Le deuxième semestre avait à peine commencé que déjà Obéline ne savait plus où donner de la tête. Entre les nouvelles venues qu’elle voyait arriver dans le dortoir des Mentalis alors qu’elle n’avait toujours pas retenu les noms et visages des anciennes et les cours liés à la spécialisation que la jeune fille avait enfin choisi, les journées de la gamine était bien chargées. Bien qu’elle eut hésité un instant avec la voie du topdresseur, c’est sur la coordination que son choix final se porta. Depuis toute petite elle voyait dans les combats de Pokémon non pas une lutte, mais une danse, une chorégraphie scintillante de flamme, d’éclair ou bien de glace où chaque attaque pouvait s’accorder avec la suivante pour émerveiller toujours un peu plus ses petits yeux émerveillés. En tout cas, elle ne regrettait pas son choix le moins du monde, et Pixi partageait sa décision. Autant dire tout de suite qu’elle ne se voyait pas effectuer de stupides combats sans raisons qui risqueraient d’abîmer sa délicate fourrure rousse. Voilà un parcours où le monde pourrait enfin reconnaître à sa juste valeur toute sa beauté.

La première semaine fut un enchaînement continu de cours où la jeune fille essayait durant la journée de prendre les meilleures notes en ne lâchant pas un instant sa concentration, tandis qu’elle passait ses soirées à étudier au mieux ce qu’elle apprenait le jour même. Heureusement, la perspective du week-end et de la sortie capture du samedi entretenait la motivation d’Obéline. Elle allait partir à l’aventure à nouveau ! Et surtout se faire un nouvel ami ! Obéline avait ratée la dernière sortie capture à cause d’une vilaine grippe, alors elle comptait bien se rattraper cette fois-ci ! Elle bouillonnait d’impatience au fil des jours passants et prenait le plus grand soin à ne pas prendre froid en s'emmitouflant sous des couches de pulls et d’écharpes tricotées par sa mère.

Lorsque le grand jour arriva, la gamine se leva aux aurores pour se préparer et être la première sur lieu. Cette fois-ci elle avait laissé Pixi dans sa Pokéball pour qu’elle ne sabote pas sa préparation comme avant leur dernière expédition en bateau…  Une fois prête, c’est tout sourire qu’elle sortit de sa chambre et trébucha sur un colis posé devant sa porte. Elle se releva et se demanda tout d’abord s’il ne s’agissait pas là d’une quelconque erreur. Mais c’était bien son nom qu’elle lut sur le petit paquet. Curieuse, Obéline l’ouvrit et eut la surprise de voir à l’intérieur un oeuf de Pokémon bien protégé dans de la paille. Il y avait une simple note l’accompagnant, précisant qu’il mettrait environ un mois à éclore et quelques lignes expliquant comment s’en occuper. Cependant, rien n’indiquait de quel Pokémon il s’agissait, le mystère restait entier. Obéline toujours perplexe face à ce cadeau, décida de le laisser dans sa chambre le temps de la sortie, car elle n’avait absolument pas prévu de quoi l’emporter avec elle et ne sachant pas quel genre de péripéties l’attendait, elle préféra se soumettre à la prudence. Elle déposa l’oeuf sous son oreiller et la couvrit de sa couette pour qu’il reste bien au chaud. Elle referma soigneusement la porte et quitta le dortoir l’esprit bien songeur…

Le voyage vers l’île Chilan fut long mais se déroula sans encombres. Le temps était agréable, un grand soleil illuminait le ciel et le doux roulement des vagues berçaient la gamine. Après quatre heures de traversée tranquille, les élèves et leurs professeurs posèrent enfin le pied sur terre. Bien vite, chacun pris son propre chemin et Obéline les imita et en profita pour sortir Pixi de sa pokéball. Cette dernière semblait étonnamment de très bonne humeur, probablement ravie d’avoir échappé au voyage en bateau. La gamine appréciait de voir sa goupix aussi joyeuse, et c’est le sourire aux lèvres qu’elle s’aventura vers le centre de l’île à la recherche d’un nouveau Pokémon.

Obéline, suivie de près par une Pixi sautillante, quitta rapidement la plage qui bordait l’île pour s’engouffrer dans une épaisse forêt aux grands herbes feuillus. Très vite, le paysage gagna en relief et la gamine commença une longue marche sur un terrain qui devenait un peu plus escarpé à chaque pas. Cette particularité ne la gêna pas trop dans son avancée, ayant grandit dans une ville entourée de hautes montagnes enneigées, elle s’était souvent dans son enfance lancée dans de grandes randonnées pour en explorer les environs, accompagnée ou plutôt surveillée par les pokémons de sa mère qui bien souvent la ramenaient sur leur dos, la gamine oubliant de garder des forces pour le chemin du retour.

Ces souvenirs d’une époque encore proche mais qui lui semblait pourtant si lointaine maintinrent son esprit occupée. Elle avançait presque mécaniquement, tournant la tête lorsque le bruit d’un mouvement parvenait jusqu’à ses oreilles, mais ne repérant hélas pas le moindre pokémon accompagnant le son. Pixi à ses côtés et malgré son entrain, finit par se fatiguer bien plus vite que sa dresseuse. Lorsque cette dernière remarqua le changement de rythme dans les pas de sa Goupix, elle se baissa pour la prendre dans ses bras et continua son exploration ainsi.

Elle marcha plusieurs heures, faisant une pause de temps à autres pour relâcher ses jambes, hydrater sa gorge un peu sèche et offrir à la renarde quelques unes de ses croquettes favorites. Finalement, elle distingua entre des arbres lointains un paysage différent, plus lumineux. Elles arrivaient à la lisière de la forêt et Obéline n’avait toujours pas rencontré le moindre pokémon… Elle poussa un léger soupir face à ce petit échec, mais ses inquiétudes se dissipèrent à la seconde même où elle sortit des bois. Le paysage lui coupa le souffle. Un lac immense dormait sous ses yeux, protégeant en son centre une montagne aux lointaines hauteurs. La jeune fille ne put s’empêcher de laisser glisser entre ses lèvres une exclamation de surprise devant la beauté du monde qui s’offrait ainsi à ses yeux.

C’est à cet instant précis que la jeune fille entendit le bruit d’une petite chute de cailloux un peu plus loin devant elle. Le rivage était entouré d’un sol de pierre gris parsemé de roches de la même couleur, de forme variées. Parmi elles, Obéline distingua un petit pokémon, qui venait de rouler bouler depuis le haut d’un rocher. La gamine sortit aussitôt son Ipok, reflexe qu’elle avait encore un peu de mal à prendre, pour en apprendre plus. Il s’agissait d’un Sabelette, un petit pokémon de la famille des souris, vivant sur les terres arides et protégé par un peau cuirrassée. La Mentali fondit en le voyant. Il était A-DO-RA-BLE. Tout petit, tout jaune, tout mignon, elle n’avait qu’une envie le prendre dans ses bras pour le câliner. Elle lança alors fièrement à sa Pixi :

▬ En avant Pixi ! Je crois qu’on a trouvé notre nouvel ami ! Allons l’attraper !

...L’attraper ? La goupix eut un choc en entendant ce mot. Comment ? Elle allait devoir partager sa dresseuse et son amour ? Avec une vulgaire souris qui plus est ? La Goupix n’en revenait pas. Il n’était pas question qu’elle se laisse ainsi faire ! Sa dresseuse avait visiblement perdue la tête. Il fallait qu’elle la ramène à la raison !

Pixi décida donc que la meilleure solution pour se faire était de se mettre à courir en direction du pauvre Pokémon tout en poussant des rugissements suraigus accompagnée de temps à autres par une flammèche. Devant la furie qui se jetait sur lui, le Sabelette prit les jambes à son cou, il se mit à détaler à toute vitesse jusqu’à se rouler en boule pour fuir le plus vite et le plus loin possible.

Obéline, restée en retrait, autant par stupéfaction que par incompréhension se rendit compte trop tard qu’il était désormais impossible pour elle de le rattraper… Le premier Pokémon qu’elle voyait en plusieurs heures venaient de détaler devant elle, impuissante face à l’imprévisibilité de Pixi. Cette dernière revenait vers sa dresseuse, le sourire au museau, fière d’elle. Elle avait évité une catastrophe tout de même ! Elle qui s’attendait à des éloges, elle eut un peu plus de mal à comprendre le ton cassant de sa dresseuse lorsqu’elle lui dit :

▬ Bon et bien il n’y plus qu’à recommencer… En espérant qu’on trouve un autre Pokémon avant la fin de la journée… J’espère que tu es fière de toi Pixi !

Elle ne prit même pas la peine d’attendre la réaction de sa Goupix et reprit sa route, longeant les rives du lac bleu. Pixi se demanda alors si elle n’avait peut être pas fait une bêtise finalement…

Obéline marchait silencieusement parmi les rochers du rivage bleu, d’un pas plus lourd qu’à l’habitude. Sa goupix la suivait tant bien que mal sur ce terrain légèrement instable. Le froid qu’elle sentait émaner de sa dresseuse ne lui inspirait rien de bon. Par deux fois, elle essaya d’adoucir l’humeur de la gamine en se plaçant devant elle, en position pour jouer, agitant ses neuf queues pour l’amadouer. Sa pose la plus mignonne, à laquelle personne ne peut résister ! Mais Obéline n’y prêta pas la moindre attention, elle passa à côté d’elle et l’esquiva sans qu’un mot ne fut prononcé. Pixi commençait à s’inquiéter. Oh évidemment que des bêtises elle en faisait, elle était capricieuse, jalouse au possible et accaparait tout le temps qu’elle pouvait à sa dresseuse. Mais si elle agissait ainsi dans un seul et unique but, voir les yeux d’Obéline, son Obéline se poser sur elle et admirer ainsi le sourire innocent qui se dessine sur son visage. Pixi ne voulait qu’une chose: être la fierté d’Obéline. Et c’est bien pour cela qu’elle ne pouvait accepter personne d’autre dans leur entourage. Elle devait lui suffire, lui convenir et pour cela elle ferait tous les efforts du monde et elles seraient heureuses toute les deux, dans un cocon tout doux que personne ne pourrait jamais pénétrer.

Enfin, c’est ce qu’elle pensait jusqu’à maintenant…

Le temps passa, le soleil avançait dans son ititnéraire céleste et Obéline n’avait pas encore croisé le moindre pokémon depuis le Sabelette que Pixi avait mis en fuite. Aaaaaah mais pourquoi avait-elle agit ainsi ? Cette question donc Obéline niait l’évidence revenait sans cesse cogner au coin de sa tête. Alternant avec une autre angoisse : et si elle ne trouvait pas d’autres occasions ?

Évidemment cette île était loin d’être inhabitée. Au loin dans le ciel, plusieurs fois, Obéline aperçut des vols de Pokémons, trop lointain pour être distingué. Une fois, elle entendit près de la rive un bruit d’eau provenant probablement d’une créature aquatique, inatteignable également pour la jeune fille. Le ciel et le lac semblait regorger de vie contrairement à la rive rocailleuse qu’elle longeait… Fatiguée et perdant presque espoir dans la chance d’attraper un pokémon ce jour-là, la jeune fille s’adossa à une roche et déballa un paquet de gâteau. Marcher, même sans raison, creuse. Elle commençait à croquer dans un biscuit à la ceriz quand elle remarqua l’air effrayé de Pixi. Que se passe-t-il encore ?

▬ Qu’est ce qu’il y a ? Tu boudes les gâteaux maintenant ? se moqua la gamine.

A cette phrase, la jeune fille remarqua quelque chose d’étrange. La roche sur laquelle elle s’était adossée, elle.. bougeait ? Le mouvement était faible, bien que régulier dans sa lenteur, montant et descendant imperceptiblement comme une respiration lente et calme. Soudain Obéline comprit d’où venait le regard paniqué de la Goupix. Elle s’écarta aussitôt du Pokémon et d’un bond se retrouva face à lui. Il s’agissait d’un Scarabrute, aussi grand qu’elle si ce n’était pas plus.

Obéline s’attendait à voir l’insecte rentrer dans une fureur noire après l’erreur qu’elle venait de commettre, mais il n’en était rien. Le Pokémon ne bougeait pas. Impassible. Il était assis dans une position proche de celle du lotus, les yeux ouverts mais étrangement fixés dans le vide. Le doute se fit plus fort et prit vie dans la voix d’Obéline :

▬ Il... médite ?

Tout semblait l’indiquer en tout cas. Obéline ne s’attendait pas à voir un tel pokémon, pourtant connu pour leur tempérament difficile, aussi immobile. Mais c’était une chance en or pour le capturer ! Elle allait donner ses premiers ordres à Pixi lorsqu’elle se ravisa, elle n’allait probablement même pas les suivre… Pourtant à peine cette pensée la traversa, qu’elle vit sa Goupix se mettre d’un bond tout en grâce devant elle. Une petite flamme sortit de sa bouche. Pixi s’était décidée. Le bonheur de sa dresseuse passait avant le sien. Et si elle voulait gagner sa reconnaissance elle devait s’en montrer digne. Elle allait aider à capturer cette immonde créature. En plus, dans le fond, Pixi se dit qu’elle ne risquait pas de perdre les faveurs d’Obéline face à une telle monstruosité. Même s’il arrivait dans l’équipe, elle serait toujours la chouchou à câliner et à prendre dans les bras. En clair, elle ne perdait rien en permettant la capture de ce pokémon, au contraire elle évitait l’arrivée de concurrents plus dangereusement mignons !

Obéline se réjouit du changement d’attitude de Pixi et ne se posa pas trop de questions sur ses motivations. Et tant mieux.

▬ Pixi, ce scarabrute n’a clairement pas l’air agressif alors autant en profiter ! On va le plonger encore plus dans sa méditation pour le distraire le plus possible !

Sur ces mots, Pixi s’approcha doucement du scarabrute, secouant ses jolies queues au gré de ses pas, créant ainsi une mimi-queue des plus discrètes pour apaiser l’adversaire et lui faire relacher ses dernières défenses. Elle continua son chemin, telle une prédatrice en l’amadouant à coup de regard touchant. Le scarabrute n’y sembla cependant pas sensible, fixant toujours ce point imaginaire dans le vide. Pixi se vexa, comment préférer le néant à sa beauté et son charme naturel !? Elle employa alors le grand jeu et cracha de sa bouche quatre feux follets qui s’envolèrent à la hauteur des yeux que pokémon insecte et commençèrent à lui tournant doucement autour. Le scarabée eut soudain une illumination à la vue de ces étranges flammes, et se regard se vivifia… Avant de se refermer. Il venait d’atteindre l’état de transe, il en était certain ! C’était la seule explication ! Sinon comment aurait-il pu apercevoir ses funestes augures ?

Apaisé et détendu au possible, le Scarabrute plongea encore plus profondément dans sa méditation. Il ne semblait même pas avoir remarqué la présence des deux trouble fête. Quelle étrange pokémon se dit la jeune fille… Mais elle arrêta là ses interrogations ! Ne se méfiant de rien et d’un calme inouï, celle n’aurait pas meilleure occasion pour le capturer ! La jeune fille saisit alors une des Pokéballs de sa poche, l’observa quelques secondes et la lança.

C’était la première fois qu’elle essayait de capturer un Pokémon.

Obéline retint son souffle. La Pokéball avait percuté le Scarabrute de plein fouet avant de l’avaler en son sein. La petite balle tomba sur le sol et bougea une fois, deux fois, trois fois… Puis plus rien. Immobilité et souffle coupé. La jeune fille n’osait plus bouger. C’était bon non ? Elle lança un regard interrogateur à sa Goupix qui le lui rendit, elle n’en savait pas plus qu’elle à vrai dire.

Prudemment, la gamine s’avança, vérifia que rien ne bougeait plus et prit entre ses doigts la pokéball. Le Scarabrute était capturé. Pour de vrai. Son premier pokémon acquis de ses propres mains. Certes sa capture ne faisait pas suite à un terrible combat, mais cela n’enlevait en rien la joie et l’honneur immense qu’Obéline ressentit monté en elle avant d’exploser en un cri :

▬ ON L’A CAPTURE PIXI !

La gamine prit alors sa goupix dans ses bras et la fit tournoyer en chantonnant à tue-tête un “on a réussi, on a réussi” des plus enthousiastes. La petite renarde qui était pourtant bien loin d’avoir le même avis que sa dresseuse sur la capture de cet encombrant, ne pouvait que partager sa joie quand elle voyait le sourire qui illuminait désormais la mine d’Obéline. Lorsque cette dernière arrêta sa ronde et reposa Pixi au sol, elle observa la pokéball qu’elle tenait encore entre ses mains. Il fallait qu’elle se présente à lui, et qu’elle lui montre Pixi aussi ! Bien décidée, la jeune fille appela l’insecte qui sortit aussitôt. Il était dans la même position qu’avant sa capture à l’exception que ses yeux étaient désormais ouverts et fixaient Obéline. Cette dernière déglutit. Elle s’attendait à un accueil peut-être un peu chaleureux, mais elle n’allait pas se laisser décourager pour si peu. Au moment où elle allait lancer les présentations, le Pokémon se releva tout à coup, resta quelques secondes à fixer Obéline puis s’inclina lentement. Comme il restait dans cette position courbée, Obéline décida de faire de même, c’était peut-être ainisi que la créature témoignait son respect ? Après quelques secondes passés têtes baissées, face à face, le Scarabrute se redressa tout aussi lentement qu’il s’était courbé. La jeune fille en fit de même et elle put voir son Pokémon l’observant, toujours en silence. Rien n’avait changé et pourtant sentait au fond d’elle que cette marque de respect silencieux venait de sceller leur amitié. Il l’acceptait comme dresseuse et elle promettait de prendre soin de lui.

Leur regard plongé l’un vers l’autre, le Scarabrute et l’enfant semblaient figés dans une bulle,  uen fine pellicule d’estime les séparant du reste du monde. Et autant dire tout de suite que Pixi n’aimait pas en être écarté. La Goupix pouvait tolérer quelques secondes d’intimité entre Obéline et son nouvel “ami” mais là ça faisait presque une minute qu’on ne lui avait pas accordé la moindre attention !  Pixi se releva alors et brisa le silence d’un petit cri pour attirer l’attention de sa dresseuse. Cette dernière se ressaisit alors, un peu abasourdie par l’état de calme que l’observation de l’insecte lui avait procuré. C’était un peu comme si quelqu’un venait de lui retirer le chaise sur laquelle elle rêvait la tête dans les nuages. Elle caressa le dos de sa Goupix et annonça :

▬ Je te présente Pixi, ma Goupix ! Euuh…

A peine avait-elle tourné la tête que son Scarabrute était reparti en état de méditation. Il ne semblait déjà plus porter le moindre intérêt au monde qui l’entourait.

▬ Il est vrai étrange pour un Scarabrute… murmura tout d’abord Obéline. Puis prise d’une illumination elle sa voix augmenta en volume. Je sais ! Je vais l’appeler Bouddha !

Subtil. Extrêmement subtil. Un témoin attentif aurait pu noter un léger froncement dans les paupières de l’’insecte à l’évocation de son nom.

Fière de sa trouvaille, la mine ravie, Obéline observa ce qu’elle pouvait considérer comme son équipe désormais. Un frisson d’excitation la parcourut. Les choses sérieuses allaient enfin pouvoir commencer !