Code rouge. Un jet de lumières vint frapper la paupière de Bellamy, instantanément son visage revêtit une grimace et un râle rauque résonna de plus profond de ses entrailles. L'étudiante ouvrit péniblement les yeux et les plongea sur le troisième lit inoccupé de sa chambre, Lolita cousait avec application un long tissu jaune et brillant. La rose s'étira en produisant divers petits bruits étranges, et puis, dans un pénible effort : son buste se releva et elle resta bien quelques minutes dans la tiédeur de ses couettes à observer cette chambre qu'elle apprivoisait petit à petit. Elle n'avait qu'une colocataire pour le moment, discrète et travailleuse, elle ne le croisait pas souvent et savait qu'elle passait le plus clair de son temps en salle d'études. Aussi la chambre était devenu un royaume entièrement gouvernée par une princesse des plus bordéliques : des livres à moitiés lus jonchaient le sol croisant le plus souvent les chutes de tissus, ou les produits de beauté de Lolita. L'armoire et le bureau était devenu une véritable décharge pour tous les petits objets collectionné par la rose, Dust trônait d'ailleurs fièrement sur une pile de cailloux hétéroclites. Enfin sur sa table de nuit avait était posé un gros bac d'eau qui ne pensait certainement pas être couvert de griffures lorsqu'il accueillit Dolores pour la première fois, fort heureusement pour lui, le poisson passait le plus clair de son temps au lac sous l'initiative de Bellamy ; laissant l'eau croupir et prendre une étrange teinte verte. Un frisson escalada rapidement l'échine de Bellamy avant de lui faire tourner son cou gracile : la fenêtre était ouverte. Et des flaques d’eau irrégulières semblaient s’en échapper formant comme une rivière qui terminait sa course folle jusqu'à son lit défait. Là, ronflait un Lancelot exténué qui s'était roulé en boule autour d'un Hamataro toujours aussi petit mais adorable, Pom avait laissé à Lancelot et s'était réfugié au pied du lit, sur un tapis hideux au gros poils vert. Un sourire amusé mais fatigué habilla le visage grisonnant de la rose, cette chambre était un vrai chantier. Un carnage, un champ de bataille. Pourtant elle s'y sentait bien... Et elle espérait ne pas en changer, sa première année avait était suffisamment riche en déménagement. Sérieusement : quelle idée de se plaindre d'un peu de bazar et d'un pokémon à la trompe pendante qui vous fixe dans votre sommeil et qui de temps en temps bouffe vos rêves ? La rose pouffa quelques secondes seule, avant de définitivement quitter le moite confort de son lit, d'attraper quelques affaires au sol et de faire signe à Lolita. Le duo sortit de la chambre en baillant. Il marcha quelques instants dans le couloir en savourant l''inhabituel calme, un grand cours avait était organisé pour les coordinatrices aussi la moitié des mentalies avaient désertés le dortoir et seules quelques résistantes pouvait profiter de cette quasi matinée de liberté... Et de calme. La petite rose se déplaça à pas feutrés en saluant d'un geste rapide toutes les amies mentalies qu'elle croisaient. C'était agréable une matinée aussi silencieuse que celle-ci, une matinée de détente pensait la kalosienne en effleurant le bout des doigts la peinture violet pale dur mur. Elle commençait à craqueler. Wolfgang avait beau être compétant, il restait un simple homme et le poste de concierge, plus celui de gardien et plus encore toutes les taches annexes dont il était responsable tenait bien plus des douze travaux, aussi le départ de Gaston se ressentait autrement que par l'absence de trous béants dans les bâtiments. A vrai dire, même si une partie de ses départs avaient enchantées la petite rose, quelque-chose lui manquait cependant... Sans qu'elle n'arrive à mettre le doigt dessus... La bibliothèque ne ressemblait plus à rien, elle avait bien entendu dire qu'un club de lecture essayait d'arranger le problème mais bon. Même l'égo d'Ace, la froideur de Rooseverte et le sadisme de Jackie lui manquait c'est dire.. Nahr et Prince faisait pourtant d'excellents profs, mais l'étudiante avait le sentiment qu'à l'image de ce mur l'académie sans tous ses figures avait quelque-chose d'écaillé, d'abimé. Elle soupira tout cela n'était sans doute qu'une question d'habitude, le changement on l'attend toujours mais il ne nous convient jamais. Toutes ses pensées l'avaient déjà amené à la douche et voilà notre héroïne qui frottait une serviette sur ses belles mèches roses. Elle tapa affectueusement la tête de son starter avant de lui dire : -Je passe juste aux toilettes rapidement. Le tapir acquiesça avant de se tourner vers le miroir et de peigner longuement sa perruque blonde. A vrai dire depuis quelques-temps, Lolita était en plein crise existentielle et elle se demandait si elle ne ferait pas mieux de passer eu brun ou au roux sans arriver à se décider. Qu'est-ce qui irait mieux avec son pelage ? Pétri de questionnement et perturbé par ce choix cornélien, le type psy mit quelques temps à réussir à accrocher une délicat pendentif qui se finissait sur une perle bleu brillante et ronde. Elle s'admira ensuite dans la glace sans tenir compte du temps que sa dresseuse passait aux toilettes, à vrai dire depuis Alola le tapir ne suivait plus vraiment la rose. sa dresseuse passait son temps à étudier et prenait en maturité à une vitesse ahurissante, c'était étrange mais les gamineries de sa dresseuse lui manquait. Elle avait ce drôle de sentiment qu'un mur venait les séparer petit à petit, briques après briques. Pourquoi l'éloignement semblait de plus en plus présent ? Le tapir ne savait pas vraiment, tout ce qu'elle était certaine c'est que quelque-chose avait changé. Quelque-chose d'imperceptible mais qui était là, flottant dans l'air. Oh ce qu'elle aurait donné pour... Ce fut rapide. Un râle. Une plainte. Lolita sortit de ses pensées et se retourna tout de suite vers la cabine qui cachait sa dresseuse et alla rapidement coller son petit corps boudiné contre la porte, meuglant son nom pour savoir si tout allait bien. -C'est... C'est rouge gémit la rose Le tapir fronça ce qui lui servait de sourcils, sans réussir à comprendre ce que l'étudiante voulait dire. -Je ne suis pas certaine mais... elle chercha ses mots quelques instants : C'est pt'et les règles, Lolita. Une immense chaleur envahit soudainement le coeur du tapir. Si les toilettes n'avait pas était vides, n'importe qui aurait pu voir l'étincelante fierté qui habitait les yeux bovins du Soporifik : sa dresseuse devenait une femme ! Mais plus que cela -et étrangement- c'est la panique de la voix de l'humaine qui rassurait le pokémon. Cette panique qui ne voulait dire qu'une chose : Bellamy mûrissait, elle perdait peut-être en gamineries, mais encore et pour toujours elle avait besoin de son fidèle starter. Une plainte de la rose sortit encore le tapir de ses pensées. Bon c'était bien beau tout cela, mais biologiquement parlant Lolita restait un mâle et ce mâle n'avait aucune idée de quoi faire au cas où les anglais débarquent. Et les supplications de la rose n'aidaient en rien son tapir, elle était adulte et maman une fois, non ? Ne pouvait t'elle pas se souvenir de ce genre de choses... -Lolita... Je... Va chercher une des filles... déclama Bellamy comme si c'était sa dernière réplique. La trompe de Lolita se balançait de gauche à droite. La laisser seule dans une telle situation ? La laisser sous ses pleurs, sous son hyperventillation et sous... Tout ce sang... Hors de question ! Le type psy posa courageusement son front contre la porte des toilettes et beugla. Courage Bellamy, tu peux le faire ! Mais soudain la rose pouffa légèrement et déclara en riant que c'était pas non plus les chutes du niagara. Qu'il n'y avait que quelques gouttes. Le tapir resta quelques secondes immobile. Vexé d'avoir ainsi était dupé, et d'avoir perdu son flegme légendaire. Finalement le type psy frappa un coup contre la porte et s'en alla, se perdrant dans les couloirs... Cela faisait plusieurs minutes que Bellamy attendait cachée derrière sa porte en bois, elle était assisse sur la cuvette et tapait des pieds frénétiquement. Ce n'était pas les chutes du Niagara certes ; il n'y avait que quelques gouttes, oui... Mais quand-même. C'était... Bizarre. Non pas que la douleur était insoutenable... Mais c'était bizarre. Aussi quand le pas caractéristique de Lolita se fit entendre, Bellamy ne tarda pas à questionner : -Tu a pu trouver quelqu'un ma diva ? |
Code rouge. Sa question resta sans réponse quelques-secondes avant que finalement Lolita ne se décide à percer le silence, elle poussa un petit gémissement mi-affirmatif, mi-moqueur. Et au son de sa voix Bellamy sut que quelque-chose clochait. Mais elle n'eut pas le temps d'y penser que voilà déjà son ventre qui se contractait, pliant en deux son frêle corps. Aie. -C'est vous, qui avez demandé à votre Soporifik de me conduire ici ? Puis-je en connaître la raison ? Le ton était froid, vide, sans âme et les mots étaient choisis. N'importe quelle mentalie aurait raté un battement en entendant cette voix dans une telle situation et Bellamy n'était pas en reste : voilà son coeur qui se compresse. Marie. Parmi toutes les filles qu'elle auraient pu croisée dans le dortoir, il y a fallu que ce soit Marie que Lolita ramène. Marie la snob. Marie l'insensible. Mari-licanth (surnom trouvé par une mentalie qui s'ennuyait en cours d'archéologie) aussi inexpressive que le poisson auquel on l'associait. Et même si sa diva ne ricanait pas, Bellamy savait qu'elle était la victime d'une mauvaise farce de son starter. Oh ce n'était peut-être pas délibéré, mais elle était certaine que sa Diva jouissait de cet instant. Certaine. Bellamy s'attrapa le ventre et regarda un instant ses pieds nus. Après tout. Marie n'était pas une ranger ? En tout cas c'est ce qu'elle avait entendu dire. Et si c'était bien le cas, la blanche ne pouvait pas être un roc insensible et froid comme la décrivait beaucoup de mentalies... Si ? Il y avait forcément le désir d'aider enfoui au fond d'elle. Tout au fond. - Marie, c'est toi ? demanda t'elle sans attendre de réponse Heu.. C'est rouge. Je crois que... Je crois que... Plus que rouge, c'est une teinte rose qu'arborait les joues de Bellamy qui ne trouvait pas les mots proportionnels à sa honte. Et même si elles les avaient trouvés, il n'y pas de doute qu'elle les auraient de suite perdu. En effet une immense tête visqueuse passa le pas de la porte et se posa bien tranquillement entre ses deux pieds, regardant la rose dans ce qu'elle avait de plus vulnérable. Oh Bellamy n'est pas pudique. Ca ne la gêne qu'on puise la voir comme ça... Mais un serpent de 3 mètres ? Euh.. Comment dire. Dés qu'elle vit le seviper pénétrait dans son intimité, Bellamy souleva le pied et écrasa la tête du serpent. Imprudente, elle tenta de le chasser à grands coups de pied en tout sens, aidés de petits cris aigus intempestifs et de jets de papier toilettes en tout sens. Voilà les feuilles blanches sortir de tous les cotés de la cabine, le corps du serpent s'agiter et en entendant les cris de sa dresseuse : Lolita n'arriva plus à se retenir et mit à ricaner doucement, se cachant derrière un mouchoir en soie. Quel bordel. |
Code rouge. Chaos, c'était le chaos. Et jamais la petite cabine du fond des toilettes n'avaient connu pareille bataille. Oh certes... Elle en avait des vertes et des pas mures... Des rouges aussi ; c'était même courant dans une école envahie d'adolescentes débordantes de toute sortes d'hormones. Mais de mémoire de cabines jamais une jeune fille dans la fleur de l'âge ne s'était retrouvée en pleine bataille avec un énorme serpent, et voilà que le pokémon et l'humaine se cognait contre ses pauvres murs et si la cabine aurait eu une bouche, elle n'aurait pas attendu pour exprimer son mécontentement. Fort heureusement pour les chocs furent bien vite stoppées par l'intervention de la blanche qui se hissa sur le mur que la pauvre cabine partageait avec sa soeur et aspira le serpent dans un étrange rayon rouge. Dieu merci, pensa la cabine des toilettes, tendant ses oreilles inexistantes pour écouter l'échange qui allait logiquement suivre (que voulez-vous on s'occupe quant on peut lorsque q'on est composé de trois planches de bois et de quelques vis.) - Oh. Vous êtes la malpropre de l'autre soir. Madame cabine n'eut le temps de décrypter ce qu'il se cachait derrière ce langage qu'elle ne comprenait jamais que voilà déjà la blanche qui sortait de sa soeur, aussi se focalisa t'elle sur la rose qui restait cloitrée en son sein. Cette dernière sembla tiquer sur le moment, puis se frappa sur le front comme si un souvenir lui était revenu. -Oui... Désolé pour le rot. Tu sais ce que c'est hein ? Euh... Hein ? La cabine aurait presque pu voir de la fumée s'échapper des oreilles de la rose tant elle semblait fournir un effort d'imagination : Marie qui... Rotait ? Mais bon elle ne vit rien. Parce-que bah... Une cabine n'a pas d'oeil, ça parait logique à ce stade du rp complétement pété maintenant. Et puis même sans le rp, c'est euh... Logique. On se pose rarement la question, en fait. Mais je n'eut même pas le temps de me demander si je ne ferais pas mieux d'effacer ces dernières phrases que voilà déjà la ranger qui reprenait la parole : -Pourriez-vous me détailler les raisons qui vous obligent à rester ainsi cloîtrée ici, ou préfériez-vous plutôt que je prenne congé pour ne pas passer outre votre intimité ? La rose fronça un moment les sourcils et la cabine se demanda un instant si elle avait tant de mal qu'elle à comprendre le langage humain, mais force est de constater qu'elle finit par répondre à question posée : -Euh.. Oui. Bah... C'est rouge. Tu vois, euh... C'est du sang qui s'échappent de... euh. Voilà. Ouah. Le malaise était présent. C'était évident, même pour trois simple planches de bois comme elle. La cabine promena un instant son attention sur les différents protagonistes et resta quelques-instants aussi pantoise qu'elle pouvait l'être devant le fou rire qui tordait le corps du drôle d'animal à la trompe pendante, finalement elle revient sur la rose qui enchaina. -J'ai mes règles quoi ! Enfin je crois.. Tu peux euh.. J'ai de pansements dans mon sac, tu crois que ça pourrait euh... Colmater ? La fille qui était enfermée en elle semblait vouloir se cloitre en elle-même tant elle avait honte et la cabine se demanda un moment pourquoi elle n'avait jamais honte elle. Et puis elle se souvient qu'elle avait de la chance d'accueillir de telles histoires. Le mec derrière son écran, lui avait un peu honte d'avoir écrit tout un rp du pdv d'une cabine de WC. |
Code rouge. - …Oh. Diantre Marie avait trouvé les mots parfaits pour résumer la situation. Bellamy soupira en attrapant deux poignées de cheveux et en laissant tomber sa tête vers le sol. Il n'y avait pas à dire la situation ne pouvait être pire : pourquoi il y avait fallut que ce soit Marie qui arrive et pas... euh, je ne sais pas N'IMPORTE QUI D'AUTRE ? -Ça craint du boudin, hein ? rebondit la rose entre deux vrillements à l'estomac. Et Lolita qui pouffait en arrière plan. Voilà que Marie qui se lançait dans une sorte de dialogue monologue hésitant et balbutiant. La rose tendit l'oreille, c'était étrange jamais elle n'avait imaginé que sa camarade mentalie puisse faire preuve d'hésitation, c'était un sentiment beaucoup trop.. euh... Bah... Humain quoi. Peut-être que la blanche n'était pas juste une machine de fer et de roche après tout. Peut-etre qu'elle était si humaine qu'elle pouvait même ressentir de la colère : la voilà d'ailleurs qui fustigeait Lolita. Merci ! n'osa pas penser la rose de soulagement, en se maudissant un peu d'avoir jugé Marie sans la connaitre. La voilà qui avait le courage de remettre Lolita en place. Le courage ou la bêtise, car vexé d'être ainsi prise de haut le tapir transexuel afficha une mine outrée et tourna le dos dans un mouvement majestueux aux deux humaines, elle fronça un instant les sourcils alors que son cerveau bouillonnait. Cette Marie... De quel droit la prenait t'elle de haut comme ça ? Elle allait voir avec quel maquillage elle se maquillait, celle là ! Mais pour le moment Marie ne voyait qu'une chose : l'extrême génance de la situation. - Je crains de ne pouvoir vous être utile, il s’avère que… Je n’ai moi-même jamais eu affaire à cette situation. Je peux toutefois essayer de trouver quelqu’un d’autre de plus… Apte… A vous soutenir ? Le dortoir est certes plutôt désert, aujourd’hui, mais il doit bien y avoir quelqu’un qui puisse vous venir en aide… Merci ! pensa sans aucune honte Bellamy. C'était la meilleure idée émise depuis l'invention du livre. Et le soulagement aurait pu etre lu par n'importe qui sur le visage de la rose. Oui Marie, bien sur va cherchez quelqu'un d'autre. Barres-toi de là et amène une de ses filles plus euh... filles. C'est la meilleure chose à faire pour aider. -Je pense aussi que c'est mie... PAN Un bruit de porte qui claque interrompit la rose. Cette dernière pencha la tête et fronça les sourcils. Elle connaissait suffisamment l'un de protagonistes pour deviner ce qui venait de se passer et ça ne lui plaisait pas du tout, mais alors pas du tout. (soupir) -C'est Lolita, c'est ça ? demanda la kalosienne, blasée. Et oui c'était bien son starter qui avait mélangé son irascible envie de se jouer de sa dresseuse avec la vexation éprouvée lorsque que la blanche l'avait réprimandé (non mais sans déconner comme si cette imbécile savait ce qui était le mieux pour Bellamy. C'était elle qui devait s'occuper de Bellamy... Fallait juste.. Lui laisser le temps de reprendre ses esprits) et avait usé de ce subtil mélange pour dérober la besace de la ranger avait de s'enfuir avec et de faire claquer la grosse porte lourde des toilettes. Cette même porte qui se fermait à clé à chaque fois qu'on la claquait. Cette même porte qui faisait un peu prés le triple du poids des filles, réunies et le double de leur épaisseur. Est-ce que Lolita venait vraiment de l'enfermer dans une situation si périlleuse avec Marie qui plus est ? Oui. S'attrapant la tête et retenant un sanglot. Bellamy soupira encore. Et son stupide ventre qui n'arrêtait pas de se compressait sur lui-meme ! Miskine. -Wolfgang passe faire le ménage à 10h pille. Dis moi que c'est dans pas longtemps Marie, s'il-te-plait. implora t'elle. C'était tout ce qui lui restait à espérer que Wolfgang arrive, les libère et lui trouve une serviette hygiénique. Car bon... Marie en était incapable. |
Code rouge. - -Pourquoi donc ? Est-ce dans ses habitudes, d'enfermer de pauvres êtres à huis clos ? Les mots étaient aussi secs et tranchants qu'un poignard et le sarcasme de Marie ne passa pas la gorge de la rose. Elle ne répondit pas pour autant préférer demander l'heure, moins de temps elle passait avec la blanche et mieux elle se portait. Dire que pendant un moment, elle avait cru que Marie n'était pas juste un être froid et insensible. Elle la détestait. Mais bizarrement presque moins que Lolita à ce moment précis. C'était prévisible pourtant. Elle avait vite deviné ce qu'il se passait mais cela ne changeait rien au fait qu'elle ne comprenait pas et c'est sans doute pour ça que les mots de la blanche faisait si mal. Et le verdict tomba : Trop tard. Avait t'elle passé tant de temps sous la douche ou bien le temps s'égrenait moins vite lorsque l'on était obligé de converser avec Mari-lycanth ? - Damnation ! N'y a-t-il donc rien que je puisse faire ? Malgré son aversion pour Marie et tout ce qu'elle disait, elle ne put s'empêcher de pouffer dans sa barbe inexistante. Damnation sérieusement ? Mais de quel siècle venait Marie ? Et surtout où cachait t'elle son Tardis ? Loin de vouloir lui livrer ce secret, voilà la ranger qui s'agite en tout sens. De l'autre coté de la porte, Bellamy écoute et suit les mouvements de sa camarade avec attention et curiosité. Que compte t'elle faire au juste ? Rien d'utile assurément. Alors, se laissant en arrière et fixant le plafond blanc et laiteux. Tout le contraire de ce qu'il se passait en dessous pensait elle amèrement. Rouge était bien la nouvelle couleur sans espoir... Et son ventre qui se tordait sur lui-même encore et encore. Et voilà Marie qui l'interroge sur son téléphone : Elle gémit. -Aie... Bien sur, je l'ai. Je joue à Candy crush depuis tout à l'heure ! Merci de me donner l'idée d'appeler quelqu'un, franchement qu'est-ce que j'aurais fait sans toi, hein ! Après tout, c'est Marie qui a lancé le ton glaçant de la conversation. Elle ne fait que suivre le mouvement et c'était bien réel : Pour le moment le degrés d'utilité de Marie était égal à celui d'un chétiflor au milieu d'un volcan. Inutile. Et quelque-part... Elle se sentait tout aussi inutile, à part le papier toilette elle n'avait pas grand chose sous la main et surtout elle était bloquée sur ses toielttes depuis bien une décennie au moins. Heureusement que Marie était là pour faire la conversation. Nan. Oubliez cette phrase. -Bellamy. Bellamy Darwin Wallace. Et tu es Mari-lycan... Euh Marie Uana, je sais. J'ai entendu parler de toi. dit elle en fixant le papier toilette. Une idée. Soudainement. Grandiose idée. La bataille avec le serpent lui a bien prouvée qu'elle en avait assez. Alors elle le déroule avec ardeur. Des kilomètres de papier toilettes. Il ne lui reste plus qu'à le ré-enrouler et... Voilà ! Cela lui a bien pris quelques-minutes et Marie a du tout entendre mais elle tient à lui garder la surprise. Alors, courageusement, Bellamy se lève du trône -elle entendrait presque une musique épique-, elle pousse la porte du cabinet et se dévoile. Elle et sa création. Elle et sa couche. Une couche gigantesque et épaisse, formée de papier toilettes. C'est pas très glamour, mais au moins elle peut se déplacer. Posant ses mains sur ses hanches, elle lance un faux regard charmeur à la blanche : -Alors ? De quoi j'ai l'air ? Avant d'essayer d'enfiler son pantalon par dessus. Peine perdue. La voilà qui abandonne et qui court s'asseoir aux cotés de sa camarade, se laissant glisser à son tour contre le mur pour qui elle éprouve bizarrement plus de sympathie que pour la ranger, bonne joueuse, elle lui tendit néanmoins la main : -Je crois qu'on est officiellement présentée du coup ? Enchantée. Ah oui... Bellamy ne s'est pas lavée les mains. |
Code rouge. La main de la rose resta tendue quelques secondes, avant que cette dernière ne comprenne que ce n'était d'aucune utilité. Elle se remit une de ses mèches en place avant de laisse retomber et de se gratter la cuisse. Mais son mouvement fut bien vite stoppé par commentaire de Marie qui fixait maintenant sa couche d'un air mi impassible, mi dégoutée. -Pourquoi ? ça pue ? demanda la rose en se penchant vers son amas improvisé de papier toilette. Zut. Elle n'était pas assez souple. Mais en effet, une légère odeur lui parvint aux narines et la rose fronça les sourcils. Elle avait beau avoir grandi dans un hôpital, elle n'avait aucune fichue idée de la normalité dans cette situation et ça l'inquiétait au plus haut point. Faites que ce soit normal. Un peu inquiète, la rose fit tournoyer une de ses mèches entre ses deux doigts tout en regardant Marie qui dépensait son énergie inutilement. Avait t'elle bien observé la porte ? Il ne fallait pas être architecte pour comprendre qu'une simple brosse à toilettes, ne ferait pas le taff. Et ce qui semblait plus improbable encore : Bellamy ne se voyait absolument pas unir ses forces avec Marie. Les deux étaient bien trop différentes. Opposées en tout point. Et elles ne s'aimaient pas, ça se voyait... Enfin Marie n'aimait pas Bellamy. La rose n'avait rien contre la weirdo blanche, même elle l'intriguait quelque-peu... La blanche cessa finalement de parcourir la pièce et se laissa glisser contre le mur. Tout dans son altitude semblaient désespéré. Mais il n'y avait pas à s'inquiéter, si ? Dans les pires des cas, quelqu'un finirait bien par passer vers midi. Forcément. Enfin, elle l'espérait... -Ne pouviez-vous pas donc être plus prévoyante ? Si vous vous étiez un temps soit peu renseignée sur le protocole à suivre en cas de menstruations, nous n'en serions pas là. Les gros sourcils de la rose se froncèrent presque immédiatement. Le ton employé était celui de la dispute à ne pas en douter et l'esprit déjà échauffé par le mal de ventre de Bellamy n'attendit pas pour démarrer : après tout, ce n'était pas elle qui avait choisi de bourdonner. -Excuse moi, mais aux dernières nouvelles : tu es tout autant une fille que moi. Et je n'ai pas l'impression que tu es plus renseignée. Faut que je dise quoi ? Désolée de pas avoir eu une maman bourrée de thunes pour m'expliquer la vie et les bonnes manières ? Mais si t'avais pensé à lui demander des infos sur les règles ; celles du sang, pas celles de la bienséance; peut-être que t'aurais était un poil plus utile genre comme une vraie ranger et pas comme une gosse pourrie gâtée qui choisit une voie au hasard parce-qu'elle sait pas quoi faire de sa vie. Hein ? La rose leva la tête vers le plafond en poussant un râle alors qu'une douleur intense traversa son corps et contracta ses msucles. -Argh ! J'ai mal au ventre ! |
Code rouge. Elle n'arrivait pas vraiment à situer le point de rupture. C'était comme si, il n'en avait pas à vrai dire, comme si chaque parole échangée avec Marie n'était qu'une brique en plus sur le mur de leur différence. Elle était la première à hausser le ton, à vraiment attaquer, à vraiment mordre mais n'était-ce Marie qui était... Si insupportable ? Elle ne savait pas vraiment pourquoi, ni comment : mais elle la détestait. Encore plus maintenant que ses mots prenaient la forme de poignards. Ce "pamplet" -même le nom était insupportable : pourquoi donc Marie devait faire tant de manières ? - était exactement le contraire de ce dont avait besoin Bellamy ces derniers temps. Elle ne comprenait pas pourquoi ça l'affectait autant, mais elle sentait sa colére et sa haine grandir alors que les mots de Marie s'ajoutaient aux uns, aux autres. Pourquoi ? Pourquoi sentait t'elle le chaud lui monter aux joues et son volcan intérieur s'agiter ? -Ou peut-être devrai-je mettre tout ceci sur le dos de vos menstruations ? acheva Marie avec tranchant. Bellamy se mordit la lèvre inférieure comme pour retenir le torrent d'insultes qui lui venaient. Non, elle ne comprenait pas pourquoi elle haïssait autant Marie, ni pourquoi ses mots faisait si mal. D'ordinaire l'avis des autres ne comptaient pas tant pour elle, surtout l'avis des gens qu'elle n'aimaient pas. Elle ne comprenait pas mais pourtant, elle le sentait... Et si sa bouche se taisait, son corps répondrait : il avait suffit d'un geste. Sa main gauche s'envola et frappa avec violence la joue blanchâtre de sa camarade, le choc parvient aux oreilles de la rose mais cela ne suffit pas à apaisait le feu qui lui brulait le corps. Même les larmes qui perlaient au coin de ses yeux n'y changerait rien : elle était en colère. Complètement dominée par sa rage, la rose se leva, s'éloigna de la blanche et frappa de ses deux poings sur la porte d'une des cabines en poussant comme un petit cri de guerre. La cabine ne tarda pas à l'en remercier en lui renvoyant sa porte en pleine face, faisant chuter l'étudiante sur sa couche et faisant un filet de sang (un autre) au creux d'une de ses narines. La rose ne réagit qu'en lachant un petit "purée" tout à fait approprié. Le choc physique ne fut pas si douloureux, mais la rose comprit en croisant le regard de Marie qu'elle venait de lui donner raison ou moins sur un point: elle était complètement à la merci de ses émotions. Et la vérité la frappa bien plus fort que la porte : si les mots de Marie était si douleureux c'est qu'il portait une part de vérité. Si la rose ne pensait pas être une garce, elle savait depuis qu'elle était sortie de l'hopital que ses émotions prenaient de l'ampleur, trop d'ampleur. Était t'elle impuissante seule ? C'était pour cela qu'elle avait tant besoin des autres ? Et si les autres finissaient toujours par partir... N'était-ce pas par sa faute ? Trop omnibulée par ses propres soucis, et ses propres émotions, elle n'en voyait plus celles des autres : assurément, Bellamy se sentait drama queen dans l'âme. Elle était seule, endeuillée, perdue, pleine de questions.... Et ça la rendait égocentrée. Marie était à milles lieux de la connaître, pourtant elle n'avait pas tout à fait tord. La rose renifla son sang, avant d'aller s'asseoir sur la cuvette d'une des toilettes. Doucement, elle se saisit d'une de feuille de papier restantes et s'essuya le naseau. Elle comprenait pourquoi elle haïssait tant Marie en fait : elle en était terriblement jalouse. Pas jalouse de ses bonnes manières, de sa fortune présumée, ni même de ses beaux cheveux blancs. Non, juste d'autre chose... -Donc... Demanda Bellamy depuis son trône après s'être cachée dans sa cabine Comment tu fais ? Pour.... être plus forte que tes émotions, pour les garder en toi ? Marie gérait ses émotions (enfin, si elle en avait vraiment) avec une telle maîtrise que Bellamy en était jalouse. Elle aurait voulu être moins affectée par tous ses malheurs et comme Marie, rester impassible, imperméables à tout ça. Plus que tout elle souhaitaient éteindre ce feu qui la consumait, c'était beaucoup trop douloureux... Elle en oublierait presque tout le sang qui s'échappait de son petit corps. |
Code rouge. Alors que les premières secondes de silence venaient lui érafler le visage, Bellamy spéculait déjà sur l'absence inévitable de réponse à sa question : Marie n'avait aucune envie de lui répondre après tout ; pas après avec la gifle monumentale (mais méritée) qu'elle s'était prise. Pourtant, elle ne coupa pas court au silence, comme si elle présentait, que quelques-mots allaient être libérés malgré ce qu'elle croyait. L'espérance prime bien souvent sur la croyance. Et Bellamy, c'était du fond de ses tripes qu'elle espérait une réponse. Et ce n'était peut-être pour des raisons si égoïstes - pour une fois. Certes, elle cherchait une sortie de secours, une alternative à toutes ses crises de larmes, de rage où le corps se perdaient dans un brasier d'émotions. Elle aurait donné beaucoup pour que ses émotions soit moins... Douloureuses, mortelles et mordantes. Mais il y avait autre chose... Sa curiosité avait pris le dessus. Ce coté scientifique qui faisait partie intégrante de ce qu'elle était, souhaitait comprendre l'incompréhensible. Bellamy voulait savoir comment fonctionnait Marie. Aussi invraisemblable que cela pouvait paraître - pour elle, la première. Il n'y avait rien de plus étranger et inconnu à la rose que cette étrange entité organique que représentait sa camarade de dortoir. Pour un peu, elle l'aurait presque disséqué. Les premiers éléments de réponse lui parvinrent alors que la blanche partait dans un de ses soliloques élégants mais profondément agaçants dont elle avait le secret. Et il fallait l'avouer : il n'y avait rien de plus inutile que sa réponse. En gros, elle disait que c'était dans sa nature, et qu'elle avait toujours réprimé ses sentiments, presque instinctivement. La blanche marqua ensuite un petit temps de pause, qui permit à Bellamy de s'avancer légérement, se calant contre la porte ballante de sa cabine et se mettant à fixer Marie. Oula. On aurait dit que sa question avait plongée la ranger dans une profonde phase d'introspection. Ce n'était absolument pas l'intention de Bellamy qui voulait juste comprendre comment on pouvait être si... Mariesque. Un peu mal à l'aise, elle ne pipa pas, attendant patiemment que Marie finisse de parler. - Je pourrai parfaitement vous retourner la question reprit Marie. Et ses mots surprirent la rose. D'aussi loin qu'elle avait aperçu Marie, Bellamy avait toujours pensé qu'elle était en accord avec sa condition. Qu'elle était pleinement épanouie dans ce qu'elle était et qu'elle n'avait ni de besoins humains, ni aucune sorte de complexe. C'était pourtant logique : Marie avait beau être étrange, il devait bien y avoir un ridicule et minuscule coeur qui battait quelque-part, une faible lumière de sentiments qui l'habitaient. Ça ne rendait son contrôle de soi encore plus admirable. Et Bellamy réalisa soudain qu'elle avait quelque-chose à apporter à la blanche... Ah si elle n'était pas aussi hautaine et pourrie gâtée, elle lui aurait donné volontiers. Enfin, la ranger termina son chemin de pensée -cela avait dure une éternité semblait trouver la rose - avec des idées si simples, qu'elles semblaient sortir d'un livre de fables à morales à deux noix. Le genre de livre qui n'intéressait pas la rose ne temps normale. Pragmatisme, réfléchir avant d'agir, logique. Tant de mots qui se gravèrent presque inconsciemment dans l'esprit tourmentée de la maturée. Elle se mordit la lèvre, fixant un instant Marie qui terminait sur l'idée que parfois, il fallait s'abandonner aux sentiments et qu'il s'avérait être des guides avisées, que les humains étaient faits ainsi mais qu'il fallait toujours penser aux conséquences de ses actes ; avant de conclure : - C'est tout. Et un lourd silence envahit soudainement les toilettes. Bellamy fixait Marie, qui elle fixait une autre Marie dans le miroir. Une Marie qui devait être différente - forcément mais qui s'obstinait à rester invisible aux yeux de la rose. - C'est facile pour toi répondit la rose avec une aigreur inhabituelle dans la voix Ça l'est forcément. Tu ne penserais pas que les choses soient si simples, autrement. L'archéologue en herbe se surprit à regarder ses mains un instant, sa transpiration avait une drôle d'odeur d'arrogance qui ne lui seyait pas à la peau. Elle se sentait spéciale, elle n'était pas comme les autres... Et bizarrement c'était autant une douleur qu'une fierté. Une fierté mal placée qu'elle ne comprenait pas, mais fierté tout de même. Il lui semblait que toutes ses années de captivité lui avait comme façonné une sensibilité toute unique : aussi pure et criante que celle d'un enfant. Une gamine qui fait des crises de rage dans un rayon de supermarché, un bambin qui lance sa purée car il ne veut pas la manger... Elle était comme eux, elle n'avait pas vraiment grandi.. Ou au contraire, elle était trop adulte. Son petit corps ne supportait pas tout ce vécu qui lui vrillait le coeur : la responsabilité de la mort de sa maman, la maternité avortée de Louis, les violences de Soan, les abandons de toute part. Elle ne savait pas vraiment. Mais ce qu'elle savait c'est que la vie de Marie était bien plus facile que la sienne. À ne pas en douter. Sans mauvaise fois, ni préjugés (tousse) Elle savait que la blanche ne connaissait pas l'ampleur de ses picots qui vous traverse la peau et vous gonfle les os. Ça se voyait, ça se sentait... Son plus gros problème : c'était juste un manque de sociabilité. La rose détailla la blanche de bas en haut, avec un regard un peu perdu. Décidément, elle ne comprenait pas. Ce n'était pourtant pas si diffcile, mais comme un échange de bons procédés - et parce-qu'elle ne voualit rien devoir à la ranger, Bellamy déclara : - Sourire et ouverture. Aussi simple que ça, je suppose. Tu souris aux gens, tu les écoutes, tu leurs parles de toi si il faut - pour de vrai, sans futilité. Sans en faire trop. De toute façon, il n'y qu'à travers les autres qu'on peut réellement se connaître, j'en suis persuadée. La petite rose s'attrapa ensuite le ventre de douleur, avant de disparaître à nouveau dans sa tanière/cabine de toilettes. Elle ferma la porte et s'assit part terre, posant ses deux pieds en l'air, contre le mur et fixant le plafond. Quelle plaie pensa t'elle. Ah ce qu'elle n'aurait pas donné pour sortir des toilettes... Si seulement il y avait quelque-chose à faire, un moyen de sort... Bellamy arrêta subitement son flux de pensée, clignant plusieurs fois des yeux. Alors qu'une ampoule s'installaient lentement dans son esprit. Son regard se promena un instant sur le plafond. Du faux plafond. - Dis Marie... Tu crois qu'on peut passer par le plafond ? demanda sincérement la rose. Elle ne s'était jamais penchée sur la question, mais avait déjà vu cette partie creuse juste au dessus des petits carrés. Si elles arrivaient peut-être à les atteindre et éventuellement à en bouger un alors... Avec un peu de chance... Faites par Xerneas que ce soit une bonne idée. |
Code rouge. -Souhaitez-vous vous y risquer ? Un frisson parcourut l'échine de Bellamy alors que son regard croisait celui de Marie : toute la gravité de la situation semblait s'y dessinait, et les deux glacés yeux de la rose ne purent tenir le contact plus longtemps. Se promenant alors dans les toilettes, huit clos d'un jour. Elle connaissait bien ses toilettes, elle y allait tous les jours, et pourtant... Pourtant, jamais elle ne les jamais vraiment vues comme elle les voyaient en cet instant. Exiguës. Ses pupilles s'arrêtèrent sur une cabine en particulier où un amas de papier toilette déchiré témoignait pour elle : une rude bataille y avait était menée. Qui aurait pu dite que l'adolescente d'hier, celle qui swipé sur pokétinder tranquillement assise sur ce même trône, allait se retrouver à se battre contre un énorme boa ? Sous le regard inexpressif de Marie, tout ce qu'elle n'était pas. En l'espace de quelques minutes - ou heures, elle ne savait plus- ses toilettes, lieu de quotidien était devenu chaos et confrontation. Un espace dont le confort avait était banni. -Ce sera toujours mieux qu'ici.. Soupira la rose. Pourtant elle avait connu pire. Bien pire. De la caverne la plus sombre aux mines le plus dangereuses mais peu d'endroits n'avaient le mérité d'ainsi échauffer ses nerfs, ses sentiments et ses hormones. Peu d'endroits l'avaient épuisé à ce point. Lasse de cet échange peu conventionnel, elle imita sa congénère et se hissa avec difficulté sur le lavabo voisin. Priant la divinité des toilettes, pour ne pas qu'il s'écroule sous son poids. C'était au tour de ses propres doigts d'érafler le plafond et de soulever une des plaques qui le composaient. Tout son corps s'était tendu dans cet objectif, et elle sentit, les lanières de sa couche de fortune craquer alors qu'un léger filet de sang couler sur sa cuisse dénudée. Que ce soit elle ou la blanche, toutes deux étaient trop petites, il était donc évident qu'il allait falloir ruser et user des cours de gymnastique pour former une pyramide - qui a coup sûr, serait assez peu stable. Une d'elle devait donc se dévouer. La rose soupira. -Montes sur mes épaules... avant d'entreprendre de s'accroupir dans l'évier. La position n'était pas des plus agréables, mais si elles avaient inversés les rôles, il y avait des risques pour que son sang coule sur le visage de la blanche - elle ne souhaitait ça à personne. Le pragmatisme étrange de la blanche fit qu'elle n'hésita pas longuement à poser ses deux pieds sur les frêles épaules de la rose. Bellamy grimaça de douleur. Non, ce n'était pas vraiment agréable. Elle entendit Marie entreprendre de s'accrocher au miroir - sans doute- puis essayer de se hisser tant bien que mal dans les combles du plafond. Elle, fit un effort physique peu habituel et et déplia doucement ses genoux, pour faire gagner quelques-centimétres à sa camarade. Mais c'est alors qu'un grand bruit résonna dans les toilettes. La rose sursauta, échappant à l'emprise du lavabo, elle s'écrasa lourdement au sol. Vite rejointe par le poids de Marie, écrasant sa carcasse. Bellamy se releva doucement, en maugréant, et entreprit de tendre une main plus usuelle qu'amicale à sa compagne de galère. -T'es ok, Marie ? demanda t'elle Elle même, allait plutôt merveilleusement bien en considérant la brutalité avec laquelle elle avait heurté le sol. Elle avait certes mal partout et ne voulait que se coucher mais elle mettait ça sur le compte du comportement agaçant de la blanche que sur la chute en elle-même. La rose examina un instant son bras, où un gros bleu se formait et c'est seulement après fini son analyse qu'elle réalisa d'où venait le bruit sourd qui l'avait fait sursauté. La porte. Ouverte. Claquée contre le carrelage et dans l'entrebâillement de la porte, une Nara Dreamland, plus stoïque encore que Marie. La petite s'avança dans les toilettes sans rien dire, elle passa à côté du drôle de spectacle que formait cette paire absurde sans même la remarquer et doucement, elle alla s'asseoir sur une des cuvettes, avant d'entamer un chant des plus lugubres. Bellamy éclata de rire. -On aurait dit invoqué le fantôme des toilettes depuis le début ! s'exclama t'elle hilare, au bord de la crise de nerfs. Nara tourna doucement la tête vers elle, puis son regard se détourna piteusement, comme acceptant un triste sort. La rose n'en tient pas rigueur, et elle continua de rires quelques-secondes avant de prendre une grande inspiration. Elle donna un coup dans l'épaule de Marie. -Bon c'est pas que je veux pas m'éterniser ici mais voilà quoi... Bellamy fit volte face, hésitant sur sa destination quelques-instants : devait t'elle aller réclamer des serviettes à Needle ? Retrouver Lolita et lui passer un savon ? Ou juste aller... Dormir ? Elle ne le savait pas vraiment. Complètement désorientée par toute cette aventure. Au moins c'était fini. Pour de bon. -A plus tard, Marie. C'était de la pure politesse, elle ne comptait pas recroiser la blanche de sitôt, alors lui reparler ? Assurément, non. HRP Fin du rp pour moi (il était temps) Merci, c'était fun ! |
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