Après le dernier incident en forêt, Niki et ses Pokémons ne sont pas très motivé à y refaire un tour. Pour l’anecdote, Camille, la mystherbe de la mécanicienne se retrouve, aujourd’hui encore, avec que des moitiés de feuille sur la tête. Elle ne peut même plus tirer des feuilles d’honneur, la poisse !

la jeune adulte ses dit qu’entre Lansat et Touga il ne doit pas avoir les mêmes fous qui y traine. Enfin c’est ce qu’elle espère. La Mystherbe est pas très difficile à convaincre, ça reste tout de même un Pokémon plante et la forêt est son élément naturel. Pandamour suit le mouvement. On ne sait pas trop si c’est par instinct protecteur ou par pure bonté. Après les histoires de la dernière fois les autres préfère faire une balade en ville sous la surveillance de Grande-Sœur. Quitte à avoir des soucis autant que ce soit proche de la ou il crèche.

le trio s’en vont donc en direction de la jungle. C’est parti pour une balade tranquille. C’est ce qu’elle espère en tout cas.

Pour arriver à la jungle en question ils sont obligés de prendre les transports en commun car sa hutte se trouve un peu loin de la destination. Le groupe se rend tout d’abord à la gare pour prendre le train, sans soucis. L’avantage d’être une mécanicienne introvertie c’est qu’on connait tous les petits trucs pour éviter de parler aux gens. Cette fois elle a évité d’avoir faire à l’employer du chemin de fer grâce à son Ipok. Au lieu de prendre son billet au guichet comme d’habitude elle a profité de la nouvelle application de la compagnie ferroviaire. Un petit message au 561 et voilà, son billet électronique est sur son Ipok. Certes ça coûte un peu plus chère qu’un billet ordinaire mais c’est le prix à payer si on veut éviter de parler aux autres. Heureusement que ce billet couvre l’ensemble du trajet de la jeune femme.

L’heure passé dans le train ils l’ont comblé en faisant la sieste. Ou tout du moins Niki. Les deux Pokémons qui l’accompagnent ont passé le trajet à se chuchoter et à ricaner. Surement en train de comploter un terrible plan quand ils seront de retour à la hutte.

Rien d’incroyable, juste une scène quotidienne.

Les voilà enfin arriver à l’orée de la forêt tropical. Les températures sont légèrement plus chaudes que sur l’île de Lansat mais cela ne semble pas déranger ni Niki ni Camille, qui semble heureusement de se soleil radieux et presque un peu triste de se cacher à l’ombre des arbres. Il n’y a que Pandamour qui semble un petit peu étouffer sous sa masse de poil. Le voilà qui se réjouie un peu plus de cette balade.

Ils se promènent à une allure de ballade depuis près d’une demi-heure quand ils s’arrêtent tous après avoir entendu un grand bruit de fracas. Surement un Pokémon sauvage. Pandamour se tient devant le groupe. Le bruit vient d’une dizaine de mètre d’eux mais ils peuvent rien voir à cause du nuage de terre qui s’est formé. Le groupe observe ce qui va leur arriver dessus à fur et à mesure que la poussière se dissipe. Surprise c’est pas un Pokémon mais un dresseur. Le groupe accourt vers lui.

« E…Est-ce q…que ça v…va ? »

Les joues de Niki sont devenu rouge écarlate. Elle a réussi à parler pendant un moment de stress c’est déjà une petite victoire.

Le jeune homme se relève sans trop de peine. Il n’a rien, tant mieux. Un sablette vient lui sauter dans les bras alors qu’il est encore en train de parler. Niki s’imagine assez facilement ce qui s’est passé pour qu’il dévale la pente ainsi. Un sablette un peu trop enthousiaste, un dresseur un peu trop proche du rebord et c’est le drame.

Le jeune homme et son Pokémon se présentent. Lui s’appelle Logan et bien qu’il ressemble encore à un jeune adolescent il dépasse Niki en taille. Son compagnon se nomme Terry et la seule chose que ça fait penser à la jeune femme est l’acteur qui a le même nom. Elle ne peut pas s’empêcher de lâcher un petit rire étouffer en pensant à l’amalgame. Puis s’ensuit se moment où elle doit se présenter à son tour. C’est toujours un moment gênant pour la jeune femme. Ses joues déjà rouges le deviennent encore plus.

« M…Moi c’est N…Niki et V…voici Pandamour e…et Camille. »

À leur nom respectif les deux Pokémons se tiennent fièrement en avant.  Le Pandespiègle bombe le torse alors que la Mystherbe essai de remettre en place ses feuilles à moitié coupé.

Toute l’ironie de la scène vient du fait que Niki est allée en forêt pour éviter des gens et là voilà en train de faire connaissance avec un jeune homme.

Ce dernier commence à la complimenter et à poser des questions sur la manière dont elle a éduqué ses Pokémon. Bien qu’il n’y ait rien à en être fier, elle sait qu’elle peut mieux faire. Néanmoins s’occuper de ses Pokémon qui sont toujours hors de leur Pokéball l’oblige à avoir une meilleure structure et organisation si elle ne veut pas vivre l’enfer.

« D…Disons q…que Pandamour j…je l’ai d…depuis u…une dizaine d’a…année d…donc je sais p…parfaitement comment il se c…comporte. Alors q…que Camille que j…j’ai capturer il y a…a peu e…est adorable bien qu’un p…peu vulgaire.
-Dés (héhé c’est bien)
-Herbe ! (taggle, p’tain ! )
-V…voilà ce que j…je veux dire. »

Heureusement que Grande-Sœur est là pour l’aider à contenir les quatre autres zouaves qui se promène en ce moment en ville. Sans ça elle ne pourrait pas se permettre de se balader en forêt comme elle est en train de faire. Au final c’est comme si c’était deux sœurs aînées qui s’occupe de leur petits frères et sœurs.

« J…J’ose te demander c…comment et pourquoi tu e…est tombé de c…cette pente. C’est d…dangereux t…tu aurais v…vraiment pu t…te blesse g…gravement. »

Niki ne comprend plus rien. Sa vision est brouillée par ses larmes, son ouïe accaparer par le son de ses sanglots étouffé, les larmes ruissèlent jusque dans la bouche laissant un goût de sel aux papilles de la mécanicienne, à force d’essuyer ses larmes les mains de la jeune fille sont trempées et le nez plein, elle ne sent plus rien, elle veut plus ne rien sentir.

Pourquoi pleurer maintenant, dans une forêt face à un inconnu, ça ne fait pas de sens. Un mélange de stress, d’être perdu. La réalisation qu’elle n’est pas ce qu’elle aurait voulu devenir. Un peu comme si son rêve se brisait, là, maintenant. De n’avoir personne, de tout supporter toute seule sur ses petites épaules depuis dix ans. Aucun support n’est là, bien qu’en soit ce ne soit que trois fois rien, c’est surement la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Le cumul de plein de petites catastrophes qui s’empile et qui devient à la fin un tsunami de problème. C’est les pires, car on n’en peut pas tout régler d’un coup, souvent l’un peut en cacher un autre et trop souvent on ne peut pas y échapper tout seul, en tout cas pas Niki. Elle n’a pas les épaules assez solides. Elle ne peut plus être toute seule, mais en même temps il va le falloir, encore une fois.

Elle s’est calmée, maintenant, elle ne pleure plus à chaude larme, les gouttes ruissèlent toujours, mais le regard semble avoir changé. De quelle manière ? C’est difficile de savoir. On lit dans ses yeux un mélange de sentiments, un peu de tout, un peu de rien, mais sur de devoir se relever, car tout ce qui compte c’est qu’à la fin de la journée, on vit toujours.

D’une voix plus qu’hésitante, Niki s’adresse à Logan.

« j… je, merci, j… je vais r… rentrer. M… maintenant. J… je s… suis dé… désolé d… du d…. Dérangement. »

Niki se retourne et commence à partir en direction de la maison, une main dans la poche, l’autre en train de tenter d’arrêter l’hémorragie H2Oienne qui sorte des robinets qui lui sert d’yeux.

Cette journée était bizarre et la seule chose que la jeune mécanicienne veut c’est rentrer à la maison. Retrouver son nid et sa zone de confort.

Les Pokémons ne Niki ne disent plus rien. Ils n’ont pas écouté ce que disait Logan, à quoi bon de toute façon, mais néanmoins ils semblaient un peu troublés par le comportement de leur dresseuse. Ils l’ont déjà vu pleurer des millions de fois, des fois à cause d’eux, des fois grâce à eux, souvent ils y étaient pour rien, ce n’était pas inhabituel. Cette fois, pourtant, c’était différent, ce n’était pas leur Niki habituelle, il y avait quelque chose de plus dans ces larmes qu’il n’y a pas d’habitude. Comme si quelque chose avait changé, mais impossible de déterminé quoi.

Ils sont restés perplexes durant tout le trajet du retour et bien plus tard encore.

Niki avait quitté Logan précipitamment, mais elle pense, elle espère en tout cas, que ce dernier comprend pourquoi en ne lui en voudra pas. Si ce n’est pas le cas, elle va commencer à culpabiliser et ça serait bien le moment de rajouter ça dans la liste des problèmes.

C’est enfin le soir, Niki se couche dans son lit et regarde le plafond. Elle dit à haute voix une phrase qui tournait dans sa tête avant de s’endormir dans un sommeil profond.

« Tu l’as fait, tu as réussi, à la fin de la journée tout ce qui compte c’est d’avoir survécu une journée de plus. »