Aujourd’hui est un grand jour pour la rousse. En effet, c’est le jour de l’expédition au Mont Lanakila ! Tout ceci n’était pas du tout prévu au programme quand elle a mis les pieds sur l’île paradisiaque. Elle pensait que ses « vacances » allaient se résumer à lire, travailler et se reposer un peu. Mais après recherche sur un des nombreux guides touristiques de la région, Ilea a réalisé que cet endroit avait beaucoup de potentiel pour la photographie. Les panoramas sont extraordinaires et les possibilités multiples. On est tellement loin des paysages urbains d’Unionpollis dont elle devait se contenter à Sinnoh. La plage de Lansat est très jolie aussi il faut le reconnaitre, mais ça c’est tout bonnement incroyable. La jeune femme a repéré plusieurs endroits intéressants à visiter et à photographier. Mais pour ce weekend, c’est au tour de la montagne enneigée. Rien que d’imaginer un coucher de soleil sur les neiges éternelles en haut de la montagne la rend toute joyeuse.

Pour préparer cette petite expédition, la rousse a dû aller louer des vêtements d’hiver à une boutique spécialisée. Ah bah oui on lui avait dit qu’il ferait 30 degrés en permanence sur ce lieu de vacances,  ou quelconque vêtement un peu chaud. La demoiselle a rendu visite à un loueur très sympathique qui a pu lui proposer ce type de matériel. Elle a donc choisi un manteau bordeaux avec de la fourrure sur la capuche, des bottines noires en fourrure, des lunettes de protection et des gants bien chauds. Le tout ne lui est pas revenu trop trop cher, et fort heureusement d’ailleurs. Ilea prépara ensuite son sac. Si elle a bien compris le plan fourni dans le guide, il y a une auberge là-haut dans laquelle elle pourra s’arrêter pour passer la nuit. Ça sera plus simple et elle ne se pressera pas à forcement redescendre le jour même. Combien d’histoires morbides existent à propos de personnes emportées par des avalanches ou retrouvées mortes congelés par faute de moyens ? Beaucoup trop, et cela inquiète un peu la jeune femme pas très courageuse. Mais l’appel de la photo a été plus fort que cette première crainte. C’est une occasion unique qu’elle ne veut surtout pas rater. Toutefois, la demoiselle emporte avec elle quelques rations juste au cas où, pour se rassurer et se donner la conscience tranquille.

Le jour venu et une fois équipée, elle sort de l’hôtel couverte de la tête aux pieds. Les gens la regardent un peu bizarrement mais comprennent bien vite où elle se rend habillée comme ça. Après tout, c’est bien le seul endroit de la région où il fait vraiment froid au point de sortir les gants et le manteau de combat. Il y a un petit bateau qui doit l’emmener sur l’île d’Ula-Ula puis une navette qui doit la déposer au pied de la montagne. Un enchainement qui doit prendre environ 2 heures. Ensuite, elle pourra commencer l’ascension du Mont Lanakila. Tout un programme. A ses côtés, Ilea peut compter sur ses deux Evolis, qui ont accepté de braver le froid pour ne pas laisser leur dresseuse seule dans la glace. Avec leur fourrure épaisse, cela devrait aller. Et au pire, la rousse a pensé à prendre des écharpes dans son sac pour les réchauffer si la température baissait trop. A vrai dire, la demoiselle n’a jamais été dans des endroits un peu extrêmes. Elle s’est toujours contentée du confort que lui ont offert ses parents puis ses maigres revenus. Rien de bien palpitant et menaçant. En bref, ce petit voyage est une grande première.

Là-voilà maintenant arrivée au pied de la montagne. Le plus dur commence maintenant. La température a déjà bien baissé mais rien d’extrême encore. Ilea enfile les lunettes de ski sur son nez, telle une exploratrice avérée et s’élance vers sa destinée ! Enfin, elle s’élance vers la route en béton quoi. Mais a-t-elle eu fait 3 pas qu’on l’interpelle.

Mademoiselle, qu’est-ce que vous faites ? Lui dit un jeune homme, à peu près la trentaine mais sous les manteaux, l’estimation n’est pas évidente.
Je voudrais prendre des photos du mont Lanakila, alors je grimpe.
Prenez le transporteur plutôt, vous irez plus vite.

Ilea ne comprend pas bien l’allusion du jeune homme mais en regardant de plus près, il y a comme une plateforme grise au pied d’un rocher, relié à tout un système présent sur la roche. La rousse est soulagée. A vrai dire, la montée lui faisait peur avant même de commencer. Les deux Evolis sortent à leur tour de sous le manteau pour se réjouir de cette bonne nouvelle. La demoiselle d’approche du jeune homme pour le remercier de l’avoir prévenu puis grimpe sur la plateforme. Le gars appuie sur un bouton puis la montée commence. Petit à petit, la brume disparait pour laisser place à un superbe panorama. Vite, Ilea dégaine son appareil photo et bombarde la sèche. C’est vraiment fabuleux se dit-elle. Le jeune homme, voyant les étoiles dans ses yeux, n’ose la déranger et se contente simplement de l’observer. Cette journée s’annonce magnifique.

Le transporteur faisait un drôle de bruit pendant la montée, mais cela importait peu la rousse, complètement plongée dans son univers. Ici, elle avait l’impression de renaitre, d’enfin découvrir la vraie vie. Le mot liberté prenait désormais tout son sens. Quand un tel paysage s’offre à vous, vous ne pouvez être qu’émerveillé. Ilea veut immortaliser cet instant avec les plus belles photos possibles. Aussi haut en altitude, elle a l’impression que chaque couleur ressort avec un éclat particulier. Que tout est plus brillant, plus merveilleux. Les deux Evolis, la tête sortie de la capuche de la jeune femme, profite eux aussi du spectacle. Ce n’est pas à Lansat que l’on voit des montagnes enneigées. Il y a bien de la neige l’hiver là-bas, mais pas le massif rocheux pour aller avec.

La demoiselle sursaute lorsque l’ascenseur mécanique se fige. On dirait qu’elle est arrivée à destination. Le jeune homme l’incite à quitter la plateforme d’un signe de la main, ce qu’elle fit bien sûr. Lui reste dessus en expliquant qu’il devait guider les autres voyageurs comme elle pour accéder à cet endroit, pas forcément très bien indiqué. Elle le remercia chaleureusement, enfin façon de parler vu la température extérieure, puis se lança vers cette exploration. Il faut qu’elle accède au sommet de la montagne pour trouver le refuge. Elle a prévenu la veille qu’elle devait venir, pour être sûre d’avoir une place. Ça serait bête de passer la nuit dehors, surtout si une tempête venait à se déclencher. Pour cela, Ilea doit passer par plusieurs grottes gelées. Elle devrait ainsi avoir de très jolies photos à faire. Son appareil en main, elle commence à s’avancer vers la première grotte.

Les plafonds sont couverts de stalactites, brillant d’un éclat sans commune. Le bleu clair de la glace ne lui a jamais paru aussi beau. Il faut dire que c’est la première fois de sa vie qu’elle voit ça. Dans son enfance, elle n’a pas beaucoup voyagé, voir même jamais. Ses parents ne pouvaient pas se permettre de prendre de vacances avec leur boulot, alors elle ne partait pas. La neige tombe parfois à Unionpolis, mais encore une fois, cela n’a rien à voir avec ça. Son appareil immortalise chaque instant dans cet endroit tout droit sorti d’un des derniers films de Disney. Elle ne veut pas en perdre une miette. Ilea veille toutefois à ne pas tomber. Le sol est glissant, il serait dommage de déraper et de faire tomber son appareil photo si cher à ses yeux.

La rousse quitte la première grotte et constate que la neige recommence à tomber. Un instant, elle range son appareil pour profiter de l’instant avec Edelyne et Electre. Les deux boules de poils sautent de la capuche de la rousse pour se rouler dans la neige fraiche. Les deux boules brunes se mêlent parfaitement au paysage blanc, faisant craquer complètement la rousse. Vite une petite photo et l’engin disparait de nouveau. La demoiselle se laissa à son tour tomber dans la poudre blanche pour faire un ange des neiges. Ses bras s’agitent, encore et encore, pour former cet être venu du ciel. On les appelle les anges, parfois même ange gardien. Ilea n’a aucune idée de si l’un d’eux veille sur elle depuis le ciel. En réalité, elle aimerait beaucoup avoir ce genre d’œil protecteurs. Mais Ilea n’est plus une enfant. Elle ne devrait plus compter sur cette magie. Mais elle en a trop besoin pour réussir. Elle ne peut décidemment pas s’en détacher. A défaut d’avoir été emmené à Poudlard à ses 11 ans, elle peut au moins garder son esprit d’enfant en croyant à ces contes de fées. Dos contre le sol, la rousse scrute chaque flocon. C’est beau.

Après une dizaine de minute, la demoiselle se relève et reprend la route, une fois que les deux pokemons ont repris leur place. Pour l’instant, tout se passe bien et est sous contrôle. En espérant que cela continue ainsi. La seconde grotte est similaire à la première, tout en ayant ses propres particularités. Le paysage n’est jamais strictement identique de toute façon. Mais cette fois-ci, un visiteur vient rejoindre le petit groupe. Dans le silence du lieu, un glissement sourd sur la glace se fait entendre. Cela ne peut pas être Ilea, elle n’a pas bougé d’un pouce. Et comme ses pokemons sont dans son manteau, ce n’est pas eux non plus. Vite, la jeune femme se retourne pour voir de quoi il s’agit.

Une petite boule blanche se trouvait là, au milieu de la plaque de glace, fixant avec douceur la rousse. C’est vrai que son manteau et ses cheveux dénotent beaucoup de son milieu. Une tache rouge parmi ce paysage blanc aux nuances de bleu. D’après son pokedex interne à son téléphone, il s’agit d’un Goupix spécifique à Alola. Ilea ne trouve décidemment trop mignon avec ses jolis yeux bleus. Les deux Evolis voient vite l’opportunité d’un nouveau compagnon de jeu et saute du manteau pour aller le voir. Le Goupix, très joueur, se laisse entrainer st s’amuse avec Electre et Edelyne. Encore une scène immortalisée par une photo. Et si cette scène devenait le quotidien de la rousse ? Enjouée par cette idée, la jeune femme sort doucement une pokeball de son sac et l’envoie sur le pokemon glace. En espérant ne pas l’avoir brusqué.

La pokeball cligna une unique fois avant de se rouvrir, dévoilant le petit pokemon glace, surpris de cette « attaque » soudaine. Il serait peut-être temps qu’elle apprenne à capturer correctement un pokemon sauvage. C’est vrai, à chaque fois, elle fait ça un peu au feeling. Sans trop savoir, la rousse jette sa pokeball, en croisant les doigts pour que cela fonctionne. Cette solution n’est clairement par la meilleure, ni la plus efficace. Avec toutes ces connaissances suivant des cours à la Pokemon Community, il y en a bien une qui acceptera de lui apprendre les rudiments de cet art si particulier. Il faut dire que chez elle, savoir ce genre de choses était très loin d’être nécessaire. Il y a encore quelques mois, la jeune femme ignorait tout du monde pokemon. Même si ces créatures vivent parmi les hommes de la nuit des temps, dans son foyer elles ont toujours été considérées comme inférieur aux êtres humains. Cependant, tu as tout de même eu de la chance de grandir avec deux d’entre eux.

La Goupix sauvage, se sentant menacée par l’objet qu’Ilea lui a envoyé dessus, prépare sa riposte contre les deux Evolis, les adversaires en face de lui. Elle l’a compris à ses dépens, mais les pokemons s’attaquent rarement aux humains quand il y a pokemon entre les deux. Il privilégiera toujours un combat pokemon – pokemon que l’idée même de défier un humain. C’est tout de même mieux pour vous les humains, qui manquent cruellement de force face aux attaques pokemons. Cette fois-ci n’échappe pas à la règle et le pokemon glace se met à lancer une multitude d’éclat glace dans la direction des pokemons de la rousse. Par réflexe, celle-ci se recule de la scène, se retrouvant dos contre la paroi de glace. Les boules brunes ne réagissent pas tout de suite, se laissant emporter par le vent froid dégagé par l’attaque. Cependant, elles ne mirent pas très longtemps à riposter, sans l’avis de la jeune femme. Ilea ne connait pas bien les capacités que possèdent ses propres pokemons. Edelyne et Electre savent bien que ce n’est pas elle qui va leur donner une stratégie de contre-attaque. D’un commun accord, les deux pokemons lancent des attaques Météor qui viennent percuter les éclats glaces. Le choc produit régulièrement des petits flocons de glace, rendant la scène à la fois violente mais pleine de finesse. La demoiselle se tut, laissant opérer ses propres pokemons. Elle n’est pas idiote, elle comprend bien qu’à deux, ils ont largement le dessus sur la pauvre Goupix. Elles ne mirent pas longtemps à arrêter leurs attaques, le pokemon sauvage complètement acculé par les éclats lumineux.

Toujours sur la défensive mais désormais fatiguée par la concentration que demande ce type d’exercice, la créature de glace s’écarte des pokemons adverses pour reprendre son souffle. Mis en confiance par son équipe, Ilea s’approche du pokemon puis s’accroupie à son niveau. Doucement, elle tend sa main vers lui, pour également le mettre en confiance. Souriante, elle attend que le pokemon vienne délicatement se frotter à sa main, comme signe d’amitié. Les deux Evolis en font de même et caresse la Goupix, comme en signe d’excuse après les attaques qui viennent de la toucher. Cet instant dura quelques minutes, avant que la rousse finisse par briser le silence.

Excuse-moi, tout à l’heure je ne me suis pas présentée. Je m’appelle Ilea. Je viens de Lansat, une île loin d’ici. Comme tu es toute seule ici et qu’en plus tu es adorable, je me suis dit que tu pourrais venir avec nous. Qu’en penses-tu ?

Le pokemon sembla réfléchir un instant puis se détacher de la main de la dresseuse. Toutefois, elle ne bougea pas de position, comme si elle attendait quelque chose. Une autorisation à la capture ? La rousse tenta sa chance en utilisant une autre de ces pokeballs.

Cette fois-ci, la capture semble mieux se dérouler. Les petits cliquetis s’enchainent l’un après l’autre jusqu’à s’arrêter complètement. La pokeball reste sur le sol, complètement scellée, annonçant la capture du pokemon sauvage. La rousse souffle un grand coup, soulagée que tout se soit bien passé. Ilea ramasse l’objet puis le fixe du regard. Elle a de nouveau capturé un pokemon. Malgré les problèmes engendrés par le dernier compagnon qu’elle a attrapé, la demoiselle a eu envie de croire en sa chance et sa réussite pour ce coup-ci. Etait-ce insensé ? Seul l’avenir pourra le lui dire. Mais bizarrement, même si elle avait conscience des difficultés potentielles, elle a senti comme un bon feeling avec cette créature adorable. Plus qu’à espérer pour que son instinct ne l’ait pas trompé. La jeune femme libère sur le champ sa nouvelle amie, qui de nouveau se retrouve entourée des deux Evolis, le sourire sur le museau. Ilea lui rend ce sourire.

Bienvenue dans l’équipe. Je dois te donner un petit nom, c’est plus sympa quand même. Comme tu es une Goupix, je propose de te nommer Gaïa, qu’en penses-tu ?

La boule de poil bleu semble approuver son nouveau petit nom. Gaïa rejoint donc officiellement l’équipe. Les 3 pokemons ont l’air plutôt content de la nouvelle. La petite troupe reprend donc la marche vers le sommet de la montagne. S’il reste là trop longtemps, la nuit risque de tomber et arriver jusqu’au refuge risque de devenir un peu plus compliqué. Ilea frissonne à l’idée même de se retrouver seule dans la montagne en pleine nuit. Elle secoue sa tête pour chasser cette idée noire de son esprit. Normalement, ce n’est plus très loin. En suivant la carte, il ne devrait pas y avoir de souci. Les petites boules de poils ne reprennent pas leur place dans le manteau chaud de leur dresseuse, préférant la compagnie de Gaia. L’intégration à l’air de très bien se passer, c’est une bonne chose. On est loin de la timidité extrême de son Mimiqui. Le visage enjoué de la jeune femme disparait lorsqu’elle repense à tout cela. Même si elle s’en veut encore pour avoir arraché ce pokemon à son île sans pour autant avoir réussi à le rendre heureux, la dresseuse est persuadée que Peter en prendra soin et saura lui donner le sourire.

Les derniers rayons du soleil se reflètent sur la neige d’un blanc immaculé quand l’équipe arrive au refuge. Les trois pokemons, visiblement heureux de trouver un endroit chaud, se jettent sur la porte pour qu’on leur ouvre. Ilea presse le pas avant que les trois ne réussissent à faire une bêtise. Elle tape ses pieds contre la marche de pierre, attrape ses trois pokemons dans les bras avant d’ouvrir doucement la porte. A l’intérieur, un monsieur, d’environ la quarantaine, les attendait. Il les accueille avec un large sourire, mettant directement la jeune femme à l’aise. Elle dépose alors ses pokemons contre le sol, pour qu’ils puissent marcher librement. Même réflexe pour l’ensemble, aller se blottir à côté du poil pour se réchauffer. La rousse en fait de même en déposant son manteau et ses pulls pour aller chercher la nouvelle chaleur de ce lieu. Elle prend ses trois pokemons dans ses bras avant de s’assoir par terre. Ilea frotte ses mains l’une contre l’autre pour se réchauffer un peu. C’est à ce moment qu’elle sentit une couverture se poser sur ses épaules. Une jeune fille d’environ une dizaine d’années venait de lui apporter. Très heureuse de ce geste attendrissant, la rousse engage une conversation.

Merci beaucoup pour la couverture. Elle est assez grande pour nous deux, tu veux venir ?
Euh…oui…merci…euh…
Ilea, tu peux m’appeler Ilea, et toi tu es ?
Elisa.

L’enfant vient se blottir contre l’adulte, récupérant au passage un peu de chaleur. Les deux filles se mirent alors à discuter, toujours agglutinées devant le feu crépitant. La jeune femme a donc appris qu’Elisa était la fille du propriétaire, et qu’elle restait avec lui la plus part du temps mais que de temps en temps elle redescendait en ville. La petite caressait tout doucement les pokemons, endormis entre leurs jambes. La scène était vraiment attendrissante. Ilea ne put s’empêcher de prendre quelques photos de cet instant magique. Puis ce fut l’heure du diner, qu’elle prit en compagnie d’Elisa et de son père. La demoiselle est la seule cliente de ce soir. Ça lui a permis de bien discuter avec eux. C’était une soirée mémorable aux yeux de la rousse. Secrètement, elle espère qu’un jour, sa vie ressemblera à ça. Une famille, un foyer, et la chaleur qui s’en dégage.