Run run run.
Feat. Monsieur l’Oeuf
“Des bonbons ou une farce ! … Ouuui ! … Eh, tu marche sur ma cape. … Me bouscule paaas ! … Maman, maman, il en reste une. … On peut les manger maintenant ?”L’image se fige sur les visages souriants de toute la fratrie Kerns. Sagement alignés en un tableau plus adorable qu’effrayant, les petits monstres regardent l’objectif, des étoiles dans les yeux. Cylian ne peut contenir son émotion et un large sourire apparaît sur son visage. Il reste ainsi durant de longues minutes encore, sans ciller. Ce n’est que lorsque ses joues se crispent et qu’il sent sa mâchoire fatiguer qu’il se laisse aller à bailler, évacuant la tension de son visage. Son doigt revient alors presser l’écran de son Ipok et il relance la vidéo une nouvelle fois.
Aussitôt, le visage rond et innocent du benjamin de la famille emplit l’écran. Sous son maquillage coloré de Calavera en sucre, le petit ange semble peu rassuré. Le spectateur silencieux qu’est actuellement Cylian devine tout de même les bras de Catania, sa mère, autour de son corps rond, le berçant tendrement. Il est entre de bonnes mains, aussi bleues soient-elles. En effet, la femme semble porter une sorte de combinaison azure au motif vaguement rayé. Cette enveloppe atypique lui rappelle celle des Na’vis, peuple emblématique de ce film qu’il adore. Il songe un instant qu’avec son imposante chevelure sombre, Arianne doit faire une indigène extraterrestre plus que convaincante. Dommage qu’elle ne soit plus visible de tout l’enregistrement.
Quelques tremblements et un maladroit changement de plan plus tard, ce sont deux momies vacillantes qui s’offre à la vue du Phyllali. Bien que ce soit la septième fois, au moins, qu’il visionne ce petit reportage, un frisson dévale le long de son échine. Comme chaque année, les costumes de ses cadets d’à peine un an sont incroyablement réussis. Plus jeune, il maudissait leur talent et leur créativité lorsque ceux-ci faisaient irruption dans son dos, couvert de blessures en tout genre et de faux sang. Aujourd’hui, il ne peut que siffler d’admiration tandis que les pantins de chaire sanguinolente s’approchent en vacillant du porteur de la caméra. Ce dernier recule lentement, sans doute un brin impressionné. Cylian comprend mieux les yeux humides de larmes de Dillawn, le petit dernier.
De nouveaux tremblements floutent l’image et lorsque celle-ci redevient bien net, elle expose deux jeunes garçons, de dos, avançant d’un pas décidé vers la porte d’une grande maison décorée pour l’occasion. Le plus confiant se hausse sur la pointe des pieds pour sonner, pressant la main de son frère pour que ce dernier ne se sauve pas en courant. Un homme portant un chapeau couvert de toiles d’araignées trop épaisse pour être crédible leur ouvre. Il jette un bref regard aux deux femmes qui se tiennent probablement devant la caméra avant d’éclater d’un rire gras et mauvais. Le plus peureux du duo, pourtant embarrassé par les armatures de ses ailes de chauve-souris, se blottit contre son compagnon de chasse, le frappant au passage de ses voilures noires. Un petit couinement fuse, aussitôt suivi d’éclats de rire. Leode, le chiroptère maladroit, se fige, coupable. Son homologue dont de grosses touffes de poils artificielles s’échappe des vêtements, l’enlace avant de tendre son panier à l’homme qui suivait la scène avec amusement. Ce dernier y dépose une poignée de sucrerie avant de refermer la porte avec un nouveau rire.
Le petit loup-garou traîne son camarade loin du porche au pas de course. La caméra tarde à les suivre et fait un brusque virage afin de les enregistrer tandis que tous deux sautent dans les bras d’une Sally aux yeux immenses. La poupée de chiffon les capture avec adresse et les installe chacun sur une de ses hanches rondes. Cylian reconnaît sur son visage le sourire doux de Catania, sa mère de coeur. Il se remémore avec nostalgie le personnage qu'elle incarne en ce jour et constate qu’il préfère de loin sa silhouette tout en courbe au profil effrayant de maigreur de la véritable héroïne. Malheureusement, la scène se brouille bientôt pour laisser place à une autre, tout aussi chou.
Sur un trottoir, assise à même le sol, une fillette compte sa récolte de la soirée. Celle-ci semble plus que conséquente puisque le trésor s'étale au creux de sa jupe brune à l’allure très steampunk, dans son haut-de-forme retourné pour l’occasion, dans son panier, dans ses poches… Le blond reconnaît bien là sa cadette. Elle sait parfaitement jouer de son allure d’ange pour obtenir tout ce qu’elle veut. Dans un coin de l’écran, une petite main s’avance pour attraper un bonbon mais une voix le rappelle à l’ordre. Toutes les sucreries seraient également réparties entre les enfants, Cylian n’en doutait pas. Les deux femmes qui l’avaient élevé fonctionnait ainsi depuis des années, ne privilégiant jamais le moindre de leurs enfants.
S'ensuit la fameuse pose de groupe, au beau milieu de la route déserte en ce début de soirée. Sous l’oeil attentif de la caméra, tout le monde se rassemble et se place. Seul reste hors champ Arianne qui s’assure que tout le monde rentre dans le cadre. A l’unisson, la famille s’exclame joyeusement : “Joyeux Halloween Cyliaaaan !” Silence, l’image se fige une fois de plus.
Un profond soupire quitte la poitrine du Phyllali pour s’évaporer dans l’air figé de sa chambre désordonnée. Ce même sourire aux lèvres, il quitte enfin l’écran de son Ipok des yeux pour fouiller le décor qui l’entoure. La pièce est sombre malgré les rideaux ouverts. Un rapide coup d’oeil à l'extérieur fait comprendre au propriétaire des lieux que le temps automnal et l’heure assez avancée de la journée y sont pour quelque chose. Comme pour confirmer ce qu’il devine, il baisse le regard sur sa montre. 18h47. La nuit n’est pas encore tombée mais le pâle soleil, lui, disparaît déjà à l’horizon. D’ici une bonne demi-heure, le repas sera servi dans la grande cantine de l'académie. Un grognement appréciateur lui parvient alors de son estomac. Ce dernier semble plutôt ravi par la nouvelle. Retenant un éclat de rire, Cylian rassemble son énergie et quitte le lit sur lequel il était étendu depuis un petit moment, son gadget entre les mains. Bien, puisqu’il avait un peu de temps devant lui et rien de bien intelligent à faire, autant ranger un peu. Enfin, ranger est un bien grand mot. Le blondinet se contente de bousculer les affaires traînent ici et là, déplaçant simplement le bazar là où il est moins visible. Ainsi, de nombreux vêtements à la propreté douteuse finissent sous le lit ou enfermé dans un tiroir au hasard, à l'abri des regards et de la lumière du jour.
Un bruit curieux dérange cependant Cylian dans son nettoyage. Avec un claquement de langue, il se retourne vers le lit. Son Ipok repose entre les draps, un voyant vert clignotant au dos. C’est donc lui qui vient de vibrer. Plutôt satisfait de trouver un moyen d’écourter sa tâche, l’adolescent s’écrase sur le lit et déverrouille l’appareil, laissant apparaître un message.
“Alors, nos costumes t’ont plu ? Adorable, hein xD Dillawn a beaucoup pleuré en nous voyant, pauvre petit. Il a la trouille dans les gènes, un peu comme toi, Blondie. D’ailleurs, ta soirée se passe bien ? T’as prévu quoi, une virée au cimetière, une balade dans les bois. Ah non, j’oubliais, tu es bien trop fragile pour ça ! Dors bien dans ton rassurant petit lit, du coup (a)”Morgan… Ce petit con. Oh, il ne doute pas que Gabrelle doit aussi être dans la magouille. Le provoquer comme ça, voilà qui ressemble bien aux jumeaux. Mais ce plan ne marchera pas cette fois. Cylian est l'aîné, le plus mature, presque un adulte. Il ne va pas céder à leurs railleries puériles.
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Mais qu’est-ce qu’il faisait là, dehors. Vingts minutes plus tôt, il était tranquillement dans sa chambre. Et maintenant, il gambadait sur le campus désert en ce début de soirée. Foutus jumeaux. Foutue fierté. Foutue fête tordue. Foutue vie. Raaah ! Cylian frappe vivement dans un petit monticule de terre, sans doute l’oeuvre d’un Rototaupe. La terre humide vole un instant avant de retomber devant lui, poissant ses chaussures impeccables au passage. Constatant cela, le garçon grogne encore et lance un regard mauvais et gratuit au Grainipiot qui flâne à quelques pas de lui. Celui-ci lui renvoie ce dernier avant de se détourner et de reprendre sa balade sans plus se préoccuper de lui. Mara avait lourdement insisté pour le suivre lorsqu’il avait expliqué à ses compagnons pokémons qu’il rentrerait tard ce soir. Si en temps normal, cette insistance l’aurait énervé, il ne peut que la remercier à cet instant. Même s’il refuse de l’avouer, avoir de la compagnie le rassure grandement et il s’en veut de l’avoir une fois de plus vexé pour rien.
“Mara, fais pas la tête… Attends moi !”
La voyant accélérer un peu le pas pour le devancer, Cylian se presse à son tour. Ses enjambées sont bien plus étendues mais la noix semble mettre toute l’énergie du monde à ne pas se laisser rattraper. Cependant, le dresseur refuse de courir et ainsi de céder au jeu de son pokémon. Ainsi, la ridicule poursuite s’éternise de nombreuses minutes encore. L’issu est pourtant assez évidente et le plus grand des deux atteint enfin son objectif. Relevant mentalement la détermination impressionnante de Mara, son propriétaire avance une main pour la capturer. Lorsque les pattes de la Grainipiot cessent de toucher terre, elles battent encore quelques instants dans les airs. Amusé, Cylian soupire bruyamment et la porte jusqu’à son visage pour lui murmurer un doucereux “gagné”, fier de lui. La perdante piaille et s’agite sans l’écouter, si bien qu’il doit bientôt la reposer.
Le vainqueur de cette joute aussi immature qu in’tile se redresse alors et jette enfin un coup d’oeil au paysage qui l’entoure. Devant lui, une armée de bois se dresse, immobile et silencieuse. Une forêt ? Il s’agit sans doute de celle qui borde le campus mais il ne la pensait pas si proche de ce dernier. Aurait-il marché plus longtemps que prévu ? Probablement. Cette constatation lui tire un petit sourire amer. Comme toujours, Mara le tient en laisse, le baladant ou elle le souhaite, quand elle le souhaite. Il s’en veut un instant de se montrer chaque jour un peu plus stupide avant de se ressaisir. Faisant valoir ses droits de dresseur et propriétaire, il fait comprendre à son Grainipiot qu’il est temps de rentrer. La nuit s’installe doucement dans le ciel et l’atmosphère devient un peu plus lourde chaque seconde. Sans qu’il ne puisse l’avouer, Cylian commence à s'inquiéter. Cependant, il se heurte une fois de plus au refus de la minuscule noix sur patte.
“Mara, on y va.” Silence.
“Pas la peine de me regarder comme ça.” Silence.
“Hors de question ! On rentre.” Silence.
“M’oblige pas à te traîner jusqu’à la chambre…” Silence.
“Non j’ai pas peur !” Silence.
“Arrête ça, on croirait voir les crétins qui me servent de frère et soeur.” Silence.
“Tu m'énerves.” Silence.
“Bon okay, mais pas longtemps !” Un regard brûlant de haine conclu le curieux monologue et le Phyllali se détourne, irrité. Une fois de plus, il perd face à une bestiole qui n’a même pas dit un mot.
D’un pas colérique, le blondinet avance en direction du bois. Celui-ci baigne dans une sorte de brume qui se fait de plus en plus opaque à mesure qu’on s’enfonce entre les arbres.Tout ça n’a rien de rassurant et il se demande un instant s'il sera capable de retrouver le chemin de la sortie d’ici une petite demi-heure, lorsque tout sera sombre et silencieux. Il en est certain maintenant, cette idée est la pire qu’il ait jamais eu. Foutus jumeaux. Foutue fierté. Foutu pokémon. La concernée le suit d’ailleurs de près et il en est soulagé. Il ne manquerait plus qu’il ne la perde dans le brouillard. Ce dernier semble avoir enfin attend le sommome de son opacité si bien qu’il devient difficile de distinguer quelque chose plus de deux pas devant son nez. Cylian a beau plisser les yeux, il ne voit ni l’orée du bois, ni ce qui l’entoure à présent. Aussitôt, cette situation réveille de vieilles pulsions claustrophobes et il sent un frisson de panique l’agiter brièvement. Figé d’angoisse, il déglutit bruyamment. Sous son poid, une brindille craque de façon dramatique et le son rebondit un long moment entre les troncs nappés de vapeur blanchâtre. Le léger vacarme réveille la statue de sel qu’est le jeune homme et il reprend sa marche, les yeux rivés au sol de peur de croiser le regard de quelque chose dont il ne voudrait pas reconnaître l’existence. Lui même ignore ce qu’il cherche en ces lieux. Prouver son courage à ses cadets ? Alors pourquoi ne filme-t-il pas la scène. Prouver son courage à Mara alors ? Celle-ci ne doit rien manquer de sa panique, à cet instant. En réalité, la seule personne que Cylian tente d’impressionner, c’est lui-même. Fort de cette certitude, il lève alors le regard et fouille le paysage, tentant de se persuader qu’il ne risque rien. Cela ne semble pas bien efficace mais il sent sa respiration se faire plus lourde et le rythme de son coeur plus lent. Peu à peu, il se calme et peut reprendre sa vaine avancée. Son objectif est clair à présent. Il va tourner dans les bois quelques minutes, le temps de considérer cela comme une simple promenade de santé, puis rentrer bien au chaud dans sa chambre. Le plan est parfait.
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Quinze bonnes minutes qu’il marche droit devant lui, longeant de loin l’orée de la forêt. Quinze minutes qu’il inspire et expire lourdement, se menton haut, attentif et pourtant plutôt calme. Quinze minutes qu’il n’a pas frissonné, pas tremblé, pas cessé de marcher. Victoire ! Il n’a pas peur. Il est même parfaitement serein, Mara déambulant à ses côtés sans vraiment lui prêter attention. Par moment, elle plonge entre les fourrés pour réapparaître un peu plus loin dans un bruissement de feuilles, tentant probablement de le surprendre. Mais rien n’y fait, Cylian est serein et s’amuse de ses farces. C’est pourquoi, lorsqu’un nouveau bruissement lui parvient, il se contente de hausser les épaules et d’attendre l’arrivée de Mara. C’est alors que quelque chose bute contre sa jambe. Il baisse aussitôt les yeux, curieux, et voit la petite Grainipiot se rapprocher anxieusement de lui. De nouveau, le bruit résonne entre les arbres. Il ne peut s’agir de Mara… Le sang de Cylian ne fait qu’un tour et son calme s’évapore une poignée de seconde tandis qu’il se fige de nouveau, fouillant les alentours de son regard paniqué. Il la distingue alors. Non loin de lui, à moitié cachée derrière un arbre, une ombre se tient immobile. Cylian ne peut voir de quoi il s’agit et son esprit imagine alors des dizaines de créatures plus effrayantes les unes que les autres. Son corps ne tarde pas à agir lorsque, dans un dernier bruissement, l’ombre se rapproche.
Il se met à courir, attrapant de justesse Mara pour la coincer sous son bras. Ses jambes, pourtant plutôt frêles, le portent à une vitesse impressionnante. Rendu agile par la frayeur, il enjambe les arbres morts et les ronciers, mettant autant de distance entre la Chose et lui que possible. Dans sa panique, il ne s’est pas vraiment dirigé vers l’orée de la forêt, mais il est plutôt retourné sur ses pas, la longeant de nouveau. C’est idiot, oui, mais il n’est pas en mesure de réfléchir à cet instant. Toute son énergie est consommé par son corps alors que ce dernier fonctionne à plein régime, s'éloignant toujours plus du monstre qui rôde en ces bois. Son agitation fait pas mal de vacarme dans le silence du lieu et Cylian n’entend rien d’autre que le bruit de ses pas. Ainsi, il ignore si la bête le poursuit et ne préfère pas ralentir pour le découvrir. Il continue ainsi de longues minutes, poussant son coeur jusqu’à se limite. Lorsqu’enfin, il croit sentir ses poumons exploser et ses muscles fondre, il s’apaise. Cependant trop ivre de peur pour cesser de courir, il continue de trottiner entre les arbres, sans penser à tout simplement quitter le couvert de ces derniers.
Quelque chose vient cependant interrompre son avancée. Quelque chose de rond, de dur et qui lui brise presque le pied lorsqu’il tape violemment dedans. Un petit cri étranglé lui échappe alors et il tombe à genou, massant aussitôt ses orteils tout endoloris. Dans le même mouvement, il lâche Mara qui roule un peu plus loin en couinant son mécontentement. Elle ne semble pas ravie d’avoir été secouée sans raison avant d’être brusquement abandonnée au sol. Elle fait alors bruyamment savoir son irritation, piaillant à tout va. Cylian, rendu peu patient par la douleur, la foudroie du regard. Ou plutôt les foudroie du regard. Attendez, quoi ? Sous ses yeux écarquillés, deux formes rondes et brunes sont paresseusement installées sur un coussin de mousse. L’une d’elle se met cependant à bouger et ouvre à son tour deux yeux ronds. Cylian écarte le pokémon de la main et se saisit de l’autre. Il tarde à reconnaître l’objet à la surface lisse qu’il a entre les doigts. Du moins, presque lisse. Il sent contre sa paume comme un éclat et retourne son butin pour observer une fissure à sa surface. Le lien se fait alors dans son esprit. C’est un oeuf. Le coeur du Phyllali se sert tandis qu’il comprend qu’il est le responsable de cette blessure. Tout ce qui l’habitait alors jusqu’à présent, la panique et la crainte, s’évapore tandis que seul une peine coupable reste. A cause de lui, ce bébé pokémons ne naîtra peut-être jamais. Et si il y parvient, il sera probablement blessé et ne survivra pas dans la nature sauvage…
Un choc sur son bras manque de lui faire lâcher l’oeuf une fois de plus. Il baisse un regard triste sur Mara qui le frappe de son front dur, impatiente de rentrer. La mine grave, le blond repose alors l’objet fragile et se redresse, lasse et désireux de regagner sa chambre. Mais loin de se mettre en marche, Mara fixe ce qu’il vient de rendre à la nature avec insistance, comme surprise. Incertain de ce qui lui passe par la tête, Cylian s’avance pour la prendre dans ses bras mais celle-ci refuse. I se saisit alors de l’oeuf, comme s’il cherchait un moyen de faire réagir sa compagne. La concernée le regarde faire un instant avant de se mettre en mouvement sans plus de question. Haussant les épaules, son dresseur lui emboîte le pas, plutôt content de quitter enfin ces lieux de cauchemar. Fort heureusement, il ne tarde pas à retrouver son chemin et parcourt les derniers mètres qui le sépare de l’orée au pas de course, un grand sourire soulagé aux lèvres. Le bilan de la soirée est plutôt mitigé mais Cylian est vivant et c’est tout ce qui lui importe à cet instant.
@Kirsan