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Salomé Cobal
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Taille de l'équipe : 8
Région d'origine : Johto
Âge : 17 ans
Niveau : 61
Jetons : 27268
Points d'Expériences : 2058
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Salomé Cobal
est un Pokeathlète Médecin
Noir.
C'est comme ça depuis qu'on est rentrés.
Noir quand je ferme mes yeux. Noir quand je rouvre mes yeux.
C'est noir et c'est beau. Des cailloux à perte de vue ; de la nourriture pour moi ! C'est un cadeau tombé du ciel ! Merci à ma Salomé pour ce présent unique ! Je m'envole, quittant mon perchoir, et je me colle aux parois de pierres. Je picore et je picore et je picore. Ça a le goût de tous les cailloux du monde réunis en un seul gravier.
Noir toujours avec un halo bleuté le long du chemin. C'est mon ami Django qui nous éclaire. Je le vois, moi aussi. Je le vois mais je vois plus encore les pierres du mur. Je tente de poser mes pattes pendant que mes ailes battent encore. Je tente de poser mes pattes contre cette verticale mais je tombe.
Je ne suis pas fait pour marcher sur les parois.

***

Je suis la glace qui crisse sous mes griffes.
Je suis le flocon qui tombe sur l'herbe.
Je suis sapin puis montagne, lagon puis océan, souffle puis tempête.
Je suis...

— Faulkner !


Aussi.
Je tourne la tête pour apercevoir l'humaine. Je suis chez moi ici, du moins c'est ce que je suppose, moi qui n'ai jamais connu les plaines enneigées de Frimapic. Je ralentis un peu, l'humaine a du mal à suivre mon rythme. Je ralentis davantage et je m'arrête avant de jeter un regard sournois vers sa troupe empotée qui tient à peine debout. C'est la première fois que l'humaine se pare de griffes au bout de ses pieds. Une griffe unique sur laquelle elle tient en équilibre. Beaucoup moins pratique que les miennes qui sont jumelles. Sorties, elles décorent d'arabesques les parois lisses en souvenir de mon passage ici. Ce n'est pas tous les jours qu'un ninja fait l'honneur de fouler un tel lieu.

— Creuse notre propre chemin. Hors de question de passer là où d'autres ont déjà mis les pieds, c'est pas comme ça qu'on tombera sur quelque chose d'unique !

Elle sait ce qu'elle veut, l'humaine. Mon humaine. Et ce n'est pas pour me déplaire. Je saute de paroi en paroi, ne laissant qu'à peine le temps à mon corps de heurter ses aspérités avant de rebondir à nouveau. Mes lames me permettent de m'accrocher, arrachant à chaque fois un morceau de granite. Et je m'enfonce dans le grotte sombre, sans lumière à mes côtés, juste mes yeux pour apercevoir le danger. Mais je suis moi-même chasseur, il n'y a rien qui ne saura me prendre pour proie. On n'atteint pas à la vie d'un ninja. Je m'élance, laissant là mon escalade pour glisser le long de cette patinoire aimée. Tout crisse sous mes griffes. Tout crisse et mon estomac s'agite. Un poids se creuse en moi, un trou qui ne saurait être rassasié tant que je n'aurai pas mis la patte sur une proie, quelle qu'elle soit. Il doit bien y avoir un ou deux Sabelette par ici. Je saurais me contenter d'un œuf, même miniature. Mon ventre s'agite et me force à m'arrêter tandis que la voie creusée s'ouvre derrière moi.
Je suis le froid qui s'éteint.

***

Hypocrite.
Ça ne saura pas racheter ses actes. Jamais.
Phoën est parti. Elle l'a abandonné. Livré aux mains du monstre.
Elle n'avait pas le droit. Jamais.
Elle n'a rien trouvé de mieux que de nous traîner ici pour satisfaire ses désirs. Une manière de me consoler ? Peuh. Parce qu'elle en avait besoin, oui.
Et je me casse la gueule sur cette foutue glace. Glace que je brûle d'un filet de flammes. Là. Plus de glace, plus de patinoire.
Mais la glace, ça fait de l'eau une fois réchauffée ?
Oh non.
Avant j'étais congelé. Maintenant je suis trempé et congelé. Du grand n'importe quoi, cette grotte. Moi je n'aime que les bois et les forêts. Elle devrait le savoir. Mais c'est comme son désir de m'initier à ces maudits concours Pokemon. Ca ne marche jamais, d'en faire qu'à sa tête. En plus impossible de mettre une patte devant l'autre sans mordre la glace ! On faisait comment avec Phoën pendant les vacances de Noël ? On roulait l'un près de l'autre tandis qu'elle patinait de manière confuse et brouillonne. Comme en ce moment. Mais c'est plus maîtrisé aujourd'hui qu'il y a trois mois, c'est vrai. Elle sait freiner, maintenant, pendant que je sais que Phoën me manque. Son pelage, son sourire, ses yeux, ses flammes. Lui près du monstre. Je tressaille à cette pensée et lance de nouvelles flammes en direction des stalactites cette fois-ci.
Il pleut des gouttes.

***

Elle va tomber, s'érafler, s'égratigner, s’amocher, se couper, s'entailler, saigner, s'infecter, se briser, se défigurer, se balafrer, s'estropier. Ou pire encore. Mourir !
Inconsciente que ma dresseuse ! Partout la mort autour d'elle et moi qui peine à suivre le rythme ! Maudites pattes trop lourdes pour la glace ! Maudit corps trop gros pour la vitesse ! Maudites vacances qui lui ont appris à patiner ! Et les lames sous les patins ? Piège mortel. Et cette grotte exiguë ? Une secousse et tout s'effondre. Le monde entier est un mouroir. Le monde entier veut sa peau.
Django me dépasse en roulant pendant que je m'acharne à courir, ma feuille en parapluie contre cette averse d'intérieur.
Je m'arrête, étonnée, avant de reprendre mes cabrioles. Je ne la vois plus. C'est mauvais signe. Très. Peut-être est-elle au sol, abîmée, agenouillée, courbée, allongée, ensanglantée... Décédée !

***

Bouh !
Il a sursauté, l'idiot ! Je ris et tourne autour de l'oiseau. J'adore quand il fait des crises comme celle-ci, son petit corps qui tremblote et se secoue dans tous les sens. Mais trop facile. Je me détache du volatile qui a trouvé un nouveau caillou à pourfendre pour me rapprocher de la gitane. Pas franchement impressionnable. Elle me voit et tend un doigt assuré pour caresser mon corps spectral. Je fuis sous l'effleurement, flottant à l'autre bout du couloir, non loin du Feurisson bleuté. Je suis encore plus effrayante à la lumière de ses flammes ; dommage que nul autre ne soit là pour me voir. Quelle idée aussi de nous traîner dans une grotte isolée qui sent le renfermé ! Rien à faire ! Personne à effrayer ! Je soupire et continue mon tour, m'égare un peu, reviens sur mes pas avant de me décider pour le nouveau chemin creusé à même la pierre par l'indien et ses plumes rouges. C'est pas bien grand, trop étroit, la gitane ne pourra pas y mettre un pied devant elle. Peut-être en se baissant ? Oui, accroupie, ça ira.
Mais ça mène où, ce sentier ?

***

Qu'est-ce qu'il fait froid ici. Ca salit mes plumes, toute cette humidité. Comme si mon plumage avait besoin de ça.
Je tourne la tête pour voir ce que fait presque-Mélie. Elle se débrouille bien avec ces drôles de chaussures. Mais je n'aimerais pas la même chose au bout de mes pattes. De toute façon, il me reste mes ailes. Je me faufile le long du boyau de granite. Je ne comprends toujours pas ce que je fais là. J'aurais préféré rester dans la chambre. Ou dans ma pokéball. Ou mieux, sur Alola. Mais c'est loin tout ça. Alors je me traîne sous les rochers, entre les cris de la faune apprivoisée qui sert d'équipe à presque-Mélie. Mais il lui manque sa voix, sa guitare, sa vieillesse que je m'imagine. Elle a le double de mon âge, ma Mélie, tandis que presque-Mélie est encore plus jeune que moi. Elle me jette un regard et fait quelques acrobaties sur la glace. Elle me sourit et espère que je le lui rende, ce sourire. Mais rien. Juste un masque de marbre en parfait accord avec ce lieu. Alors elle continue ses pirouettes sur l'étendue gelée. Mais ce n'est pas de danse dont j'ai besoin mais de Mélie.

***

Sssilencieux, je m'approche de l’œuf isolé. Mon repas. Mais c'était sssans compter sur l'autre farfadet et ses plumes d'oiseau. Lui ausssi a repéré une proie sssimilaire à la mienne. Identique. Il sss'approche, griffes sorties. Je m'approche, crocs en avant et m'enroule autour de la coquille. À moi.
Je sssuis plus rapide qu'il ne le saura jamais. Mais il sss'accroche, me tourne autour, sssaute sur une paroi pour me prendre à revers. Je bondis, l'oeuf entre mes anneaux sssans pour autant le briser.

— Arrêtez, trancha alors la voix de la fille à la crinière de feu, pas de ça ici ou ailleurs.

Je l'entends avant de l'apercevoir. Des éclats de glace basssculent contre mon corps reptilien tandis que je dessserre mon emprise sur l’œuf abandonné. Difficile de se nourrir avec elle dans les parages. Même sssi cet œuf inconnu n'a rien à voir avec les termes du contrat énoncé lors de mon premier sssoir chez elle.

Elle sss'approche et obssserve l'oeuf abandonné, le tâte entre ssses mains avant de le reposer. Elle fait sssigne au farfadet comique de venir à ssson tour. Elle lui murmure quelque chose et ausssitôt après, ssses griffes transsspercent la coquille dont il gobe le liquide. Je fulmine. C'était à moi de le gober. À moi et à persssonne d'autre.

— Sa récompense pour le chemin creusé. Rends-toi utile et la prochaine fois, toi-aussi tu pourras manger des œufs abandonnés.

Alors je me nourrirai chez le premier éleveur venu.

***

Pauvre œuf de Kaiminus qui ne verra jamais le jour.

Dernière édition par Salomé Cobal le Jeu 16 Aoû - 17:42, édité 1 fois


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Je sssiffle et sssuis le mouvement, me contentant de laiissser ma tête errer le long de sssinosités. Je glissse au sssol et obssserve le Farfuret repu qui me sssourit d'un regard malsssain. Je crache et repars sans me sssoucier plus de ssson essstomac. Le mien hurle à la lune mais en plein jour. Je rampe entre les ssstalactites et m'y plonge pour me retrouver au frais.
Ne plus bouger.
Ressster là.
J'attends et observe, déterminé à ressster en retrait jusqu'à la fin de cette expédition qui ne m'inssspire pas. Jussste envie de faire glissser mon poison sur le premier venu mais personne à croiser dans les alentours. Je repose ma tête et laissse mon venin patienter.
Pas sssûr que mes crochets soient rasssasiés aujourd'hui.
Maudite fouille.
Maudits Pokemon.
Maudite dressseuse.
Jussste envie de rentrer et de mordre tout ce qui me passe sous les crocs. Histoire d'aller un peu mieux et de combler ma faim.
Et sssi y avait moyen de mordre ce maudit Farfuret prétentieux, je ne ssserais pas contre. Loin de là.
Maudit lui.
Maudits eux.

***

Je ne vois que du feu.
Et des cailloux quand je lève la tête.
Et mon amie Chayana qui vient de s'écraser sur la glace quand je baisse les yeux.
C'est le paradis des comme-moi ici ; des cailloux en haut, des cailloux en bas, des cailloux partout. Je vais faire mon nid là ! Non, là ! Ou plutôt là ! Je laisse mon bec décider, creusant un trou pour m'y nicher quelques instants avant de m'envoler et de tenter un autre endroit, m'y installer et m'envoler. Et encore. Et encore. Et je fais tomber de la poussière de roche, et c'est beau comme mille paillettes, et je contemple ce spectacle que je suis seul à voir, je crois. Mon ami Django garde le museau rivé au sol, comme tous mes amis d'ici.
Mais moi, je vois.
Et je suis tout gris d'avoir trop creusé.

***

Puis ça, c'est quoi ? Y a quoi là-dedans ? Je le pousse du bout de mon museau mais c'est solidement ancré dans la pierre. Ça doit faire des années que ça traîne là. Tombé d'un service à thé, sûrement. Mais tous les services à thé du monde ne me ramèneront pas Phoën, il n'y a que moi qui le peux maintenant.
Je griffe un peu l'objet, ajoutant de nouvelles rayures à la fine porcelaine maculée de bleu et de blanc. Ça vient de loin et c'est peut-être un trésor. Mais je m'en fiche, maintenant. Alors je relève la tête et laisse là le récipient probablement vide mais peut-être plein. J'ai bien envie de vérifier mais tout cela ne me concerne pas.
Oh. Je m'en rappelle maintenant.
Un sucrier. C'est comme ça que ça s'appelle.
Mais l'heure du thé est passée. Et puis, il a été volé parce que ce n'est pas là la place d'un sucrier, ça se voit. Son propriétaire reviendra pour lui tout comme je reviendrai pour Phoën. Je bondis pour mettre le plus de distance entre lui et moi. Je bondis et rencontre à nouveau la glace qui me gèle la frimousse. Marre de cet environnement. Marre de tous ces idiots qui nous suivent. Marre de ce sucrier que je ne vois plus. Et puis, marre de ce maudit poète, Baudelaire ou quel que soit son nom, qui me nargue à chaque fois qu'il passe devant moi. Comme là ! Trop tard pour procéder à un échange entre lui et Phoën ?
Ça lui ferait plaisir, au monstre, un autre monstre dans son genre tout aussi laid et crétin que lui.
Ça serait comme contempler son reflet mais un reflet qui vit.
Qu'est-ce qu'ils ont tous à gueuler comme ça alors qu'ils devraient chercher plutôt que brailler ?


***

Je suis poète mais sans absinthe.
Je suis Voyageur mais sans Ombre.
Je suis prince aujourd'hui, roi selon les jours.
Je suis fatigué aussi.
Il y a toute une grotte à explorer, un pan de grotte seulement, je les laisse s'activer car mon rôle est terminé. Je m'allonge contre un mur, les pierres me gênent et creusent des bosses sous ma fourrure, je m'allonge finalement et contemple les parois sombres, la bouche entrouverte. Une proie vient se poser près de ma gueule, ses plumes pendent près de ma langue, j'ai le goût du gibier sous les gencives. Fausse alerte, ce n'est que l'oiseau que mon humaine aime un peu trop.

Je ne suis pas roi et lui est plus prince que je ne le serai jamais. Prince Algernon, premier du nom, Chevalier aux Pierres et Protégé de mon humaine. Il avance finalement pour me marcher sur la tête, je louche pour l'observer, il s'éloigne de ma gueule et creuse à travers les parois, recueillant caillou sur caillou, qu'il empile et enchevêtre, bâtisseur de son temps, c'est un palais qu'il crée là, suffisamment grand pour l'accueillir mais suffisamment fragile pour que tout soit détruit d'un simple coup de patte.

— Je t'ai déjà dit d'arrêter d'embêter Algernon, Faulkner !


J'y suis...
J'y suis pour rien.

***

Je m'ennuie ici. Faire peur au piaf ça va bien deux minutes. Mais c'est pas une vie, ça. C'est que je rêve de faire sursauter au bout du monde, pas d'être coincée dans le dortoir des Givrali. Je continue de survoler le plumé et le dépasse, ne m'attardant pas, le dépassant pour revenir près du Farfuret. Je l'épie et passe au travers, lui tirant la langue sans me soucier de sa réaction. Il s'arrête et m'observe, lorgnant sur un potentiel trésor qui n'attend qu'à être ouvert. Mais je continue mon chemin, croisant la Germignon toujours aussi paniquée et le Farfuret plus fou que jamais. Sans oublier le Abo affamé qui me montre les crocs et crache en ma direction. Je lève les yeux au ciel et les ignore, non sans les insulter avec mon corps d'ectoplasme, insulte que je suis la seule à comprendre. La rousse elle-même est à mille lieues d'imaginer quoi que ce soit, me souriant bêtement comme si de rien n'était. J'observe les cavités qui ne demandent qu'à être explorées ; des objets sans pareils paraissent attendre d'être découverts mais la rousse ne paraît pas s'y intéresser plus que ça. Pourtant elle s'approche, prête à découvrir les trésors qui ne demandent qu'à être vus. Elle se penche au-dessus, ses mains frôlent les secrets glacés. Elle s'accroupit et observe, gardant le silence pendant que je fais sursauter cet imbécile cet imbécile de Picassaut pour n'importe quelle raison.
C'est la première fois que j'ai droit à un public aussi stupide.
Vraiment.

***

La plaque de glace me renvoie mon reflet. Des plumes qui s'arrachent par touffes et des croûtes à leur place, il y a des trous ici et là, ma peau rosée est exhibée aux yeux de tous. Est-ce que c'est... moi ? Vraiment ? Je me penche un peu plus, croisant le regard de ce moi affligé, ces yeux fatigués et cernés, ces pattes usées et salies.
Usée tout court.
Par le temps, par Mélie, par presque-Mélie, par presque tout.
Il est où, ce carmin qui m'était si cher ? Remplacé par un vermillon tendre et pâle. Ce n'est pas moi, ça.
Je redresse ma tête, observant les environs. Il n'y a que des cailloux pour spectateurs mais ce sera suffisant.
Un, deux, trois.
Je me souviens.
Un, deux, trois.
Les pattes d'abord, les ailes ensuite.
Un, deux, trois.
Je les déplie, je les écarte, je suis contorsionniste à mes heures perdues, une plume tombe, suivie d'une autre, mais ce n'est pas grave car je recommence, et je m'élance.

***

Elle s'agenouille, tissu contre gravats, la main s'agitant contre les fragments meurtriers ou poignards en devenir, de la terre sur la peau, de la poussière contre la paume, et moi qui guette le filet de sang à venir sous sa maladresse !
Des cailloux et sa main. Des ruines et son corps. Et la grotte qui paraît plus petite que jamais, gueule béante prête à l'avaler et grogne déjà de voir ses trésors dérobés !
Et si voler ces babioles actionnait un piège secret ?
Et si le ciel lui tombait sur la tête ?
Et si le sol s'ouvrait sous ses pieds ?
Mes pattes tremblent bien que la chaleur de Django est proche, mes pattes tremblent et le silence se voit brisé.
Elle se retourne et m'adresse un sourire, comme victorieuse de ce butin qu'elle est sur le point de dénicher.
Les trésors aussi peuvent couper aussi bien que n'importe quelle épée !

HRP :


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Appréciation Le point de vue adopté pour cette fouille est vraiment original ! Le fait de faire intervenir à tour de rôle chacun des pokemons de Salomé et plusieurs fois rend l'ensemble très amusant à lire. Pauvre oeuf de Kaiminus qui se fait gober xD Tu n'en veux vraiment pas de celui-là ! On comprend très bien comment l'équipe est structurée, et surtout leur rapport avec Salomé. Ca m'a beaucoup plu. Mais du coup je trouve que la partie fouille pure est un peu laissée de côté. On a quelques descriptions de Salomé qui cherche un petit quelque chose, surtout par le biais de sa Germignon, mais c'est un peu léger je trouve. Peut-être aurait-il fallu inclure un ou deux point de vue de Salomé pour rendre le tout plus complet ? A part ça c'est un très bonne fouille bravo !
Gain Tu gagnes une Pierre Feu et la CT Aéropique !

Salomé Cobal
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Salomé Cobal
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Le rouge se glisse contre moi.
Le caillou roule et mon bec vient le rencontrer. Un de plus, mais différent de tous ceux que je possède. Je frotte ma frimousse contre sa pierre polie et l'observe d'un peu plus près.
La main de ma Salomé ne m'en laisse pas le temps, elle l'attrape et l'observe pour en tenter d'en percer les secrets. Mais elle ne voit pas ce que je vois, la vie qui s'en dégage, encore moins sa beauté ou son goût dont je me délecte d'avance. Mais elle ne m'en laisse pas le temps, un sourire se fige sur son visage, elle aussi trouve sûrement la pierre très jolie, elle aussi songe sûrement à commencer une collection fidèle à la mienne.

— Pas mal... Je suppose qu'on trouvera bien un idiot à qui refiler ce caillou... Enfin, si tu es d'accord, Algernon.

À peine entrée dans ma collection que je la vois déjà repartir.
Adieu petite pierre partie trop tôt.
Je m'éloigne et me contente de casser les cailloux que je trouve ici et là. Il y en a plein mais aucun avec ces reflets de feu si beaux à contempler.

***

Je suis archéologue aujourd'hui.
Je suis la brume qui se lève à l'aurore.
Je suis tout ce qu'on veut que je sois.
Je gratte le sol et observe l'objet qui ne m'est pas inconnu. J'en ai posé des pattes sur des disques similaires. Mais toujours avec l'accord de mon humaine.
Je suis glacier et ténèbres.
Je suis la vitesse qui s'ébroue sitôt le CD effleuré.
J'avance et bondis, droit vers une paroi innocente. L'impact m'immobilise et des cailloux chutent dangereusement.
Je suis ninja avant tout et plus que jamais mais je vois mon humaine ramasser le CD pour en lire ce qui est inscrit dessus. Son regarde me foudroie mais elle ne dit rien, se contentant de le ranger au chaud avec le caillou de feu.
Trop tard pour râler.

***

Le spectacle est fini.
Voilà presque-Mélie revenue vers moi, plus sale que moi peut-être, mais elle tient debout.
Je contemple les souvenirs de ma danse gravée dans cette roche et cette glace. Eux ont vu. Eux se souviendront. Mais je traîne des pattes tandis que je m'extrais de ce boyau de stalactites qui manque de m'arracher de nouvelles plumes.
L'obscurité recule et moi j'avance.
Le rythme n'est plus. Les gouttes de glace en ont fini de tomber et de marteler un tempo sur lequel improviser. Mais je sens mes ailes encore désireuses de recommencer, un jour prochain peut-être. Ailleurs plutôt qu'ici. L'humidité me ronge et me noie de son ombre immense.
Le ciel se déploie à nouveau.
C'est merveilleux.

***

Je salue l'air libre qui m chatouille le museau.
Toujours pas de Phoën à l'horizon.
Et une CT doublée d'une pierre Feu n'y changeront rien.
En plus il faisait froid. Et sale. Et humide. Et...
Phoën n'est pas là.

***

Tranchant, le caillou, et folie, cette CT ! Il y a le Farfuret qui se l'est déjà accaparé, sans demander, sans questionner, juste prendre et partir, comme toujours !
Elle regagne l'extérieur, se libère des entraves et des griffes puissantes de cette grotte. Je respire un peu mieux mais mon cœur panique toujours autant à l'idée qu'un météore fou se décide à s'abattre brutalement juste sur elle.
Le coupe-gorge est loin maintenant. La nature se rappelle à nous et même si les arbres sont tout autant dangereux lorsque la foudre s'abat dessus, la météo semble clémente aujourd'hui. Pas de branches coupées à redouter, ni de Pokemon fous à éviter, juste cette maudite fouille qui aurait pu mal tourner.
Et si le trésor découvert n'en était pas un ?
Et si elle se coupait avec la pierre ?
Et si la capsule n'était qu'une attaque maudite de plus entre les mains du Farfuret ?
Et si je m'assoupissais, rien qu'un instant, sitôt rentrée ?

***

Je sssors et cligne des paupières face au sssoleil qui brûle. Il brûle et mord mieux que je ne sssaurai le faire avec mon venin et mes crochets. Je glissse entre l'herbe qui me caressse les écailles. Le froid sss'en est allé et ssseule la chaleur est ressstée pour m'épauler.
La faim, elle, ne m'a pas quitté.

***

Finie l'expédition pourrie, fini d'effrayer dans une grotte qui sent le renfermé, fini, fini, fini.
Je n'attends pas le signal du retour et passe à travers les parois de la grotte pour retrouver l'air frais et surtout, la chambre.
Mais ce n'est pas l'entrée de la grotte. Alors ils sont où, tous les autres ? Oh tant pis, je suis bien assez grande pour retrouver mon chemin jusqu'au dortoir. Et en passant à travers les murs, ça devrait aller plus vite encore qu'en suivant les chemins qu'eux vont emprunter.
Allez, salut.

HRP :


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