![]() Sur les traces de Magearna feat Rodrigue Miles Janet jubilait. Cela faisait un bon moment qu’elle suivait l’ascension de PALLADIUM SARL dans le monde de la recherche. Leurs progrès en archéologie la faisaient baver d’envie de finir son cursus pour aller rejoindre leurs rangs. Alors, quand elle vit que la société avait conclu des accords avec son école pour permettre à de jeunes adolescents de faire un stage en immersion pendant quatre jours, quelle n’avait pas été sa joie ! Ni une ni deux elle avait envoyé sa lettre de motivation. La réponse, positive, n’avait pas beaucoup tardé. Fin juillet, elle allait partir dans le désert d’Hoenn, sa terre natale, pour explorer les traces laissées par un mystérieux pokémon légendaire. Janet se voyait déjà explorer les confins du désert à la recherche de cette princesse de fer. Peut-être même pourraient-elles entrer en contact ?! Un regard de Merlin la fit redescendre sur terre. Oui, bon, elle allait sans doute porter les cafés pendant quatre jours mais qu’importe. Les plus grands avaient commencé comme ça ! La jeune fille avait profité de cette opportunité pour retourner plus tôt sur Hoenn et passer voir ses parents à Rosyères. Tout en travaillant sur ses devoirs de vacances, elle avait renoué avec l’élevage familial et aidé sa mère dans sa boutique de vêtements. La semaine fut douce, loin de tout, elle pouvait renouer doucement avec ce passé qui lui était en partie sorti de la tête. Elle prenait un nouveau départ, encore. Peut-être cette fois parviendrait-elle à se faire de nouveaux amis ? Mis à part Josh et son équipe, elle n’avait personne à qui réellement ouvrir son cœur à l’école et cela lui pesait cruellement. Enfin, le jour du départ arriva. Ses parents devaient l’emmener en voiture jusqu’à Poivressel d’où elle prendrait un bus direct pour la route 111. En prévision de la rudesse du désert, sa mère lui avait cousu une tenue assez ample, composée d’un sarouel blanc et d’une tunique à manches longues crème. Elle avait également une grande étole immaculée qu’elle utilisa pour couvrir sa tête et le devant de son visage. Au vu de ses poumons fragiles, elle devait à tout prix éviter de respirer du sable. Ainsi recouverte et protégée du soleil, elle chargea ses valises et monta dans le bus après un dernier adieu à sa famille. Autour de la ceinture qui retenait sa tunique, ses pokéballs étaient fixées bien ancrées pour ne pas se faire emporter par le vent. Elle se refusait à les sortir dans le désert. Aucun n’était de type sol, mis à part Ionesco et ce dernier était bien trop dangereux pour être sorti au milieu d’un campement. Le bus s’était rempli de scientifiques d’un certain âge qui ne lui accordèrent même pas un regard. Ils devaient sans doute être des pontes dans leurs domaines, ils n’avaient pas de temps à perdre avec une jeune fille comme elle… Alors que le car se mettait en route, elle plaqua ses écouteurs dans ses oreilles et lança de la musique depuis son iPok pour se distraire le temps du trajet, alors qu’elle redécouvrait les routes d’Hoenn par les vitres du véhicule. ♫ ♫ ♪♪ ♪ Enfin, ils arrivèrent. Ou plutôt, Janet supposa qu’ils arrivaient car elle ne voyait plus l’extérieur tant il y avait de sable qui tournoyait. Ils roulèrent encore jusqu’à un campement enclavé dans la roche et donc un peu plus à l’abri. Ils purent descendre sans trop d’encombres et la jeune dresseuse put récupérer ses valises rapidement avant de se faire accoster par un garçon blond au franc parler tout à fait sympathique. Prévenant, il lui tendit des protections contre le sable. En hochant la tête, Janet les saisit et profita que le vent leur laissait un peu de répit pour laisser tomber une partie de son étole pour découvrir son visage. - Oui c’est ça, je viens de PC ! Enchantée Rodrigue, je m’appelle Janet Collins ! Tout en enfilant ses protections, elle lui sourit à nouveau. - Le voyage n’a pas été très long pour moi, mes parents habitent à Rosyères, j’ai pu faire une halte entre le voyage depuis Touga et le trajet jusqu’au désert… Soudain, le garçon sembla se rappeler de la réunion qui allait débuter. En effet, mieux valait ne pas être en retard ! - Tu as raison, mieux vaut se bouger un peu ! Je te suis ! Alors qu’ils avançaient dans le camp, elle devina le logo de PALLADIUM SARL sur plusieurs tentes. D’autres semblaient appartenir à diverses organisations et à des indépendants… Tout le monde voulait voir Magearna apparemment…. Ils débouchèrent sous un grand chapiteau fermé qui semblait faire office de QG pour les membres de Palladium. De ci de là, de gros ordinateurs semblaient mouliner des tonnes d’informations. Au bout, une estrade entourée de chaises presque toutes occupées. Un petit bout d’homme d’une cinquantaine d’années se tenait dessus, une baguette à la main pour guider le regard de l’assemblée sur les documents projetés sur l’écran blanc derrière lui. Une fois qu’ils réussirent à se placer, le maître de séance s’éclaircit la gorge. Il était vraiment minuscule et tout sec, comme si le désert l’avait rabougri. Mais sa voix était si puissante qu’elle portait même sans micro. - BIEN ! Nous sommes réunis ici car les hautes instances de la région de Hoenn nous ont accordé quatre jours pour étudier la présence éventuelle de Magearna dans ce désert. Nous avons déjà trouvé plusieurs sites contenant des rouages étranges qui pourraient provenir de ce pokémon, actuellement placés sous surveillance. Notre objectif premier, confirmer la présence de ce légendaire et éventuellement, l’approcher. Il commença à montrer sur une carte projetée les différents sites que la PALLADIUM SARL s’était appropriée l’espace de quatre jours. Puis il commença à montrer les emplacements des tentes « étrangères » à l’organisation. - Second objectif, empêcher ces scientifiques du dimanche de nous voler nos progrès et nos recherches. Il faudra à la fois surveiller leurs avancées et les tenir à distance des nôtres. Il diffusa ensuite quelques vidéos filmées de pokémons qui semblaient fous, comme enragés par des ondes ou, au contraire, repliés sur eux-mêmes. Janet sentit son cœur se pincer devant ce triste spectacle. - Troisième objectif, comprendre et réussir à endiguer les troubles comportementaux des pokémons de la région. Je vous recommande d’être prudents, au vu de ces vidéos, vous ne serez pas à l’abri d’une attaque dans le désert. Maintenant, nous allons procéder à la division des équipes. Petit à petit, l’homme appela des groupes et leur assigna une tâche, jusqu’à-ce qu’il ne reste que trois hommes qui avaient la trentaine, une femme un peu plus âgée, Rodrigue et elle. - Puisque vous êtes un peu plus nombreux grâce aux deux stagiaires, vous serez affectés à l’étude ainsi qu’à la protection du site de fouille numéro 1. Dépêchez-vous, avant que des importuns ne se mettent à envahir les lieux. |
![]() Sur les traces de Magearna feat Rodrigue Miles Quelle déception... Janet ne s'attendait pas à faire de grandes découvertes en n'ayant qu'un rôle de stagiaire mais cette ambiance la mettait plus que mal à l'aise. Elle était venue par passion de la recherche et voilà qu'ils se retrouvaient envoyés dans une guerre de clans ou le but était moins de faire avancer la science que d'arriver le premier sur la ligne d'arrivée. En échangeant un regard dépité avec Rodrigue, ils suivirent le groupe d'adultes vers le site de fouilles en question. Janet s'était de nouveau couverte et son visage était dissimulé derrière son voile. On aurait vraiment dit une habitante du désert... Avant d'arriver sur le site, on leur donna un badge. Un petit morceau de carton blanc plastifié avec leurs identifiants, une photo et un numéro très étrange au dessus d'un code barre. Étaient-ils sur un site de fouilles ou une scène de crime ? Enfin bon... Une fois sur le site balisé, ils montrèrent leurs précieux sésames pour passer devant des vigiles à l'air patibulaire qui n'auraient pas hésité à les tabasser s'ils s'étaient révélés être des curieux malvenus. Une fois l'équipe sur le site, ces deux gardes les laissèrent pour aller se reposer au campement. De ce qu'avait compris la jeune fille, ils veillaient depuis les aurores. Alors que Rodrigue se faisait entraîner par le chercheur, elle se fit embarquer par les différentes scientifiques qui la chargèrent de divers pics, marteaux et toile de tente. - Il va falloir que tu montes un abri pour le matériel de recherche. On ne le laisse pas ici la nuit, trop de risque qu'il s'abîme avec le sable. Allez au boulot ! Et ni une ni deux, elles partirent s'affairer autour d'une grande bâche qui cachait certainement des traces du passage de Magearna. Janet se retrouva très bête. Jamais elle n'avait construit d'abri et sa constitution physique ne lui permettait pas de faire des travaux de ce type… Néanmoins, elle ne broncha pas, s’arma de courage et commença à monter la tente avec l’aide de Merlin. Il soulevait les poteaux à l’aide de Télékinésie et elle les enfonçait péniblement dans le sol avec son marteau. Elle commençait à tousser un peu mais il lui restait encore à attacher la bâche et à poser un tapis de sol. Au moment où elle finissait l’abri, les trois scientifiques s’approchèrent et la poussèrent presque pour pouvoir installer leurs affaires. Choquée par une telle attitude, Janet resta les bras ballants face à elles alors que l’une d’entre elle l’interpella sèchement. - Ne reste pas là bêtement ! Viens nous aider à sortir les outils et apprends à les reconnaître, ça sera déjà ça. Essayant de ravaler la vague de colère sourde qui l’envahissait, la jeune fille s’approcha et les aida précautionneusement à installer les différents outils . Elle essayait de lire les étiquettes mais c’était à peine si elle avait le temps de reconnaître les instruments dans sa main que déjà, on les lui arrachait. Mais comment était-elle supposée apprendre ?! Bien vite, elle se retrouva à nouveau poussée vers l’extérieur avec pour consigne d’aller balayer le sable au niveau du site de fouilles. Evidemment, elle dû soulever seule la grosse bâche de protection sur laquelle plusieurs kilos de sables s’étaient déposés. Heureusement que la Télékinésie de Merlin était là pour lui éviter de trop forcer mais elle sentait les grains de sable s’insinuer insidieusement dans son cou, ses cheveux, ses narines. Elle avait chaud et elle commençait à tousser… Et encore, ce n’était que le début. Quand la bâche fut repliée, il fallut monter des barrières plastiques pour cacher le site de fouilles aux indiscrets. Même Merlin avait du mal… Tout était encombrant et le sable n’arrangeait pas les choses. Et quand enfin l’installation serait finie il faudrait balayer… Mais quelle plaie ! Les rouages et autres traces potentielles de Magearna étaient cachées sous des boîtes hermétiques et cadenassées, recouvertes par une épaisse couche de sable. Son rôle était d’enlever ce sable mais elle ne toucherait en aucun cas aux boîtes, privilège réservé aux archéologues. Et dire qu’elle n’avait qu’un vieux balais pour toute la zone… Elle y serait encore dans deux heures ! Enfin…. Janet essuya son front de la transpiration qui coulait et se mis directement au travail. Plus vite elle aurait commencé, plus vite elle pourrait passer à autre chose. Elle galéra un long moment, dans la poussière jusqu’aux genoux. Même son Kadabra ne pouvait plus rien faire contre l’amoncellement de sable. Cette saleté s’insérait dans tous les recoins, même quand on se croyait à l’abri. Ça grattait, ça irritait, ça s’amoncelait par dizaines de kilos. Quand Rodrigue vint la voir, elle en était toujours au balayage de la première moitié du site. Si seulement elle avait eu un aspirateur géant ou quelque chose du genre… - Ça va, ça va, et toi ? En fait ça n’allait pas du tout, elle était essoufflée et ses muscles la faisaient souffrir mais elle n’aimait pas se plaindre ou faire pitié aux gens. Alors elle continua sa besogne comme si de rien n’était. - Tu as fait des choses intéressantes ? Moi on m’a surtout fait monter des abris et installer des outils… J’ai l’impression d’être de trop, c’est horrible ! Elle voyait du coin de l’œil que son kadabra commençait à être vraiment gêné par le sable, malgré son air taciturne. Dans un élan de compassion, elle le rappela dans sa pokéball en l’ayant d’abord remercié de son aide. - Je regrette de ne pas avoir plus de pokémons sol… Le seul en ma possession c’est Ionesco, mon Rhinoféros, et je m’en voudrais beaucoup s’il piétinait les indices que nous avons là dessous… Sur ces entrefaites, les trois archéologues déboulèrent et firent la moue en voyant que le travail n’était pas fini. - Ma parole mais tu te tournes les pouces ou quoi ma petite ? Active toi, c’est pas possible à ton âge d’être aussi molle ! Gênée d’avoir ainsi été interrompue, Janet baissa la tête et redoubla d’effort pour évacuer le sable, retenant des quintes de toux à répétition. Qu’elles ne viennent surtout pas aider, ça leur foulerait le poignet… Malgré tous ses efforts, il sembla qu’elle n’allait pas assez vite aux yeux des maîtresses de stage qui décidèrent de l’écarter du site de fouille pour faire terminer le travail à leurs pokémons. - Bon, visiblement c’est trop difficile pour vous. Est-ce que ce serait trop vous demander de retourner au camp chercher nos plateaux repas ? Sans même attendre une réponse, elles se retournèrent toutes trois sur le site et agirent comme si les deux adolescents n’existaient pas. En haussant les épaules, Janet invita Rodrigue à la suivre. - Allons y, de toute façon, on a pas grand chose d’autre à faire… Ils sortirent du site de fouilles pour revenir en direction du campement, alors que la jeune dresseuse se languissait de pouvoir prendre un verre d’eau et ses médicaments. |
![]() Sur les traces de Magearna feat Rodrigue Miles Janet aimait bien son coéquipier. Il était prévenant et puis optimiste aussi. Une personne rassurante et pas avare de coups de mains, vraiment, une crème. Il avait essayé de lui remonter le moral comme il avait pu en évoquant un nom qui lui paraissait étrangement familier. Ginji… Ginji… Où avait-elle déjà entendu ça ? Sans savoir pourquoi, un vague souvenir de désordre, de rattatas et de médicaments lui revint en tête. Si seulement elle avait pu conserver sa mémoire à long terme… Soudain, un flash, un seul. Elle revit cette petite bouille d’ado à peine plus grand qu’elle, les cheveux châtains, elle sur un lit d’hôpital à l’infirmerie… Ce fut bref mais suffisant pour avoir la certitude de l’avoir connu. - Ginji… Ginji Labelvi c’est ça ? Je le connais… Fin, on a galéré ensemble à l’infirmerie pour ranger des médicaments une fois… Il avait un pikachu si je me souviens bien. Je ne l’ai pas revu depuis. Janet imagina que devant sa confusion, Rodrigue devait se poser des questions. Elle ne pouvait que lui apporter de maigres explications. - En fait j’ai été greffée quand j’étais petite et le traitement pour contrer le rejet est assez difficile à supporter… J’ai été très souvent absente et la dernière fois j’ai fait un malaise, je suis mal tombée et j’ai subi des dégâts sur ma mémoire à long terme. Du coup, c’est un peu difficile pour moi de savoir si j’ai effectivement déjà vu une personne ou pas… Elle s’empressa d’ajouter, avant de l’inquiéter : - Mais ça va hein, ça ne m’empêche pas de vivre pour autant ! Entre temps, ils étaient arrivés pour récupérer les rations au campement. Janet faillit rire devant le regard de Rod, plus déprimé que jamais, bien qu’elle partageât sa désillusion. En riant, quand ils furent ressortis de la tente, elle lui glissa : - Au moins, si on voulait faire un régime, pas besoin de se prendre la tête ! Régime lyophilisé et au sable par dessus le marché, grâce à l’Airmure qui vint mettre leur lieu de travail sans dessus dessous avec une attaque cyclone. Tandis que son ami gérait la bête, Janet appela Merlin pour qu’il l’aide tant bien que mal à maintenir les bâches en place, dans un tourbillon de sable. Elle en avait de partout, dans les bottes, le dos, sous les ongles, dans le nez et les cheveux. Insupportable. Comme si ça ne suffisait pas, un des responsables vint les disputer et força Rod à prendre la ration trouée. A terre, écartés des adultes, la jeune fille se sentit très gênée pour son collègue et coupa sa ration en deux avant de lui tendre un des morceaux. - Tu ne vas quand même pas manger ça, tu vas avaler trop de sable, prends une partie de la mienne. T’inquiètes pas pour moi, je mange pas beaucoup quand j’ai chaud. Ils se partagèrent ainsi repas et barres énergétiques. C’était ça aussi, vivre à PC. L’entraide et la solidarité entre étudiants était indispensable pour progresser et avancer dans les études. Alors qu’elle allait se relever et s’étirer, elle aperçut dans le sable un Statitik qui semblait curieusement les observer. Peut-être était-ce un pokémon sauvage ? C’était étrange, un sauvage les aurait attaqués ou aurait fui, celui-là les observait vraiment… Et si quelqu’un venait les espionner ? Janet regarda naturellement son ami en se demandant s’il avait repéré la petite bête, puis elle avisa Merlin, resté un peu plus loin. Ce dernier n’eut pas d’effort à lire en sa compagne comme dans un livre ouvert et en moins de temps qu’il n’en fallut pour le dire, il saisit une boîte en plastique qui traînait pour enfermer la petite bête à l’intérieur. Comme un chat agile, Janet se leva et saisit la boîte avec un air reconnaissant pour son pokémon avant de fixer la petite araignée. - Eh bien qu’est-ce que tu fais là toi, à nous observer dans le sable ? Avec un air circonspect, elle se tourna vers Rodrigue. - Cet Airmure qui vient tout saccager puis ce Statitik qui nous observe… Je me trompe peut être mais on dirait que quelqu’un ici n’a pas envie qu’on trouve quoi que ce soit concernant Magearna. Alors qu’elle allait donner la boîte au jeune homme pour qu’il l’observe à son tour, elle aperçut une petite chose noire fixée sur l’animal. - Mais… On dirait un capteur, comme une caméra, à moins que ce soit un micro ? C’est trop petit, j’arrive pas à bien voir de quoi il s’agit… |
![]() Sur les traces de Magearna feat Rodrigue Miles Finalement, le Statitik ne semblait pas être un espion mais un pokémon d’une des équipes de la PALLADIUM SARL. Le but du micro était de répertorier les sons émis par les pokémons aciers. Normalement. A moins que les équipes ne s’espionnent entre elles au sein de ce grand groupe, ce qui paraissait quand même vachement glauque. Le travail dû reprendre sans plus tarder. Chacun était retourné auprès de son adulte référent après que son nouveau collègue lui ait eu confié son Crabicoque. Bien, Janet saurait en prendre soin ! Alors qu’elle perchait le petit compagnon sur son épaule pour ne pas le perdre dans le sable, elle le remercia et repartit vers les archéologues. Son après midi fut pour le moins difficile, elle dû déplacer des appareils lourds en y faisant très attention, nettoyer des outils plus spéciaux les uns que les autres et lancer des programmes auxquels elle ne comprenait rien. Visiblement, le groupe d’archéologues cherchaient à analyser la composition des débris métalliques qui se trouvaient dans le sol mais à chaque fois qu’elle leur avait posé des questions pour essayer d’en savoir plus (quel élément chimique mesure-t-on ? Pourquoi ? Qu’est-ce que ça nous apprend vraiment ?), les femmes haussaient les épaules en soupirant en retournant à leurs mesures comme si elles avaient été simplement agacées par un quelconque moucheron. Janet espéra sincèrement ne pas ressembler à cela une fois qu’elle serait adulte accomplie… Alors que Rod en apprenait plus sur les perturbations des pokémons du désert, Janet entendit que les débris retrouvés étaient bel et bien ceux du légendaire, à cause d’un rayonnement émis dont elle n’avait encore jamais entendu parler et qui devait certainement tout juste avoir été découvert. La présence de Magearna dans le désert était donc confirmée, il fallait à présent trouver sa cachette et essayer de l’approcher. D’autres équipes furent mises sur pieds avec des détecteurs dernier cri et envoyées dans le désert pour faire des mesures afin de trouver l’endroit où l’émission était la plus forte. La dresseuses repensa aux ondes alpha émises par son Kadabra. Peut-être que celles du légendaire fonctionnaient sur le même genre ? Elle aurait aimé en savoir plus mais les femmes se taisaient subitement à son approche… Comme si elle avait la tête d’une espionne, sérieusement ! Quoi qu’il en fut, le crabicoque lui fut très utile pour toutes les manipulations qu’elle devait faire dans le sable et dans la terre. Vraiment, une petite bête comme celle là était toujours très pratique ! La journée se termina vite. Dans le désert, la température montait et descendait très vite, il fallait donc ranger les appareils les plus fragiles avant la tombée du jour pour éviter que les détecteurs ne souffrent d’un écart de température. Janet savait bien tout cela, de même qu’elle avait aidé à calculer la marge d’erreur de tous les relevés effectués jusqu’à présent, à cause des conditions désertiques, différentes d’un laboratoire auquel ces machines étaient habituellement destinées. Ils rentrèrent ensemble à la base ce soir là mais les deux adolescents étaient beaucoup trop fatigués pour parler entre eux. Janet en profita pour lui rendre son pokémon avec mille remerciements. Après avoir avalé un ragoût (préparé par un cantinier cette fois-ci) que Janet trouva tout à fait honorable, elle souhaita bonne nuit à Rodrigue et se retira dans la tente des femmes pour prendre possession de son lit. Forcément, loin du confort de la maison, ce lit de camp était très dur mais la fatigue aidant, Janet n’eut aucune difficulté à trouver le sommeil. Le lendemain, après une toilette sommaire dans des douches d’appoint, Janet alla prendre son petit déjeuner. Des biscottes, du jus d’orange en brique, du thé ou du café au choix, de la confiture et de la pâte à tartiner aux noisettes. Janet détestait la pâte aux noisettes, mais elle pris quand même le petit pot individuel et le fourra dans sa poche. Rodrigue avait l’air d’aimer manger et il serait probablement ravi d’avoir un peu de rab pour le goûter de 10 heures. Alors que leurs deux équipes partaient chacune en exploration, la jeune fille lui donna discrètement le précieux pot de plastique avec un clin d’œil et lui souhaita une bonne matinée. La jeune fille pensait que l’exploration du terrain alentour se passerait sans encombre mais ce fut sans compter sur les étonnants résultats des analyses. Alors que les scientifiques en charge de Janet compilaient des données, un jeune homme austère arriva comme si de rien n’était pour leur donner un papier et repartit. Le même papier fut distribué à toutes les équipes de la PALLADIUM SARL. Plus loin dans le désert, un gouffre qui n’était encore couvert par aucune équipe sur place présentait les plus forts taux d’ondes enregistrés. Il fallait chercher là. Dans l’après midi, des équipes seraient mises sur le pied de guerre pour s’approprier le terrain et commencer l’exploration interne. Janet et Rodrigue furent, à leur grande surprise, envoyés là bas avec d’autres adultes qu’ils n’avaient pas encore croisés. Sans doute étaient ils les plus performants dans leur domaine. Laissant tomber l’analyse du rocher, Janet se rendit sur le site, gardé par une dizaine de dresseurs à l’air aguerri et se vit prêter du matériel de spéléologie par un homme barbu d’une quarantaine d’année. - Ne vous faites pas d’illusions, on ne vous envoie pas là dedans pour tout explorer tous seuls, vous devrez juste poser de mini charges explosives afin d’agrandir l’entrée pour laisser passer le matériel. Vous aurez aussi un détecteur qui enregistrera la charge des ondes à l’intérieur de la grotte. Une fois harnachée, Janet descendit en rappel au fond du trou, juste assez large pour faire passer un adolescent ou un adulte à condition qu’il soit très fin. Une fois dedans, elle alluma sa lampe torche en soupirant. - J’espère qu’on est sur la bonne piste… Je ne voudrais pas abîmer une grotte inutilement. Elle appela Melin, son Kadabra et lui donna une partie des petites charges. - Merlin, je voudrais que tu les fixes le plus près possible de la surface pour éviter que l’effondrement ne bouche l’entrée. On va les brancher au détonateur. Alors que le Kadabra utilisait son pouvoir de lévitation, la jeune femme soupirait en suivant le manuel de branchement. - J’espère qu’ils ont bien calculé les doses d’explosifs…. Si la charge est trop puissante ça pourrait tout faire s’écrouler. Enfin, tout fut branché. Cependant, alors que la jeune fille s’était reculée avec son pokémon, et son camarade pour appuyer sur l’ordinateur sensé déclencher l’explosion, celui-ci commença à faire des bruits étrange alors que la soufflerie s’emballait. Janet approcha la main mais la retira tout aussi sec, en sentant une vive brûlure. - Mince ! L’ordi fait une surchauffe ! Il fallait quelque chose de froid pour faire redescendre la température… Mais Janet n’avait aucun pokémon glace ! |
![]() Sur les traces de Magearna feat Rodrigue Miles Janet hallucinait. On les envoyait, eux les stagiaires, faire un boulot des plus dangereux. Leur faire manipuler des explosifs plutôt que d’envoyer quelques attaques bien placées par un pokémon type roche ? Est-ce qu’ils étaient sérieux ? La jeune fille soupira. Il n’y avait que deux solutions, soit les pokémons étaient trop brutes de décoffrage pour ce genre de travail et risquaient, en élargissant l’entrée, de faire s’écrouler l’édifice rocheux soit… Soit un accident impliquant deux stagiaires leur revenait moins cher qu’un accident impliquant deux pokémons. Avant même le déclenchement de la charge, les soucis commençaient. L’ordinateur était devenu complètement fou, brûlant. Ça fumait, ça bipait de tous les côtés et impossible de trouver comment arrêter ça ! Le logiciel était impossible à comprendre, est-ce que c’était une erreur numérique ? Un problème dans la machine ? Finalement, Rodrigue vint à sa rescousse avec un petit Polarhume touuuuuut mignon mignon ! Si la jeune fille n’avait pas été occupée à surveiller le matériel, elle l’aurait volontiers câliné. Un baudrive et deux bourrasque plus tard et c’était un sacré paquet de sable qui sortait de la soufflerie. Bah voyons. Vraiment ils étaient pas malins ces scientifiques ! Enfin … Le reste de l’opération se déroula comme on pouvait s’y attendre. Une réussite remerciée du bout des lèvres et un exil dans le coin de la zone. Alors que Janet pensait qu’elle allait pouvoir se désaltérer tranquillement, des bruits lui firent relever la tête. C’était une attaque de Ténéfix ! Les sales bêtes sortaient en bande, poursuivant les scientifiques qui fuyaient en essayant d’emporter ce qu’ils pouvaient sauver de matériel. Cette fois-ci, c’était elle qui avait le pokémon parfait pour la situation ! Janet sortit la pokéball en espérant que l’environnement sablonneux n’handicaperait pas trop sa Nymphali. - Ginger, go ! La jeune fille ne perdit pas de temps pour lancer les instructions. - Utilise Eclat Magique sur le groupe, essaye d’en éblouir le plus possible ! Puis tu enchaînes avec Météores ! Le regard déterminé, la Nymphali sauta prestement et envoya un rai de lumière aveuglant en direction du groupe. Les petites bêtes se cachèrent les yeux en grognant, laissant le temps à Ginger d’enchaîner. Une avalanche étoilée qui avait l’air presque féérique laissa le groupe de Ténéfix KO. Heureusement que le talent de son pokémon les avantageait ! Alors que Janet s’approchait avec une corde et le baudrier qu’elle n’avait pas enlevé pour tenter de descendre et récupérer le matériel, un nouveau groupe sortit et saisit Ginger en traître. Hé ! Mais il y en avait combien ?! Alors que la Nymphali se débattait, une nouvelle attaque fée fusa sur un côté, fauchant le nouveau groupe avec une puissance phénoménale. Janet se retrouva au sol et Ginger fut projetée quelques mètres plus loin dans un couinement mécontent. A une dizaine de mètres d’eux, un homme gigantesque, barbu comme un motard, à l’air bourru, se tenait droit et gratouillait la tête d’un…. D’un Cupcanaille ?! Janet n’en revenait pas. Le décalage entre ce colosse en blouse blanche et le pokémon tout rose avait de quoi la sécher sur place. Alors que Ginger revenait près d’elle, il s’approcha et la regarda ainsi que Rod avec un air agacé. - Bon sang, mes collègues sont incapables de faire un travail propre ! Ça fait les fiers mais face à une poignée de Ténéfix, ça s’enfuit ! bah bravo ! Cela suffit à Janet pour comprendre qu’ils n’étaient pas la cible de son mécontentement. Doucement, le géant l’aida à se relever puis il s’adressa aux adolescents avec un rire tonitruant. - Moi c’est Romuald ! Je suis dans l’équipe des techniciens ! Mais tout le monde m’appelle Romy ! Parce que c’est mignon, un peu comme les pokémons fées ! Alors que quelques secondes plutôt, le bonhomme aurait pu briser un mur, Janet le regarda s’accroupir comme un enfant devant le cupcanaille pour gratouiller le sommet de sa tête avec un air un peu gaga. Mais c’était quoi ce phénomène encore… ? Le manège dura quelques secondes que la jeune fille mis à profit pour se pencher vers le trou et regarder l’état du matériel. Tout semblait bon à jeter… Impossible de prendre la moindre mesure, de faire le moindre relevé. Alors que le fameux Romuald se redressait, Janet regarda Rod avec un air de réflexion profonde. Ce taux d’ondes qui défiait toute moyenne qui était apparu si soudainement dans le gouffre, puis, au moment où l’on comptait y faire des inspections, des ténéfix qui détruisaient le matériel… Et si tout ceci n’avait eu que pour but de les empêcher d’agir ? Les pokémons auraient pu venir d’une team ennemie… Ou alors peut-être qu’ils se tenaient là pour protéger Magéarna ? La jeune fille regarda le technicien. Il était au téléphone… La jeune fille en profita pour faire part à son compagnon de ses pensées. Quoi qu’il y ait là dessous, c’était forcément important ! - Rod, faut que je te dise quelque chose… Elle lui raconta tout puis s’arrêta alors que Romuald revint vers eux. - BON ! Alors vu que tout est HS ici jvais devoir me coller à tout réparer… Mais comme vous m’avez l’air plus débrouillards que toute cette bande de branquignoles, j’ai réussi à obtenir que vous changiez d’équipe pour venir avec moi. Des gens vont venir du camp avec une tente et des vivres et le nécessaire d’hygiène minimum pour nous monter une petite base ici. Jsais pas encore ce qui se passe mais d’après les relevés qu’on a eu ce matin, cet endroit est trop important pour qu’il reste sans surveillance ne serait-ce qu’un instant ! |
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