Pfiou, alors même que je pensais que ma semaine venait de commencer voilà qu’elle était déjà terminée. En ce samedi après-midi, bien que je fusse au côté de mon cher ami aux plumes rouge, orange et jaune, j’avais comme l’impression de m’ennuyer et le pire c’était que je n’avais pas la moindre idée en tête pour y remédier. J’avais déjà fait le tour des possibilités que j’avais et aucune n’arrivait à me donner envie d’y aller… Bibliothèque, vu le chaos que j’y avais fait en personne, il était probable que je sois interdit d’y accéder pendant un long, très long moment… la Plage, bien que j’y avais revu Chiho-chan, je n’étais pas d’humeur à aller me faire bronzer et à avoir pleins de sables partout sur mon ❝
Nice Body❞… le Parc, j’y avais passé assez de temps il y a seulement quelques jours, mais je ne regrettais pas d’y avoir été, car d’ici quelques semaines mon œuf éclorait et deviendrait un beau et fort ❝
Machoc❞.
Mais malgré tout, je pris ma ❝
Banane❞ dans laquelle se trouve mes papiers d’identité, mes jetons et autres objets que je désirais avoir sur moi quand je sortais et je la mis à ma ceinture. Je vérifiais bien que j’avais tout ce qu’il me fallait, mon iPok dans la poche et Poussifeu sur mon épaule, tout était bon, je n’avais plus qu’à sortir de ma chambre, fermer à clés et partir là où mes pieds me mèneraient. Comme j’étais quelqu’un qui adorait marcher, je me mis alors sur la route qui descendait vers la sortie et qui donnait vers la zones extérieure de l’académie, à savoir: la ❝
Ville Portuaire❞. Oui c’était un bon début, vu que j’étais encore considéré comme un ❝
Newbie❞ parmi les nombreux élèves de mon école, il était évident que je n’avais jamais réellement visité cet endroit-ci de fond en comble. Mais j’y avais déjà été allé par contre, lors d’un soir au mois de Mars quand le directeur avait exceptionnellement repoussé le couvre-feu, pour que nous puissions assister à la toute première grande soirée du ❝
Cirque des Boulons❞.
«
Poussi Poussi» entendis-je à mon oreille d’un seul coup, je tournais alors aussitôt la tête vers mon compagnon qui était bien assis à droite de mon visage, afin d’essayer de comprendre ce qu’il voulait. Ne parvenant toujours à pas déchiffrer son langage, je me mis à regarder dans la même direction que lui et tout m’apparut bien clairement soudainement. Alors que je pensais à ceci ou cela, j’avais continué de marcher et nous étions maintenant dans une petite ville et plus précisément, à côté d’un marchand de fruits et légumes. Nous nous avançâmes tranquillement afin de regarder de plus près ce qu’il y avait sur les étalages et ainsi choisir ce qui serait notre goûter du jour. Quelle joie lorsque nous vîmes tout ce qu’il y avait: ❝
Kiwis, Pommes, Bananes, Citrons, Fruits de la Passion, Litchis, Mandarines, Mangue, Oranges, Pamplemousses, Papaye❞ étaient visible au premier coup d’œil. Bien que c’était que des aliments que j’aimais, il n’y avait pas celui pour lequel je fondais sur place comme le disait Mamie Christelle… mais bon, nous n’étions qu’en Avril, les fraises apparaissaient que le mois prochains pour les plus rapides, mais surtout au courant du mois de juin. Maintenant que nos avions décidés, j’entrais dans la boutique et je passais ma commande au caissier qui me mit mes cinq citrons et les cinq litchis de Poussifeu dans deux sacs différents, je le payais et puis nous reprîmes notre route.
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Maintenant qu’on a notre goûter, trouvons un bon endroit et allons le savourer tranquillement, ça te convient cher Poussifeu?!
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Il me répondit d’un gracieux «
Poussi Poussi» et d’un signe de tête approbateur. Puis en regardant au loin, je pus apercevoir le port du coup, toujours en souriant à mon pokémon adoré, je le remis sur mon épaule et je partis en courant droit devant moi. Grâce à ma vitesse de pointe et ma grande endurance, je parvins à atteindre les quais en moins de dix minutes top chrono. Ne voyant pas de bancs ou autres choses pour nous asseoir confortablement, je me posais sur le sol en bout de quai, afin d’avoir les jambes dans le vide et une vue magnifique sur la ❝
Grande Bleue❞ comme ma maman le disait autrefois. Profitant en plus d’un soleil couchant, tout en mangeant un bon citron cru bien acide et avec la peau et être à côté d’un ami, rien ne pouvait être plus beau à mes yeux, qui prirent momentanément la forme d’étoiles prouvant que j’étais plus qu’heureux. Quoiqu’en fait si... y avait un moyen... non pardon, une seule et unique personne pour que ce spectacle atteigne le véritable summum: ❝
Charlie❞.
La pause était maintenant finie, je repris ma route vers l’académie car mon iPok affichait déjà 18h30, ce qui signifiait qu’il me restait un peu moins de trois heures pour respecter le couvre-feu. Je me faufilais avec rapidité et discrétion à travers les rues qui montaient vers l’entrée du village quand je vis alors passer en courant devant moi, une petite fille et un petit garçon derrière elle qui criait «
EEEEEVEEEEEEEE». En voyant cela, je ne pus m’empêcher de rire car cela me rappelait certains scènes de quand j’étais plus petit avec mes frères et sœurs de l’orphelinat. Quand l’un d’eux embêter un autre, ça finissait en course poursuite tout en gueulant bien le nom de la personne ‘responsable’ de ce jeu du chat improvisé. Tandis que je continuais mon petit périple pour regagner le dortoir des Voltalis, je dus passer juste à côté d’une fenêtre de maison et mes oreilles entendirent une phrase pour le moins étrange: «
Parfois la vérité peut faire passer tout le reste pour un mensonge». C’était la première fois que j’entendais pareille affirmation, ce qui me fit réfléchir à sa signification profonde, car d’après la voix qui l’avait prononcée, il s’agissait d’un papy et donc il avait surement une grande expérience de la vie derrière lui.
Je me remis donc à marcher tout en pensant à ce que mes oreilles m’avaient permises d’écouter. Du coup, le même scénario que lors de l’aller se produisit: comme je ne regardais pas vraiment le chemin que j’empruntais, avant que j’aie pu m’en rendre compte, mes pas me guidèrent bien loin de là où j’avais voulu aller au départ. Car lorsque pris enfin la peine de regarder à ma hauteur et non au ciel –car oui, quand je réfléchis sur quelque chose tout en bougeant, j’ai pour habitude de regarder le lieu de vie des oiseaux– je vis que j’étais venu à cet horrible endroit… Oui là où j’avais assisté à la première du cirque des boulons et à tout ce qui était arrivé pendant cette soirée plus que mouvementés pour tous ceux qui avaient la chance, non plutôt le malheur de ce retrouvait dans le chapiteau à ce moment-là. C’était avec un grand sourire et une idée derrière la tête que je me baissais pour me mettre à la hauteur de mon cher compagnon.
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Vu qu’on est là, on ne va pas déjà rebrousser chemin hein, une petite exploration de l’extérieur du cirque afin de voir un peu comment c’est ça te dit Poussifeu?
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J’attendais tranquillement sa réponse avant de faire le moindre mouvement autre que de passer ma main dans mes cheveux. Quelques minutes passèrent quand il sauta lestement et atterrit sans détour sur mon épaule, je me tournais vers lui et je compris qu’il était partant pour une dernière aventure avant de retourner dans notre foyer à nous. Nous allâmes alors vers ce qui m’avait semblé de loin être des cages à pokémons. Lorsque je vis que mes yeux ne m’avaient pas trompé, j’en avais des larmes qui coulaient sur mes joues, c’était horrible de voir des choses comme ceci, cette maltraitance envers les pokémons me fendait le cœur. Pourquoi pensais-je ça?! Parce que c’était ce que je voyais à travers les barreaux, des créatures massives ayant perdu leur grâce naturelle et pour certain du poids même. Nous fîmes le tour afin de voir tous les spécimens qui étaient enfermés et je me mis à donner les fruits de Poussifeu et les miens qui restaient à ceux qui en avaient bien plus besoin. Si seulement je n’étais pas aussi faible, je serais allé dire deux mots au chef de cette grossière mascarade…
☯ McClane Kyle