« Les touristes veulent toujours aller là où il n'y en a pas. »
Lundi 23 février 2015,
Dans la matinée.
Lansat.
Super ! Me voilà dans le bureau du directeur, du nouveau directeur, ce petit tyran irritant. Non, sérieusement, au diable ma politesse et mes bonnes manières, au diable mon parler noble, disons les choses comme le font les jeunes de ce monde : ce Casse-couilles ! Oui, c'était là le mot. Le connaissais-je ? Ce Jefferson-machin-chose ? Non, pas le moins du monde et à dire vrai, je m'en carrais l'oignon, je m'en tamponnais le dard à coups de lianes de Chetiflor twerkant sur du Miley Citrus. Je n'avais pas grand chose contre lui à vrai dire, personnellement parlant, mais c'était simplement sa manière de gérer les choses et de priver le monde de libertés. La sortie capture avait été catastrophique et il y avait bien encore des choses qui me chiffonnaient. En fin de compte, c'était peut être là une bonne occasion de le confronter et de lui dire le fond de ma pensée. Pourquoi me retrouvais-je ici ? Revenons en arrière.
La journée, comme c'était habituellement le cas, avait débuté bien assez tôt, aux aurores. Réconcilié depuis peu avec ma chère Hikari, nous étions partis nous adonner à notre sport matinal, à nos entrainements quotidien. Le monde s'était remis à tourner, les trains étaient de nouveaux sur les bons rails. Faisant fis des deux ou trois surveillants qui me virent passer dans les couloirs du dortoir, Hikari, Asobu, Suifu, Chisai, Kawaii, Yamiko, Saitan et moi quittèrent les locaux. C'était la première fois depuis bien longtemps que je me retrouvais de si bon matin en plein Pokemon Community avec ma Chimpenfeu et meilleure amie. J'étais des plus heureux, enclin à sauter partout, mais quelque chose m'en empêchait, quelque chose comme une certaine pudeur, une réserve que je n'aurais su et ne peux toujours pas vous décrire. Un sentiment bien étrange ma foi...Enfin ! Toujours était-il que nous avions fait ce que nous avions à faire. En cheminant, sur le retour, j'avais voulu faire un détour par les lieux fréquentés par les Pyrolies et leur entrainement matinal sous la dictature de Jackie, Générale de son régime. Oui, on dit "état", mais pour le coup, régime passe mieux je trouve. C'est moi le narrateur alors je suis le dieu de ce monde qu'est celui de mes souvenirs et pareil au Général J, vous pouvez toujours courir si vous pensez pouvoir me raisonner ou ne serait-ce que me contredire, impunément de surcroît !
J'étais arrivé sur les lieux avec un seul objectif, croiser Chiho. Malheureusement, ce n'était pas sur elle que je tombais, ni sur personne d'ailleurs. A dire vrai, c'était plutôt l'inverse. Une étudiante venait de me tomber dessus au sens propre du terme.
" Maji de ? "Oui, du ciel, une fille, sur moi, moi sur le sol, elle sur moi, mais moi à plat ventre, douleurs, soupirs, rires, poussière, et tout le tintouin.
" Il pleut des femmes à présent ? Je ne comprends vraiment pas pourquoi , mais alors vraiment pas, pourquoi je n'arrive pas à être heureux de cette situation si exceptionnellement providentielle... "L'ironie suintait de moi aussi bien de mes mots, de mon attitude, que de mes pores. Oui, je puais l'ironie à plein nez et pas besoin du flair d'Asobu pour s'en rendre compte. La jeune fille pouffa alors de rire, s'amusant de la situation, ce que je ne trouvais pas nécessairement amusant. Après un certain temps, elle se leva et s'épousseta, me laissant le champ libre afin de pouvoir manœuvrer ce corps qui était mien. Je me redressais alors, l'imitant afin de me nettoyer au mieux.
" Pardon, je me cachais dans cet arbre pour me reposer un peu et échapper au tyran..."" Soit, ravi pour toi... "" Julianna, mais pour toi beau brun, ce sera July..."" Oui, c'est ça, July... Dis-moi... As-tu une idée quelconque de l'endroit où pourrait se trouver Chiho, Lime Chiho ? Une belle rousse, petite, intelligente, avec un starter pervers du nom de Gee et un Caninos ? "" Oh ? Mais tu es le Noctali qui se promenait souvent torse nu l'an dernier... Elle en a de la chance cette Chiho quoique... Elle en avait... Non, jene l'ai pas vue mais si tu veux, nous pouvons jouer tous les deux, ici, personne n'en saura rien..."Elle me faisait du rentre dedans aussi sauvagement ? J'avais raté un épisode. Comment avais-je bien pu me retrouver avec une adolescente en chaleur ? Je la repoussais, me dégageant de son étreinte et de l'arbre contre lequel elle m'avait collé, lui sauvant très probablement la vie, vu le regard de ma petite Hikari. Il était clair qu'elle comptait encore défendre ce qu'il y avait encore à défendre de ma relation avec Chiho, du moins, ce qu'elle y voyait. A dire vrai, je m'en fichait, elle pouvait bien faire ce qui lui plaisait si ça lui permettait de garder la tête froide et avancer. Nous étions réconcilliés, c'était ce qui m'importait le plus. J'allais laissé la jeune femme dans son univers étrange lorsqu'une voix retentit dans mon dos.
" Eh toi là !!!! Enlève tes mains de ma meuf petite merde ! Je vais t'éclater fils de pute !!! "" Oh non, pas lui ! C'est mon ex, cache moi s'il te plait... "Me retrouver au milieu de tout ceci ? Très peu pour moi, d'autant plus que j'avais à faire et que je n'en avais rien à faire de ces deux là. Pourtant, je ne pus simplement partir. Fils de pute ? Ce mot sonnait dans ma tête, encore et encore. Ma mère... Ma mère, une pute ? Je savais bel et bien que ce n'était pas le cas, mais je pouvais faire fi de cette insulte. Plus fort que moi, oui, ca l'était. Il s'était approché de moi, me saisissant par le col.
" Oh mais t'es ce petit péteux de Yutaka ! Je pensais que t'avais fui l'école par peur de te battre contre moi sac à merde. Tu m'avais laissé en plan alors que je t'avais provoqué en duel. Tu réapparais soudain et comme par hasard, avec ma meuf ? Je comprends mieux pourquoi elle m'a lâché, c'était pour un connard sans couilles avec un portefeuille bien rempli, le fils d'une pute du qui supplie les hommes de lui en donner en posant dans Poképlage... Dominator, à toi ! On règle ça tout de suite abruti de noble de mes deux !"Hikari avait bougé, je l'avais arrêté d'un signe de main. Un Ronflex hein ? Rien que ça ? Impressionnant c'était vrai, mais pas suffisamment. Comme il l'avait le combat eut lieu, bref et sans appel, victoire du duo, nous leur avions roulé dessus. En fin de combat, Hikari avait alors évolué, devenant sous mes yeux une Magnifique Simiabraz noire et blanche. Elle était sublime, je me sentais vraiment honoré et fier de pouvoir en être le possesseur. Effusion de joie, nous nous sautions dans les bras. Elle avait atteint une partie de son but, à présent, c'était à moi de faire en sorte de l'amener au sommet, faisant d'elle la plus forte de son genre, mais nos effusions de joie furent brèves. Un surveillant, attiré par tout ceci, était apparu, nous faisant la morale avant de nous envoyer vers nos dortoirs, mais pas question que je laisse mon ennemi s'en aller ainsi avec une simple défaite. Me ruant sur lui, je lui avais administrer l'un de mes plus beau coup de tête, l'envoyant au sol, le nez en sang, sanglotant comme une fillette.
" La prochaine fois que tu parles de ma mère en ces termes face de Boustiflor, je te tue ! "Le regardant de haut, je lui avais lâché ces mots froidement avant de lui cracher dessus puis de me faire tirer en arrière par le col, par le surveillant. Dégageant sa main de manière virulent, je lui fis un magistral double doigts d'honneur, accompagné d'un coup de reins grandiloquent.
" C'est bon, je n'ai pas besoin d'un chaperon, mais si tu veux, on peut se tenir par la main pour aller dans le bureau du directeur. Par contre, si tu reposes un doigt sur ma chevelure, je te garantis que tu voleras haut, très haut une fois que je t'aurais libéré du lest entre tes jambes... "Tournant le dos au surveillant, j'avais pris le chemin de bureau du directeur, Hikari à mes côtés, mais je finis par la faire entrer dans sa pokéball, ainsi que les autres. Arrivés au bureau, nous avions patienté un temps puis le surveillant était entré pour s'entretenir un long moment avec son supérieur. Après une éternité, il s'en était allé en me lançant un sourire sardonique. Pauvre type ! J'avais alors patienté encore et encore jusqu'à voir la tête de Djelly, ainsi qu'une autre toute aussi connue mais plus revue depuis belle lurette.
" Yo vous-deux ! On dirait que je ne suis pas le seul à vouloir un autographe du directeur..." ironisais-je.
Ruby m'avait étreint, j'avais viré au rouge. Etions-nous si proches que ça ? Je ne dis mot. Elle aborda directement le sujet qui fâche, je tiquais.
" Disons que je m'étais trompé de bateau et que je m'étais perdu dans une contrée lointaine coupé du monde... "Blague ! Foireuse de surcroît, mais je n'avais pas envie de parler de ça. JE sentais que je n'allais pas m'en tirer si facilement mais au moins avais-je gagné un peu de temps. Comme une intervention providentielle, la porte du bureau s'était ouverte et le directeur nous avait appelé. Tous les trois ? Oui, tous les trois, à ma plus grande surprise. Plus grande encore fut-elle. Il avait parlé, nous établissant un véritable briefing digne d'un de ces films d'espionnages, me donnant l'impression d'être le fameux agent aux trois chiffres, mais pas un seul traître mot quant aux incidents survenus plus tôt dans la matinée. Toutefois, à ce regard qu'il avait posé sur moi, je savais que ce n'était là qu'un début, mais de quoi...
Point de rendez-vous, je laissais Hikari sortir de sa Ball, la laissant se dégourdir un peu les jambes, restant un peu à l'écart de toute cette foule. Cette mission ne m'intéressait pas le moins du monde. Faire la promotion de PC, oui, je l'avais déjà fait, mais faire l'apologie de nos nouveaux dirigeants et dénigrer les anciens... Pas moyen !!! Rivardi avait ses défauts, oui, mais je m'entendais bien avec lui alors pas question de le trahir, pas lui !
Un jeune garçon venait de taquiner Djelly, ce qui semblait moyennement l'enchanter, suppliant sa mère de le prendre en photo avec la vampire. J'eus un petit sourire en coin. Moqueur ? Non, pas du tout. Je me tournais vers le petit bonhomme, adossé contre mon arbre. Un petit sourire et ce dernier se centra sur moi, puis mon visage se ferma aussitôt. Ne bougeant que les lèvres, je lui fis simplement comprendre que s'il continuait, un de mes Pokémon le ferait rôtir lentement. Tétanisé en premier lieu, il se tourna vers sa mère et se mit à courir vers elle pour aller pleurer dans ses bras sans pour autant oser lui en dire la raison. Et de un ! Les ordres avaient été clairs, satisfaire au mieux les clients hein ? La guerre était lancée ! Soumettre un Yutaka ? Me soumettre ? Non, pas moyen, il était temps de lui donner un avant goût de l'apocalypse.
" Bienvenue mesdames et... messieurs ! Ahah euh... Comme vous pouvez le voir, nous nous trouvons actuellement au port et euh... hem... étant destinés. Yukiii ! Fais quelque chose, s'il-te-plaîîît ! "Je poussais un petit soupir, décroisant les bras en venant me poster à côté de Ruby, Hikari venant se mettre à mes côtés. Un rapide coup d'œil sur l'assemblée et je soupirais une fois de plus. Des boulets, tout un tas de boulets et d'âges variés qui plus était. J'avais l'impression de faire face à une agroupement de sangsues. Je me raclais la gorge bruyamment, attirant l'attention d'une partie des badauds. D'une voix forte et claire, assurée mais froide, je pris la parole.
" Quand une Dame parle, on l'écoute, à plus forte raison quand cette personne, aussi jeune soit-elle, est l'une de celle qui a la gentillesse de vous servir de guide alors qu'elle a probablement des choses plus intéressantes à faire comme par exemple aller en cours et construire son brillant avenir. Dois-je le répéter ou est-ce clair ? "Silence. Parfait ! Ou pas... Un dame enrobée venait de prendre la parole criant haut et fort que j'étais le fils de la célèbre Ayako Ankoku Yutaka et petit-fils héritier de l'empire Yutaka et donc du défunt chef de famille, à savoir mon grand père. Les flash crépitèrent, l'assemblée s'agita. Cette idiote bedonnante avait abordé le sujet dont je ne voulais plus parler. Mes poings se crispèrent, je me mordis la lèvre inférieure. J'allais exploser, non, trop tard !
" Fermez-la et en rangs !!!! Oui je suis un Yutaka, oui, je suis celui qui a hérité du vieux à sa mort et alors ? J'en reste un humain comme un autre, un adolexcent avec ses rêves, ses joies et ses peines donc à présent, je ne veux plus entendre un seul mot à ce sujet jusqu'à la fin de la journée où je garantis à la personne qui me défiera que sa vie deviendra un véritable enfer et Arceus seul sait qu'avec tout cet argent, j'ai la possibilité de lui pourrir sa lignée sur des générations et des génération à venir... A présent, suivez les guides ! Djelly, je te laisse l'initiative de l'ordre de visite, j'ai besoin de me calmer un peu... "Après un magnifique doigt d'honneur à la grosse dame sous les yeux ébahis des gens présents, je me retournais vers Djelly et Ruby, leur affichant un grand sourire.
" Mesdames, je vous en prie, poursuivez."