Une voix familière résonna. Hmm, c'était Lise, non ? Ah, mais... Pourquoi j'ai pensé à elle d'un coup ? Non, j'étais pas à Céladopole. À Lansat, non ? Au réfectoire ? Ou m'étais-je endormie durant les cours ? ... Dilué de bave de Seviper. Quelle idiote ! Bien sûre, j'étais sur l'île Yago. Les yeux encore quelque peu embrumés, je jetai un regard à Chiho.
Mamie Ursula ? Ursula... Okay. Soudainement, quelque chose me frappa à l'esprit, faisant monter une certaine panique en moi. Oh merde, quelle heure était-il ? Il était évident qu'on avait pas trois jours pour terminer nos observations, et rester sur cette île au lieu de suivre les cours les jours suivants, ne me disait pas grand chose non plus. Je m'étirai du mieux que je pus, sans quitter mon lit, pour pouvoir attraper mon sac poser au sol, un peu plus loin. Après avoir manquer de tomber, je fouillai à l'intérieur pour en ressortir mon iPok. Avant de remarque la pendule trônant dans un coin de la pièce. Ah. On avait encore un certain temps devant nous.
J'inspirai un bon coup. Me sentais-je mieux maintenant ? Sûrement. Me tournant vers Chiho, je lui demandai si je pouvais voir son fameux brouillon.
Tout en laissant mes yeux parcourir la feuille remplie de divers mots au stylo, je ne pouvais m'empêcher de me dire que malgré tout, on avait vraiment eu beaucoup de chance d'être tombée sur une dame comme elle. Mais d'un côté, j'avais l'impression de n'avoir fourni aucun effort du coup. Ne serait-ce pas un peu comme de la triche ? Je remuai la tête, me passant une main dans les cheveux. Tant pis. J'accumulerai quand même une bonne part des données en rédigeant mes propres notes.
La Pyroli avait une écriture clair, très nette avec de grosses boucles. J'eus un sourire en pensant à mon écriture en temps général. Juste rien à voir. Même si je le trouvais clairement lisible, il semblerait que peu de gens soient habitués à mon mélange étrange entre du cursive et du script. Je sortis rapidement mon bloc-note et un crayon également, afin d'y noter toutes ces informations avant que je n'oublie de le faire. Les principaux points à retenir, étaient sans aucun doute les baies sucrées pour lesquelles ils combattaient apparemment, et leur moyen de contrer chacun les offensives de l'autre. Propriétés cicatrisantes, morphologie souple. Je jetai aux instruction que j'avais noté plus haut, tout à l'heure. Les conséquences semblaient logique, et l'origine avait déjà été donné. Le premier point donc. Ceci dit, pourquoi cela provoquerait un tel conflit ? Le nom de l'île est sûrement dû au fait qu'on peut y trouver un certain nombre de baies Yago. Une sorte de baie acide, donc. De là, on peut imaginer que les baies sucrées doivent être particulièrement rare, hors du verger. Mais cela voudrait dire que les batailles entre les deux espèces sont moins intenses dans les zones où on retrouverait beaucoup de ces baies sucrées ? J'avais un doute. Probablement qu'il devait encore avoir un autre facteur. Mais je n'avais pas vraiment envie sur le coup de me creuser plus la tête encore. Les conséquences avaient été donnée aussi. Duel permanent et mutation en parallèle à cause de leur habitudes nutritives. Ils se pourraient qu'ils soient également simplement doté d'un esprit compétiteur simplement, de base. Ce qui pousse à une telle... Violence.
Les propos me semblaient familiers mais différents en même temps. J'avais l'impression d'en avoir déjà entendu, mais sans pour autant que ce soit la même chose.
Une fois que j'eus fini d'écrire, constatant que j'allais mieux, la propriétaire des lieux enfila alors son grand manteau nous grinçant qu'on sortait voir les zones avec les fameuses baies pour lesquelles les deux clans se livraient une bataille féroce depuis toujours. Sur le chemin, je passai mes propres analyses à Chiho également. Après tout, elle avait dit vouloir en discuter ensemble, non ? Tout se passait bien, quand soudain, la vieille dame, Ursula, s'arrêta. Pointant de sa main gantée une direction, elle nous expliqua :
« Normalement, il doit avoir quelques uns de ces arbustes vers la berge au bout de ce sentier. Vous m'excuserez, mes fleurs, mais j'ai encore des choses à préparer de mon côté. Pour rejoindre la plage, longez simplement le rivage dans cette direction. À la revoyure ! »
Et elle s'en alla. Sa silhouette droite avait une marche régulière, bien qu'un peu lourde. Nous marchâmes donc encore une petite dizaine de minutes avant d'y arriver. Finalement, ce fut plus une perte de temps, de mon point de vu. Au bordure de la forêt, prêts de certains arbres, on arrivait aisément à distinguer les arbustes en question. Le temps ne leur avait juste pas été favorable. Les plus près du rebord avaient été déracinés par le vent sûrement, un jour de tempête, et celles qui restaient n'avaient plus grand chose.
« Mouais, il y a pas grand chose d'intéressant, quoi. Il y a une une catastrophe, surtout. Mais pourquoi ont-ils une obsession seulement sur ces baies-là ? Je me rapprochai d'un des troncs et m'accroupis pour observer les quelques fruits qui étaient tombés au sol. Ça semble être les mêmes baies, non ? C'est une coïncidence que ce soient toutes les mêmes qui soient ici ? »
Pourtant, la dame avait bien dit que celles qu'ils possédaient dans leur verger n'était qu'une variété approximative de celles-ci. Enfin, je crois. D'un côté, il me semblait qu'on avait récolté assez d'information pour pouvoir en faire quelque chose. Je jetai un regard à l'heure. Le bateau arrivera dans pas si longtemps que ça. Et on ne savait pas non plus combien de temps on devra encore marcher. Alors, je lui proposai de rentrer. Nous eûmes encore quelques bribes de conversation en route, puis finalement, le brouhaha des élèves de l'académie commencèrent à nous parvenir au loin.