Milieu d'après-midi, pas de devoirs, il fait assez beau. J'ai du temps, et des livres à lire. Mais j'ai aussi envie de prendre l'air, ça fait jamais de mal, ça. Hm… Que faire ? Quelques secondes d'hésitation, à balancer mon regard de la fenêtre à l'étagère où sont entreposés des ouvrages tous plus intéressants les uns que les autres. Et puis, à force de faire ce petit geste, une idée me vient à l'esprit. Je peux très bien faire les deux en même temps ! Ce serait très agréable de lire dehors, sous le soleil, en se baladant, en profitant de l'air frais. Allez, va pour une balade en bouquinant ! Va juste falloir faire gaffe à mon trajet, j'ai pas envie de me prendre un poteau sur le chemin, ahem…
Motivé, j'enfile une veste et enroule une écharpe claire autour de mon cou, me chausse, et me voilà prêt ! Seulement… Que lire ? C'est bien d'avoir du choix, mais parfois j'en ai trop… Après un autre temps d'hésitation, je finis par me décider pour un ouvrage sur les Pokémons de type poison. Ça parle de leur habitat, leur mode de vie, et aussi et surtout des différents venins qu'ils utilisent… Très intéressant, tout ça ! Je prends le bouquin et sors d'un pas léger, faisant attention à ce qui m'entoure.
Et puis, je m'éloigne peu à peu des bâtiments de l'académie, et aussi de la ville en général. Un coin calme, en pleine nature, quoi de mieux pour lire ? J'ai envie de me trouver un petit coin tranquille, mais ça pourrait être encore assez long avant que je n'y arrive… Et maintenant j'ai vraiment envie de lire, eeh— Non, non, je dois résister à la tentation… Ah, mais ce livre— Rah, tant pis, au pire y a pas grand monde par ici, je risque pas de rentrer dans quelqu'un… Et sinon il y a juste le sentier et les arbres, mais y a pas d'arbres sur le sentier, donc j'imagine que si je le suis, tout va bien ? Hm. La tentation est trop fort, j'ouvre mon bouquin et me mets lire en marchant.
Et j'avais raison de le faire, c'est vraiment passionnant ! Absorbé par ma lecture, je ne fais plus vraiment attention à là où je mets les pieds. Mais y a pas de raison qu'il se passe quelque chose. La forêt est calme, et le sentier est— «UWAAAAH— » … !!!! «Ouch— Aîe, ma jambe !» … Ah, qu'est-ce qu'il s'est passé ? J'ai rien compris, je pensais suivre le sentier et pourtant j'ai dégringolé et en plus je me suis fait mal… Arf… En plus je suis stupide, j'ai voulu me rattraper et j'ai laissé tomber mon livre… Je le cherche du regard, mais impossible de le trouver. Ça craint…
Hm, j'imagine qu'il faut commencer par attendre que ça fasse moins mal avant de bouger… Même si ça m'inquiète beaucoup pour mon livre… Hmm… Non. En fait, le vrai problème, c'est que la douleur ne passe pas. Qu'est-ce que j'ai foutu, encore ? Raaaah, Glen, t'es vraiment nul des fois…! J'ai pas l'impression que ce soit trop grave, pourtant… Une seule façon de vérifier : je retrousse mon patalon jusque là où j'ai mal : le milieu du mollet, à peu près. «Eeek— !» … ! Ça saigne ! C'est assez, hum… Râpé, en fait. Une grande égratignure, profonde par endroits… Arf, c'est assez terrible. J'imagine qu'il va falloir faire avec, même si c'est assez moche. Mais… Je fais quoi ? Il faudrait nettoyer ça, mais j'ai pas du tout de quoi.
Réfléchis, réfléchis, Glen… Si j'attends que la douleur passe, ça va pas s'arrêter de saigner… Donc je devrais essayer d'essuyer un peu ça ? Mais avec quoi ? Ouch… Ça se présente pas bien du tout, cette merde… En plus je suis tout seul au beau milieu de nulle part, et y a vraiment peu de chances que quelqu'un me trouve. À la limite, des Pokémons, mais ça encore c'est pas non plus très rassurant… Et voilà, je commence à stresser. Mais que faire dans une telle situation ? Je lance quelques regards affolés un peu partout autour de moi. Je sais pas ce que je cherche, mais j'ai de plus en plus l'impression qu'un truc encore pire va m'arriver… «Pitié, que quelqu'un me sorte d'ici… Sauvez-moi…!», lancé-je, un peu désespéré, mais assez fort; Je sais pas s'il y a quelqu'un pour m'entendre, mais on 'a rien sans essayer… J'aurais presque peur. Presque…HRP :Voilààà j'espère que ça te convient et JE SUIS DÉSOLÉ mon titre est vraiment naze mais je sais pas faire les titres alors si tu en as un mieux dis-le surtout ;w;
EDIT : Merci pour le titre ><
«Ne bouge surtout pas j'arrive. Tu es surement blessé. C'est malin aussi de lire en marchant !» Alors que j'étais en train de paniquer tout seul comme un nul, on dirait que mon cri a atteint quelqu'un... Y a vraiment des gens assez dingues pour se balader ici ? Enfin... Aussi dingues que moi, en fait. Ahem. Bref, ce qui compte c'est qu'il y a quelqu'un qui va sûrement pouvoir m'aider ! Et ça, c'était quand même inespéré, vue la situation dans laquelle je suis... Je soupire intérieurement face à ma maladresse. Quel idiot...!
En plus, elle -car c'est une voix de fille qu'il m'a semblé entendre- a raison. Je savais qu'il fallait pas lire en marchant. Et pourtant, je l'ai fait. Et voilà dans quel état je me retrouve... Nouveau soupir. Je n'ai eu que ce que j'avais cherché. Mais voyons le bon côté des choses, au moins la chance a l'air d'être avec moi, on a entendu mon appel à l'aide ! Quelle était la probabilité pour que ça arrive ? Sûrement très faible... Hum, mieux vaut ne pas se torturer l'esprit avec ça et se concentrer sur la réalité. Cette fille est là et va venir m'aider. La situation aurait pu être pire. Bien pire.
Suivant son conseil, je ne bouge plus d'un pouce, tournant seulement la tête pour voir qui est cette personne. C'est une jeune fille, probablement étudiante à l'académie elle aussi, une brune dans un jogging noir. Ceci explique cela : elle devait être en train de courir. Elle a bien du courage. Parce que moi, moins je fais de sport, mieux je me porte. La lecture, c'est mieux. Même si ça cause parfois certains... Soucis. Hmpf.
C'est en premier un petit Pokémon qui arrive devant moi. Un... Zorua, si je ne m'abuse ? Je n'en ai jamais vu en vrai, donc je ne peux pas être sûr, mais dans les livres... En tout cas, il est trop chou ! J'ai bien envie de le câliner, mais je vais éviter, je le connais pas. J'aurais pas envie qu'il m'attaque, j'ai déjà assez mal comme ça. D'ailleurs, depuis que je bouge plus (et certainement depuis que je ne stresse plus -ou plus trop-), ça fait un peu moins mal. Eeeh.
Une fois sa dresseuse (je suppose ?) devant moi, je me retrouve assez... Embarrassé. Déjà, je la connais pas, et puis c'est une fille, qui a l'air bien plus sportive que moi, et surtout, je suis dans une situation très... Enfin pas... Hum, c'est juste con, cette histoire de chute. Voilà. Je ne fais pas du tout le fier. Au contraire, je prends soin de ne pas la regarder dans les yeux, et je bafouille : «Ah, euh, c'est gentil de venir m'aider... Je pense pas que ce soit grave, mais pour le moment ça me fait assez mal, et j'ai un peu paniqué et... Heu...» Et voilà. Je perds mes mots. Les joues rosies par la gêne, je me tais et attends sa réaction. J'espère qu'elle va être gentille... Erf. Je suis vraiment nul.
Oh... Elle est vraiment pas méchante. Elle s'est présentée, et m'a rappelé que j'en ai oublié les bonnes manières, en m'affolant. Bravo Glen, c'est très bien, ça, encore. Elle va me prendre pour qui...? Arf, vaut mieux pas y penser. Enfin pas pour le moment. Parce que j'imagine que je peux encore me rattraper. Enfin j'espère. Soupir intérieur, je suis vraimet naze quand je me mets à stresser... Et le problème est que je stresse assez vite, et donc assez souvent. Hm.
«M-Merci...!», bredouillé-je quand elle s'assoit près de moi et sort sa trousse de soins pour m'aider. C'est vraiment une aubaine, quelqu'un a entendu mon appel et en plus cette personne a de quoi me soigner... Autant dire que j'ai épuisé mon quota de chance pour l'année. Raah, pourquoi est-ce que c'est toujours à moi qu'il arrive des merdes ? C'est toujours des trucs nuls en plus, genre cette chute, qui aurait pu être évitée tellement facilement...! Faut croire que j'ai un mauvais karma... Mais bon, je vais arrêter de me plaindre, car, une fois n'est pas coutume, il y a quelqu'un pour me sauver ! C'est tellement rare, ça.... Hahaha...
Son mignon petit Pokémon vient se poser sur mes genoux... Aaah, c'est vraiment trop chou ! Ça me détend beaucoup, je résiste pas du tout aux Pokémons. Regardez-la, elle est vraiment adorable, cette bestiole, à vouloir me réconforter comme ça...! Comme sa dresseuse m'a dit que je pouvais la caresser -et comme elle a pas l'air agressive du tout de toute façon-, je ne me fais pas prier ! Sa fourrure est toute douce, toute soyeuse, elle doit vraiment être en forme...Ah, ça me fait super plaisir ! Sentant le stress s'en aller progressivement, je me mets à sourire doucement à cette bestiole. Ça me fait vraiment plaisir, ça...!
Néanmoins, on dirait qu'il y a besoin de plantes pour désinfecter ma blessures, et Zorua descend de mes genoux pour aller en chercher plus. C'est à ce moment que je déchante et sors de mon monde. J'en avais presque oublié la présence d'Idalienor, alors qu'elle a sorti ses affaires et commence à me désinfecter ! Eeep ! L'embarras revient au quart de tour, et je rougis à nouveau, en détournant la tête. Le désinfectant me fait frissonner, mais j'essaie de n'en rien montrer, je veux pas avoir plus l'air d'une chochotte que ça ne l'est déjà... Raah, j'ai tellement honte..!
«Dis-moi comment t'appelles-tu ?» ... ... ... Oups. Avec tout ça, j'en ai encore oublié de me présenter... Ça m'embarrasse encore plus, et je ne sais plus où me mettre. Bravo Glen, tu pouvais pas faire pire impression. Qu'est-ce qu'elle peut bien penser de moi ? Aaah, ça me déprimerait presque, tout ça... Mais pour éviter d'oublier une nouvelle fois, et pour arrêter d'avoir l'air d'un asocial, je réponds assez rapidement à sa question. «J-Je m'appelle Glen ! Glen Salford ! Je suis aussi étudiant à l'académie.» ... Hum, j'ai bégayé... Mais c'est mieux que rien, j'imagine ? Me revoilà à stresser pour un rien... Mais je sais vraiment pas y faire, avec les gens... Arf...
Bon, ça pique, mais c'est pas grand chose en fait. J'ai probablement l'air d'être une chochotte mais je n'en suis pas une, et je supporte sans broncher le désinfectant. C'est désagréable mais rafraîchissant, et je sais très bien que c'est pour mon bien. Parce que si j'ai peur de mettre un truc qui pique et que je ne le fais pas, ce sera carrément pire quand ça s'infectera. Alors voilà. Et puis elle a raison, elle pourrait utiliser de l'alcool, et là je hurlerais. Ahem.
Elle me parle ensuite, me rassure, me dit que c'est pas grave, que ça aurait pu être pire. Et c'est vrai, en fait. Je pensais que c'était un problème que personne ne m'ait vu, car personne ne pouvait m'aider, mais si on m'avait vu tomber comme ça, aussi lamentablement, je pense que ç'aurait été encore pire, en fait… J'aurais eu la honte de ma vie et je n'aurais pas pu ressortir de ma chambre pour me promener. Tout comme je n'aurais pas pu me montrer devant la personne qui m'aurait vu… Trop de honte. Ses paroles ont pour effet de me faire relativiser, de me calmer — de faire baisser un peu mon stress. Et c'est pas du luxe, je crois. Un peu plus calme, je la laisse me soigner sans vraiment trouver quoi dire ou faire.
Elle me montre ensuite la blessure qu'elle s'est elle-même faite une fois à son entraînement matinal, et j'écarquille les yeux. On en voit encore bien la trace, elle a pas dû y aller mollo…! Heureusement que je ne suis pas chez les Pyroli (même si de toute façon je peux pas vu que je suis un mec), je survivrais jamais à ça, moi… Enfin, des fois je me pose quand même des questions sur mon dortoir, mais passons.
Après ça, c'est son Zorua qui revient avec quelques feuilles. Ça va sûrement aider à me soigner ? En tout cas elle a l'air de s'y connaître. C'est plutôt bien, je suis vraiment très chanceux aujourd'hui, en fait. Mais je me connais, je sais que la chance me fuit, donc ça ne va pas durer bien longtemps, tout ça. Ah… C'est triste, en fait. Elle me fait un bandage, rapidement mais efficacement, et je me tends un peu quand elle me touche : ça fait mal ! Mais c'est toujours bien mieux que de laisser ma blessure comme ça, à l'air libre, alors je ne me plains pas. Au contraire, je suis extrêmement reconnaissant. Il faudra que je songe à lui offrir quelque chose en retour, plus tard.
«Voilà j'ai fini, maintenant on va remonter la pente tous les 2 mais je préfèrerais que tu t'appuies sur mon épaule pour marcher sinon ta blessure va saigner à nouveau. On y va ?» Sur ces mots, elle me tend la main. Je ne me laisse pas le temps de réfléchir, pas le temps de rougir, je la prends et m'en sers pour me hisser, lentement, mais sûrement. C'est assez difficile de le faire sans avoir mal et je bronche légèrement, en essayant de me retenir toutefois. Je suis finalement debout, et me débrouille comme je peux pour m'appuyer sur son épaule — de toute façon j'ai pas le choix car je doute que je puisse marcher seul et je veux pas me remettre à saigner. Elle est juste un peu plus petite que moi, donc ça sera inconfortable, mais c'est pas non plus terrible comme si ç'avait été Amy par exemple. Par contre hm bon, le fait d'être en contact avec elle me gêne un peu, mais j'imagine que j'ai pas le choix, donc je vais me concentrer sur autre chose.
«Merci… Je pense que c'est bon, comme ça.», dis-je après avoir trouvé une bonne position pour marcher. J'imagine que ça va aller pour elle. Du coup, je commence à avancer, à faire des tests pour savoir comment remonter cette pente sans retomber. Là, la chute serait deux fois pire, et je veux surtout pas l'entraîner là-dedans alors qu'elle est gentiment venue m'aider… Après quelques essais, je commence à remonter, en m'appuyant bien sur elle quand il le faut, pour éviter d'avoir trop mal. J'espère juste ne pas la gêner…
Elle s'excuse du fait d'être petite, mais vraiment, il n'y a pas de quoi…! Alors je fais de mon mieux pour lui dire que non, c'est rien. Et puis c'est même pas sa faute, donc vraiment, c'est pas grave…! Mais bien vite, elle semble penser à quelque chose, et me laisse près d'un arbre, pour partir ailleurs, un peu plus haut. Sur le coup je comprends pas trop, mais elle revient bien vite. «Tiens voilà ton livre, il est en mauvais état mais peut être que tu pourras récupérer des pages.» … Ah. Ah. M-Mon livre…! Je le récupère aussitôt et l'inspecte un peu, horrifié. Ça me fait super mal de le voir dans cet état, j'avais pas du tout fini de le lire…Et puis même, c'est impardonnable de faire ça à un livre…! En plus c'est ma faute, rah…! Je suis vraiment nul, je m'en veux, là… Après quelques secondes, le temps de laisser le choc passer, je bredouille un «M-Merci… J'espère aussi…», l'air triste de voir mon précieux bouquin dans cet état.
Enfin bref, elle a l'air motivée à remonter, donc je me replace contre elle, et on recommence doucement. Concentré sur le chemin et sur ma jambe pour ne pas avoir mal, j'en oublie un peu la tristesse d'avoir abîmé mon livre ; ainsi que la gêne de me tenir si proche d'une fille — que je ne connais pas vraiment, en plus. Zorua nous aide, et c'est pas de refus, ça me permet de savoir où poser mes pieds pour éviter de lui mettre trop de poids sur les épauleS. C'est assez stressant, mais je fais tous les efforts possibles, sans broncher même si ça me fait parfois un peu mal. C'est pas grand chose, ça aurait pu être pire, me dis-je pour m'encourager. Et au bout de quelques minutes assez dures, nous voilà en haut ! Je soupire de soulagement, ça m'enlève une bonne partie de mon stress et ça, ça fait du bien…!
«Le chemin qu'on doit emprunter est de ce côté, normalement en marchant lentement je pense qu'en 1h30 nous serons revenus à l’académie.», indique-t-elle après une courte pause pour nous remettre de tout ça. C'est bizarre, j'aurais juré être arrivé depuis l'autre côté… Mais j'ai fait tout le chemin en étant plongé dans ma lecture, alors je ne peux pas en être certain. Il vaut mieux lui faire confiance, elle regardait où elle allait, elle. Que ça me serve de leçon, tout ça ! On ne m'y reprendra plus, à lire en marchant, c'est sûr ! Je hoche doucement la tête, avant que nous nous remettions en marche.
Là, un silence gêné s'installe. Je sais vraiment pas quoi dire, alors je me contente de marcher, lentement mais sûrement. Maintenant que le «pire» est passé, la réalité me revient, un peu comme une grosse claque : c'est assez embarrassant d'être en contact comme ça avec une fille, et ça va durer tout le trajet. Il faut que je me calme, il le faut, il le faut…!
«Vu qu'on a un peu de route, parle moi un peu de toi, pour passer le temps. Comment s'est passé ton intégration à l'académie et dans quel dortoir es-tu ?» Oh, elle m'a surpris avec sa question…! Mais j'imagine que c'est mieux ça qu'un silence bizarre pendant tout le trajet. Mais alors euh, je réponds quoi…? Pendant quelques secondes, je cherche mes mots, en regardant les arbres autour de nous. «E-Eh bien… Je suis dans le dortoir Noctali, où j'essaie de faire mes preuves, car ils sont vraiment très élitistes. Mais sinon ça va j'imagine, même si je suis un peu… Un peu timide, comme tu l'as sûrement remarqué, haha…» C'est plus difficile que ça en a l'air, de parler de soi comme ça. Je vais tout de même faire des efforts, après tout ça va faire passer le temps pendant le trajet, et puis c'est toujours bien de se connaître un peu mieux, ça participe aussi à l'intégration…
Elle est vraiment gentille, cette fille. Déjà qu'elle m'a administré les premiers soins, puis aidé à remonter hors du fossé, et à reprendre mon livre, elle me remonte maintenant le moral. Enfin, pas que j'étais vraiment triste ou je ne sais quoi, mais elle m'a quand même réconforté et dit des choses vraiment sympathiques… Je devrais faire un effort pour au moins faire durer la conversation, je lui dois bien ça pour le moment. Et puis, après, je la remercierai autrement. Quand je serai en état. Parce qu'avec tout ce qu'elle a fait et va faire pour moi, je vais avoir une dette. Ce serait tellement malpoli et égoïste de ne rien faire pour elle en retour…! Alors c'est décidé, je vais faire des efforts !
Je la remercie pour ces gentilles paroles, et elle poursuit en se présentant. Un Pyroli ? Pas étonnant qu'elle fasse son jogging avec son Pokémon, alors, et qu'elle soit capable de m'aider sans -trop- de problèmes — parce que je suis quand même un boulet. «Et dis-moi quels sont tes projets pour l'avenir ? Ça m'intéresse beaucoup de savoir.» Ah ? Mes projets d'avenir ? Une question assez normale, dans la suite de notre discussion, je présume, mais qui ne me serait pas venue à l'esprit. Après quelques secondes de réflexion, je réponds : «Oh, hum, c'est encore assez flou pour moi… Mais je sais que j'aimerais être dans la branche scientifique, je suis plus un homme d'étude que de terrain, ahaha—» Et encore un rire nerveux. Je sais vraiment pas parler, moi… Enfin c'est surtout qu'elle a dû remarquer que j'étais pas athlétique ni vraiment débrouillard, donc bon… Ça fait pâle figure, à côté d'elle qui est vraiment forte et en plus de ça plutôt sociable et extravertie.
Gêné, je fixe mes pieds, ne sachant pas quoi dire de plus. Un jour je serai moins stressé, mais ce jour ne sera pas aujourd'hui, visiblement… Hum. J'avance simplement, les yeux rivés sur le sol, sur mes pieds pour les positionner comme il faut afin de ne pas avoir trop mal — enfin ça c'est mon excuse, car je suis simplement embarrassé. Quelques instants se passent ainsi, avec moi qui hésite sur le fait d'ajouter quelque chose ou non, et elle qui… Euh, qui fait quoi, au juste ? Elle attend une réponse de ma part, ou bien…?
Je relève donc la tête au moment où l'on s'arrête, un peu perdu… Que se passe-t-il ? Je la regarde, vois qu'elle observe les alentours, et me rends compte que je ne dois pas être le seul à être perdu. Oups… On aurait pris le mauvais chemin ? Mais je pensais qu'elle savait d'où elle venait, et qu'il n'y avait qu'à faire demi-tour ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Je regarde moi aussi la forêt autour de nous, ne reconnaissant absolument rien. «Oh non, je me suis trompée de chemin c'était la route de droite et pas de gauche...Je suis désolée je suis vraiment nulle en orientation et si ta blessure est grave comment on va faire...» Son visage blêmit tout à coup quand elle prononce ces mots.
Là, je crois que c'est à moi de la rassurer. Ma blessure n'est pas grave au point qu'un petit contretemps comme celui-ci ne change quelque chose, je crois. J'essaie de prendre un ton calme, posé, rassurant : «Il suffit de faire demi-tour, tu sais… Grâce à tes soins, je n'ai pas si mal…! Alors je pense que ça ira, si on rentre doucement. Ne nous attardons pas, par contre…», dis-je avec un mini-sourire, un peu timide tout de même. Néanmoins j'ai vraiment envie de lui dire que c'est pas grave et que ça va aller, alors j'essaie d'être un peu plus doux. «Allez, viens.», reprends-je avec toujours ce même air doux.
Je reprends en même temps la marche, assez lentement, mais il faut bien partir un jour ou un autre, et vu la vitesse à laquelle on marche, autant que ce soit tôt ! «Il ne faut pas t'en faire pour ça, ça arrive à tout le monde… Et puis tu m'as quand même beaucoup aidé, donc c'est rien, je t'assure. Dis-toi que si tu n'avais pas été là, ç'aurait été bien pire pour moi…», tenté-je pour la rassurer. Faut qu'elle arrête de stresser, parce que si on s'y met à deux, ça va mal finir… Alors je fais de mon mieux pour l'aider, comme elle l'a fait pour moi !
… Mi… Mignon ? Moi ? Euh ? Je suis censé le prendre comment ? Parce que euh, c'est assez gênant, en fait, surtout venant d'une fille — que je connais à peine, de surcroît. Ça fait très bizarre, et je sais pas trop quoi faire. Je la remercie d'une voix timide, je sais même pas si elle a entendu, en fait. Parce que je savais même pas si c'était un compliment ou pas, mais j'imagine que oui ? Enfin, concentre-toi plutôt sur le chemin, Glen, parce qu'elle a visiblement pas le sens de l'orientation, alors là, ça va être à toi de gérer.
Peu de temps après, nous revoilà à notre point de départ — le point de ma chute, ahem. Au moins on n'est pas allés trop loin dans la mauvaise direction, j'imagine. C'est mieux de positiver que de se remémorer ce moment pour le moins… Embarrassant. On va enfin pouvoir rentrer…! Bientôt, je serai confortablement installé à l'infirmerie, pour me reposer et penser à autre chose, oublier tout ça, en fait. Cependant, elle me fait m'arrêter et m'adosser à un arbre pour regarder à nouveau ma blessure. Je pense pas que ce soit trop grave, mais elle a raison, mieux vaut prévenir que guérir. Je la laisse gentiment faire, en essayant de me tenir tranquille pour pas trop la gêner.
Tandis que son Pokémon repart chercher des plantes pour aider à me désinfecter, elle reprend la parole : «Je ne te fais pas mal ? Dis le sinon. Tu n'as pas des choses à raconter ? Pour l'instant il n'y a que moi qui interroge mais je suis sûre que tu as des choses passionnantes à dire.» Hum… Euh, des choses à dire ? Comment ça ? Je sais pas, je sais vraiment pas, moi. Parler, comme ça, lancer une conversation, c'est pas mon fort… Je sais juste pas du tout quoi dire, en fait… Je fixe ma jambe pendant qu'elle s'affaire, gêné. «Hum… Euh… Probablement ? Je ne sais pas vraiment quoi dire… Hm— Ah, j'imagine que tu t'en doutes, mais j'adore la lecture, surtout au calme. C'est pour ça que j'étais venu ici, à la base. Ça a pris une drôle de tournure, par contre…», continué-je avec un mini-sourire embarrassé.
J'espère que ça lui ira ? Elle attendait que je lui dise des choses sur moi, c'est ça ? En même temps, c'est normal, c'est plus sympa de faire le trajet en papotant. Et puis on a l'air de bien s'entendre, donc bon… Au fur et à mesure, je pense que je serai plus détendu, et que je pourrai apprécier sa compagnie en tant qu'amie. Ce sera plus facile pour rembourser la dette que j'ai envers elle. Alors voilà, je vais faire des efforts pour m'ouvrir -au moins un peu-, ce sera mieux pour nous deux j'imagine — même si pour le moment je suis encore assez mal à l'aise.
«Bon je pense que je vais reprendre la conversation, tu ne sembles pas très à l'aise.» Eh ? Ça ne lui plaît pas ? Poutant, je fais des efforts. C'est bien la peine, si ça ne lui inspire d'autre réponse. Hum, eh bien, laissons-la faire. C'était un peu brutal comme remarque, quand même. Enfin, surtout dit comme ça en fait. Je sais très bien qu'elle le fait mieux que moi, mais j'ai essayé… M'enfin, c'est pas grave. «Tu as déjà des idées pour l'avenir ? J'aime bien parler de ça avec les autres, ça me permet de voir les différents objectifs des personnes s'inscrivant à l'académie.» Hum, c'était ça qui l'intéressait ? Je lui ai pourtant déjà fait part de mes plans d'avenir, non ? Enfin, je peux répéter, j'ai dû être vague ou peu clair, ça m'étonnerait pas, ça.
«Comme je l'ai déjà dit, j'aimerais bien devenir un chercheur… Ou du moins un scientifique, je ne sais pas trop dans quoi me spécialiser. En tout cas c'est ce qui convient le mieux à ma soif de connaissance toujours plus grande.», expliqué-je doucement. Je sous-entend bien sûr de connaissance sur les Pokémons, parce que le reste je m'en fiche un peu. Elle, par contre, elle semble aussi très intéressée par les gens. Je me demande comment elle fait… Mais bon, j'imagine que c'est parce qu'on est assez différents, en fait. En prenant mon temps pour parler, je crois que ça va un peu mieux, que c'est un peu plus facile. Et c'est plutôt pas mal, en fait. J'espère que cette fois-ci, ça lui ira…?
On continue donc notre marche, et elle enchaîne sur une autre question — elle ne perd vraiment pas de temps…! «Et dis-moi, je continue mes questions mais tu as des frères et sœurs ? Ou tu es fils unique ? Je sais que ce genre de question peut paraître insignifiante mais ça me permet d'en apprendre plus sur toi.» … Oh ? Mais non, c'est pas du tout insignifiant ! Au contraire, je serais bien différent sans les deux autres idiotes je pense, donc c'est important pour connaître une personne ! Un peu plus vif, je réponds quasiment aussitôt : «Ah euh oui, j'ai une grande soeur, Faith, et une petite soeur, Amy…! Depuis qu'on est gosses elles se liguent contre moi pour me faire des coups bas, c'est assez embêtant…! Je sais pas ce que je leur ai fait, mais c'est toujours la même chose. J'imagine que c'est une façon d'être proches ? Enfin, je dis ça, mais au fond je sais qu'elles sont très cool et sympa avec moi, donc j'ai pas trop à me plaindre. J'ai de la chance, en fait, je crois…?»
… Et je viens de me rendre compte que j'ai pas arrêter de parler sur mes soeurs. Euh. Hum. Ahem. Comment dire. Euh. Ça fait un peu bizarre, là, genre y a qu'elles dans ma vie et tout… Enfin, c'est le cas en fait. Uh. Hm. Ça reste très étrange, de pas savoir parler et d'un coup paf, je la laisse plus en placer une…! Maladroitement, et une fois de plus les joues rouges, je m'excuse : «Ah— Je euh, pardon… J'ai pas vu que j'ai beaucoup parlé pour pas grand chose en fait— M-Même si mes soeurs sont très importantes pour moi, c'est en quelque sorte ma seule famille proche… Enfin, euh… Oui… Hum, voilà…» … Arf, c'était pas très convaincant. J'espère qu'elle comprendra. En tout cas je me sens très gêné, et prends bien soin de regarder le chemin — pour ne pas la regarder elle. J'ai l'impression de reconnaître les lieux, on arrive ? Ce serait pas du luxe, ça. Allez, plus que quelques minutes avant de sortir de cette foutue forêt, on peut le faire…!
Perso j'ai 2 petites sœurs et 2 petits frères, une vraie petite troupe. Je te comprends, je ne te dis même pas combien de fois ils m'ont tendu des coups foireux. Surtout quand j'ai repris la position d'autorité de ma mère, là j'ai cru que j'allais mourir. Heureusement, j'ai appris des prises de combats et ils m'ont laissés tranquille. Dis comme ça je passe pour une grande sœur qui maltraite ses frères et sœurs. Oh ? Elle aussi a dû «reprendre l'autorité» ? Eh bien, ça nous fait un point commun, en quelque sorte. J'aurais pas cru, parce que malgré ça on reste très différents tous les deux. Par contre, des prises de combat, ça, j'y avais pas pensé. J'aurais peut-être dû faire ça avec les deux autres folles, alors ? Hum, je doute que ça ait mené à grand chose, je me serais sûrement fait rembarrer de toute façon. Ces deux-là, je vous jure… En tout cas, je la comprends, Idalienor, aussi, je réponds : «Oh, non, t'inquiète, je sais ce que c'est les frères et soeurs. Il faut savoir se faire respecter, j'imagine, alors des fois… On prend simplement des mesures adaptées.» Je laisse échapper un petit rire, pas vraiment nerveux, pour une fois. C'est juste que ça fait bizarre, dit comme ça, on dirait des monstres, les gosses… Bon, des fois c'est le cas, en fait.
L'ambiance est plus détendue que tout à l'heure, et c'est agréable. Il faut croire que notre «misère» familiale nous rapproche. En tout cas, je me sens un peu mieux — même si la fatigue commence à se faire sentir. Même à ce niveau je vais bientôt être soulagé : la silhouette des bâtiments de l'académie se dessine. Enfin ! Ça me fait me détendre encore un peu, parce que mes peines de la journée seront bientôt finies. «Nous voilà arrivé, je vais t'accompagner jusqu'à l'infirmerie. Après je ne sais pas si c'est le meilleur des cadeaux que je puisse te faire de te laisser aux mains de l'infirmière Needle. Je la déteste. Je suis allée une fois à l'infirmerie et je n'y retournerai pas.» Oh ? Comment ça ? Je suis un peu surpris, mais bon, de toute façon je n'ai pas d'autre choix que d'y aller. «Pourquoi ça ? Je n'y suis jamais allé, aujourd'hui ça va être la première fois. Elle est si terrible que ça ? Enfin, j'ai pas le choix… Mais merci de m'accompagner, c'est super sympa !» … Parce que oui, je sais même pas où c'est. J'aurais dû au moins chercher… Mais comment je pouvais me douter que j'aurais besoin de le savoir ? Enfin, en tout cas je saurai, à présent. Si elle se paume pas une deuxième fois… Hum.
« Ah oui et tu as un Ipok ? On pourrait s'échanger nos numéros qu'en dis-tu ?» Un IPok ? Oui, j'en ai un. C'est une bonne idée, j'y aurais pas pensé. Comme ça on pourra parler un peu plus, ce serait assez pratique ! «Oui, j'en ai un. C'est vrai que ce serait sympa, alors je te donnerai mon numéro quand on arrivera.», dis-je avec un petit sourire — timide, mais doux.
Et puis on continue notre chemin, on y est presque ! Et cette fois-ci, pas moyen de se perdre, tout est très bien indiqué dans l'école, il suffit de suivre les panneaux — ou de demander à quelqu'un si besoin, parce que je commence à voir pas mal de monde dans les couloirs. Nous n'avons donc aucun mal à arriver devant l'infirmerie, et quel soulagement ! Qu'importe le caractère de l'infirmière, j'ai déjà supporté assez aujourd'hui, je pourrai résister encore un peu. Et puis bon, entre la maison et le dortoir, tous les deux remplis de personnes assez hm, uniques, je pense que j'ai l'habitude. Je me tourne ensuite ver la brune, m'écartant enfin d'elle. Je peux faire le reste tout seul, je suis grand, quand même.
Chose promise, chose due, je lui donne mon numéro d'IPok et reçois le sien en échange. Ça me fait plutôt plaisir ! Avant d'entrer dans l'infirmerie, je dois la saluer ! «Bon, euh, merci beaucoup en tout cas…! T'as vraiment géré aujourd'hui, alors je trouverai quelque chose pour te remercier. Je suis content d'avoir fait ta connaissance, vraiment…!», dis-je avec un sourire. Je suis plus à l'aise que tout à l'heure, sans doute parce qu'on est rentrés et que c'est fini, cette histoire de forêt. Ça fait du bien ! Je me dirige ensuite vers l'infirmerie, en faisant un petit signe à la jeune fille, avec un dernier sourire. Dans tout ça, un point très positif est que je me serais fait une amie, très sympathique, en plus ! C'était pas une si mauvaise journée, finalement.HRP :Voilààà, je pense qu'on pourra clore à ton prochain post si tu n'y vois aucune objection uwu
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