle le vivait assez bien. Non, elle ne le vivait pas mal, plutôt. Elle n'était pas du genre à se pavaner devant un miroir, et ce n'était pas tous les jours qu'elle avait l'occasion de contempler son épaule gauche.

C'était Sumia qui avait entraîné Marie jusqu'au cabinet du psychologue. Bien évidemment, la Carmache ne connaissait ni le rôle ni les capacités de Ghost, elle était juste partie à la recherche de quelqu'un pouvant venir en aide à son humaine, et le hasard faisant bien les choses, il se trouve que le psychologue avait été intrigué par ce Pokémon se baladant librement dans l'académie. Il passait depuis régulièrement pour s’enquérir de l'état de Marie, qui n'allait guère en s'améliorant, jusqu'à ce fameux jour où Sumia trouva le moyen de tirer la Mentali hors de sa chambre.

Cette dernière s'était laissée faire d'une façon assez surprenante : habituellement, Marie détestait qu'on lui dicte ce qu'elle devait faire. Pourtant, quelque chose chez cette Carmache la mettait en confiance, et elle s'y était attachée rapidement. Bien plus rapidement que le reste des Pokémons de son équipe. Sumia prenait soin de Marie avec une attention presque maternelle, cela aurait probablement amené la jeune fille à se poser toutes sortes de questions existentielles, mais elle était beaucoup déprimée pour ça.

Depuis son quatrième -ou cinquième, peut-être ? Elle avait perdu le fil- abandon, elle n'était plus qu'une coquille vide. Comme si l'esprit de Marie avait déserté ce corps, mais que celui-ci continuait de se mouvoir malgré tout. Elle n'avait plus goût à rien, et était devenue totalement désintéressée de tout. Certes, avant sa dépression, Marie n'était pas non plus une jeune fille respirant la joie de vivre, elle avait cependant quelques passions et sujets lui tenant particulièrement à cœur. Désormais, elle se contentait de se lever le matin, et de se coucher le soir, pour recommencer le lendemain, et ainsi de suite. Un quotidien des plus palpitants, en somme. Mais que voulez-vous ?

C'est cela, d'avoir perdu toute raison de vivre.


Doctor Ghost se leva d'un bond, et se tourna vers Sumia.

« -Je crains ne pas pouvoir vous accueillir plus longtemps, il va falloir ramener Marie dans sa chambre. Fais bien attention à ce qu'elle mange au moins deux fois par jour, et qu'elle pense à aller en cours. »

La Carmache hocha la tête. La scène avait quelque chose de comique, on aurait dit que le psychologue donnait les consignes à une mère pour qu'elle puisse prendre soin de son enfant malade.

Mécaniquement, Marie se leva pour quitter le divan, puis atteignit la porte avec une démarche nonchalante, en totale contradiction avec son attitude d'habitude si élégante. Sans même dire au-revoir, elle quitta le cabinet du psy, suivie par sa Carmache, qui avait par ailleurs attrapé le sac qu'elle avait oublié.

Marie progressait dans les couloirs de l'académie très lentement, la tête en permanence baissée. Elle n'était même plus sûre de la direction à prendre pour retourner dans sa chambre, Sumia semblait connaître l'école mieux qu'elle. La Carmache l'aiguillait donc, lui donnant une petite tape sur l'épaule à chaque fois qu'elle devait tourner. La Mentali n'ayant guère besoin de regarder là où elle allait, elle se contentait de fixer ses pieds tout en avançant, ses cheveux blancs couvrant la quasi-totalité de son visage, et c'est ainsi qu'elle percuta un obstacle non signalé par son GPS Pokémon. Elle rentra dans une élève accompagnée par deux autres filles, les faisant reculer de quelques pas, tandis que Marie relevait la tête d'un air morose. Devant son inexpressivité totale, la bousculée se braqua.

« -Tu peux pas regarder où tu vas ? »

Elles se toisaient toutes deux, l'une avec une certaine véhémence, l'autre d'un regard vide. Marie ne réagissant pas, l'une des filles prit la parole.

« -Ça t'arracherait la bouche de t'excuser ? »

S'excuser ? Marie n'y avait pas pensé. Pourquoi devait-elle demander à ce qu'on l'excuse ? Ne pouvaient-elles simplement pas continuer leur chemin sans histoire ? La Ranger s'en moquait complètement, en fait. Elle n'avait pas envie de parler. Elle ne parlerait donc pas.

« -Eh ! On te parle ! »

Nullement effrayée par la Carmache se trouvant derrière Marie, celle qui avait à nouveau pris la parole poussa la dépressive. La concernée ne réagit pas, et se laissa mollement envoyer en arrière. Sumia regardait la scène avec une certaine inquiétude, et se mit à agiter ses bras dans tous les sens, comme pour calmer les étudiantes. Mais ces dernières ignorèrent le Pokémon.

« -... Oh, je te reconnais ! Tu es la fille qui s'est faite gifler à deux reprises lors du vol de l'an dernier ! Peut-être qu'une nouvelle baffe te remettrait les idées en place ? »

Joignant le geste à la parole, elle gifla Marie, sous le regard effaré de Sumia. Le son de l'impact raisonna dans tout le couloir, silencieux. La Mentali avait désormais la tête tournée sur le côté, mais ne bronchait toujours pas. Elles pouvaient bien lui faire ce qu'elles voulaient. Elle s'en fichait. Au point où elle en était...


© Mzlle Alice.



« Si vous aussi, vous le désirez... Alors ce soir, l'académie nous appartiendra. »
Heath S. Jones
https://pokemoncommunity.forumactif.org/t3513-0255-heath-s-jones-noctali
https://pokemoncommunity.forumactif.org/t3550-heath-s-jones-noctali
Taille de l'équipe : 6
Région d'origine : Unys
Âge : 15
Niveau : 28
Jetons : 332
Points d'Expériences : 598
6
Unys
15
28
332
598
pokemon
6
Unys
15
28
332
598
Heath S. Jones
est un Topdresseur Spé. Type
Parcourant les couloirs, je suivais Léviathan d'un oeil amusé. L'otarie avançait avec un peu de peine, se tractant avec l'aide de ses nageoires. Le sol étant sec et peu glissant, la créature des eaux glacées rencontrait bien évidemment quelques difficultés à parcourir les lieux sans geler le parquet au préalable, ce qui posait problème habituellement. Bien que ce fut une vision amusante, faire trébucher tout le monde sur notre passage n'était pas une solution envisageable et Lévi était d'une nature trop bornée pour se résigner à voyager dans sa balle. Il désirait, au même titre que mes autres compagnons, pouvoir se pavaner à mes côtés dans les couloirs, gage de la prestance et de la toute puissance de son dresseur. Si j'appréciais le geste, je n'en étais pas moins, à la longue, un peu excédé de devoir perpétuellement l'attendre. En maternelle enseignante, Harley était à ses côtés et tentait de lui apprendre à se rentrer dans la tête qu'il devait avancer en posant une nageoire devant l'autre plutôt qu'en essayant bêtement de glisser, ce qui n'était pas une mince affaire. Cette otarie était plus têtue que n'importe quel autre Pokémon que j'avais rencontré auparavant et ce, malgré que son ventre devait être plutôt douloureux à force de se trainer comme ça par terre en frottant contre le carrelage. Lorsque je poussai un énième soupire, moins amusé que les autres qui avaient précédés celui là, ma starter me fit de gros yeux, sévère et tapant le sol de sa nageoire. J'ai compris, Harley, mais ça ne m'oblige pas à subir ça.

- Rattrapez-moi alors, je n'en peux plus d'attendre.

Avais-je donc lancé avant de poursuivre mon chemin sans plus patienter pour le duo de Pokémon marin. Autant étaient-ils pratique en mer que, ici, en pleine académie, je m'en serais volontiers passé. Me passant une main dans les cheveux, j'ignorai royalement les plaintes douces et outrées de la nessie. Oui oui, elle aurait préféré que je continue de l'épauler, je sais, mais peut-être que l'Otaria allait finalement se décider à avancer comme il faut maintenant qu'il se faisait abandonner derrière sans un regard. Enfin, l'espoir n'était pas vain, j'imagine. Tournant l'angle du couloir, je décidai tout d'abord de m'arrêter au coin et d'y patienter. Autant que je n'aimais pas attendre, autant je n'avais aucune envie d'abandonner deux de mes protégés à leur sort en plein établissement scolaire. Je n'étais tout de même pas irresponsable en tant que dresseur, il y a bien des limites à toute chose. Pourtant, quelque chose m'empêcha de simplement rester passif, le dos collé au mur tel que je l'espérais. Plus loin dans ce même couloir, un petit groupe de demoiselles, probablement des mentaliennes vu les habitudes de ce dortoir, semblait s'en prendre à une jeune fille seule. Voilà un scénario que j'avais vu récemment tiens. Curieux, je prêtai attention à la scène.

Accompagnée d'un Carmache, une jeune fille à la chevelure de neige, couleur que je portais moi-même jusqu'à récemment, avait la tête basse, le regard éteint. Posséder un tel Pokémon et ne pas sembler en être affectée d'une quelconque mesure. Se laisser marcher sur les pieds par un trio de pies et, même, se laisser frapper sans sourciller, comme si elle n'eut même pas été là. L'explication me semblait claire comme de l'eau de roche. Cette fille n'en avait plus rien à faire. Tellement déconnectée que la douleur physique n'était plus un stimuli suffisant à la faire réagir. Gelée, absente, lointaine. Qu'est-ce qui avait pu faire sombrer si bas une fille ayant pourtant réussi à dompter un puissant et dangereux dragon? Qu'est-ce qui lui avait valu de m'inspirer autant de mépris et de dégoût que je m'en retrouvais orné d'un sourire sadique? Les mains dans les poches, sans prendre la peine de regarder la progression de mes Pokémons à nageoires qui tardaient toujours à me rattraper, je m'avançai vers elles, dans le dos du groupe d'étudiantes. Le tête haute, le visage orné d'un long sourire malicieux, je laissai tomber mon regard d'or fondu sur l'absente victime.

- J'espère que je ne vous dérange pas. Il semble que j'aie une affreuse manie à croiser les mauvaises langues, ces jours ci.

Les trois bourreaux firent volte-face du même coup et je pu même reconnaître l'une des jeunes filles de la dernière fois, celle qui avait, à ce moment là, laissé tout le contenu de son sac se vider. N'avaient-elles donc pas appris leur leçon? On ne chasse pas sur le terrain de l'Alpha, sinon c'est lui qui va venir vous chasser, tous crocs dehors. La meneuse, interloquée, cherchait du support du côté de ses camarades. La froussarde m'ayant déjà vu à l'oeuvre, elle, venait de prendre ses jambes à son coup. Les deux filles restantes échangèrent un regard incertain et, inconscientes, décidèrent de ne pas bouger. Tentant de soutenir mon regard, celle ayant asséné le coup était prête à me réserver le même traitement. J'attrapai son poignet au vol dans ma solide poigne de fer, la dardant du regard le plus méprisant et le plus dégoûté que je n'eu jamais fait, très assurément.

- Ne me touche pas de ces mains sales et inférieures. Tu vas me faire vomir.

Elle tremblait et tirait pour récupérer son bras, ce que je la laissai faire. Sa collègue avait récupéré ses effets et était partie, elle aussi. Restée donc seule, la panique s'installait et ses yeux n'osaient même plus se tourner vers moi. Dans un dernier geste de méchanceté, elle s'adressa une nouvelle fois à la demoiselle aux cheveux d'argent avant de se sauver, non sans la bousculer.

- Il ne sera pas là pour te défendre la prochaine fois, petite garce!

Que de belles paroles. Je laissai toutefois courir, littéralement et métaphoriquement, et me tournai plutôt vers la jeune fille au dragon. Une belle et grande bête aux membres puissants et à l'attitude particulièrement maternelle, pour son espèce. Exactement le genre de spécimen que j'aimerais avoir sous mon commandement. La forcer à un échange? Non, je n'avais rien à échanger et cela aurait été superflu. L'état déplorable de la jeune fille était, pour moi, une grande porte ouverte. Je savais leur parler, je savais les guider habilement sur le droit chemin et, surtout, je savais me les approprier. Voilà donc l'approche que je décidai d'utiliser. M'approchant,je la gratifiai d'un regard se voulant plein de compassion, mais illustrant sans doute aussi la pitié qu'elle m'inspirait. De mes doigts abiles, je vins me saisir doucement de l'une des mèches de ses cheveux en un geste délicat, poétique. Ni trop invasif, ni trop distant.

- Voilà un bien triste spectacle, un si joli visage aussi impassible, aussi vide. Comme j'aurais souhaité le voir sourire. Mais qu'importe, si d'autres problèmes devaient survenir, n'hésitez pas à venir me voir, charmante demoiselle.

Et sur ce, je me préparais à lui fausser compagnie. À lui tourner le dos et à partir. Pourquoi? Mais parce que je savais qu'elle me retiendrait, quelle question.


Plaît-il ?... Si je possède les yeux de dieu de la Mort ?... 2XQIPlaît-il ?... Si je possède les yeux de dieu de la Mort ?... Miniat_6_x_087Plaît-il ?... Si je possède les yeux de dieu de la Mort ?... 2XQKPlaît-il ?... Si je possède les yeux de dieu de la Mort ?... 2XQLPlaît-il ?... Si je possède les yeux de dieu de la Mort ?... 2XQMPlaît-il ?... Si je possède les yeux de dieu de la Mort ?... Miniat_6_x_044
Let's face it, this is not the worst thing you've caught me doing.
Marie R. Uana
https://pokemoncommunity.forumactif.org/t1654-non-je-ne-suis-pas-shootee#19642
https://pokemoncommunity.forumactif.org/t2179-marie-rosalina-uana-mentali
Icon : Pikachu Explorateur, à votre service !
Taille de l'équipe : 11
Région d'origine : Almia (?)
Âge : 22 ans
Niveau : 41
Jetons : 2635
Points d'Expériences : 1107
Pikachu Explorateur, à votre service !
11
Almia (?)
22 ans
41
2635
1107
pokemon
Pikachu Explorateur, à votre service !
11
Almia (?)
22 ans
41
2635
1107
Marie R. Uana
est un Topdresseur Ranger
Plaît-il ?... Si je possède les yeux de dieu de la Mort ?...
feat Heath S. Jones


Une troisième voix parvint jusqu'aux oreilles de Marie.

Si elle gardait toujours la tête tournée sur le côté, elle releva néanmoins légèrement le menton à l'écoute de celle-ci. La raison pour laquelle cette voix la fit réagir était qu'il s'agissait d'une voix masculine, il ne s'agissait donc pas de la troisième fille qui venait de prendre la parole. Quelqu'un d'autre venait d'intervenir. Elle tenta d'observer cette personne du coin de l’œil, n'osant regarder les trois autres filles en face, mais en vain.

C'est en entendant l'une d'elles détaler que Marie finit malgré tout par détourner le regard du mur, pour s'arrêter net sur un garçon s'étant posté derrière ses deux bourreaux. Surprise, la Mentali ouvrit la bouche, mais aucune parole n'en sortit. Elle resta ainsi figée, même lorsque celle qui l'avait frappé leva la main pour réitérer son action, mais sur le jeune homme cette fois-ci. Néanmoins, ce dernier arrêta son poing en plein vol, retenant la fille par le poignet. Elle commença à s'agiter, et il finit par la relâcher, lançant au passage une nouvelle réplique.

Sa dernière amie ayant détalé entre temps, la demoiselle se retrouvait seule face à l'intimidant blond. Elle tourna donc les talons, non sans donner un ultime avertissement à Marie, puis bouscula cette dernière, avant de partir à son tour.

Sumia, qui avait observé la scène sans savoir que faire, voulut s’enquérir de l'état de sa dresseuse dès que la dernière étudiante fut partie. Elle fut cependant devancée par le jeune homme qui s'était approché de Marie, et qui, délicatement, avait attrapé l'une de ses mèches de cheveux. La Ranger se laissa faire, encore surprise par ce retournement de situation, et observa les yeux du garçon sans savoir que dire. Un frisson glacé parcourut son corps, étant peu habituée à un quelconque geste affectif, tandis qu'il reprenait la parole. Il... aurait souhaité la voir sourire ?... Mais pourquoi donc ? Qu'est-ce que son sourire pourrait apporter à cet homme ? Et qu'est-ce qui le poussait à agir comme cela ? Absolument rien ne l'avait obligé à lui venir en aide, et pourtant, il l'avait fait. Il lui proposait même de venir le voir en cas de problème. Qu'espérait-il donc obtenir d'elle ? Jamais, au grand jamais, Marie ne serait intervenue si elle n'y voyait pas un quelconque intérêt. Et, misérable comme elle était, il était aisé de voir que Marie ne pouvait rien lui apporter. Alors... Pourquoi ?

Elle était d'autant plus perturbée que la scène lui rappela sa dernière discussion avec De Mauroy. Il l'avait rassurée. Il lui avait garanti son aide. Puis il avait tourné les talons avant de disparaître. A jamais. Marie avait voulu l'arrêter. Mais elle s'y était prise beaucoup trop tard.  

Lui, la rassurait. Lui, garantissait son aide. Puis, tournait les talons pour disparaître. Et Marie avait toujours envie de l'arrêter. Et elle ne voulait pas reproduire la même erreur.

C'est pourquoi elle attrapa la main du garçon aussitôt qu'elle s'était abaissée.

« -A... Attendez !  »

Il lui fallut quelques secondes pour réaliser ce qu'elle venait de faire, secondes durant lesquelles elle se contentait de fixer le jeune blond, la bouche toujours entrouverte. Elle parvint malgré tout à reprendre la parole, mais n'osant désormais plus regarder le garçon droit dans les yeux, elle baissa la tête.

« -... Merci.  »

Sumia fit un pas en arrière. Marie venait de le remercier. Et de manière concise. Chose qu'elle n'avait pas su faire lors de la capture de la Carmache. La Mentali s'était éparpillée, et avait lancé l'une des phrases à rallonge dont elle seule avait le secret, et dans laquelle s'était mêlés gratitude, pierre précieuse et complexe hypothalamo-hypophysaire. Là, elle s'était contentée d'un simple « merci ». Un simple et ridicule « merci ». Ceci était la preuve que l'intervention de l'élève ne l'avait pas laissée indifférente.

Gênée, elle ne parvint pas à relever le menton. Elle levait néanmoins les yeux dans sa direction, même si elle ne voyait que le bas de son visage à cause de la différence de taille. Puis elle ferma ses paupières, prit une profonde inspiration, et finit par les rouvrir, redressant tête et épaules. Elle tentait de se redonner la prestance qu'elle abordait avait sa dépression, mais ne parvint pas à savoir si elle était suffisamment convaincante, surtout après la misérable scène dont elle avait réchappé.

« -Votre proposition me va droit au cœur. Sachez cependant que...  »

Elle s’affaissa avant de terminer sa phrase. Elle n'avait pas tenu bien longtemps. Se tenir droite, garder la tête haute, se montrer noble peu importe les circonstances, toutes ces choses qu'elle faisait si naturellement, lui étaient dorénavant la plus lourde des tâches. Elle n'avait plus la force, ni l'envie, d'être elle-même.

« -... Je ne peux rien vous offrir en retour. Je ne possède rien. Je ne suis capable de rien.... Je ne vaux rien.  »

A nouveau, elle baissa la tête. Fixant ses pieds, Marie recommença à se maudire : elle détestait ce qu'elle était, et ce qu'elle devenait. Elle désespérait à l'idée de ne pas être quelqu'un d'autre.


© Mzlle Alice.



« Si vous aussi, vous le désirez... Alors ce soir, l'académie nous appartiendra. »
Heath S. Jones
https://pokemoncommunity.forumactif.org/t3513-0255-heath-s-jones-noctali
https://pokemoncommunity.forumactif.org/t3550-heath-s-jones-noctali
Taille de l'équipe : 6
Région d'origine : Unys
Âge : 15
Niveau : 28
Jetons : 332
Points d'Expériences : 598
6
Unys
15
28
332
598
pokemon
6
Unys
15
28
332
598
Heath S. Jones
est un Topdresseur Spé. Type
C'était le début d'un habile jeu de va-et-viens. Je fais un pas vers elle, je la protège, je la sauve. Je fais un pas dans la direction opposée et c'est maintenant elle qui s'avance, qui me remercie. Pourtant, elle perd sa motivation à mi-chemin, recule de nouveau, affaiblie, comme si elle tentait de voler trop près de l'astre solaire. Le jeu était amorcé, autant dire que j'avais déjà gagné. En effet, lorsque j'avais voulu partir, tel qu'anticipé, la demoiselle ne m'avait pas laissé m'exécuter. Au lieu de cela, sa main était venue se refermer sur la mienne en ce que je devinai être un réflexe. Me fixant, elle s'était immobilisée, des mots silencieux au bord des lèvres. Plait-il? L'interrogeais-je d'un regard curieux. Soudainement hésitante, l'étudiante avait baissé la tête, plus réservée, sans pourtant me laisser partir. Vint alors finalement la suite, "merci". Preuve était maintenant faite qu'elle avait toujours la capacité de s'exprimer.

- Je n'ai fait que mon devoir de Préfet. D'autant plus que je m'en serais voulu d'abandonner une jeune demoiselle à son sort.

Une réponse humble, détachée, une réponse de qualité, en somme. Je lui laissai un peu plus de temps, sentant qu'elle tentait en retour de se rassembler pour formuler une réponse tout aussi décente. C'est donc sous mon regard amusé qu'elle sembla redresser les épaules et, durant l'espace de quelques instants, qu'elle se fit racée et digne, à tout le moins autant que sa condition le lui permettait malgré sa joue encore rougie de la gifle de son bourreau. Son regard d'ambre vint se confronter à mes joyaux d'or fondu et les mots lui vinrent avec ce même raffinement, cette dignité noble, m'avouant courageusement le statut que lui avait fort probablement offert sa naissance. Ma proposition lui allait droit au coeur, mais... Elle venait de retomber. Sa force s'était épuisée comme neige au soleil. Rien de plus que l'ombre d'un potentiel gâché. Une déception, un échec jusque dans sa réplique alors que tout le reste de son être fragile semblait s'affaisser tristement, avec la désillusion d'un jour de pluie. La demoiselle ne pouvait rien m'offrir en retour, elle ne savait rien faire, ne possédait rien, ne valait rien. Quel triste constat, bien qu'il me parut des plus exacts. La tête basse de nouveau, j'aurais eu envie de l'achever en lui murmurant que je le savais avant de tourner les talons, tendant l'oreille pour l'écouter se briser dans mon sillage, comme un vase qui se fracasse au sol. Sauf que ce n'aurait pas été productif et, bien sûr, ça aurait été bien trop gratuit, même pour moi. Je valais mieux, voyons. Voilà donc ce que je lui dis plutôt.

- Vous m'en voyez fort confus, puisque je ne vous ai rien demandé en retour. D'autant plus que pareil discours me laisse, en lui-même, assez perplexe. N'êtes vous pas une jeune femme bien élevée, fréquentant un établissement de qualité et possédant, en son équipe Pokémon, au moins un magnifique spécimen de Pokémon dragon? Loin de moi l'idée de m'immiscer en vos affaires, mais je crois qu'ici le problème n'en est pas un de valeur, mais bien d'optique.

Conclus-je accompagné d'un sourire se voulant désolé. La détaillant une fois de plus, je réfléchis un peu, ou plutôt je fis mine de le faire, mon plan déjà bien clair en tête. Délicatement, mes mains vinrent se pauser sur ses épaules, pour l'inciter à les rejeter vers l'arrière, à se faire droite et à donc quitter cette posture voûtée. Puis, avec cette même douceur distante, presque comme timide, je vins effleurer sa mâchoire du bout des doigts de ma dextre, pour la guider, lui faire relever la tête et ramener ses iris aux miens. Ne me restait plus qu'à l'enchaîner de mon incandescent regard de caramel et à poursuivre mon numéro, sans une seule once d'hésitation. Elle n'était, après tout, pas la première jeune fille en cet état que je croisais. Volucité en accueillait des dizaines et, exemple plus concret, ma propre cousine avait traversé un événement similaire, il n'y a pas si longtemps. À chaque fois j'avais su y faire, pourquoi pas maintenant?

- Voyez, vous pouvez le faire. Mon regard ne vous brûlera pas. Votre parole est noble, votre sang-froid face à ces demoiselles a été exemplaire, votre façon de vous tenir, il y a quelques instants, trahi vos manières. Je suis beaucoup de choses, mais je ne suis pas niais. Jamais l'on ne me fera confondre une perle pour un caillou. Je me moque que vous n'ayez rien à m'offrir, mais de grâce, un tel regard sur votre personne me chagrine. Sans doute est-ce le coach en moi qui parle, mais voir tant de potentiel être gâché m'attriste grandement. Je réitère mes propos. Si vous en ressentez le besoin, n'hésitez pas.

Quelle serait sa réaction? Verrais-je en ses yeux la reconnaissance? Serait-elle renversée? Sa réaction me couvrirait-elle d'éloges? Chose certaine, dans mon dos, l'on me couvrait de plaintes douces, mais accusatrices. Me détournant de la jeune fille aux cheveux de neige, je vis qu'Harley avait fini par me rattraper et que, maintenant, elle avançait vers nous à grands pas de nageoires, la tête bien haute, le regard impérieux et l'aura pourtant calme et distinguée. Dans son sillage, Léviathan était toujours aussi maladroit, mais un peu plus obstiné encore, maintenant que la matriarche le délaissait à son tour pour venir jauger ma nouvelle source de divertissement. M'écartant de cette dernière, j'allai caresser l'encolure de ma starter, pour la rassurer doucement, lui faire comprendre qu'elle demeurait la première en tout temps. N'empêche, quel admirable sens du timing, pour une Lapras. Prenant un nouvel air détaché et, une fois de plus, désolé, je reportai mon attention vers la mentali une ultime fois.

- Navré, ma starter est elle aussi de noble nature, elle apprécie peu que je discute ainsi avec d'autres demoiselles. Je suis certain qu'en de meilleurs jours, vous vous ressemblez sans doute beaucoup.


Plaît-il ?... Si je possède les yeux de dieu de la Mort ?... 2XQIPlaît-il ?... Si je possède les yeux de dieu de la Mort ?... Miniat_6_x_087Plaît-il ?... Si je possède les yeux de dieu de la Mort ?... 2XQKPlaît-il ?... Si je possède les yeux de dieu de la Mort ?... 2XQLPlaît-il ?... Si je possède les yeux de dieu de la Mort ?... 2XQMPlaît-il ?... Si je possède les yeux de dieu de la Mort ?... Miniat_6_x_044
Let's face it, this is not the worst thing you've caught me doing.
Marie R. Uana
https://pokemoncommunity.forumactif.org/t1654-non-je-ne-suis-pas-shootee#19642
https://pokemoncommunity.forumactif.org/t2179-marie-rosalina-uana-mentali
Icon : Pikachu Explorateur, à votre service !
Taille de l'équipe : 11
Région d'origine : Almia (?)
Âge : 22 ans
Niveau : 41
Jetons : 2635
Points d'Expériences : 1107
Pikachu Explorateur, à votre service !
11
Almia (?)
22 ans
41
2635
1107
pokemon
Pikachu Explorateur, à votre service !
11
Almia (?)
22 ans
41
2635
1107
Marie R. Uana
est un Topdresseur Ranger
Plaît-il ?... Si je possède les yeux de dieu de la Mort ?...
feat Heath S. Jones


Marie releva légèrement la tête lorsque l'adolescent lui déclara ne faire que son devoir de préfet. Elle détourna alors le regard. Un préfet. Que son devoir. Cela refroidit quelque peu la demoiselle. Non seulement, Marie avait une certaine aversion des préfets depuis les événements de l'été dernier, mais en plus, le fait qu'il ne se comporte ainsi avec elle que par obligation lui fit se sentir affreusement ridicule. Elle s'en voulut aussitôt. Que s'imaginait-elle ? Que ce garçon était venu la secourir dans son immense bonté ? Une pensée extrêmement naïve. Surtout venant de Marie, elle qui n'agissait que dans son propre intérêt, comment pouvait-elle espérer que des gens lui viennent en aide naturellement ?

La jeune fille pensait que son affaissement effacerait définitivement le peu d’intérêt que ce garçon pouvait lui accorder. Elle avait tenté de se redresser, et elle n'était tombée qu'une fois de plus. Il tournerait une fois de plus les talons, retournerait à ses occupations de préfet, et laisserait Marie plantée là. Elle resterait quelques secondes silencieuses, avant de repartir jusqu'à sa chambre, dans un état encore plus léthargique. Néanmoins, ce ne fut pas le cas, puisqu'il reprit la parole, la gratifiant au passage d'un nouveau sourire. Si elle était bien élevée ? Si elle était en possession d'un Pokémon Dragon ?... Tout ceci n'était qu'une question d'optique ? Marie était surprise par ses paroles. Elle pivota légèrement, jetant un œil à Sumia, qui se contentait d'observer la scène dans le plus grand des silences. En quoi le fait d'être en possession de cette Carmache prouvait quoi que ce soit ? Elle n'avait pratiquement rien fait pour, qui plus est. Elle s'était contentée d'offrir un toit et des compagnons à ce Pokémon solitaire, pourtant très affectueux. Si Sumia avait rejoint Marie, c'était peut-être même par pitié, en vu de l'état déplorable de l'humaine. Et sa noblesse, alors ? Il n'en restait plus rien. Elle avait été clairement reniée par ses parents. Marie n'avait plus de chez-soi, elle n'avait aucune possession d'une quelconque valeur. Mis à part ses Pokémons, peut-être, mais elle ne comptait clairement pas s'en défaire.

Non, ce n'était pas seulement une question d'optique, elle était bel et bien au fond du trou.

« -Je crains que vous ne vous fourvoyez à mon égard, je... »

Une nouvelle fois, elle ne parvint à terminer sa phrase. Le jeune homme sembla réfléchir quelques secondes, avant de poser ses mains sur ses épaules. D'une légère pression, il incita Marie à les redresser, ce qu'elle fit presque mécaniquement, comme un pantin. Puis il vint effleurer son menton, délicatement, la forçant, par ce simple geste, à redresser la tête. Les yeux de Marie croisèrent ceux de l'adolescent, captivant ainsi la Mentali. Elle n'avait jamais regardé les yeux de quelqu'un avec autant d'insistance. Son regard doré était beaucoup plus éclatant que le sien, plus brillant, et illuminé d'une lueur qu'elle ne connaissait pas. Pourquoi n'arrivait-elle pas à détourner le regard ? Les paroles du garçon y étaient probablement pour beaucoup, également. Il parlait de manière élégante, chose que Marie n'avait pratiquement jamais entendue depuis son entrée dans l'académie. Cette noblesse, qui aurait pu creuser un fossé, rassura pourtant la jeune fille : il avait, en quelques sortes, le même langage qu'elle. En sa présence, Marie n'était pas qu'une simple bourge s'étant trompée d'époque, elle se sentait comme un être normal, comme s'il était naturel de se vouvoyer entre adolescents. A l'entente de ses dires, elle avait l'impression qu'il la connaissait depuis toujours, qu'il connaissait la moindre de ses faiblesses, mais aussi la moindre de ses forces. Selon lui, elle était une perle. Marie n'était pas qu'une vulgaire créature rejetée par tous et toutes. D'autant plus qu'il n'attendait rien d'elle, il souhaitait juste voir son visage s'illuminer d'un éclat étincelant.

Marie crut voir le temps ralentir. Ils pourraient rester tous deux ainsi, à se contempler, pendant qu'elle écoutait ses paroles, pour une durée infinie, elle n'y verrait aucun inconvénient. Elle sentit un elle un nouvel espoir, celui d'avoir, enfin, trouvé quelqu'un pour l'aider, la soutenir, la comprendre. Elle ne connaissait rien de ce garçon, si ce n'est qu'il était préfet et Coach, mais elle avait pourtant l'impression de pouvoir lui confier la moindre de ses pensées, tous les secrets qu'elle pouvait garder enfouis au fond d'elle. Il avait trouvé les mots justes, il lui avait donné la sensation d'avoir une importance à ses yeux, d'être quelqu'un. Il était l'ange-gardien qu'elle avait toujours attendu. Peut-être qu'avec lui, elle saurait renaître.

… Et puis il détourna le regard. Revenant brusquement à la réalité, Marie comprit que l'attention du garçon était retenue par une Lokhlass, suivie un peu plus loin par un Otaria. La Mentali resta néanmoins droite, gardant l'allure que lui avait confié le garçon. Sans un mot, elle observa les deux Pokémons le rejoindre, avant qu'il ne s'éloigne légèrement pour caresser l'encolure de la Lokhlass, arrivée la première à sa hauteur. Puis, d'un air désolé, il se tourna vers Marie pour s'excuser du comportement de sa starter, rajoutant au passage qu'elles se ressemblaient certainement lorsque la jeune fille était dans de meilleurs jours. Ne sachant réellement où il voulait en venir, Marie contempla le Pokémon Eau et Glace, silencieuse. Hésitante, elle se risqua à prendre la parole, de manière plutôt timide.

« -Ce n'est rien... Vous aussi, vous possédez un bien beau spécimen. »

Après une légère pause, elle reprit la parole, toujours aussi peu sûre d'elle.

« -... Je ne suis guère habituée à une telle générosité. La grande majorité des personnes qu'il m'est donné de rencontrer me considèrent tous de la même façon. Mon comportement n'est en aucun point identique à celui des autres élèves de cette académie, j'en suis bien consciente. J'ai cependant grand mal à saisir de quelle façon puis-je m'y prendre pour rectifier cela... Je ne saurai même dire si j'en possède l'envie. »

Elle redevint silencieuse. Il lui fallut plusieurs secondes pour réaliser qu'elle avait omis quelque chose. Elle se pencha alors en avant, comme elle l'avait toujours fait lorsqu'il était question de se présenter.

« -Mais je manque à tous mes devoirs. Je ne me suis guère présentée. Marie Rosalina Uana. » elle se redressa, et contempla les yeux du garçon « Enchantée.  »


© Mzlle Alice.



« Si vous aussi, vous le désirez... Alors ce soir, l'académie nous appartiendra. »
pokemon
Contenu sponsorisé
est un
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Nos Partenaires
Nous rejoindre ?