« Il fait vraiment trop noir là-dedans ... fuuuuu ! Vous voulez pas qu'on rentre faire une petite sieste à la place ? Sérieux, ça craint là !
- Foui-Fouine Fou ! / Tikka Medi Medi ! / Millon Priiiisssmillon !
- Oui bon d'accord ... c'est de ma faute si on est là. Vous êtes vraiment pas cool les filles ... regardez, je suis couverte de crasse en plus ! »
Comment avais-je bien pu en arriver là ? Dans ce souterrain aux allures de labyrinthe ancien et crasseux en tout point ... *ahem, si si, tu sais pourquoi ... même très bien !* Ok j'avoue. Je me suis embarqué dans ce coin lugubre et moite sur les conseils du Collectionneur qui m'avait entendu geindre de ne pas vivre assez d'aventures depuis mon arriver auprès de mes trois nouvelles amies. Le bougre avait eu vite fait de m'entendre, et de me prendre à partie une fois remonté à la surface du rez-de-chaussée de la Pokémon Community pour me faire part de l'information suivante : le souterrain, une mine d'or qui recèle de nombreux fossiles et autres objets rares, avec certitude de vivre la plus grande des expérience au sein du complexe étudiant. Et ... comment vous le dire simplement ... *ben que tu t'es fait pigeonner ma grande !* Voilà. C'est ça. Je me suis fait berner par un pervers instable psychologiquement parlant, et aussi à cause de ma naïveté face à l'aventure. Bah ouais, il faut me comprendre, on me parle de grande aventure, d'expérience inoubliable et enrichissante, n'écoutant que ma témérité ... *ou ta connerie plus que sur-développée* ... bref, je me dirigeais logiquement vers le souterrain, où je me suis engouffrée par la première galerie qui me venait visuellement. Eh oui, mon inqualifiable entêtement à vouloir toujours aller de but en blanc vers une idée incroyable au premier abord, c'est, je pense, une qualité qui devrait pouvoir laaaa~argement me perdre dans les années à venir. Pauvre de moi.
Là, donc, fut ma première erreur. La seconde, bien évidemment, celle de prendre une autre galerie devant laquelle je pensais pouvoir trouver un chemin inverse. Niaquouaise que j'étais ! Je me retrouvais en train d'errer dans les profondeurs d'un des nombreux labyrinthes dissimulés aux yeux de tous en haut, vers le royaume de lumière. Et puis cette moiteur ... mais cette moiteur ! Eurgh ! J'ai les moins poisseuses et les vêtements crasseux. Mes cheveux deviennent de plus en plus gras, et ma belle tignasse brune et soyeuse est devenu aussi rêche et indisciplinée que les poils d'un balai. Si je pouvais me maudire pendant au moins une bonne décennie, je le ferais volontiers. Mais je devais d'abord trouver le moyen de faire fructifier mon impertinence notoire, pour que mon sens de l'orientation bien mal aiguisé en venant ne me soit pas complètement inutile. Et puis, quitte à trouver quelques trésors cachés parmi ce dédale digne des plus grandes constructions casse-têtes de l'Histoire, autant inscrire mon nom au panthéon des têtes de linottes qui avaient cru bon de pouvoir s'aventurer sans en payer le prix dans une de ses créations machiavéliques et impitoyables !
« Fouine fouine, fouuuuu !
- Oui oui, c'est bon, j'arrête de me parler à moi-même et on reprends l'investigation. *plus bas* J'te jute celle-là, elle va me rendre Chevroum ...
- FOUIIIINE ! FOU FOU FOUI FOUINE !
- Désolée ! Pardon ! Excuse-moi ! Je ne le pensais pas ... pitié ? Snif ... *pleure*
- Kungfouine ! *se lovant contre sa dresseuse* »
En tous les cas, si mes petites chipettes de compagnonnes n'avançaient pas forcément par empathie avec ma débilité du moment, moi, je les suivais par dépit, mais avec bon cœur, en espérant vivre au moins quelque chose d'exaltant pour cette première excursion non-préméditée, et surtout, inconfortable à souhait. A ce moment-là, je me disais simplement que l'expression « Qui m'aime me suive » s'était transformée en « Bon bah au final, si je m'aime, je me suis » ... pour le meilleur, et surtout, pour le pire. Bon, je pense l'avoir bien mérité sur ce coup-là, mais méritais-je vraiment de finir dans un tel état de crasse et d'insalubrité corporelle ? Sérieusement ? Un si beau visage mérite autant d'imperfections perpétrées par la nature même d'un souterrain pas net net ? Fuuuu ... double fuuuuu !
Depuis combien de temps étais-je dans ce dédale souterrain, sur les conseils ô combien maudits de ce Collectionneur ? Une heure ? Une heure et demie ? En tous les cas, ce qui était sûr, c'est qu'il n'y avait rien de bien spécifique à une bonne partie de ce souterrain, parce que même en farfouillant dans les coins les plus sombres à l'aide de ma lampe torche LUMIMAX - généreusement offerte par la direction de l'école lors de mon intégration papier dans la filière des scientifiques, un petit objet dont les lettres en capitales ne devaient pas être minorées, sous aucun prétexte, ordre du directeur - je n'avais absolument rien trouvé. Pas même une vieille breloque abandonnée au petit bonheur la chance. Rien. Peau de balle.
Mais je ne devais pas me décourager. Mes vêtements étaient crasseux au possible, mes cheveux gras, ma peau puante des odeurs chimiques et organiques en décomposition dans tout le labyrinthe. Bref, je n'étais vraiment pas au top de ma féminité dans ce coin humide et regorgeant de galeries toutes plus insalubres et sombres les unes que les autres. Le pire, c'est que mes trois petites canailles semblaient s'amuser comme des dingues : Athéna la Kungfouine prenait les murs pour des supports d'acrobaties en tout genre ; Thémis la Meditikka tentait irrémédiablement d'accomplir quelques séances de yoga, mais se voyait inlassablement interrompue par des gouttelettes d'eau tombant du plafond, de par la moiteur et l'humidité extrême des galeries ; et le petit dernier, mon Prismillon sans surnom, voletait de-ci et de-là, opérant quelques attaques psy pour garder la forme. Rien de bien folichon pour un humain, mais des activités ô combien distrayantes pour des petits êtres aussi naïfs et aussi facilement accaparables par des situations comme celles-ci. Mais tout allait s’accélérer aux détours d'une déviation dans l'un des tunnels que j'empruntais avec mes comparses, ma lampe torche dirigée vers l'avant - bien que tantôt par l'arrière, ne sait-on jamais, un pervers sexuel aurait très vite fait de me surprendre dans un petit coin ... *déglutit* ... sombre.
Une voix, féminine, et une sorte de double bruit de fonds, probablement des pokémons ou d'autres personnes, qu'est-ce que je pouvais en savoir moi. Je me stoppai nette sur place, et j'attendis que quelque chose provienne de cette voix. A vrai dire, cette dernière s'était également arrêté dans son exploration pour certainement attendre un mouvement de ma part. Soudain, je me rendis compte que ma lampe torche était toujours allumée et dirigée vers l'avant, et qu'elle projetait une aura lumineuse vers le virage plus loin devant moi. Trop bête, je la gardai alors dirigée vers l'endroit qu'elle éclairait, et attendis une nouvelle fois un signe de venue en paix de la part de l'étrange voix. Celle-ci posa alors une série de questions tout à fait incroyables ! Étais-je Arceus, et si oui, étais-je là pour aider cette pauvre âme égarée ! Trop fort ... et tout bonnement parfait pour ENFIN me payer une bonne tranche de rire. D'un coup d'un seul, j'éteignais la lampe, puis la ralluma dans une direction verticale, pour éclairer mon visage et mettre en valeur les ombres de mon ossature faciale, comme quand je racontais des histoires d'épouvantes lors de mes voyages à Sinnoh. Ah la bonne époque ! Bref, je souriais très largement, puis, me raclant la gorge, j'entonnai un petit discours sur un ton grave et presque flippant, pour me mettre dans la peau d'Arceus, le Dieu véritable des pokémons.
« Oui ma chère enfant ! Je suis bien Arceus ! Et grâce à ma divine lumière, je vais te guider à travers ce labyrinthe des ténèbres, en partie imaginé par Giratina, le traître à son espèce ! *marchant vers le virage, et se rapprochant à petits pas bien sonores pour augmenter l'effet dramatique de la scène* Mon petit ... approche par ici ! Laisse-moi te guider par ma bienveillance et ma sagesse légendaire ! Et ainsi, tu pourras retrouver la civilisation, les tiens et tout ce que tu désires ! »
Je tenais un discours tout à fait invraisemblable. Je ne savais pas si la fille en question serait effrayée, intriguée, ou tout simplement coi, mais ce qui était sûr, c'est que mon envie de rire n'allait pas pouvoir être étouffé plus longtemps. Les zygomatiques s'activaient sous mon épiderme faciale comme des Apitrinis grouilleraient pour confectionner leur ruche. Mais je devais garder encore un petit peu mon sérieux. Je continuai alors à débiter des paroles grandiloquentes et absurdes à souhait alors que mes pas se faisaient de plus en plus proches du virage qui me mènerait vers la fille qui, à entendre sa voix lors de ses quelques réponses, devait certainement avoir mon âge, si ce n'est légèrement moins, ou alors légèrement plus selon si les apparences tromperaient ou non. Et vint alors le moment de vérité, celui où je dévoilerais à cette malheureuse fille toute cette mascarade que je venais de mettre sur pied. J'enquillai alors le virage, la lumière éteinte, comme pour prendre la fille par surprise.
« Mais en fait, je suis ton piiiiire cauchemar ! *apparaissant devant la fille, lumière allumée, et pointée sur le visage* BOUH ! *sans voir la réaction face à elle, explosant de rire* PWOUAHAHA ! C'était dementiel tout ça ! Franchement, merci à toi pour ce grand moment d'anthologie ! WOUAHAHAH ! J'avais pas ri comme ça depuis un bail ! *se reprenant* Ahem ... excuse-moi pour l'éventuelle frayeur. Je suis désolée, j'ai pas résisté. Qui es-tu en fait ? Mais surtout, que fais-tu dans un endroit aussi perdu et sombre comme celui-ci ? *petite moue gênée et frustrée* Déjà que j'ai mis du temps à me faire à l'obscurité et à la moiteur de l'endroit, je me demande ce qui t'a traversé l'esprit pour accepter de venir toi aussi à la chasse aux objets soit disant précieux de MÔSIEUR le Collectionneur ... tch ! »
Pestais-je avec ferveur et insistance. Il fallait dire que cette fille était soit la reine des idiotes, à s'être aventurer en terra incognita, en sachant que cet endroit donnait au minimum la chair de poule rien qu'à l'idée de crapahuter dans le noir quasi total, soit une vraie poissarde, comme moi. Mais surtout, cette fille à la chevelure à peu près blonde - voire pêche quelque peu, enfin rosée quoi ! - n'avait pas une seule source de lumière avec elle. Elle devait vraiment faire partie de la seconde catégorie, mention spéciale poisse monumentale. Pas de lampe, pas de repères, et aucun moyen de savoir où tu vas ... un suicide archéologique en tout point. Heureusement que j'étais une Scientifique et que je disposais de ma lampe torche, sinon, j'aurais pu dire au revoir à la civilisation, et surtout, je serais passée à côté d'une occasion de me fendre la poire tout à fait drôlifiante ! J'attendais alors que la fille se présente, au moins pour entendre sa version de l'histoire, et aussi, pour éventuellement lui proposer de finir cette maudite fouille en ma compagnie. Des fois qu'avec deux poissardes, la chance soit multipliée par deux.
Si vous aviez pu voir la tronche que m'avait tiré cette fille qui venait de se présenter en tant que Faith Queen ! Si la définition actuelle de la crise cardiaque n'avait pas encore d'illustration dans le dictionnaire usuel de l'académie, l'on aurait pu alors prendre une photo en instantané de cette charmante rose. Bon je le concède, ce n'était pas une blague dont j'étais particulièrement fière, mis à part le fait que je m'étais bien jouée de cette nana qui s'était aventurée sans aucun matériel pour la spéléologie ou les fouilles en milieu pauvre en luminosité. Bah quoi ? C'est vrai non ? Pour venir s'aventurer dans ce dédale obscur, une personne équilibrée et désireuse d'un minimum de sécurité n'oublierait de prendre au moins une lampe torche, si ? Bah en tous cas, cette Faith n'était pas de ce genre. Mais pour le moment, la pauvre fille était encore en état de choc, et semblait se reconstituer psychologiquement de seconde en seconde, jusqu'à se rendre compte de ma véritable apparence, pour ensuite, me demander la déclinaison de mon identité. Ah ! Enfin un acte sensé ! Bah ouais quoi, il aurait fallu qu'elle me suive sans dire un seul mot pour que je l'eus considérée comme folle à lier, ou tout simplement sotte.
« Je m'appelle Sophitia Artémis Longstride, mais tu peux m'appeler Shopie si tu le souhaites. J'appartiens au dortoir des Givrali ! On s'est peut-être même croisées sur le stand du paintball aux allures de laser-game, tu t'en souviens toi ? Moi je t'avouerai que je ne me rappelle plus trop des visages peinturlurés à outrance ... désolée. »
Je ne trouvai pas le besoin d'en dire plus à mon sujet, car après tout, elle n'avait "que" décliner son identité, et son dortoir. Mais vu l'insistance avec laquelle elle observait ma lampe torche, elle devait certainement avoir compris que j'appartenais aux étudiants de la filière des scientifiques. Une chance pour elle, car non seulement j'allais pouvoir lui procurer une source de lumière et la guider à travers ce donjon souterrain aux allures de labyrinthe infini, mais aussi, peut-être que j'allais faire son bonheur quant au fait de pouvoir l'amener à découvrir quelques trésors enfouis dans l'une de ces galeries inquiétantes. Quant à moi, je fixais le pokémon qui était venu avec elle. Cette espèce ne m'était pas inconnue, car très populaire dans ma région natale, celle du Kantô : un Nidoran mâle. Je n'utilisai pas mon iPok pour dire d'en faire quelques descriptions, du fait que j'en sache assez à propos de ce spécimen de pokémon, qui s'avérait être naturellement doué pour des fouilles en tout genre, de par son instinct de fouineur en milieu obscur. Et alors que je reposai mon regard sur Faith, sur sa chevelure longue, soyeuse, d'un ton de pêche rosé, celle-ci me fit par d'une nouvelle demande. Celle de la laisser t'accompagner, car non seulement elle, était perdue, mais elle ne voulait visiblement pas passer plus de temps dans cet endroit plus longtemps, ou au moins, jusqu'à ce que moi j'eus fini mes affaires ici bas. A condition que je ne lui fasses plus de mauvaises blagues ? Hein ? Ah ... oui ... le coup du faux Arceus. J'étais quelque peu gênée d'avoir instauré une ambiance si glauque et si flippante sur simple volonté de faire la pitre. Ah mais attendez, je viens de me perdre dans mes pensées ... et là rose attend toujours sa réponse !
« J'accepte volontiers ton aide. Je t'avouerai que même si je me suis aventurée ici de mon plein gré, je ne suis sure de ne pas être aussi perdue que toi. Et puis, avec mes pokémons et le tien, nous arriverons peut-être à dénicher quelque chose de précieux, tout en mettant la main sur un élément du relief qui nous indiquera une sortie pour rejoindre l'académie ! ... Ah ! Pour les blagues, promis, je n'en ferai plus. Je suis d'ailleurs désolée de t'avoir fait aussi peur, c'était stupide de ma part ... Bref, on y va ? »
Et ainsi je pris les devants, avec ma source de lumière en main. Devant moi, en éclaireur, Athéna ma Kungfouine, et Thémis ma Meditikka. Un duo qui s'entendait à la perfection, et qui savait tirer son épingle du jeu lors des moments critiques. Mais un troisième invité se fondit à la petite masse sur le front avant, le Nidoran de Faith. Ce dernier n'affichait pas une mine encline à vouloir coopérer, mais il semblait qu'il n'avait pas d'autres options que de suivre ses congénères à l'avant, pour participer à l'effort de recherche, et faire en sorte d'aider son amie aux cheveux rose bonbon du mieux qu'il le pouvait. Alors le chemin continuait à serpenter de galeries en galeries. A l'arrière, Faith et mon petit Prismillon formait la queue de peloton, pour assurer les informations à venir de par l'arrière, en temps réel. L'on croisa alors, au fur et à mesure de notre exploration, quelques Nosferapti, accompagnés de quelques spécimens leur étant supérieurs tels que des Nosferapto, voire même un Nostenfer ! Incroyable qu'une telle faune soit présente juste en-dessous de l'académie ! Du coup, je reprenais espoir de découvrir non pas d'autres pokémons inattendus, mais surtout, des objets ou des reliques anciennes, perdues, et d'une valeur démentielle ! J'en avais une de ces envies de mettre la main sur mon tout premier butin de fouille !
Mais voilà, un futur obstacle se profilait à l'horizon. Une des galeries que nous empruntâmes Faith, Nidoran, Athéna, Thémis, Prismillon et moi-même, débouchait sur une sorte de porte criblées de trous de formes diverses et variées : un triangle, deux carrées, une étoile, deux cœurs et enfin une en forme de clé. Et le matériel pour combler les trous ? Nulle part pour le moment. Enfin ... si ... ils étaient là, mais sur le coup, nous ne les vîmes pas du premier regard ... à moins que Faith, qui avait un air plutôt intrigué sur le visage, n'eut une idée sur le type de matériel à trouver pour résoudre l'énigme de cette porte ?
« Faith ? Tu m'as l'air pensive ... tu as remarqué quelque chose qui pourrait nous aider à ouvrir cette porte ? Surtout qu'elle me parait suspecte ... se pourrait-il qu'elle renferme un ou plusieurs trésors à l'intérieur ? Si jamais tu as une idée, libre à toi de prendre l’initiative. Ma Kungfouine et ma Meditikka sont à ta disposition ! Prismillon restera avec moi pour assurer tes arrières. »
Contre toute attente, du côté de Faith, il y avait bel et bien eu une idée, mais pas directement venant de sa personne, mais de la présence inédite d'un tout nouvel être. Sans vraiment que je n'y eus fait attention, probablement de par le côté "volatile" de la créature en question, je m'étonnai de voir qu'un Furaiglon était également de la partie aux côtés de la rose bonbon. La solution ? De ce que sa propriétaire en avait compris, via des coups de becs assez insistants sur son épaule, le petit piaf avait localisé une des pièces manquantes pour combler les trous de la porte. Sans plus attendre, nous le suivîmes au sein du dédale de couloirs de ce souterrain qui n'en finissait plus de m'agacer : égouts malodorants, galeries humides et crasseuses, antres de Nosferapti, petites étendues d'eaux stagnantes sur lesquelles des Arakdo opéraient leurs plus belles glissades. Et puis, ce fut une succession de ces mêmes paysages pendant, au bas mot, une bonne petite dizaine de minutes. Tournait-on en rond ? Apparemment, le Furaiglon avait eu quelques problèmes d'orientation au sein de ce labyrinthe des profondeurs urbaines. Pour finir sur ce qui avait paru à l'oisillon comme étant la galerie qui nous mènerait vers l'objet de nos recherche ... un cul-de-sac. Encore un. Comme si cela ne nous suffisait pas ... à croire que la chance était contre nous.
Faith, gênée, semblait vouloir s'excuser de l'erreur que venait de connaitre son pokémon. Pourtant, ce dernier semblait comme insister sur cette localisation précise, et essayais de pointer l'une de ses serres vers le haut, manquant de chuter de par une étroitesse criante d'évidence du couloir où nous nous trouvions, n'aidant pas à la stabilité aérienne. Et là, révélation ! Nous remarquâmes alors une sorte d'ouverture au plafond, par laquelle le petit zozio s'introduisit. N'étant pas assez grande pour voir de quoi il en retournait, Faith prit son Nidoran mâle par le ventre, et le souleva jusqu'à atteindre la petite zone, et visualiser ce que le pokémon à plumes était en train de faire. Une fois au sol, le pokémon quadrupède tenta tant bien que mal de nous mimer la nature de la forme qui était en jeu : l'étoile. Faith comprit assez vite, quant à moi, je mis un peu plus longtemps à déchiffrer. Mais ce qui prenait par contre plus de temps que prévu, c'était le retour du Furaiglon avec la première pièce du puzzle rocailleux de la porte mystérieuse. Que pouvait-il bien se passer au sein de cette ouverture aussi grosse qu'une galerie de Rototaupe ?
Finalement, ce ne fut que cinq minutes plus tard que l'oiseau nous revint, mimant alors à son tour l'objet de son amertume, à en croire son air renfrogné et déçu. De ce que Faith en comprit une nouvelle fois, la pièce était comme enfoncée à même la paroi de l'endroit accessible par l'ouverture, et l'oisillon n'était pas en la mesure de se le procurer. Qu'à cela ne tint, la rose bonbon des Mentali ordonna à son Furaiglon de transporter son Nidoran, ma Kungfouine ainsi que ma Meditikka à travers l'ouverture, pour que ces derniers eurent pu œuvrer ensemble pour déloger la pièce étoilé de son socle de roche. Cela ne prit alors pas plus de trois minutes aux trois compagnons qui revinrent sains et saufs avec le caillou en forme d'étoile, chacun tenant un des cins branches, en signe de coopération victorieuse. Au sol, il ne manquèrent pas non plus de féliciter le Furaiglon pour sa trouvaille. Nous avions donc une pierre sur les septs nécessaires à la révélation de la porte de la grotte. Heureusement pour nous, le processus allait s'accélérer un tantinet grâce à une apparition furtive et presque silencieuse d'Eole, mon petit Prismillon. Apparemment, ce dernier s'était perdu aux détours d'un carrefour de couloirs, et nous avait perdu momentanément de vue sans que j'y n'eus fait attention. Lui aussi, à la vue de ses battements d'ailes frénétiques et de ses petits couinements inesctoïdes si reconnaissables, venait de trouver un nouvel élément de notre puzzle grandeur nature.
« Pas une seconde à perdre. Eole, montre-nous la voie ! Vite ! »
Ni une ni deux, j'ordonnais au papillon de nous guider, pour que la petite troupe de six qui suivait derrière et dont je faisais partie puisse lui coller aux basques. Là, le chemin était un poil plus déroutant que le chemin précédent, d'autant que celui qu'Eole prenait était dépourvu de nouveaux croisements de tunnels, une sorte de voie à sens unique. au bout de cinq minutes de marche intensive, le papillon s'était posé devant une sorte de trou gorgé d'eau provenant des canalisations et autres bouches d'égouts de la surface. Grâce à la lampe torche, nous pûmes remarquer alors que deux pierres d'une forme spéciale attendaient au fond de l'eau, trop lourdes pour flotter. Ni une ni deux, j'ordonnais à Athéna, ma Kungfouine de faire un premier plongeon pour aller récupérer la première des deux pierres. Une loutre aux allures de boxeuse qui fait un plongeon digne des plus grandes nageuses du monde des humains, vous connaissez ? Moi je ne sais pas si c'était aussi parfait qu'en compétition dans les bassins olympiques, mais il fallait que j'avoue que ma Thémis était douée pour ça.
Une fois remontée à la surface, et après s'être secoué son pelage si beige et si doux, elle nous montra l'objet de convoitise : un des deux carrés que nous recherchions. Une très belle découverte qui nous galvanisait encore plus que l'autre caillou attendait d'être cueilli. Mais voilà, l'eau semblait gelé à souhait, et Athéna se refusait d'y aller à nouveau sous peine d'attraper un mauvais pokérhume, une véritable galère ce virus. N'osant pas demander au Nidoran de Faith de s'aventurer lui aussi dans cette petite profondeur d'eau gelée, je me mis à réfléchir alors à une solution. Eole ne pouvait pas y aller de par son inaptitude à évoluer en milieu aquatique, Furaiglon pourrait faire l'affaire, mais le pauvre devait déjà récupérer de sa tentative infructueuse de déloger la pierre étoilée de son socle mystique. Il ne me restait plus que Thémis, ma Meditikka. Oui, mais quoi faire avec elle ? Je la regardai alors avec intrigue, et me demandai ce que je pouvais bien lui demander. Mais bien évidemment, son don d'anticiper mes pensées les plus secrètes, cette dernier se mit face à l'eau, et usa de son don de télékinésie pour faire se soulever la pierre jusqu'à pouvoir l'atteindre hors de l'eau. La prouesse ne fut pas sans un effort intense car la masse d'eau était dense, et la pierre semblait faire son poids, et croyez-moi, pour une petite Meditikka en pleine croissance, ce n'était pas une mince affaire. Mais la petite combattante psy réussit sa conquête de la roche en forme de carré, et me la rapporta avec un sourire non dissimulé sur son visage pourtant marqué par l'effort et la fatigue.
Nous avions alors trois pièces sur les sept, soit à peine la moitié de ce qu'il nous fallait. Et c'est là que je commençais à me demander si nous allions avoir assez de force pour boucler cette expédition souterraine, obscure, et qui s'avérait bien plus éreintante que prévue, digne d'un vrai parcours du combattant comme le décrivait certains élèves de la section PokéAthlètisme, sous le commandement dur mais magnanime du Général Jackie. Encore une fois, je me retournai vers Faith, incapable de pouvoir anticiper de par moi-même la suite de l'étape.
« Faith, tu vas me prendre pour une incapable mais si tu avais une idée pour poursuivre, je ne dirais pas non à un nouveau éclair de génie de ta part... »
Dernière édition par Sophitia A. Longstride le Jeu 4 Déc - 17:53, édité 1 fois
Tout aurait pu prendre une tournure si simple, si effectivement, ma camarade de chez les Mentali avait eu cette éclair de génie quant à la localisation à suivre pour se sortir de ce pétrin dans lequel je nous avais mises. Et comme dit par ma comparse, il allait falloir continuer les investigations comme de vraies archéologues, au moins pour assurer notre survie dans ce milieu hostile et humide. Nous entamâmes alors un semblant de trajet, tantôt allant vers notre droite, tantôt vers notre gauche, en se faisant parfois surprendre par des culs-de-sacs, ou en hésitant à aller plus loin sur dans une galerie de plus en plus dépourvue de luminosité. Le Nidoran mâle de Faith prenait d'ailleurs soin de marquer chaque endroit que nous empruntions à l'aide de sa corne, agissant comme une craie à même les parois transpirantes de ce souterrain. Jusqu'à ce que nous atterrîmes dans une salle de taille moyenne, vide de tout contenu, à l'exception près de cette fresque murale représentant un couple d'amoureux, allongé, le regard dirigé vers le ciel, les mains s'entrelaçant avec amour et passion.
Faith me fit noter que les cœurs que nous vîmes au creux des mains des amants étaient en réalité les deux pièces murales que nous recherchions jusque lors. Cette dernière s'approcha des morceaux de roches incrustés dans le mur, et tenta de tirer sur le cœur placé du côté du jeune éphèbe. Sans succès. Elle s'essaya alors sur celui de la jeune amante, mais là aussi, rien. Alors, après une sorte d'illumination fulgurante, Faith me proposa le plan suivant : faire un décompte à partir de trois, et à zéro, tirer chacune un cœur, à l'unisson, pour voir si c'était le bon mécanisme. Nous nous exécutâmes, et comme par magie, les deux parties rocailleuses vinrent dans chacune de nos mains. La pêche commençait à se délecter de cette situation, elle qui n'avait en fait que suivi une inspiration tirer d'un jeu vidéo, ce genre de production télévisuelle qui nécessite une manette pour jouer. Mais cette dernière n'eut pas le temps de terminer son auto-congratulation que la zone dans laquelle nous nous trouvions commençait à vrombir d'une bien étrange façon. Au mur, ce que l'on croyait être des gravures inertes et inanimées, une sorte de glissement se profila en le mouvement des bras des amants, révélant alors une petite zone circulaire, comme une sorte de trou de souris à échelle humaine. Faith n'eut pas réellement besoin de me le faire comprendre, et à peine me conseillait-elle d'avancer que je pris les devants, pour dire d'échapper à un probable enfer de roche et d'humidité troglodyte.
Nous n'avions alors plus de repères évidents. Forcée à avancer toujours tout droit, Faith s'inquiétait de nos chances de revoir la lumière du jour dans un futur proche. Cependant, elle ne dérapait pas de son idée lumineuse que l'agencement de cette partie du souterrain n'était pas sans rappeler un système de donjon de jeu vidéo. Le souterrain était notre donjon sous forme de prison temporaire, les bouts de roches, nos clés vers le salut. The Legend of Zorua, qu'elle m'intima ensuite. Mais personnellement, je n'étais pas pour autant rassurée, d'autant plus que le couloir dans lequel nous évoluions depuis tout à l'heure était de plus en plus flippant, toujours aussi humide voire plus qu'à l'accoutumée, et pour parachever le calvaire pédestre, le plafond s'était rabaissé sur nous, nous qui nous cognions la tête par endroit.
Mais voilà qu'un nouvel obstacle nous faisait face : un embranchement. Trois chemins séparés par des pan de mur noirâtres et quelque peu nauséabonds d'humidité et de moisissures. Un vers la gauche. Un en plein axe central. Et un dernier sur la droite. Honnêtement, je ne savais même pas comment procéder pour arriver à un semblant de schéma tactique pour arriver à notre but : celui de trouver les deux dernières clés. Pour ma camarade aux cheveux de pêche, tout n'était que corrélation avec le monde du jeu vidéo, et instinctivement, elle me conseillait de prendre l'ouverture sur l'extrême droite. Encore une fois, je la suivis, fermement convaincue que sa bonne étoile était grandement à l’œuvre nous concernant. Et encore une fois, chance, nous débouchâmes sur une salle, plus ou moins grande, au plafond cette fois-ci hors d'atteinte de nos boites crâniennes. Pas d'indice concluant au sol concernant une méthode pour avancer, si ce n'est quelques pierres aux formes étranges. Sur les murs latéraux, rien non plus. Ou du moins, presque ...
« Athéna, un truc ne va pas ? Qu'est-ce que tu fixes comme ça ? »
Il est vrai que si d'ordinaire ma partenaire d'infortune était du genre à ne pas tenir en place, là, elle était prostrée devant l'un des murs latéraux, ses petites pattes en position pensive, et le regard intrigué et renfrogné. Elle fixait une sorte de grosse cavité de quelques centimètres d'épaisseur. Sur le coup, je ne comprenais pas non plus le pourquoi du comment de la présence d'un tel trou béant dans le mur. Surtout qu'il n'y avait pas de quoi y mettre un humain, ni même un conglomérat de pokémon. J'étais totalement inutile encore une fois. Enfin ... si toutefois j'avais été réellement seule. Car dans mon dos, sans vraiment que je ne l'eus prévu, Thémis, ma Meditikka, et le Furaiglon de Faith Quinn commençaient à manipuler chacun à leur façon - Thémis par la pensée, et le Furaiglon avec ses petites serres - les blocs de pierre dont les formes n'étaient pas sans cohérence particulière. Je vins à leur hauteur, pour voir de quoi il en retournait. Et au fur et à mesure que j'étudiais les blocs, une idée me traversa l'esprit.
« Oh je sais ! Un tangram ! *me tournant vers Faith qui ne semblait pas vraiment savoir où je voulais en venir* Mais oui ! Que suis-je bête ! Faith, tu vois la cavité là-bas ? Eh bien en fait, c'est une forme globale qui ne trouvera de complétion que lorsque nous aurons assemblé dans une connexion logique, les blocs de pierre que nos compagnons viennent d'examiner. C'est une sorte de figure à atteindre en cumulant les petits objets que nous avons sous la main. Comme à l'école primaire ... ça te rappelle quelque chose ? »
Pas sûr que ça eut l'effet escompté sur la Mentali, mais moi, je me mis à la tâche. Je prenais certains blocs, que j'apportais vers la cavité, afin de les faire s'emboiter convenablement. A vrai dire, aucune réelle difficulté pour les premiers blocs. Mais tout s'emballa au fur et à mesure que j'accumulais les formes. Il n'y avait dès lors plus aucune cohérence dans les emboitements, alors je devais tout redéfaire pour tout refaire. Faith m'aidait en me faisant parvenir les blocs, que j'assemblais alors de diverses façons. Une bonne quinzaine de minutes passa sans que l'on en ait pris la gravité, mais nous avancions, doucement mais sûrement. Jusqu'au moment où tout semblait concorder. La cavité était bouchée, formant alors une sorte de meuble à deux porte, comme une sorte de commode de granit et de grès. Et ce fut à ce moment-même que tout bascula : alors que le tangram reconstituait commençait à se fissurer en son centre, le plafond, lui, commençait à s'abaisser vers nous. Nous étions alors menacées de se faire aplatir comme des crêpes, avec aucun moyen pour s'en sortir, à première vue.
Mais heureusement pour nous, la commode rocailleuse finit de se fissurer, et s'ouvrit en deux moitiés vers l'intérieur de la salle, dévoilant alors une pièce de forme triangulaire. Une sorte de secret de polichinelle à même une ossature de pierre. Incroyable ! Et au même moment, un autre trou de souris à l'opposé de notre position se dérobait dans la roche. Seul souci, c'est que tout cela avait pris bien quelques minutes, et le plafond était déjà dangereusement proche de nos têtes. J'hurlai à Faith de prendre les devants, ainsi qu'à ses pokémons, je fermerai la marche pour être sûr que tout le monde soit passé dans l'ouverture minuscule et ridiculement étroite. Nidoran fut le premier à s'engouffrer dans la brèche, suivi par son pote le Furaiglon. Faith fit onduler ses cheveux orangés et rosés à la fois alors qu'elle s’infiltrait dans le trou, très vite suivie par ma Kungfouine et ma Meditikka. Et lorsque tous étaient enfin à l'abri, je me dirigeai moi aussi vers la pseudo sortie, en rampant, à cause de ce plafond qui était presque trop bas pour laisser quiconque manœuvrer en toute quiétude. Une fois dans le trou, le plafond qui nous menaçait précédemment finit de s'étendre sur le sol que nous vîmes disparaitre sous nos yeux, nous laissant alors une fois de plus dans le flou total.
« Cette fois, c'était vraiment moins une. Heureusement que nous ne sommes pas des Parecools, sinon, on aurait fin en crêpes de Metamorph ! »
Rassurée ? Oui. Convaincue que ce n'était que la fin de la galère ? Intimement je le voulais, et je l'espérais, mais la suite des évènements vint apporter une toute autre réponse.
Le plus marrant dans toute cette histoire, c'était bien évidemment ce genre de situation dans laquelle on ne sait jamais ce que le futur imminent nous réserve. Là, par exemple, je me retrouve à parler avec le postérieur de Faith qui se trouve presque juste devant moi. Pourquoi ? Tout simplement parce que j'ai engagé la conversation alors que nous crapahutions dans cette interstice exiguë et humide. Non pas que cela m'enchantait plus que ça de devoir faire passer mon envie de pleurer ou de gerber, mais il fallait bien avancer du mieux que nous pouvions. Après, concernant notre taux de chance par rapport à celui de la malchance, on ne savait dire si la balance penchait plus d'un côté que de l'autre : un coup on trouvait nos items, un autre coup on se faisait menacer naturellement par le mécanisme capricieux et imprévisible des souterrains, puis on parvenait à nos fins, pour finalement rencontrer à nouveau un petit aléa du destin ... là en l’occurrence, il s'agissait d'un cul-de-sac à l'intérieur même de ce petit tunnel. Fort heureusement pour Faith, nos petits amis et moi-même, le Nidoran mâle de la pêche était parvenu à user de sa corne pour déterrer un peu le sol plutôt compact au toucher, afin de pouvoir nos octroyer une déviation qui nous menait alors vers la fin de cette cache étroite. Nous en sortîmes aussi rapidement que nous le pûmes, pour enfin continuer notre marche qui ne faisait que prendre en longueur. Nous pressions alors légèrement le pas, pour finalement se retrouver une nouvelle fois au carrefour des trois chemins. Étonnant ! Une sorte de labyrinthe en plusieurs temps ?
Pour la miss Quinn, aucun doute possible, cette série d'événements ressemblait en tout point à des inspirations tirées tout droit de son jeu vidéo, The Legend of Zorua. Pour elle, ce qui faisait office de téléporteurs se révélait être les différents passages que nous trouvions à même les succursales des épreuves pour trouver les artefacts qui serviraient à ouvrir cette fameuse porte blindée. Pour le coup, il ne nous restait plus que deux chemins à emprunter, l'un menant à la dernière épreuve pour récupérer le dernier objet, et celui qui nous ramènerait vers la porte à combler. Cette fois, c'était elle qui prenait l'initiative du couloir à emprunter. Elle choisit alors celui s'étendant sur la gauche, laissant le corridor central en futur ultime choix. Encore une fois, le chance nous frappait, et nous laissait entrer dans une nouvelle salle qui n'était pas le chemin qui nous menait autrefois vers la porte mystérieuse. Alors, dans une sorte de réflexe, tout le petit groupe ainsi que moi-même tentions de scruter les moindres détails de la salle. Thémis, ma Meditikka, sondait l'environnement de par ses facultés psychiques ; Athéna, ma Kungfouine, elle, farfouillait à même les murs grâce à sa taille plus grande que celle des autres pokémons présents ; Éole lui, s'alliait au Furiaglon de Faith pour scruter l'endroit en hauteur et atteindre des bouts de paroi murale hors de notre portée ; le Nidoran, lui, s'affairait au sol pour dénicher d'éventuelles trappes ou des petites caches souterraines. Mais ... rien. Peau de balle. Nibe. Nada. Nothing. Tous les mots pour dire "rien" aurait pu y passer si toutefois je ne cherchais pas à aider Faith dans sa quête de la récupération du dernier item rocheux.
« J'aurais bien la réponse classique, dans ton uque, mais très honnêtement ... j'en sais foutrement rien. Mais bon, comme on dit, aide-toi et le ciel t'aidera, non ? »
Sans le vouloir, Faith venait de lever la tête en direction du plafond, qui était nettement plus élevée que les salles précédentes. Elle fit alors tout naturellement appel à son Furaiglon, qui fureta dans les airs, puis dans l'obscurité du plafond qui n'était visiblement pas éclairé et qui donnait une fausse impression d'inexistence pure et simple. Et pendant quelques minutes, rien ne se passa. Nous n'entendions plus le battement des ailes du pokémon de type vol de Faith, pas même le bruit d'un Mélokrik troglodyte qui aurait tout simplement changé d'habitat naturel. Jusqu'à ce que, soudainement, l'oisillon à la crinière de plumes réapparut dans notre champ de vision, visiblement affolé, poursuivi par une horde de Nosferapti qui devaient s'être constitués gardiens de l'objet que le mini-rapace avait dans le bec, le morceau de pierre en forme de clé, le dernier artefact pour ouvrir la porte du souterrain, celle qui nous mènerait vers le Graal de notre quête. Faith et moi-mêmes nous conseillâmes mutuellement de fuir, accompagnées de nos pokémons respectifs, tentant d'échapper à la folie vampirique qui fondait sur nous. Sauf que voilà, un Nosferapti, c'est petit, c'est hargneux, c'est tenace, et ça ne laisse que très peu d'ouverture. Alors Faith la première décida d'utiliser ses pokémons pour essayer de faire fuir la nuée de pokémon chauve-souris. Je la vois alors se débattre comme une force-nez, mais ne parvenant pas à éloigner de façon significative la harde volante. Il était vrai qu'elle ne possédait pas de pokémon au type psy, le type naturellement opposé à celui des Nosferapti. Alors, pour venir en soutien, ou en "support" comme elle le dirait dans le jargon de la bonne gameuse qu'elle était, j'envoyai ma Meditikka au turbin, pour y appliquer quelques attaques psy bien sentie, afin de faire fuir la nuée ennemie. Éole, lui, fit battre ses ailes contre l'air pour y envoyer quelques bourrasques dissuasives, histoire de donner un dernier coup psychologique dans la figure des vampires bleus.
Au prix d'une bonne dizaine de minutes de fuite et de combat en tout genre, nous parvînmes Faith et moi à se sortir de ce guêpier vampirique, pour finalement se remettre dans une allure de marche lente. Nous comptions ensuite nos clés, au nombre de sept, soit le nombre requis pour pouvoir glaner la fin de l'aventure, celle se trouvant derrière la porte. Et là ? Eh oui, après la chance de la fuite, la malchance du chemin sinueux et long à entamer pour retrouver la voie vers le carrefour triple. Quand je vous disais que la balance ne penchait pas aussi nettement qu'on ne l'aurait espéré, j'espère que vous ne croirez maintenant ! Bref, ce ne fut qu'au bout d'une petite demi-heure de marche, impatientes, quelque peu énervées et excitées à l'idée de trouver ce qui nous attendrait gentiment. Nous tombâmes enfin devant la porte aux sept encoches, dans lesquelles nous insérâmes les clés que nous avions trouvées. Et une fois que ces dernières furent placées, un bruit caverneux, presque mystique. Et enfin, un grincement annonçant l'ouverture de la porte retentit sur les parois du souterrain où nous nous trouvions. Et là ... incroyable ! Une sorte de trésor des abysses en terme de panorama visuel ! Une sorte de caverne abandonnée, un cimetière archéologique, un lieu oublié agrémenté de quelques cascades qui ajoutaient une note sonore agréable et envoûtante. Des arches de pierres, des pontons détruits mais encore partiellement debout pour donner une impression de puissance structurelle, comme une sorte de golem inanimé qui garderait cet endroit aussi jalousement qu'un Coquiperle garderait son trésor, son joyau. Sans vraiment m'en rendre compte, je m'étais déjà éloignée de Faith pour procéder à une visite des lieux, à la recherche de quelque trésor qui se serait échoué ici. Je soulevais des gravats à l'aide des mes pokémons pour en dénicher des contenus divers et variés. Mais visiblement, rien de bien croustillant ne semblait vouloir s'offrit à nous. Alors la coordinatrice du dortoir des Mentali me fit savoir qu'un accès à une zone en contrebas existait non loin de cette étendue d'eau qui stagnait, peu profonde, en bas d'un escalier former par différentes strates rocailleuses.
« Je crois bien que tu as raison, personnellement, je fais chou blanc sur cette partie de la caverne ! Allons-y ! »
Tout comme Faith, je retirai mes chaussures et mes chaussettes, histoire de pouvoir évoluer au sein de l'immense flaque d'eau en contrebas, afin d'accéder à une autre succursales, plus sombre déjà en terme de luminosité, et toute aussi humide que le reste des galeries précédemment visitées. Tout comme lors de notre arrivée, et une fois au sein de la salle au trésor, je conseillai à Faith de faire dispersion sur une moitié chacune, histoire de couvrir un maximum de terrain, pour plus de précisions et de liberté de mouvements, sans se monter dessus ou perdre du temps sur des zones que l'autre aurait déjà passé au peigne fin. Je pris alors le côté gauche, par instinct, étant gauchère de naissance. Je farfouillais alors sur les parois du mur, puis au sol. Mais rien de chez rien. Je commençais encore une fois à me demander si le quota de chance qu'on venait d'avoir en atterrissant dans les lieux de nos désirs les plus fous. J'appliquai alors ma main gauche contre le mur pour y prendre appui, et commençai à engager une discussion avec ma comparse de recherche.
« Sérieusement, Faith, je crois que je vais péter un boulon ... je ... je ne trouve rien. Absolument rien. J'ai envie de pleurer. Je suis toute poisseuse. Et je suis d'autant plus honteuse de t'avoir traînée là-dedans sur la base d'une blague foireuse à propos d'un pokémon de légende. »
Et alors que mon interlocutrice me répondait, je sentais mon bras s'enfonçant dans le mur. Hein ? Comment était-ce possible ? Eh ben à vrai dire, il aura suffit que je confesse toute mon angoisse et ma qualité de loser devant une personne inconnue jusqu'à lors pour que le quota de chance me revienne, et me fasse actionner un interrupteur caché à même la paroi murale, faisant alors sortir dans le fond une sorte d'encadrement de porte, avec une poignée qui se matérialisait grâce à une sorte d'aimant qui attirait des particules ferromagnétiques, s'agglutinant en une forme presque sphérique. Une larme de joie et fatigue coulant sur ma joue gauche, je m'écroulais, genoux à terre, devant une Faith qui devait sûrement ne pas comprendre ce qui se passait devant elle. Mais tout ce que je sus, c'était qu'Athéna, ma Kungfouine, était toute proche d'actionner la chevillette et la bobinette de la porte de marbre brun, pour enfin nous laisser connaitre le contenu de cette cache secrète que même les élèves de la Pokémon Community les plus anciens devaient ignorer l'existence. Des secondes qui paraissaient alors comme des heures, une éternité. Nous étions si proches du but ... et là, la porte s'ouvrit.
Appréciation Attention aux quelques fautes qui traînent dans tes rps. Ce sont surtout des erreurs d'inattention, une petite relecture te permettrait de tout corriger. Le rp est d'une longueur plus que correct et est bien rédigée. L'idée de la recherche d'artefact pour ouvrir une salle au trésor est vraiment sympathique et on prend plaisir à voir la manière dont les recherches avancent. Hélas, l'ensemble est assez brouillon, il n'y a que vers la fin que l'enchaînement des découvertes d'artefacts suit un lien logique. Gain Obtention d'une Pierre Aube et de la CT Ball'Ombre ! |
Appréciation Dans l'ensemble, les remarques sont les mêmes que pour ta partenaire. Dommage que tu n'es pas fait de relecture comme tu as l'habitude de le faire, cela aurait grandement amélioré la qualité des rp's. Les références au jeu vidéo "The Legend Of Zorua" tout le long du rp sont géniales, mais comme pour Sophitia, j'aurai apprécié que la découverte des clefs s'enchaînent d'une manière un minimum logique et pas autant hasardeuse, un peu comme tu l'as fait avec le carrefour des trois couloirs vers la fin de la fouille. Gain Obtention de la CT Rengorgement et d'un Vieux collier (+1 beauté) |
|
|