Qu’est-ce qui aurait bien pu convaincre la paresseuse Adèle de rejoindre un cours spécialisé dans le combat ? Une envie diabolique d’emmener une horde de Haryamas au tapis. La Faust avait « les crocs ». La brune s’était effectivement levée du pied gauche, prête à foudroyer quiconque aurait l’audace de la saluer. Evénement qui n’avait pas eu lieu, car les filles du dortoir avaient maintenant acquis la sagesse de ne pas s’approcher de leur excentrique camarade. Surtout quand celle-ci avait une tête d’Ursaring enragé. Ces compagnons n’avaient récolté que des remarques acerbes ou des regards terribles malgré leur apparente bonne volonté. Gollum le premier avait fondu en larmes en constatant que sa dresseuse n’était pas du tout réceptive à la façon dont il lui avait apporté – un peu brutalement certes – son sac par la voie des airs. Il faut dire que le paquet était tombé dans le bol de lait chocolaté et que le liquide brûlant avait été projeté sur la dresseuse qui en avait hurlait de douleur et d’insatisfaction.
Bref, la journée commençait mal. Une signature avait permis à la dresseuse de s’évader de son quotidien pour rejoindre un défouloir commun à de nombreux camarade : le Top dressage. Inutile de la prendre pour une naïve, Adèle savait pertinemment que tous les inscrits étaient de dangereux psychopathes qui compensaient les poings qu’il n’avait pas le droit de lancer dans la face d’autrui par des attaques « magiques » balancés entre monstres – plus ou moins - domestiqués. Ses compagnons l’avaient rejointe après quelques hésitations – surtout Gollum qui ne se remettait pas du mouvement d’humeur de sa maîtresse. Zola était en tête, brillant par sa façon « habile » d’électriser les dresseurs qui piquaient du nez devant le professeur. La Givrali le suivait d’un pas plus tranquille, examinant avec soin, la masse d’étudiants qui devaient étancher sa soif de combat. Certains étaient chétifs avec des Pokémons énormes et effrayants. D’autres, au contraire, semblaient plus baraqués mais n’avaient en leur possession qu’une misérable créature rampante dépourvu du moindre atome un peu viril.
Conformément à ce que l’on pouvait s’imaginer, le professeur, un rouquin qui transpirait une suffisance qui faisait suffoquer la majeure partie des élèves dont Adèle, leur demanda de s’entretuer. Bien sûr, il y avait des règles ridicules pour faire croire que c’était un cadre pédagogique mais le jeu resté le même : écraser vos adversaires par tous les moyens. Par-fait. On aurait pu rêver mieux. La Coordinatrice se retrouva en compagnie d’un grand brun qui lui disait vaguement quelque chose et d’une brune aux yeux… rouges ? Un vampire ? Des lentilles ? Un hybride ? Fallait-il l’abattre sur le champ avec un pieu ou feindre l’ignorance pour se carapater le moment venu ? La façon dont elle s’écrasa lamentablement dans la boue rassura la cadette Faust qui éclata d’un rire franc. Les buveurs de sang faisaient tout avec panache. S’étaler comme une Larvayette dans la terre meuble et gluante, c’était la preuve irréfutable que… Li… Lise ? Lily ? n’était pas mystique pour deux sous.
« Causette, tu es hors-jeu. T’auras qu’à vérifier que personne ne triche. Ne me regarde pas comme ça… s’il te plaît. »
L’Osselait la scrutait de ses petits yeux noirs intelligents ce qui mettait sa dresseuse mal à l’aise. La brune avait trois Pokémons au lieu de deux. La seule que la Givrali pouvait éjecter de la partie c’était Causette, son seul atout en combat. La demoiselle était RAVIE de se retrouver par obligation avec les deux gugusses volants. Zola s’amusait à chevaucher Gollum et ce dernier ployait sous le poids de son cavalier, se rapprochant inexorablement du sol en grognant de façon porcine. La maîtresse soupira en tatouant discrètement l’un des deux avant de se redresser. L’élève imita le salut de la reine d’Angleterre pour saluer les deux autres avant de se présenter brièvement.
« Adèle, mais appelez la Mort Noire, c’est plus drôle. On ne va pas tourner autour du pot, on est là pour se massacrer, donc je propose que dans vingt secondes, on se jette tous les uns sur les autres. Un, deux… Allez on termine les présentations, j’ai mangé du Némélios ce matin ! »
Une nouvelle journée commençait et bien sûr, elle allait sortir de l’ordinaire, car le professeur Ace S. Creed avait déterminé que le cours du jour se passerait dans la petite jungle de l’île Lansat. Je ne savais pas encore quel genre d’idée avait germé dans sa tête de fraise, mais je savais que personne ne s’en sortirait indemne, qu’ils le désiraient ou non. Comme d’habitude, je m’étais réveillé en cette journée avec mon compagnon Kame qui faisait son possible pour ne pas me sauter dessus si tôt le matin. Prêt à me lever, je lui avais caressé la tête pour lui faire plaisir.
« Tu ne me déranges Kame. » lui disais-je calmement avant de commencer à chercher Ryuusa, mon nouvel ami pokémon. C’était seulement après m’être levé que je l’avais trouvé roulé en boule devant mon lit, en train de dormir. Je ne voulais pas le déranger, ayant encore du temps avant de partir alors j’étais parti prendre ma douche.
La douche était prise et je m’étais changé lorsque je m’étais rendu compte que Kame était très proche de Ryuusa, le fixant avec grande curiosité. La boule jaune commençait à se dérouler et s’était figée en voyant la tortue bleue. Cela n’avait pas empêché le carapuce de commencer à discuter avec notre nouvel ami et je pouvais ressentir la méfiance de la sabelette. J’avais choisi ce moment idéal pour les nourrir pour laisser un temps de repos au nouvel arrivant. Mon premier pokémon n’avait rien fait de mal, mais je devais laisser du temps au nouveau pour qu’il s’habitue à cette vie avec un dresseur et une espèce différente de pokémon.
« Je vais vous transporter dans vos pokéballs, vu que le cours est en dehors des salles de cours.» leur disais-je, après qu’ils aient fini leur repas. J’avais fait rentrer Kame en premier.
« Je suis sur que tu vas apprécier cette journée. Je risque même d’avoir besoin de ton aide alors j’espère qu’on pourra s’entendre. » disais-je à Ryuusa, en me penchant pour mettre ma main contre sa tête. Ce dernier avait figé, ne sachant pas comment réagir, mais je ne sentais pas d’agressivité de sa part. Rapidement, après lui avoir souri à nous, je l’avais fait rentrer dans sa pokéball avant de partir pour attraper quelque chose à manger.Je me dirigeais maintenant vers la petite jungle, ayant emmené quelques fruits comme repas.
J’avais déjà fini de manger rendu au point de rendez-vous, à l’intérieur de cette végétation dense d’arbres, de lianes et de fougères. Les élèves arrivaient peu à peu et le professeur Ace avait commencé son discours du jour, toujours égal à lui-même. En général, les élèves l’idolâtraient pour ses compétences et sa popularité mondiale, mais d’autres le détestaient à cause de son égo surdimensionné et de ses méthodes à la limite de la légalité. Personnellement, je n’étais pas dans ces deux catégories. Oui, il était très chiant et rien ne lui faisait plaisir chez les élèves, nous traitant d’incompétents, mais il était énormément doué dans son domaine. Il pouvait grandement nous apprendre et je n’allais pas cracher sur son apprentissage.
Après ses explications, il nous avait réparti en plusieurs groupes et au final, je m’étais retrouvé avec ces deux filles. Djelly Fish, avec qui j’avais échangé mon Embrylex pour Ryuusa. La deuxième, c’était Adèle Faust. Je l’avais rencontré durant la Saint-Valentin, au parc d’attractions. Elle était beaucoup plus rose et fleur de peau la dernière fois. Maintenant, son attitude était proche de la psychopathe colérique.
*Peut-être lui rappeler où on s’est rencontré va calmer son jeu ... ou l’énerver encore plus.* pensais-je lorsque je réalisais que Djelly était pleine de boue sur le visage. Je devais avoir le dos tourné, lorsque je posais le tampon sur un de mes deux pokémons, Kame et Ryuusa.
« Tiens Djelly. » disais-je en lui tendant une serviette que j’avais emmenée dans mon sac, au cas où qu’un incident du genre m’arriverait en plein milieu de la petite jungle.
« Eric Stone, et je vais me tenir à Adèle. Je ne trouve pas que la Mort noire est crédible depuis notre première rencontre. » disais-je calmement, en ayant un visage neutre. Je n’avais pas l’intention de la provoquer, mais elle ne le verrait pas nécessairement du même oeil.
« Êtes-vous prête ? » disais-je, prêt à agir. Je faisais signe à mes compagnons et Kame était déjà prêt. Ryuusa avait rapidement compris et se mettait en position de combat, me regardant pour ensuite regarder la tortue bleue pour finalement observer ses potentiels adversaires.
Eric. Eric, comme le nom vague et anodin d’un illustre inconnu. Il avait l’allure confiante et l’air contrarié, Adèle le dévisageait. Il parlait comme s’ils s’étaient déjà vus. Elle dépréciait. Le simple fait que le garçon trouve drôle d’évoquer une rencontre dont elle avait occulté le souvenir lui était désagréable. Il n’insista pas beaucoup. C’était une espèce de sous-entendu appuyé pour finalement pas grand-chose. L’indifférence palpable qui constituait son expression ne laissait pas vraiment de piste sur la nature de leur relation d’autrefois. La cadette Faust qui était dans mauvaises dispositions de base refusa de chercher plus en amont dans sa mémoire. Toute cette réflexion l’avait perdue dans son compte à rebours, la brune soupira. On n’était pas là pour s’appesantir en bavardages, les jacassements de ses camarades de dortoirs lui suffisaient déjà largement. Djelly la Vampire se révéla être incroyablement vexante. L’ego de la Coordinatrice encaissa avec difficulté les insinuations de la fille aux yeux pourpres. Pas agressive ? Pourquoi pas docile pendant qu’elle y était.
« La Mort noire n’a pas besoin d’être agressive, elle tue c’est tout. C’est comme Superman il n’a pas besoin d’être super, il bat les méchants. Moi, c’est pareil. »
La Givrali chercha à avoir l’air un peu plus convaincant en croisant les bras sur son inexistante poitrine. Sa grand-mère faisait souvent ce geste quand elle devait convaincre son mari des bienfaits du changement de marque des yaourts. Ce fut la blessante brune qui imposa enfin le début de la fin. Un message de chance fut balancé auquel Adèle répondit vivement, son côté gamine piqué au vif.
« Oui et puis l’important c’est pas de participer, c’est de gagner, alors pas de quartiers ! »
Et elle se mit à courir comme une dingue. Une adrénaline brûlante faisait vibrer sa silhouette fragile alors qu’elle se perdait entre les plantes aux couleurs et aux formes inhabituelles de la jungle. La végétation l’enroba toute entière et la petite se sentit à couvert de ses deux adversaires. Son objectif était de créer une embuscade, procédé stratégique qu’elle avait appris au Nouvel An. Zola servirait d’appât s’il acceptait de jouer le jeu et Gollum… On lui trouverait une utilité plus tard. Les deux rongeurs ailés la talonnaient, l’un par la voix des airs esquivant maladroitement les troncs, l’autre en bondissant de branches en branches. La Styliste qui s’était arrêtée pour donner la consigne fut alors envahie par un voile opaque et blanchâtre. De la brume. La brunette haletait. On y voyait goutte avec tout ça.
« Zola… Zola brille ! Chut, Gollum ! »
L’ordre fut murmuré, hors-de-question que ses ennemis ne la repère. Une douce lumière jaunasse s’alluma mais la brune ne se dispersa pas. De plus, le Chovsourir ne faisait aucun effort. Il grouinait et battait vivement des ailes. Sa dresseuse était sur le point de l’assommer à l’aide d’une grosse pierre quand ses mouvements frénétiques créèrent une importante bourrasque qui dispersa la brume. Incrédule, la fillette lâcha la pierre qui vient d’écraser sur son pied. L’enfant se mit à sautiller lamentablement sur celui qui était encore valide en se mordant les joues pour ne pas hurler. L’absence de camouflage de Djelly le rendit remarquable et la Coordinatrice s’obligea à un peu de calme. Une cible facile. C’était pour elle. La brune se jeta sur l’immense Lokhlass en criant comme une dégénérée.
« A L’ATTAAAAAAAAAAQUE ! »
Son cri fut reprit par Gollum qui cahin-caha arrivait en force. Les deux s’accrochèrent au cou du titan de glace. Adèle en oubliait sa peur des gros Pokémons. Ses petites mains bien agrippées, la gamine se mit à mordre à pleine dans la peau caoutchouteuse de la pauvre bête. De son côté, le gros chauve-souriceau giflait de ses petites ailes la face du monstre des Lacs.
Une brume réduisait ma vue sur la zone du combat. Aucune des deux n’était dans mon champ de vision, toutes les deux dans ce brouillard qui avait été créé par le Locklass. Mes deux pokémons se tenaient l’un près de l’autre lorsqu’une attaque Vibraqua surgissait et je n’avais pas le temps de réfléchir à la situation la plus optimale pour Kame et Ryuusa.
« Kame, vite ! » disais-je à mon compagnon de départ. Ce dernier n’avait même pas hésité pour pousser mon sabelette pour prendre l’attaque Vibraqua. Le carapuce avait reculé sous le choc et semblait même un peu étourdi, mais les dégâts étaient minimes, vu que c’était une attaque de type eau et qu’elles étaient très peu efficaces contre Kame. Ce dernier s’était rapidement ressaisi, prêt à combattre.
J’avais tourné la tête pour reprendre un contact visuel avec Ryuusa lorsque j’avais vu arriver un pokémon adverse, celui de Djelly. Il se dirigeait rapidement vers mon second compagnon.
« Ryuusa, boul’armure ! » disais-je à cette dernière, qui se mis en boule et je pouvais voir sa peau scintiller. Sa défense venait d’augmenter tout juste avant l’attaque du Dimoret. Ce dernier avait rapidement pris la petite créature jaune pour la projeter dans la brume. Je ne pouvais pas me permettre de perdre ! Mes voeux semblaient s’exaucer, car quelques secondes plus tard, le brouillard avait commencé à se disperser au l’action avait lieu. De ma position, je pouvais voir Adèle sur le Locklass, en train de mordre sa peau à pleines dents.
Tous étaient contre le gros pokémon de Djelly et j’avais rapidement retrouvé mon ami, qui était tout près, me cherchant du regard. Ryuusa semblait un peu blesser, mais avoir fait Boul'Armure avait permis de mieux encaisser les dégâts. De plus, j'avais eu chaud puisque si la créature jaune se serait pris une attaque avant Vendetta, cette dernière aurait été très efficace et j'aurais eu de quoi m'inquiéter pour Ryuusa. Je repassais en mémoire les attaques que Ryuusa pouvait exécuter et une idée de génie m’était venue en tête, mais il fallait que je fasse quelque chose. Mon « starter » n’était pas loin de moi.
« Kame, attaque pistolet à o sur le Dimoret puis enchaîne avec une morsure si possible.» disais-je à la tortue bleue, d’une voix suffisamment forte pour être entendu seulement de lui.
« Ryuusa, fais ton attaque Ampleur ! » disais-je après avoir laissé quelques secondes à Kame pour faire sa première attaque. Ryuusa, sans hésiter, avait commencé à taper fortement sur le sol. Peu à peu, je pouvais sentir le sol qui vibrait de plus en plus fort. Je tentais de garder l’équilibre en baissant mes genoux et j’étais même étonné de la force de l’attaque. Est-ce qu’on était dans un endroit propice pour une magnitude élevée de l’attaque Ampleur ? C’était ce qu’on allait découvrir ...
Deux paumes plaquées sur ses hanches, une force extérieure, Adèle se retrouva arrachée du cou élastique de sa victime. La brune sentait le danger poindre, la dresseuse adverse semblait enragée elle aussi. D’ailleurs la Faust lui aurait bien collé une grande taloche pour se débarrasser de son corps encombrant mais la fille était plus grande et plus forte. D’une poussée brutale la Topdresseuse éjecta l'héritière plus loin. La maligne ! La gamine détestait cette façon exécrable d’être maîtrisée physiquement et elle aurait volontiers usé de croches patte vicieux pour faire payer à la fille aux yeux vermeils. Le visage de la Givrali était rouge de colère et d’effort, une adrénaline violente la gagnait, submergeait sa conscience. Un frisson de peur secoua pourtant l'échine échine de la Styliste en voyant l’ennemie jaillir face à elle, la gueule grande ouverte. La fille aux yeux sarcelles devina avant d’en avoir la preuve que la véritable nature de Djelly se révélait : vampire, ou bête de la nuit assoiffée de litres écarlates au goût métallique. Les vampires peuvent donc s’écraser lamentablement par terre de la façon la plus ridicule qui soit pour mieux nous tromper ? Grand Arceus, mais qu’en penserez Dracula ? Le temps semblait s’être ralentie pour permettre à la demoiselle de s’extasier sur la naissance d’un cauchemar. Il reprit son cours normal quand une douleur fulgurante la traversa à la base du cou, s’en suivit un hurlement immonde de sa part qui dut déconcerter tous les habitants de la jungle. Arg… Voilà qu’elle sentait le sang la quitter…
« Donnez à Jackie mes baskets, elle comprendra… »
La Coordinatrice ferma les paupières. Elle s’attendait à être cueillie par la mort ou à devenir elle aussi une enfant de la nuit, il n’en fut rien. La prise de la buveuse de sang qui la maintenait plaquée contre un arbre se relâcha simplement ce qui lui permit de se vautrer par terre. En percutant le sol, la petite gémit plaintivement. Ce cri fut repris par Gollum qui lui enfonçait son sale groin sur son faciès pour la ramener à la vie. Adèle grogna qu’on la laisse expiré en paix, mais une décharge vicieuse de la part de son autre compagnon eut raison de sa résignation. Le sol commença alors à trembler et c’est à moitié cramée et avec un beau suçon violacée dans le cou que la bourgeoise tenta de gagner les hauteurs d'un arbre. Elle se servit de son Chovsourir comme d’appui pour escalader. ce dernier mécontent parti pleurnicher un plus loin le poil ébouriffé. En attendant, la terre n’en finissait pas de remuer. Le coupable. Il fallait neutraliser le coupable. Encore un peu embrumé par l’électrisation de son écureuil, la Styliste tenta tant bien que mal d’inventer un plan. L’eau les submergea avant qu’elle puisse réagir et l’adolescente du solidement s’accrocher à son arbre pour ne pas être emporté pas la marée. La cadette Faust recracha tout la flotte salée de ses brauvres poumons. Déterminée, l'élève attrapa Zola à la façon d’un grenade.
« Dans ta face la vampire ! »
Et elle jeta le corps de son starter en plein sur Djelly. Cette étrange Pokéball tricolore parcouru d’étincelles alla s’écraser non pas sur la dresseuse –Adèle était une piètre tireuse- mais sur le gros dinosaure à carapace argenté. La cadette Faust brandit un poing rageur et hurla de triomphe en voyant la pauvre bête devenir un lampion géant. Très fière d’elle-même, la brune souhaita étirer encore une fois l’opération. Elle se saisit de Gollum qu’elle projeta avec force sur Eric. Le rongeur volant n’était malheureusement pas aussi éclairé que Zola et il se mit à cracher des cœurs dans toutes les directions en atterrissant à proximité du Topdresseur brun. Indignée, sa dresseuse se leva bien droite sur la branche qui lui servait de perchoir devenant une cible facile.
« Mais non ! Abruti ! On ne te demande pas de faire l’amour ! On te demande de faire la guerre ! »
La foudre frappa toute la troupe de la Vampire. Strike. Un sourire de satisfaction plein d’effronterie en germait sur les lèvres du commanditaire de cet assaut. Gollum s’était bien sûr laisser abuser par le regard torve de l’autre type. Quelle humiliation pour sa dresseuse de le voir gazouillait gaiement dans les bras de l’ennemi. Rah, le traître ! Le chant d’une grosse baleine parvint aux oreilles de la cadette Faust. Le dinosaure bleue – un ancêtre de Causette ? - se prenait pour un chanteur d’opéra. Le pauvre Zola était forcé d’encaisser les notes venues des fonds marins. L’écureuil grimaçait sombrement son pauvre visage tordu par l’intolérable souffrance dont étaient parcourus ses tympans. La maîtresse du mastodonte était courroucée, depuis le sol elle menaçait Adèle. La Givrali la toisait avec méfiance, elle était à l’abri dans son arbre. Seulement, si les légendes disaient vrai, les vampires avaient des forces décuplés ce qui faisait de son perchoir une piètre cachette. Dire que ses muscles avaient douillé pour s’y hisser !
Inutile de rester plus longtemps sur place si cela signifier mourir égorgée alors. La Coordinatrice bondit au sol, s’éclatant les deux genoux pas la même occasion. Il lui fallut une bonne minute pour se remettre debout. Son minois était rougi par l’effort et ce n’était pas terminé. Elle ne repartirait pas avant d’avoir gagné. Le corps noueux de l’arbre lui servit d’appui, le temps qu’elle récupère un peu. La jeune fille cherchait du regard une cible potentielle quand elle repéra la victime parfaite. Un gros lascar noir avec une perruque rouge et des grandes griffes, le grand méchant loup du peuple indien. La disgracieuse bête avançait en cadence, secouait de façon régulière par des frissons électriques. Zola avait habilement œuvré pour sa dresseuse. La Faust se sentait gonflée d’orgueil pour être parvenue à obtenir quelques choses de cet encombrant paquet de fourrure tricolore sans perdre un seul biscuit chocolaté. Mais là tout de suite il lui fallait un plan. Les rouges tournèrent dans son cerveau et l’illumination apparue.
Adèle plaque son corps de gamine par terre et commença à ramper. Elle n’avait plus ni Gollum, ni Zola pour la couvrir. Tout reposait sur elle. La façon dont elle poussait le sol et la terre meuble de ses coudes lui rappela sa désagréable expérience dans les conduits de l’académie. Ne pas y penser. La Styliste s’évertua à atteindre furtivement le complice de la buveuse de sang. Enfin, elle fut près de son pied. Sans hésitation, la fillette s’en saisit d’une main avide entraînant la créature au tapis. Un rire diabolique s’échappa alors de ses lèvres, de ses yeux électriques brillant de folie elle dévisageait le pauvre Pokémon. Il fallait profiter de la surprise de son adversaire pour s’en débarrasser. La bourgeoise attrapa le crâne du furet et le fit violement cogner contre le sien. Une douleur fulgurante l’atteint au niveau du front mais la petite avait la tête dure et l’autre était bien hors compétition. Ce n’était plus qu’un corps d’enfant flasque, le cauchemar des petits indiens venait de prendre fin. Un sentiment de triomphe gagne la meurtrière qui brandit le corps assommé au-dessus d’elle dans un hurlement de victoire.
Un sifflement perçant retentit. C’était terminé. On posait les armes et on comptait les points.
Il y a des fois où je m’imaginais en train de vagabonder, avec mes pokémons. En train de me reposer, oubliant les soucis du quotidien. Aucun cours étrange par les professeurs de l’Académie, juste un calme reposant. Malheureusement, je devais rapidement revenir à la réalité.
Les prochaines minutes, même si elles furent nombreuses, passèrent comme si ce n’était que des secondes. Le Locklass lançait deux berceuses, pour le pokémon d’Adèle et Ryuusa. Faible, elle semblait tenter par le sommeil. C’était bien ma veine, vu qu’elle était un élément déterminant dans ce cours : c’était elle qui possédait le tampon.
« N’abandonne pas Sabelette ! T’es capable ! » criais-je à ma petite sabelette. Je croyais entendre quelque chose s’écraser dans la boue pour retrouver Djelly face à face avec Kame. C’était bien la chance de la Fish, car elle s’était prise une attaque écume en plein visage avant que la petite tortue bleue s’accroche sur une des couettes grâce à son attaque morsure.
C’était au moment que le Locklass lançait son attaque folie sur la Chovsourir que je réalisais quelque chose : j’avais le pokémon dans mes bras. Je n’avais pas trouvé de tampon sur la petite créature, donc je l’avais rapidement laissé à son sort, me promettant de la récompenser pour sa coopération. Je savais maintenant qui était plus ou moins les pokémons adversaires qui avaient un tampon sur eux. Je laissais Kame se débrouiller avec Djelly, espérant que le Locklass serait plus hésitant à faire son attaque onde folie sur mon pokémon eau s’il était accroché sur sa dresseuse. Cela ne semblait pas le cas. Pour une tentative de l’interrompre, j’ordonnais à Ryuusa de faire une attaque roulade tout en ayant fait une attaque boul’acier avant de commencer à rouler vers la créature marine bleue.
Je courrais en zigzaguant, imaginant ma future victoire. J’étais déjà en pleine extase, vorace de ce sentiment d’accomplissement, mais cela fut de courte durée. Une fille criait victoire et je pouvais voir la brune soulever Givre, insconcient, comme trophée. Je ne comprenais pas pourquoi elle fêtait sa victoire, vu qu’elle n’avait qu’un pokémon. Je devais en profiter un maximum alors je m’étais approché rapidement du Locklass. J’avais quelques secondes pour récupérer l’autre pokémon, celui de type électrique, et j’avais rapidement pu le trouver, endormi pour x raisons. Je l’ai pris doucement dans mes bras au moment même où je pouvais entendre un coup de sifflet. La fin ? À cause de la boue, Ryuusa avait légèrement dévié et s’était retrouvée plus loin, légèrement étourdie. Kame avait lâché Djelly et s’était assis sur le sol, les yeux dans les vapes. C'était terminé.
BELLE the Victreebel | ||
Tendre et affectueuse, elle traite les élèves comme ses propres enfants, comprenant caresse, léchage et autres douceurs matinales. Elle n'en est pas moins autoritaire et ayant la main-mise sur son dresseur, elle l'a aussi sur le reste de l'école. Si jamais vous souhaitez vous accorder ses faveurs, elle adore les poffins et autres offrandes ! | perso' le plus badass |
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