Surpris par la question de Kira, Ceibo lui donna une réponse assez simple, mais pour le moins complète. À la suite de ça, il décida de plonger son regard dans celui du blondinet, et le fixa durant quelques instants, qui semblèrent être une éternité. Puis, après cela, Kira, voyant qu’il sortait un mouchoir pour retirer la poussière de son instrument, se décida à faire son lit dans le but de se reposer un peu. Car entre l’arrivée, la paperasse, aller chercher Armstrong et s’installer, la journée avait été bien épuisante. Alors qu’il allait s’installer sur son lit, son colocataire l’interpella, lui signifiant que le fait qu’il aime la musique leur faisait un point en commun, avant de s’étirer en bâillant et se relever. Après quoi, il pointa du doigt le tiroir du bureau de Kira, lui demandant s’il n’avait pas de quoi visser la tom de sa batterie. Son tournevis n’étant apparemment pas de bonne facture, Ceibo avait bien du mal à monter son instrument. Kira lui répondit avec son sourire naturel :
« Oui, j’ai peut être ce qu’il te faut, je vais voir ça. »
Il se leva donc pour aller ouvrir son tiroir, et regarder sur son couteau s’il n’y avait pas quelque chose qui pourrait faire office de tournevis. Après avoir vérifié chaque accessoire, il en déduit que rien ne pouvait faire l’affaire, apparemment. Il y avait bien le cul de la cuillère, mais le fait qu’il soit arrondi faisait que cela ne marcherait pas. Mais, d’un coup, Kira eux une idée. Il n’avait qu’à prendre quelque chose de plat, et taper un peu pour aplatir le bout. Il se tourna donc vers Armstrong, lui tendant la cuillère, et le corps du couteau où l’on rangeait les accessoires, pour lui demander de le faire, le Pokémon étant plus costaud que lui, il devrait pouvoir y arriver.
« Tiens Armstrong, tu peux prendre ca, pour taper là-dessus et rendre la surface à peu près plate ? »
On pu voir un sourire se dessiner sur le visage du Machoc, comme si cela était pour lui une occasion de prouver sa force et sa dextérité devant un public. Il s’exécuta donc, saisissant la cuillère d’une main, le corps du couteau à l’horizontale de l’autre. Il ne fallut au Pokémon qu’un seul coup sec pour aplanir la surface désignée. Kira tendit ensuite la cuillère à son colocataire, qui s’étonna légèrement de l’outil utilisé, mais par contre il s’imbriquait parfaitement dans la vis, Ceibo réussissant sans grand mal à fixer la tom de sa batterie. Le temps qu’il monte son instrument, le blondinet, quant à lui, se motiva pour terminer de ranger toutes ses affaires, installant ces quelques bouquins sur le bureau, y déposant également un petit socle pour y déposer les Poké Ball de ses futurs compagnons, même si elles ne seraient pour la majorité que décoratives. Car oui, Kira, contrairement à beaucoup de dresseurs, ne rentrait jamais ses Pokémons dans leurs Ball, considérant qu’ils étaient probablement plus heureux à l’air libre. Il déposa donc la Poké Ball d’Armstrong sur le socle, à la première place. Cela faisait un peu vide, mais Kira ne s’inquiétait pas, le socle se remplirait sûrement vite, et il aurait ainsi plein de nouveaux compagnons.
Une fois son rangement fini, Kira se décida à aller faire une dernière course. Il devait aller en ville. Certes, il était fatigué, mais, une chose plus puissante que la fatigue le motiva… Son addiction pour le café ! Car, malgré ses quinze ans fraîchement acquis, le blondinet avait déjà une addiction pour ce doux nectar qu’était le café, et malheureusement pour lui sa valise était trop petite pour emmener une machine avec lui. Il lui fallait donc aller en ville en acheter une, ainsi qu’une petite table basse et un coussin pour s’installer devant. Justement, Armstrong adorant pouvoir montrer sa force, il pourrait peut-être s’occuper de porter la table pendant que Kira porterait la machine et le coussin. Le règlement n’interdisant pas ce genre de personnalisation de l’espace, et la chambre étant relativement grande, il pourrait poser tout cela à coté de son lit, sans que cela dérange son colocataire. Kira se releva donc, enfilant son long manteau rouge et saisit son jeu de clé sur le bureau. Avant de partir il s’adressa à Ceibo pour le prévenir qu’il rentrerait sûrement chargé :
« Bon, je dois encore faire une course en ville, par contre je rentrerai sûrement un peu chargé. Je vais chercher une petite table basse et une machine à café. Allez, on file avant que tout ne ferme, l’après-midi est déjà bien avancé. A plus tard coloc ! »
Sur ces mots accompagné d’un sourire et d’un clin d’œil, le petit blondinet partit donc pour la ville en compagnie de son Machoc.