Des jolies couleurs dans le ciel, éparses, distinguées, le bleu, le cobalt et le givre s’emmêlaient dans de somptueux dégradés. Une brune aux yeux saphir observait d’un air las cette voûte paradisiaque. Un long bâillement faillit bien lui décrocher la mâchoire. Son corps de petite fille était étalé par terre, fermement retenu par un pic d’apesanteur. Elle était vêtue comme une sportive amatrice, la demoiselle était loin d’être aussi rodée que les Pyroli. On sentait, au contraire, qu’elle tâtonnait dans cet odorant et fourni dressing qu’était celui des athlètes. Un t-shirt trop large d’un noir sinistre dévorait ses épaules et le haut de ses jambes, un leggin de la même teinte si fin qu’il aurait mieux convenu sous une jupe et des baskets de marque que neuf mois passés à l’académie avait largement usée, les semelles commençaient à lâcher. Cette gamine trempait de sueur, c’était Adèle.
Adèle, la vagabonde Givrali, qu’une journée d’exercices en plein air avait abattue. Elle était « raplapla » comme disait Hortensia, une domestique jeune et décomplexée que la brune prenait un malin plaisir à tourmenter – ou amuser, allez savoir – lors de ess derniers mois au manoir. Il faut dire que sa course à pied n’avait pas était supervisée par n’importe qui. Causette, armée de son fémur, avait endossé le rôle de la Jackie que sa petite maîtresse admirait tant. Il n’y avait pas eu beaucoup de répit car depuis quelques mois la cadette s’encroûtait peu à peu dans son atelier, boudant ses baskets pour faire danser ses doigts avec le fil et l’aiguille. Comme beaucoup de chose, cette envie de réduire son corps à l’état de loque sans énergie l’avait prise à l'aube sans prévenir. Un remue-ménage auquel Chelsea, l’hautaine Couafarel qui était encore en période d’adaptation, avait failli succomber. Du sport ? Pourquoi ne pas manger des Pokéblocs avariées aussi ? La chienne avait feint d’être pâle et la Faust qui n’avait pas envie de s’enquiquiner à l’emmener voir un docteur aux honoraires douteux avait lâchement fuit son dortoir, abandonnant à la comédienne Gollum et Zola.
Dans l’herbe tendre, la brune se redressa. Les jeunes brins de saison la chatouillaient et il lui semblait avoir entendu un bruit. Un craquement, non plutôt un roulement en fait. C’était ça ! Une sorte de petit éboulis discret qui attisa sa curiosité d'enfant. Elle chercha de ses yeux sarcelles et avides l’origine de ce bruit rocailleux. En plissant ses yeux, la gamine vit un peu plus long et champ de ruines. On n’avait pas lésiné sur l’effet de grandeur avec partout du marbre brisé, des colonnes à moitié effondrées et puis cette immense fontaine au milieu. Bien sûr, un archéologue devait sans doute s’extasier avec bonheur sur la valeur historique de tout ce patrimoine. Mais pour Adèle qui avait grandi dans le luxe et l'opulence du manoir, ce charme d'antan passait inaperçu. Il lui semblait qu’un vestige pareil avait autant d’utilité qu’un Ponyta à bascule brisé.
D’ailleurs, ce coin, la Coordinatrice l’avait déjà vu. Il y grouillait parfois de petites têtes à lunettes penchées dans la fouille et c’était toujours avec un cruel pragmatisme que l’enfant s’était interrogée sur l’utilité de leurs travaux. Certaines filles de son dortoir avaient cru bon de lui apprendre qu’on trouvait parfois des pierres « magiques » et même des Pokémons fossilisés. La Faust que cette explication avait laissé perplexe, avait fini par exploser de rire. Ah la bonne blague ! Comme si des gens pouvaient être assez sots pour ramener à la vie des créatures qu’Arceus lui-même avait jugé bon de transformer en rochers pour toujours. Cette logique puérile lui avait valu quelques roulements de regards et de petits soupirs d’exaspération auxquels la jeune Coordinatrice était habituée.
La Styliste que sa journée avait épuisée se sentait l’âme fouineuse. Elle glissa un regard à sa compagne reptilienne. Cette dernière était restée debout, s’appuyant sur son os comme sur une canne pour garder son dos raide. Causette était fière d’avoir été la dompteuse, elle n’avait été avec sa maîtresse ni tendre, ni mauvaise, juste exigeante, comme peut l’être une mère avec son enfant. L’Osselait connaissait suffisamment bien son étrange dresseuse pour savoir ce que ces coups d’œil en direction des ruines puis sur elle signifiaient. L’écailleuse brune la torpilla à son tour de ses orbes sombres, évaluant si oui ou non, la fille était apte à explorer sans tomber de fatigue. La petite moue joueuse et les yeux suppliant de sa dresseuse eurent raison de ses réticences et la lézarde hocha lourdement sa tête masquée. Aussitôt, Adèle bondit sur ses pieds, gagnée par une énergie enthousiaste. Histoire d’avoir un argument qui entretiendrait sa motivation quand son corps serait recouvert de poussières et qu’elle aurait la gorge sèche, la demoiselle clama très fort :
« Nous allons explorées les Ruines de Jiramuch ! Si nous trouvons un truc utile, ce soir je déballe la dernière tablette de chocolat blanc ! »
On parlait là, d’un événement extrêmement important. Le genre qui ne se néglige pas surtout en cas de pénurie – depuis l’installation de couvre-feu, Adèle avait plus de mal à piller le réfectoire de nuit. L’héritière Faust rejoignit le site si réputé dans l’académie. De près comme de loin, il était vraiment saccagé… La direction aurait au moins pu faire déblayer tous les gros rochers, c’était quand même drôlement encombrant pour chercher ! Enfin, ce n’était pas ses oignons, Jackie mettrait son nez dans tout ça un beau jour et l’ordre régnerait alors. C’est sur cette heureuse pensée qu’Adèle s’accroupit et souleva une pierre. Echec. Une autre pierre ? Echec. Aller, encore une. OH ARCEUS. UNE PLUME. Effectivement, la Coordinatrice venait en soulevant un rocher grisâtre de taille moyenne de trouver la trace du passage d’un oiseau jais. Cette trouvaille la choquait. Etait-ce, en quelques sortes, le fossile du malheureux piaf dont un éboulement avait abrégé la vie. La Givrali pâlit et leva les yeux avec inquiétude. Elle n’enviait pas vraiment le sort de cet autre enfant du Créateur et préféra « prévenir que guérir ».
« CAUSETTE !? Promets-moi que si tu entends le plus petit, le plus ridicule, le plus insignifiant bruit d’éboulement tu me protégeras. S’il-te-plaît. »
L’Osselait interpellait acquiesça et la confectionneuse resta persuadée d’avoir vu une lueur malicieuse dans ses yeux noires. Petit bruit de roulement de pierres.
Le soleil battait de mille feux. Sur le ciel bleu se dessiné des nuages blancs qui ressemblaient a de la fumée qui s'échappé d'une cheminée en hiver. Il faisait beau, aujourd'hui. Joker était couchée par terre, la tête sur ses pattes. Je me situe sur son mon lit, à ne rien faire, j'm'ennuie. Line n'est pas là, elle est partie je ne sais où. Je me retourne du côté de la fenêtre qui était positionné juste au dessus de mon lit. Je lâche un soupire, j'm'ennuie. Je regarde l'heure puis me lève de mon lit et cherche quelque chose qui pourrait m'occuper un certain temps, mais rien. Puis je me souviens. J'essaye de me creuser la tête a trouver quelque chose que je n'ai encore jamais fais, ou jamais visité à Pokemon Community. J'y réfléchis. Faire l'idiote ? Non, ce n'est pas de mon caractère. Manger comme un Ronflex affamé après un bon gros sommeil ? Non, je grossirais... Et là, toc, une idée me vient à l'esprit. Jusqu'aujourd'hui, je ne suis encore jamais allez dans les souterrains de l'académie, où les Ruines Jirachi. Il paraît qu'on peut y trouver des trésors. Bon, c'est décidé, aujourd'hui, ma destiné est d'aller aux Ruines Jirachi trouvé un petit trésor, qu'il soit de valeur ou non, ça me fera une expérience en plus de faite dans ma courte vie banale.
— Allez, hop, tu viens Joker ?
Actuellement devant l'entrée de ce fameux lieu fantastique, je respire un bon coup avant de tourner ma tête pour regarder Joker. Elle est contente d'aller faire un peu nos chercheuses de trésors. Bon, c'est partit. Toutes les deux rentrons dans les lieux. C'est tout simplement magnifique, ce n'est pas pour rien que professeur Roseverte adore les Ruines Jirachi. J'étais munis d'un long chemisier bleu de la couleur du ciel sans nuage. En-dessous de cela, un jean tout à fais normal, les basiques. Puis des converses qui font un dégradé du bleu clair au bleu foncé. Les cheveux détachés, avec Joker, je marche lentement pour observer ces merveilleux lieux.
— T'as vu comment c'est beau ?
J'étais juste émerveillée, et dire que je ne suis jamais venue ici depuis mon inscription à l'académie ! Puis soudainement, j'entends quelqu'un parler. CAUSETTE !? Promets-moi que si tu entends le plus petit, le plus ridicule, le plus insignifiant bruit d’éboulement tu me protégeras. S’il-te-plaît. Quelqu'un d'autre été ici, dans les Ruines Jirachi. Je voulais savoir qui c'était, alors, j'avance vers l'écho de la voix féminine. Quand mon pied touche le sol, un roulement de pierre se fait puis je vois une fille me regardait.
— Bon-bonjour. Euh. Moi c'est euh. Layla. Euh...
Je ne savais pas trop quoi dire. Je regarde le bout de mes pieds puis redresses ma tête.
— Tu-tu peux m'aider ? C'est la première fois que je viens ici, et... et je sais pas trop comment ça fonctionne...
Pff, mais quelle idiote suis-je, pourquoi j'ai demandé ça moi ?...
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