Lystra avec Ceibo | « - Vous vous foutez de moi ?! C'est pas du boulot ça, c'est simplement lécher les bottes bien lustrées de ces sales bourges ! - Je ne me répéterais pas deux fois Lystra. Tu fais ce boulot ou tu es virée gronda l'officier bedonné Pablo. - Putain c'est ridicule ! » Sur ces mots, elle sortit du bureau de son pseudo supérieur en claquant la porte. Tous des connards. Comment pouvait-on accepter de s'occuper d'un gosse de riche sous prétexte que ses parents nous versaient une belle somme d'argent ? C'était insensé ! A la base, la police s'occupe d'affaire plus importantes. Son rôle est de protéger la population. Là, elle ne faisait que se plier à des sacs de jetons. Dégueulasse. Hors d'elle, Lystra se trouva la machine à café comme cible qu'elle inonda sous ses coups de pied rageur. Elle bossait pour des crétins, c'était clair et net à présent. Mais si elle refusait, elle pouvait dire adieu à son boulot, elle le savait. De l’injustice au sein même de la police, bah bravo. « - C'est bon, j'vais le faire marmonna-t-elle après s'être un peu calmée. » Elle observa Affie à côté d'elle, qui tentait de la calmer avec un regard plein de douceur. On aurait dit une maman qui essayait de raisonner un enfant turbulent. Lâchant un long soupir, Lystra secoua la tête. Tant pis, elle allait effectué ce genre de travail ingrat. Tout ce qu'elle espérait c'était qu'un jour, ce soit elle qui se retrouve dans ce bureau et qui ait le pouvoir de refuser une tâche pareille. Pfff, les riches étaient vraiment de belles ordures, toujours à faire des caprices, imaginant que leur argent pouvaient tout leur offrir. A vomir. Résignée, la jeune policière attrapa son sac qui était posé sur son bureau sous les regards inquiets ou réprobateurs de ses collègues et quitta le commissariat. Bon, elle devait se rendre sur le port afin de choper le gamin et l'emmener à l'académie. Putain, elle allait devoir jouer la nourrisse pour les beaux yeux d'une famille plein aux as, si c'était pas pitoyable. Franchement, si elle ne tenait pas à son boulot elle serait rentrée immédiatement chez elle et aurait vite fait d'oublier cette histoire. Elle se faufila parmi la foule présente dans le centre ville, poussant sans ménagement les personnes qui ne prenaient pas la peine de s'écarter en la voyant. Pourtant elle portait son uniforme, dans ces cas les gens faisaient rapidement des pas sur le côté afin de ne pas être contaminés en la frôlant. Le soleil trônait fièrement dans le ciel bleu, absent de tout nuage, et il tapait assez fort. Lystra commençait déjà à sentir son visage qui chauffait sous cette chaleur. Néanmoins, elle avait l'habitude : à Pacifiville, elle avait connu des chaleurs plus grosses que celle-ci. Après quelques minutes de marche, elle arriva finalement au port où devait accoster une horde de nouveaux étudiants pour la Pokémon Community. Bon, restait plus qu'à trouver où était le gamin. Fouillant dans sa mémoire, elle tenta de se rappeler son nom qu'avait mentionné le gros Pablo. Ciboulot ? Cabillot ? Amarre ? Ah ! Ceibo d'Amar, voilà. Ouais m'enfin, ça ne l'avançait pas à grand chose, à moins que le môme tienne une pancarte avec son nom écrit dessus. Retirant son sac de son dos, elle fouilla dans ce dernier afin de voir si elle n'avait pas une feuille qui traînait par là. Une chance pour elle, elle avait justement du papier blanc et quelques stylos, au milieu d'une lampe torche, de paquets de biscuit, de pokéballs, d'une carte de la ville et des meilleures. S’accroupissant, elle posa la feuille au sol et commença à gribouiller le nom dessus. Avec sa merveilleuse écriture aux courbes souples et artistiques, même elle n'arrivait pas à se relire. Tant pis, elle n'était pas là pour un atelier de calligraphie. Un sourire idiot sur le visage, elle montra son chef d’œuvre à Affie qui tira une grimace. Elle avait même osé tenter de la dessiner en bas de la feuille, si c'était pas ridicule... La brunette se redressa et scruta les personnes qui descendaient du bateau imposant mais en plus très bon état et elle brandit sa feuille au-dessus de sa tête. Certains regards se tournèrent vers elle et quelques rires se firent entendre face au ridicule de son écriture. Bêtement, la jeune fille pouffa. Il fallait mieux en rire qu'en pleurer ! Elle remarqua finalement une touffe châtaigne qui s'approchait d'elle, accompagnée de lunettes de soleil, de vêtements sales et d'une grosse valise. Un gamin qui semblait porter un intérêt certain à ce qu'elle tenait entre les mains. Haussant les sourcils, la jeune femme se demanda si c'était lui, le gosse de riche. Elle s'attendait plus à voir un môme arriver en costard cravate avec des dents en or plutôt qu'un adolescent miteux. « - Hey, c'est toi Saibo ? demanda-t-elle en écorchant son prénom, ne sachant pas vraiment comment il se prononçait. » |
Lystra avec Ceibo | L'adolescent porta un regard dédaigneux sur la policière qui ne plu pas du tout à cette dernière. Croisant les bras en fronçant les sourcils, elle écouta le jeune homme avant de se rendre compte qu'elle aurait mieux fait de lui arracher la langue. Bon, c'était bien le genre de gosse qu'elle ne pouvait ABSOLUMENT PAS blairer. Le petit con qui prend tout le monde pour des larbins et pour de la merde. Le petit con qui mérite tout simplement des claques. Là, en cet instant, elle se foutait bien que ce gamin représentait son seul lien avec son potentiel renvoie. La remarque sur Affie fut celle de trop. Sans aucun ménagement, Lystra attrapa Ceibo par le col et le souleva de quelques centimètres, grâce à sa force qui la caractérisait tant. Il s'imaginait quoi cet enfoiré ? Qu'elle allait le laisser la prendre pour une idiote ? Ou tout simplement qu'elle ignorerait son comportement insupportable ? Hors de question. Totalement énervée à présent, la jeune femme pouvait sentir son sang battre dans ses tempes. Elle n'avait qu'une seule envie : fracasser la tête de ce môme contre le bitume. « - Écoute moi bien petit con débuta-t-elle, ça ne m'amuse pas de devoir jouer la nounou avec toi. J'suis pas un des larbins de tes parents qui veut que monsieur ait tout ce qu'il veut ou j'sais pas quoi. Si tu veux que tout se passe bien entre nous, montre-moi un peu de respect et je ferais pareil. Autrement attends-toi à passer un très mauvais moment en ma compagnie. Visiblement ça ne fait plaisir à aucun de nous deux d'être là alors autant faire en sorte que ça se passe dans de bonnes conditions. Alors fais pas le con ou je t'explose. » Putain, elle qui était de bonne humeur malgré les circonstances il y a quelques minutes, voilà qu'elle avait des envies de meurtre. Pourquoi ce crétin de Pablo l'avait désigné pour cette tâche ? Ce n'était évidemment pas elle qui allait faire de la diplomatie avec un gosse de riche pour éviter les bains de sang, bien au contraire. Soufflant comme un bœuf pour tenter de se calmer, elle posa le gamin au sol avant de passer sa main sur son visage. Affie frottait gentiment sa tête contre sa hanche afin d'essayer de calmer son amie. C'était bien la seule à être lucide. Conciliante, conciliante, montre-toi conciliante. « - Bon, on reste cool et tout va bien se passer. Désolée de... de m'emporter. Si tu veux j'peux te faire visiter un peu le centre ville, c'est pas très loin et ensuite je t'emmène à l'académie. » Ce n'était pas à elle de s'excuser mais plutôt à ce petit con. Si monsieur était un vrai rebelle, tout ça allait mal finir. Est-ce qu'elle réussirait à prendre sur soi et ignorer le comportement ignoble de l'adolescent ? C'était très peu probable. Pourtant, son boulot était en jeu. Elle n'avait vraiment pas envie de le perdre, bien qu'on l'affublait d'une tâche pareille, montrant parfaitement que le milieu des flics n'était pas ce que l'on pensait. « - Tu veux que j'prenne ta valise ? » Oui, elle essayait d'être gentille, en dépit de son irrésistible envie de lui mettre son poing dans la figure. De son côté, Affie observait la scène avec concentration, prête à intervenir si cela tournait mal. Tout comme son amie, le comportement de Ceibo lui tapait sur les nerfs mais elle savait se retenir. Un porte bagage... Et puis quoi encore ? |
Lystra avec Ceibo | Face à la réponse de l'adolescent, Lystra souffla bruyamment. Mais il pouvait pas se la fermer celui-là ?! Quel petit merdeux insupportable. A croire qu'il se fichait bien de ce qu'elle lui avait dit. Prenant sur elle autant qu'elle le pouvait, elle serra la mâchoire en récupérant les affaires du petit prince qui mériterait de finir dix pieds sous terre. Putain il avait emmené toute sa chambre ou quoi ?! Il ne pouvait certainement pas se passer de ses produits de beauté, pauvre fillette. Fillette toujours aussi invivable. Elle ne faisait pas assez peur pour qu'il n'ait pas décidé de se calmer ou quoi ? A moins qu'il avait très envie de se faire frapper. Après tout, c'était tout à fait possible, les gens avaient de drôles envie parfois. C'était comme ceux que l'on mettait au tapis chaque fois mais qui revenaient toujours à la charge afin de prendre leur revanche. La jeune policière en avait rencontrer des comme ça. Des genres de caïds qui s'imaginaient être les plus forts. Évidemment, la jeune femme leur a rabattu le clapet mais ils s'entêtaient toujours à revenir vers elle pour tenter de la faire tomber. Peine perdue. Marmonnant des jurons dans sa barbe inexistante, essayant de résister à l'envie de lui refaire le portrait, elle voulut se mettre en route pour l'académie mais ce Ceibo avait décidé d'ouvrir la marche en partant dans une direction totalement au hasard. Levant les yeux au ciel, elle allait lui tirer le bras mais Affie s'en chargera en attirant l'attention du garçon pour lui faire comprendre que ce n'était pas le bon chemin. Quel crétin. Il continua son blabla, pinaillant comme une vraie fille. Il ne lui manquait plus que des petites couettes et c'était parfait. Bon, elle abusait peut-être un peu... Oh non, il le méritait ! Ce qu'il ignorait avec ses remarques était que la jeune femme n'avait aucune idée du montant pour lequel ce crétin de Pablo avait accepté cette tâche. De toute façon elle s'en fichait, elle ne voulait pas être rémunérée pour ça. A ses yeux, c'était de l'argent sale. De toute façon, elle n'avait jamais accordé beaucoup d'importance à l'argent. Ce n'était pas une matérialiste, loin de là. « - J'en ai aucune idée et je m'en fous grommela-t-elle. Venant de cet enfoirée de Pablo ça m'étonnerais pas qu'il ait tout fait pour faire monter le prix. D't'façon c'est lui qui touchera le fric, moi j'en ai rien à foutre. Un flic digne de ce nom n'accepterait pas. » Il n'accepterait pas non plus de faire ce boulot. Peut-être que c'était ce que Lystra devait faire. Pourquoi se plier aux exigences de ces imbéciles après tout ? Était-ce réellement un motif de renvoie ? Tenter le diable ou non, telle était la question. Elle se fraya un chemin parmi la foule présente au port, utilisant les valises comme une sorte de bouclier afin d'écarter quiconque sur son passage. Il y avait des gamins qui chialaient, réclamant leurs parents, d'autres qui se retrouvaient étouffés dans les bras d'un père et d'un mère un peu trop aimants. Lystra avait l'impression d'assister à la rentrer des classes de maternelle, c'était affligeant. Au bout de quelques minutes elle finit par sortir de cette situation bien trop étouffante à son goût et décida de prendre des petites ruelles calmes et où peu de personnes passaient. Jetant un rapide coup d’œil au gamin, elle vérifia si ce dernier avait réussit à suivre. Elle avait prié Arceus pour que ce dernier se fasse avaler par la masse de gens. « - Ça t'amuse de connaître le montant de la somme que tes parents jettent par la fenêtre ? lâcha-t-elle peu amène. Tout ça pour que monsieur ne se casse pas un orteil. C'est tout de même ridicule, tu peux te débrouiller tout seul et en plus t'es d'une compagnie exécrable, pourquoi faire tout ça au final ? Sûrement un comportement illogique des riches que le petit peuple ne peut pas comprendre. » La brune ne comprenait pas vraiment pourquoi elle lui posait ces questions. D'un côté, elle s'en fichait, c'était sa vie, pas la sienne. Mais d'un autre, c'était un univers et des comportements totalement inconnus, pour elle c'était insensé de faire ça. Alors sa curiosité la poussait à questionner. Elle ne devait pas s'attendre non plus à tirer grand chose de ce gringalet. Con comme il était, il allait sûrement lui rire au nez et lui dire de retourner dans son bidon ville. Soupirant face à cette situation qui lui plaisait de moins en moins, son attention fut attirée par un petit commerçant à quelques pas d'eux qui semblait cuisiner des choses absolument délicieuse. Humant l'air, Lystra ne put s'empêcher un petit sourire appréciateur. Bordel elle avait faim et cette odeur lui donnait l'eau à la bouche. C'est donc sans même attendre la réponse du garçon qu'elle se dirigea vers l'homme, qui l'accueillit avec un grand sourire. De près, Lystra pouvait à présent voir qu'il faisait griller de belle brochette de légumes et de viande. Il n'était pas encore midi mais qu'importe, elle pouvait manger à n'importe quelle heure de la journée. « - Putain ça a l'air super bon, j'vais vous en prendre deux s’enthousiasma-t-elle avant de se retourner vers Ceibo. Et toi t'en veux ? C'est peut-être pas assez raffiné pour le palais en or de monseigneur ajouta-t-elle avec un sourire moqueur. » Elle n'avait jamais eu l'occasion de se moquer ouvertement d'un riche et elle devait avouer que c'était jouissif. Après tout, elle pouvait bien se moquer pour rendre le moment plus amusant, autrement ils pouvaient tous les deux s’entre-tuer dés à présent. Au moins, avec ces brochettes, elle avait quelque chose à lui planter dans le cœur si le besoin se faisait ressentir. Oh oui, elle savait qu'à ce train là, même sa bonne humeur ne pourrait pas l'empêcher d'étrangler cet adolescent de l'Enfer. |
Lystra avec Ceibo | La contradiction entre le gamin et son estomac la fit sourire. Comme quoi, rien ne pouvait résister à un estomac vide, pas même un esprit têtu. D'ailleurs, l'entendre dire qu'il avait mangé seulement hier matin faillit lui faire décrocher la mâchoire. Comment pouvait-il tenir encore debout alors que cela fait plus ou moins vingt-quatre heure qu'il n'a pas avalé quelque chose ? A sa place, Lystra serait déjà en train de ramper au sol en demandant de l'aide au ciel, imaginant qu'un poulet rôti se dépose juste devant ses yeux au milieu d'une lueur divine. Avec ça, elle devait bien avouer qu'elle regardait trop d'animés. Reprenant un peu de contenance, elle reporta son attention sur le petit marchand qui déposa les brochettes afin de les faire cuir. Voir la viande griller petit à petit lui mettait l'eau à la bouche. A côté d'elle, Affie s'était approchée également et semblait saliver tout autant qu'elle. Elle était plus fière que son amie mais comme elle, elle ne pouvait pas résister à une bonne odeur. Et c'est là qu'elle entendit le « Machine ». Putain de sale gosse, au lieu de l'appeler bidule ou elle ne savais quoi encore, il ne pouvait pas lui demander son prénom ? Ou dire « Madame l'agent ». Ça c'était la classe. Ça lui donnait un air mature, ce qui ne lui correspondait absolument pas, évidemment. La brune se tourna vers elle, ennuyée par sa remarque, une mine boudeuse sur le visage. Il était encore plus chiant que les petits vieux qui se plaignaient tout le temps d'avoir mal au dos. N'empêche, le Miss Machoc elle aimait bien. Ça lui correspondait bien comme surnom. « - T'as pas finis de râler ? répliqua-t-elle en soupirant. Sérieusement t'es chiant à faire des chichis pour rien. Ils ont rien tes précieux instruments, tu vois bien. Et puis, s'ils avaient une égratignure, ce n'est pas l'argent qui te manquerait pour en racheter. En plus c'est toi qui me parle de respect, quelle blague ajouta-t-elle en levant les yeux au ciel. » Bon, en y réfléchissant, elle râlait autant que lui. Mais c'était parce qu'il était insupportable ! Comment ne pas montrer autant d’animosité à côté de tout ça ? C'était mieux que de lui foutre un pain dans la gueule non ? Si elle pouvait se contenir à l'aide de ses mots, elle était preneuse. « - Puis m'appelle pas Machine tu veux ? Pour toi ce sera « Madame l'agent » lança-t-elle avec un sourire idiot. » Plus ridicule qu'elle, ça n'existait pas, on pouvait le dire. Face à cette petite scène, le commerçant ne put s'empêcher de rire, amusé. Il fit une petite remarque avant de donner les brochettes enfin cuite à la policière. Cette dernière le remercia chaleureusement avant lui donner la somme suffisante pour payer. Elle tendit ensuite une brochette à l'adolescent. « - Tiens, régale-toi et tais-toi. » Elle donna la deuxième brochette à Affie qui n'en fit qu'une seule bouchée avant d'entamer la sienne , aux anges. Remarquant un banc à quelques mètres de là, elle alla s'y poser, observant le ciel bleu qui se dressait au dessus d'elle. Mélanger à l'odeur de la viande cuite et des légumes grillés, le sel de la mer lui chatouillait les narines, c'était plutôt agréable. « - Tous les mômes que j'ai rencontré qui jouaient de la musique c'était pour tenter d'impressionner les filles remarqua-t-elle. C'était d'ailleurs assez ridicule : elles étaient toutes la en train de baver pendant qu'ils te jouaient des morceaux totalement immondes, sans aucun rythme et aucune histoire. Rassure-moi, c'est pas ton cas hein ? » D'un coté, elle espérait que ce gosse ne soit pas totalement un cas désespéré. Déjà que se comporter comme le fils à papa capricieux c'était pas top mais si en plus il se la jouait comme tous ces mômes pré-pubères, c'était pas gagné pour son avenir. « - D'ailleurs tu voudrais pas jouer un morceau de violon là ? Voir de quoi t'es capable. » Aux premiers abords, on ne pouvait pas le deviner mais Lystra appréciait beaucoup la musique. Elle n'en jouait pas mais en écoutait beaucoup chez elle. Tous les styles de tous les horizons, du moment que ça lui faisait ressentir quelque chose, elle aimait. Cela dénotait un peu de son côté brutus. |
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