Δ ET SI C'ÉTAIT PAR DÉSPESOIR QUE LES CASCADES SE PRÉCIPITAIENT DU HAUT DES MONTAGNES ? 12 JUILLET 2016. |
« Là, comme cela c'est bien ! Tu étires tes pattes de devant et tu plies celles de derrière avant de les relâcher d'un seul coup. » La petite créature s'exécute avec la meilleure volonté du monde. Il semble que ta présence la rassure, la mets en confiance. Tu la tiens fermement pour imposer ta présence, tout en cherchant à lui chercher une certaine liberté d'action. Sobek pousse des couinements de fierté tout en barbotant, se rengorgeant de parvenir à se mouvoir en zone aquatique. Cela fait presque deux semaines que vous avez fait connaissance tous les deux et tu as décidé que le moment était venu de lui apprendre à nager. Tu as de la chance, l'île sur laquelle vos chemins se sont croisés pour la première fois possède un merveilleux complexe aquatique naturel composé de divers lacs et de cascades qui scintillent de fraîcheur au milieu de la forêt tropicale. Tu t'es fortement réjouis en apprenant leurs existences, toi qui vient des montagnes et qui n'a nullement l'habitude de résister à la chaleur que le désert Tougien t'impose. Il t'as certes fallu marcher trois bonnes heures avec le bébé pokémon sur ton épaule droite avant de pouvoir trouver un lac ou vous pourriez jouir de la tranquillité qui permettrait à Sobek de se concentrer, mais cela valait largement le coup. Tu es bien, seul avec lui, dans le calme, loin de la masse gluante provoquée par les autres élèves. Oh, tu n'as rien contre le fait d'être entouré, tu recherches au contraire la compagnie des autres le plus souvent possible puisqu'un danger peut survenir à n'importe quel moment et que tu ne parviendrais pas à l'affronter seul, mais tu as jugé malgré tout que pour apprendre à Sobek à nager, du moins pour les premières leçons, une cascade privée était le meilleur choix possible. « Bon, cela va bientôt faire deux heures que tu nages et tu te débrouilles comme un chef. Je vais te lâcher un peu mais je reste juste à côté de toi si besoin pour te rattraper. » Il piaille de terreur mais déjà, tes mains glissent prudemment le long de son corps albinos. Tu es extrêmement flatté d'avoir reçu un starter chromatique, toi qui vénères déjà les crocodiles de base et qui a donc une raison supplémentaire de le considérer comme un dieu ce jeune Mascaïman mâle, même si le hasard est le seul maître de cette rencontre. Tu avance dans l'eau avec prudence à ses côtés, le rattrapant du bout des doigts pour le ramener à la surface à chaque fois qu'il s'enfonce un peu trop dangereusement dans l'eau à tes yeux. Il tousse un peu, gémit, crache de l'eau, te regardes avec un regard frustré et effrayé qui te pince le cœur. Comment peux tu y rester insensible, toi qui tiens tant à cet animal et veilles au dessus de toute autre tâche à ne pas le mettre en colère, à ne pas le décevoir ? Tu n'y parviens pas. Tu le vois plonger et le ramènes à la surface trois fois de suite, puis tu ne tiens plus face à son regard accusateur. Tu décides de couper court à l'idée de le faire nager sans ton aide pour le moment – après tout, cela ne fait que deux jours que tu as commencé à lui faire prendre des leçons. Tu le ramène sur tes épaules et lance quelques mots dans les airs pour annoncer que la séance est terminée pour aujourd'hui et que vous allez vous reposer. Ses cris changent d'intonation, passant de la peur à la joie d'un seul coup et tu lui grattes le haut de la tête du bout des doigts dans une mimique affectueuse. Tu t'extirpes de l'eau après avoir franchi à la nage les quelques mètres te séparant de la rive du lac ou sont étalées vos affaires sur une serviette de bain pour les protéger de la poussière, tout en veillant à ce que Sobek ne glisse pas et tu attrape une autre serviette dans ton sac à dos pour t'essuyer le torse, les jambes et les cheveux. Tu préfères rester en short de bain plutôt que de remettre tes habits pour le moment – n'es tu d'ailleurs pas plus souvent en tenue de nage plutôt que vêtu depuis que tu es arrivé sur l'île Touga, toi que la chaleur dérange fortement et qui a hâte, malgré la crainte d'une possible maladie pour ton starter du désert, de te trouver au cœur de l'hiver à Lansat, pour enfin connaître un climat suffisamment agréable à tes yeux ? Tu sors une baie et un morceau de viande crue enrobés dans du film alimentaire de ton sac à dos, les places respectueusement devant Sobek après les avoir déballés et tu t'incline, les paumes sur le sol, les yeux fermés, pendant une poignée de secondes. Puis tu te redresses et lui souhaite bon appétit tandis que tu t'empares toi même d'un sandwich enveloppé dans du papier aluminium. Il doit être une heure de l'après-midi environ, si tu as bien calculé l'heure à laquelle vous êtes arrivés et le temps pendant lequel ton Mascaïman albinos à si bien travaillé. Un coup d'yeux sur ton ipok te confirme que tu n'es pas loin de la vérité, puisque les chiffres digitaux indiquent 13 heures 23 au compteur. Il est en conséquence largement temps de manger et tu ne te fais pas prier pour déballer ton sandwich tout en observant les alentours. |
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« Eh bien, bon appétit, très chère Divinité. » Tu inclines légèrement la tête en signe de respect, mais au moment ou tu t'apprêtes à croquer dans ton sandwich, un bruit sourd attire ton attention. Tu dresses l'oreille, à l'affût du moindre mouvement, du moindre son. On dirait que quelqu'un… a plongé, mais d'où et surtout, où ? La réponse ne se fait pas attendre et tu peux apercevoir dans ton champ de vision au bout d'une dizaine de secondes des reflets rougeâtres regagner la surface du lac. Un jeune homme commence à nager aux côtés d'un Natu – tu es d'ailleurs surpris de voir une créature de type vol barboter avec tant d'habileté dans les eaux, aussi calmes soient-elles. Ses autres compagnons sont restés sur la rive qui t'es opposée et tu as du mal à capter leurs espèces d'aussi loin. Tu te relèves légèrement, redressant ton torse et tes épaules mais restant assis sur le sol malgré tout, en observant les mouvements du jeune homme. Il n'y a aucun doute, son périple aquatique le fait venir dans ta direction ainsi que son Natu et tu te demandes pourquoi. As-tu fais quelque chose de mal ? L'as-tu dérangé d'une quelconque manière ? Tu as beau chercher, te creuser la cervelle et te torturer tes plus anciens souvenirs, tu ne vois pas. Cet adolescent t'es inconnu et la raison de sa venue dans ta direction est toute aussi vague à tes yeux. Quoi qu'il en soit, tu ne peux pas le chasser. La nature appartient à tout le monde et tu ne peux pas lui hurler de s'en aller, de te laisser en paix et d'aller voir d'autres personnes parce qu'il n'est ni dans un zoo, ni dans un théâtre et que tu n'es pas un spectacle. Tu frémis malgré tout, angoissé de sa présence. Que te veux cet inconnu, que tu ne connais ni d'Êve ni d'Adam ? Tu ne peux pas le savoir avant de l'avoir laissé venir à toi, malheureusement. Et en parlant de venue, son compagnon psychique arrive à ta hauteur avant le dresseur. Il ou elle tente manifeste un soudain intérêt pour ton repas, alors que son dresseur resté dans l'eau te salue de loin avant de demander à son pokémon de revenir à ses côtés. Dérouté, ne sachant pas quoi dire au jeune garçon roux, tu te contente de l'observer de manière intriguée … Et c'est le moment d'absence de trop. Le dénommé « Phy » en profite pour saisir ton sandwich et s'envoler aussi sec dans un arbre. Pendant ce laps de temps, l'inconnu est sorti de l'eau et tu te remets complètement debout cette fois-ci, respectant un vieux mécanisme de politesse ancré en toi. « Effectivement. Bonjour malgré tout. » Tu ne sais pas quoi prononcer d'autres. Tu n'as jamais été doué en terme de locacité et tu considères de toute façon que puisque c'est l'autre adolescent qui est venu à tes côtés, c'est à lui de commencer la conversation. Cela t'arranges bien, n'est-ce-pas Ciel, que ce soit à lui de se présenter et éventuellement d'évoquer la raison de sa venue, puisque tu n'aimes pas tant que cela prendre la parole ? Quoi qu'il en soit, tu attends, le regard rivé sur le Natu qui picore ton repas. Tu ne peux pas saisir son expression et ses pensées mais tu les devine narquoises – il faut dire qu'il t'as bien eu – et tu ne peux pas malgré tout t'empêcher de le regarder manger à ta place. Ce n'est pas vraiment que le casse-croûte te manque, c'est plutôt que tu ne sais pas dans quel autre endroit calquer ton regard émeraude. L'inconnu semble si gêné, ce qui se manifeste par l'accès de rouge qui lui est monté aux joues, que tu crains de ne le mettre encore plus mal à l'aise en le fixant lui plutôt que son pokémon. Tu connais les affres de la gêne et de la timidité, tu n'as pas envie d'en rajouter une couche en plantant tes iris dans les siennes. Tout à l'heure, peut être, quand il aura prononcé quelques mots de plus pour se présenter. Les yeux rivés sur la créature de type psy, tu te demandes ce que souhaitait son dresseur en venant te voir. Elle doit être trop occupée à manger pour se servir de ses pouvoirs, mais tu en viens malgré tout à te questionner. Peut-elle lire dans tes pensées ? Peut-elle entendre tes interrogations et les transmettre au jeune homme à tes côtés à ton insu ? Tu espères fortement que non et tu te consolos de ces idées en te disant qu'elle n'est quand bien même sûrement pas concentrée pour faire de la télékinésie pour le moment. Il n'y pas plus qu'à croiser les doigts pour qu'elle ne saches pas faire deux choses à la fois, manger et fouiller les pensées des gens, à ce stade là, de toute façon. À tes pieds, ton miniscule starter a cessé de manger et il couine de déception pour manifester son désarroi d'être incapable de grimper à l'arbre et aller récupérer ton dû. Tu lui jette un regard affectueux, prononce quelques mots pour le rassurer. « Ce n'est rien, Sobek. Je n'avais de toute façon pas très faim. » Et tu attends, encore, toujours, que l'autre adolescent prononce quelques mots. Mais peut être est-il aussi timide que toi, peut être ne sait-il pas non plus engager une conversation ? |
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Tu te retournes pour observer les hauteurs de l'arbre dans lesquelles la Natu est allée se percher et tu constate que son dresseur est parti à la conquête de cette dernière. Il a commencé une escalade avec prudence et tu ne peux t'empêcher d'admirer sa détermination étant donné la lisseur du tronc. Tu suis son avancée du regard, intrigué de voir s'il parviendra à s'agripper avec la technique de ses jambes jusqu'à arriver au niveau des branches. Il y parvient non seulement mais en plus assez rapidement, ce qui le fait remonter dans ton estime. Après tout, cela arrive sûrement à tout le monde d'avoir un pokémon que l'on ne parvient pas à maîtriser. Tu continues de scruter chacun de ses gestes du regard jusqu'à ce qu'il réussisse à attraper la jeune Natu au niveau d'une aile. Stupéfaite, la petite bestiole de type psy laisse échapper le sandwich sous le coup de la surprise avant d'échapper à son dresseur. Tu ne peux t'empêcher de sourire devant la scène et seul un reste de timidité t'empêche d'éclater de rire tellement ce qui vient de se dérouler est à la fois ridicule et amusant. Cela valait le coup de te faire voler ton repas, même s'il a terminé en s'écrasant lamentablement au sol, rien que pour voir un tel numéro. Tu cesses néanmoins de sourire lorsque l'adolescent comme à redescendre vers le sol, ne voulant pas lui faire croire que tu te moquais de lui à distance. Tu t'approches de lui pour le remercier pendant qu'il semble chercher les restes de ton repas sur le sol, mais tu n'as pas le temps de dire un mot qu'il fait déjà un geste de victoire en levant haut et fort le sandwich… Couvert de terre et d'herbe. Tu te retiens à nouveau de sourire, pour éviter de passer pour le méchant de service qui se fiche de la tête des autres ou tout simplement pour un imbécile qui s'amuse sans raison valable et tu te contentes de hausser les épaules d'une manière amusée. « Je pense que même ta Natu n'en voudrait plus dans cet état là ! Mais merci quand même d'avoir tenté de le récupérer, c'était sympathique. » Tu l'écoutes par la suite se présenter pendant qu'il dépose le reste de ton sandwich au niveau de Mascaïman – mais ce dernier est trop occupé à mâchouiller une baie trouvée sur le sol pour y faire attention. Tu l'observes attentivement, surtout sur la fin de son monologue. Il a beau tenter de sourire, tu remarques qu'il se frotte la nuque avec nervosité et que dans son regard, une ombre triste a pris le dessus. Tu hésites un instant à ne pas faire de pas dans sa direction – tu es le premier à vouloir être seul quand tu te sens mal, la cape blanche accrochée à tes épaules en est la preuve – mais tu te décides finalement. « Moi, je me nomme Ciel et voici Sobek, mon starter. Je viens de Flocombe, dans la région d'Unys. De quel endroit venez vous ? » Tu trouves n'importe quoi pour engager la conversation. Et effectivement, quand tu y repenses après avoir fini de parler, c'était n'importe quoi. |
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Tu réalises mais un peu tard que tu l'as tutoyé dans une phrase et vouvoyé dans une autre. Les anciennes habitudes ont repris le dessus alors que tu étais parvenu à t'aligner sur sa manière de s'adresser aux autres un premier temps. Toi, tu vouvoie par habitude et tu tutoie si les autres le font, mais tu as failli sur ce coup. Un peu gêné de t'être emmêlé, tu es néanmoins rassuré par le fait que le jeune homme le fait également. Il te vouvoie dans une partie de sa phrase et te tutoie dans l'autre. Tu lui adresses un sourire et incline la tête quand il décrit Ciel comme étant un beau prénom. C'est vrai que tes parents ont fait original sur ce coup, même si en soi, leur choix était motivé par la facilité. « Oh, merci. Aaron est beau aussi, c'est très… doux à entendre. Je ne connais pas trop Nénucrique, en fait je ne connais pas beaucoup la région en elle-même. Mes parents ont longtemps vécu à Hoenn, mon père en était originaire d'ailleurs mais je n'ai jamais eu l'occasion d'y aller de mon côté. Est-ce joli ? » Tu as rougi un peu en parlant de la douceur de son prénom mais tes émotions ont bien vite changé. Ton regard prend une lueur intriguée. Toutes les questions que tu n'as jamais pu poser à ta famille ou auxquelles tes parents n'ont jamais donné de réponse, te pensant trop jeune, tu pourrais peut-être les obtenir de cet adolescent. On ne t'avait presque jamais parlé d'Hoenn. Cette région était destinée à faire partie du passé, puisque ta famille n'avait plus le droit d'y pénétrer, et ni ton père ni ta mère n'avaient donc jugé nécessaire de te la faire connaître à travers des photos ou des récits. Une soudaine curiosité te brûle la langue et les pensées. Tu le suis des yeux pendant qu'il se dirige vers le lac et plonges à nouveau dans l'eau avant de t'inviter à venir. Tu hésites vaguement, observant ta cape. Tu ne peux pas prendre le risque de la salir ou pire encore, de la déchirer. Tu passes deux mains tremblantes autour des accroches d'argent et la fait glisser le long de tes épaules après l'avoir détachée. Elle tombe au sol avec prudence et tu réalises qu'aller nager en tee-shirt ou même en short maintenant que tu as commencé à te déshabiller serait stupide, bien que le jeune homme ai gardé son propre short avant de venir te retrouver. Un reste de pudeur t'empêche malgré tout de te mettre complètement nu devant cet adolescent que tu connais à peine, bien que vous soyez tous les deux des garçons, mais tu te retrouves malgré tout en caleçon au moment de le rejoindre dans le lac. « Surveilles mes affaires Sobek, je n'aurais pas le temps de faire attention à toi si jamais je te prenais avec moi pour nager. » Et, sans plus de cérémonie, tu plonges à ton tour dans le lac après avoir parcouru en courant les quelques mètres te séparant de l'étendue aquatique. Tu profites en effet de ton élan pour faire la bombe au moment de sauter dans l'eau. |
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Vous voilà tous les deux dans l'eau. Autour de vous, des vagues provoquées par ton entrée en fanfare se font ressentir et tu es assez satisfait de voir que tu as assez de puissance pour réussir à faire tanguer le lac. Tu te pensais plutôt maigre et dénué de force mais la preuve contraire en est là, ta bombe a été assez remarquable et tu songes à une vengeant en bonne et due forme de ton interlocuteur dans les temps à venir. En attendant, tu recommences à parler une fois une fois que tu es revenu à la surface de l'eau. Tu as attendu de le rejoindre après avoir fait la bombe pour répondre à sa phrase concernant Hoenn et c'est en souriant pendant qu'il t'éclabousses à son tour que tu poursuis le dialogue. « Oh, c'est assez dommage comme faits. C'est vrai que l'on assiste à la naissance de plus en plus de métropoles au détriment du patrimoine et des sites naturels… Tu comptes te spécialiser en tant que Ranger si j'ai bien compris, puisque tu parles de la fin de tes études ? Unys de son côté est très beau mais comme Hoenn, c'est de plus en plus en proie à l'urbanisation. Entre la Galerie Concorde, le complexe du Pokémon World… Tournament…, le Pokéwood, le Music-Hall, le Métro de combat et j'en passe comme lieux de tourisme, sans compter les lieux mythiques comme la Grotte Cyclopéenne ou la Tour Dragospire qui intéressent les voyageurs et les scientifiques, on doit toujours construire plus de bâtiments pour les voyageurs. » Tu l'arroses à ton tour d'une gerbe d'eau avant de l'observer se diriger vers la cascade. Il commence à escalader les rochers inondés et corrodés et parvient en une poignée de minutes au milieu de la chute d'eau. Tu lui lances un sifflement d'admiration assez fort pour qu'il parvienne à l'entendre avant de te pincer le nez et de t'enfouir sous l'eau en sachant très bien ce qu'il prépare. Cela n'empêche pas le choc provoqué par la chute de te faire bringuebaler au cœur de la zone aquatique comme si tu te trouvais en plein milieu d'un tourbillon. Tu mets du temps à revenir à la surface et tu ne peux pas t'empêcher de tousser en le faisant, mais tu ris malgré tout, pour la première fois devant le jeune homme. Tu attends de reprendre une respiration normale, ralentie par ton accès d'amusement en plus des toussotements, et tu ne lui adresses ensuite que deux mots, en souriant toujours. « Joli revanche. » Une nouvelle gerbe d'eau balayée par ton bras droit se précipite sur lui et sans attendre sa revanche, tu plonges à nouveau sous l'eau en fermant les yeux pour ne pas avoir le regard agressé par l'eau – qui doit cependant être douce. Tu t'enfonces assez loin dans les profondeurs du lac pour ne plus être visible à la surface et tu oses à ce moment rouvrir tes paupières. La silhouette floue d'Aaron se dessine grâce à la lumière extérieure à quelques mètres de toi et tu te mets à nager dans sa direction en vitesse. Tu t'arranges pour le porter sur tes épaules au moment de le rejoindre avant de revenir à la surface et de basculer volontairement en arrière pour vous propulser tout deux sous l'eau, tout en éclatant de rire en et provoquant des bulles d'airs qui remontent à la surface. |
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Un futur Ranger donc. Tu acquiesce d'un mouvement de tête approbateur pour signifier que tu trouves son projet intéressant et tu précises simplement que tu comptes de ton côté te spécialiser dans l'élevage. Le rêve de tes parents… Tu le réaliserais. Certes, ils ne pourraient jamais le voir, certes, tu savais que tu n'aurais jamais de remerciements de leur part mais tu le ferai malgré tout, parce que tu place leur honneur au dessus de tout autre élément. Aaron et toi continuez vos amusements aquatiques pendant quelques instants, jusqu'à ce que tu dépasses les bornes en le propulsant dans l'eau par surprise après l'avoir porté quelques secondes sur tes épaules et qu'il ne se décide à faire appel à deux de ses compagnons de type eau. Il a eu un sourire énigmatique sur les lèvres auparavant, en déclarant que tu jouais avec le feu, mais tu n'es pas parvenu à interpréter ce qui se cachait sous ce mouvement des lèvres. Qu'importe, en vérité, peut être te l'expliquera t-il plus tard ou peut être pas. En attendant, tu es obligé de tirer ta révérence face à la combinaison de deux pistolets à eau, provoquée d'une part par un Moustillon et de l'autre par un Mateloutre. Tu t'enfouis à nouveau dans les eaux chaleureuses du lac, en essayant de nager les yeux ouverts et en te frottant de temps en temps les paupières pendant deux ou trois minutes, jusqu'à ce que la respiration commence à te manquer. Tu remontes à la surface pour constater, non sans joie, que les deux compagnons de ton nouveau camarade – tu n'oses pas encore employer le mot ami – ont cessés leur assaut. Le jeune adolescent d'ailleurs, s'amuse de ta situation et tu hésites à reprendre le combat en le voyant si joyeux. Mais tu ne tiens malgré tout pas à subir un nouvel affront des deux créatures de type eau et tu te contente d'acquiescer dans un premier temps pour énoncer ta défaite, avant d'ajouter quelques mots après avoir gagné la proximité d'Aaron à la nage. « J'avoue que je renonce. Tu vas me filer un gage ? » Tu lui tires la langue d'un geste amusé avant de replonger dans l'eau en te rejetant en arrière pour faire un poirier aquatique, la majeure partie de tes jambes sortant de l'eau. Tu n'as pas saisi ce qui se cachait derrière son sourire mystérieux d'il y a quelques minutes mais tu sais très bien ce que signifie jouer avec le feu – et peut-être est-ce d'ailleurs ce que tu es en train de faire, n'en déplaise à l'autre jeune homme. |
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D'éclaboussure en éclaboussure et de vengeance en vengeance, le temps file à une vitesse bien trop rapide. La présence de ton camarade rends les instants intéressants, et Arceus sait que les minutes comme les heures passent telles des secondes lorsque l'on s'amuse. Dire qu'au début vous n'étiez pas partis sur le bon pied – il faut croire que l'on peut aisément et promptement tourner les choses de manière à arranger chacun. Quoi qu'il en soit, tu as attendu que vous ayez finir de vous éclabousser et que tu sois ressorti de l'eau après avoir exécuté ton poirier aquatique pour lui répondre à propos de ses parents éleveurs. Tu lui souris à nouveau avant de donner suite aux paroles qu'il a prononcées alors qu'il était encore en train de grimper à la cascade. « Je n'hésiterais pas si j'ai besoin de conseils pour la gestion des œufs ou quoi que ce soit d'autre ! » Il a entre temps énoncé ton gage et, pendant que tu parlais à propos de l'élevage, tu as songé à ce qu'il t'a proposé comme alternative de gage – quoique tu n'ai pas vraiment le choix, comme il l'a déclaré lui même. Passer la première soirée festive organisée par l'académie avec lui. Tu ravales ta salive en silence en réfléchissant à toute vitesse à la situation. Ce ne serait pas forcément désagréable et puis avec un ami, tu serais au moins sûr de ne pas t'ennuyer. Par ailleurs, c'est toi qui a lancé l'idée d'un gage dans les airs et tu n'as donc nullement l'intention de te dérober. Tu lui adresses donc un autre sourire sympathique afin d'incliner la tête de haut en bas, pour signifier ton approbation. « Va pour le premier événement scolaire à deux. Si nous n'y allons pas ensembles, je tâcherais de te retrouver dans la foule. » Tu te retiens de l'éclabousser et tu jettes un bref coup d'yeux en direction de ton unique compagnon. Il doit se sentir seul et tu t'en veux soudainement, d'être là à t'amuser avec un autre étudiant et à te faire lancer des défis pendant que Sobek, ta chère divinité, doit s'ennuyer. Soucieux de faire passer son bien être avant le tien, tu te retournes vers Aaron pour couper court à la conversation même si tu aurais volontiers passé plus de temps avec lui. « Je vais devoir y aller, en revanche. Mon pokémon doit commencer à perdre patience à force d'être seul et il est trop jeune pour nager pour le moment. Mais nous nous reverrons à la rentrée pour passer la première soirée ensemble… Et qui sait, peut être que nous nous rencontrerons à nouveau par hasard durant les vacances. Quoi qu'il en soit, je suis enchanté d'avoir fait ta connaissance ! » |
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