Les gens réagirent... Huum... Tout simplement pas. Se rendant compte qu'elle était plutôt ignorée, Hope gonfla ses joues. Personne ne voulait s'amuser un peu ? Très bien, elle les boudera du coup, na ! Ahlala, pourquoi s'entêtaient-ils à rester moroses ? Devant elle, les événements avec la préfète mentalienne semblaient commencer à devenir intéressantes. Intéressantes ? Ça semblait un peu contradictoire. Peut-être qu'elle commençait à halluciner. Ennuyée, elle s'étira en baillant. Une voix masculine avait repris le dessus. Ça parlait de choses inintéressantes. Comme toujours. Bordel, elle voulait son chifoumi, merde. Enfin, du coup, la voix masculine et adulte parlait de libération, de bien, d'affaire... Attendez, adulte et libération ? Euh... Transformation ? Tiltant d'un coup, la prisonnière se balança en avant pour prendre appuie sur ses mains et se remit à observer ce qui se passait. Là, dans l'encadrement de la p-... Ah oui, à noter que la porte était désormais déjà ouverte. Euh... Depuis quand ? Attendez, attendez. Donc, en l'espace de quelques secondes, une personne masquée a ouvert la porte pour leur rendre qu'une partie de leurs affaires ? ... Peut-être s'était-elle assoupie quelques secondes, parce que bon, la rapidité, quoi. Ah mais c'est vrai qu'il avait eu une sonnerie aussi-euuh alarme plutôt. Donc une alarme puis des bruits de pas et de combats. Hmm, pourquoi ? Le maître du jeu s'était enfin décidé à commencer la partie ? Mais où se trouvaient les consignes ? Elle n'eut pas le temps d'y penser plus longtemps. D'un coup, elle réalisa que devant elle, le groupe s'engouffrait déjà à l'extérieur.
Eh, mais, attendez moo-aaaaaaah !! SBAM. Le temps qu'elle avait tenu debout ? Zéro virgule cinquante-six. Secondes, bien entendu. Ouais, la fillette n'avait pas réussi à tenir plus longtemps que ça, que déjà, elle s'était éclatée la gueule par terre.
Ah ouais, c'est que j'ai les membres vachement endoloris quand même. Qu'est-ce qu'elle avait foutu déjà, les heures précédentes ?
Après s'être relevée plus ou moins difficilement, elle essaya de rattraper le groupe, mais entre-temps, tout le monde avait disparu. Ah ah... Très bien, elle allait donc se débrouiller toute seule.
Comme une grande ! Ce qu'elle n'est pas bien s-Ok ok, je me tais. Récupérant son sac à dos et fourrant son iPok dans sa poche elle tenta encore de faire quelques étirements. Puis elle regarda autour d'elle. Des couloirs. Pas trente-six milles choix, quoi. Et sinon, ses Pokéballs, elle étaient où ? Éparpillées dans cet endroit ? Il fallait qu'elle les retrouve ? Anw, mais c'était que ça pouvait être marrant ! Genre, à chaque fois qu'elle trouve une sphère mystérieuse sous un pot de fleur ou derrière une porte, elle pouvait level up ! Juste, une question avant... Y avait-il des pots de fleurs dans cet endroit ? Non, ces locaux semblaient bien trop dénués de toute convivialité pour être décorés avec des objets comme ça. Mais du coup, comment devait-elle retrouver son équipe ? À la sortie peut-être ? En attendant, peut-être ferait-elle mieux de bouger un peu. Elle se passa une main dans les cheveux pour replacer quelques mèches qui lui étaient retombées devant les yeux. Crasseux. Hope grimaça. Elle espérait pouvoir trouver une salle de bain avec au minimum un shampoing dans l'heure qui suivait. Hmm, peut-être devait-elle donc d'abord trouvé des clés ? Un peu comme dans les jeux où on doit s'échapper d'une pièce. Sauf que techniquement, là, ne s'était-elle pas déjà échappée de la pièce ? Bref, en attendant, elle était déjà ressortie de cette seconde pièce et s'était dirigé à gauche. Au hasard.
Les couloirs étaient étonnamment vides. Blancs, aussi. D'une propreté presque effrayante. Au plafond, de longs tube de néons se chargeaient de l'éclairage. Hope passa sous une qui ne marchait plus très bien. Des clignotements incessants. Si un travailleurs de cet endroit était épileptique, il ne devait pas souvent passer par là. Du moins, éviter au mieux. Sur ces constations, elle continua sa progression.
Des portes apparurent devant elle. Elle ralentit le pas. Passant sa tête dans l'encadrement pour jeter un regard discret, elle aperçut un groupe de personnages vêtus de noir en train de papoter joyeusement. Mm ? Était-elle dans leur zone de détection ? D'ailleurs, y avait-il des caméras ? Et si elle se fait repérer par une caméra, est-ce pour une série télévisée ou bien doit-elle recommencer depuis le début ? Ah moins que ce ne soit que de la déco pour que le jeu devienne plus réaliste ? À pas de loup, elle passa de l'autre côté de la porte avant de se coller au mur. Respirer. Expirer. Bon, elle pouvait continuer.
Deux mètres plus loin, à droite, se trouvait une nouvelle pièce. Jetant un regard par le trou de la serrure, elle constata que personne ne s'y trouvait. La porte était fermée à clé. Vérifiant les alentours, elle sortit ensuite un morceau de fil de fer de son sac. C'était une serrure banale, et en deux-trois mouvement, celle-ci fut débloquée. Bien bien. Elle referma la porte derrière elle avant de tâtonner contre le mur, à la recherche de l'interrupteur.
Et la lumière fut.Le local du concierge. Wow, tellement intéressant ! Mais wait, peut-être pouvait-elle trouver une clé à l'intérieur ? Elle ouvrit une boîte qui devait une boîte à outils. Hum, des vis, des clous, un marteau, des tournevis et des clés, mais pas comme celles qu'elle cherchait. Mais peut-être que ça pouvait marcher ? Elle ne réfléchit pas et rangea une de taille moyenne sur le côté de son sac en plus d'un petit tournevis. Alors qu'elle s'apprêtait à filer, elle aperçut un robinet caché derrière deux balais. Fixant son sac quelques secondes, elle se demanda si son savon pouvait lui être utile pour arranger ses cheveux. Peut-être ? Alors elle trouva un seau d'eau et commença à le remplir. Sauf que ce ne fut qu'après qu'elle se rendit compte qu'il y avait déjà un fond de produit ménage dans le récipient. Elle observa son savon presque neuf, juste abîmé à force d'être trimballé partout.
« M-mé... Qué es-tu ? »
Un vieillard. Pas si vieux. Dans la cinquantaine, peut-être, d'une certaine corpulence, et vêtu d'un tablier. Ah, le concierge ?
« Ah, mais rien rien, j'empruntais juste un seau pour euh... Pour vous aider ! »
Peut-être était-ce un PNJ gentil ? Qui lui offrira un bonus si elle se propose ? Mais avait-elle répondu de manière correcte ? Réponse après la pu-
mort subtile de la narratrice. « Uné voleuré ! AU SE-BLBLBL-- PSHHHHHHT FUCK, j'ai fail la réponse. D'ailleurs prends-le pas mal mais tu pus de la gueule. » Ce savon. Ce savon avait accompli quelque chose de sa vie. Il venait de laver la bouche pervertie d'un vieil homme pas si vieux que ça. La jeune fille qui jusqu'à la avait gardé une main devant la bouche remplie par un savon du PNJ la retira enfin. Sauf que celui-ci gigotait encore. Tant pis, plus de délicatesse. Un coup de pied bien placé régla le soucis.
Entre-temps, l'eau avait débordé du sceau et...
« Des bruits ? Depuis là ? » « Ouais, si ça se trouve, c'est un des sales gosses. » « AHAHAH, genre, tu penses qu'ils sont tous là, cachés derrières les balais et les bouteilles de javel ? » Oh, mais les bouteilles de javel... La jeune fille trouva une bouteille petit format sur une des étagères. Elle sauta pour pouvoir s'en emparer. À côté d'elle, l'adulte mis à terre par la faiblesse de son sexe gémissait.
« Nan, mais je viens de voir Carlos entrer. On va attendre qu'il en sorte. » « Et ça fait combien de temps, là ? » « ... Euh... J'sais pas. Cinq minutes peut-être ? » « Genre, t'as vraiment cru que j'allais attendre que le gros tas ressorte ? Il s'est coincé dedans, si ça se trouve. » « Raison de plus pour aller vérifier dedans maintenant ? » Ooouh, menteur. Hope n'était dedans que depuis... Deux minutes ? Ou trois ? Peu importe. Une serpillière sur l'épaule, un seau sous le bras, elle fonça hors de la petite pièce. Quelques cris de surprise et un début de course-poursuite foireuse vu que les deux sbires glissèrent sur le sol glissant et trempé avant de s'éclater lamentablement par terre. La blondinette, elle, après avoir vidé le seau, le lança sur la tête d'une des silhouette sombre qui venait de se relever avec difficulté. Chiffon sous le pied gauche, elle filait déjà. Après tout, c'est facile. C'est un peu comme un skate carré et sans roulettes, si un jour vous voulez essayer.
Elle filait vite, ça, ce n'était pas un soucis. Par contre, comment dire... La horde de sbires derrière elle ? Ah, nan, disparus aussi. Le chiffon qui s'était un peu trop dégorgé ? Ah ouais... Enfin bon, elle avait semé ses assaillants. Non, non et non. Une envie pressante d'aller aux toilettes et l'absence totale de panneaux d'indication. Elle dû passer plusieurs minutes à courir dans les couloirs, en évitant au mieux de croiser des groupes de patrouilles dont la zone de détection faisait apparemment et malheureusement toute la largeur du couloir. Bien sûr, ça serait trop facile sinon. Finalement, elle trouva une porte avec deux lettres dessus. WC. Cool.
Devant le miroir, elle observait ses cernes. C'était... Horrible. Elle ressemblait à un panda. Puis son mascara avait coulé. Après avoir essayé d'arranger ce soucis tant bien que mal, elle se lava quand même le visage un coup, histoire d'essayer de se sentir plus fraîche. Sérieusement, elle n'aurait pas été contre un kit sanitaire de départ.
« Mouais, je crois que le moucheron a filé par là. » « Les toilettes ? » Pourquoi ces sbires n'étaient-ils pas con ? Pourquoi ont-ils un cerveau ? Pourquoi ? On frappa à la porte.
« C'est pressant ! Grouille-toi d'ouvrir, bro ! » Quelques secondes s'écoulèrent.
« MATRICULE ? ... PUTAIN, C'EST QUI LÀ-DEDANS ? » Silence.
« Les gars, v'nez m'aider. J'suis sûr que quelqu'un est dedans. » « Ah ? » « Cause pas, et viens. ». Ça sentait le défonçage de porte, ça sentait pas bon. Mais le temps qu'ils y parviennent, la jeune fille s'était volatilisée. Sur la cuvette, se trouvait une plaque métallique et quatre vis. Ah, la plaque d'aération n'était plus.
Rampant dans les conduits, la Pyroli avait déjà pris un peu d'avance sur ses assaillants. De temps à autre, elle jetait des regards derrière elle. Une ventouse accrochée au bout de sa corde, elle la lançait pour l'aider à grimper dans les conduits verticaux qu'elle rencontrait parfois.
« 'Chier, les Onix passe pas ici, pff... » Ah, mais c'était qu'on la rattrapait. Elle attendit quelques secondes, le temps que la tête cagoulée apparaissent après avoir escaladé le passage qui menait à elle, clé en main.
SBAAAM. Fiou, ça défoule. Un homme à teeerre ! Et de un ! Elle tendit l'oreille pour entendre son corps retomber sur le passage plus bas. Est-ce qu'elle venait de se prendre un coup sur son indicateur de dangerosité ? Possible. En attendant, elle avait trouvé ça particulièrement fun. Enfin bon, ce n'était pas tout, elle devait trouver... Des clés et ses pokéballs ? Et la sortie ? Bah, une fois qu'elle aura trouvé les clés sûrement, non ? Enfin bon. Droite, gauche, gauche, droit devant, cul de saaac. Ah non. Elle pouvait monter encore. Du coup, LANCER DE VENTOOOOOU-
« Aïe. »
Hum ? Non ? Sa ventouse venait de tomber par terre. Elle venait de foirer son lancer ? Elle avait touché quelqu'un ? Une personne ? En haut ? Roh, puis tant pis. Elle tira son matériel vers elle, rattrapa l'objet dans les bras, puis retenta un lancer.
Blong. Voilà. Là, c'était bon. S'accrochant à la corder, elle commença à escalader la paroi métallique. Mmh, pas facile avec des claquettes. Limite ça sera plus facile à pieds nus. Elle tentera. Elle tentera. Mais plus tard. Une fois en haut, la blondinette se retourna, le temps de décoller la ventouse pour la planter dans son sac. Alors qu'elle s'apprêtait à continuer sa progression dans ce labyrinthe en acier, elle se retrouva nez à nez avec une rousse qui lui semblait plutôt familière. Dans l'obscurité, le gros de la corde dans les mains, elle dut mettre un moment à la reconnaître.
« Ah tiens, salut Ruby ! Ça faisait longtemps ! Alors, ça roule ? »
Spoiler :
- Hope se démerde pour rien suivre de l'explication du gars masqué
- Elle perd le groupe de kidnappé avant même de sortir de la cellule
- Elle trouve le local du concierge, récupère quelques biens (eau de javel, clé, tournevis)
- Elle mets HS le concierge Carlos
- Elle se fait poursuivre par des sbires quelques moments, le temps d'avoir foutu de l'eau un peu partout dans les couloirs
- Elle s'enferme dans les toilettes et récupère une ventouse[/i]
- Elle passe par les conduits d'aération
- Armée d'une ventouse et d'une corde, elle monte jusqu'à l'étage -4 où elle trouve Ruby.