Depuis presque deux semaines plus rien ne se passe dans l’atelier de l’oncle à Niki, comme s’ils avaient réussi à réparer l’entier des appareils de la ville de Lansat. Il n’y a pas un chat dans le magasin et la jeune femme et ses Pokémons commencent à s’ennuyer ferme. Dans un premier temps cette accalmie est le bienvenu, tout le monde a pu se reposer et se revigorer après le gros stress avec l’arrivée du printemps mais ça dure depuis trop longtemps. En plus personne ne peut rentrer à l’appartement car il y a des horaires à tenir. Il faut toujours être prêt dans l’éventualité qu’un client vienne.

Attendre toujours attendre. En plus il fait beau à l’extérieur. Gentiment mais surement tout l’atelier commence à tourner de l’œil et il faut moins d’une demi-heure pour que tout le monde commence à faire la sieste. On peut s’y attendre, au bout d’un moment une cliente rentre dans la shop. Cheveux bleus et tenue un peu excentrique, elle cherche un employé à qui s’adresser. Niki se réveille et, encore dans le brouillard, essai de comprendre ce que lui raconte la nouvelle arrivante, les mots se suivent mais semble être dit dans une autre langue. Niki n’a aucune idée de ce qu’elle vient de lui raconter.

«B… bonjour, b… bienvenue à la boutique de mon O… Oncle. Q… que puis-je f… faire pour vous?
— Stigrix?! (hein, quoi, y a un client?)»

Cette phrase qu’elle vient de formuler est une technique que son oncle lui a apprise, faire répéter un client en ignorant sa première phrase. Les Pokémons de la mécanicienne se réveillent chacun leur tour, bâillent et se frottent les yeux. La nonchalance du groupe est palpable. Espérons que la cliente a quelque chose qui peut susciter l’intégrer le groupe. Il n’y a que le fouinard qui à peine daigner lever la tête avant de se rendormir dans son hamac.

Depuis son entrée dans l’équipe de Niki on s’aperçoit d’un certain changement. Il est sans conteste le plus fainéant de tous, passe son temps à dormir, somnoler ou faire la sieste. Un peu comme si c’est une famille de Ronflex sniffant de la poudre dodo qui l’a éduqué. Contre toute attente c’est bénéfique au team de l’adulte. Sa paresse est d’un tel extrême que ça en dégoute un peu les autres. Ils ne le détestent pas bien au contraire mais le voir bouger autant qu’un américain moyen les dissuade d’en faire tout autant. Au plus grand malheur de Niki. Avant elle pouvait avoir des moments de répit quand tout le monde décide de faire la sieste. Maintenant en plus d’avoir presque doublé la taille du gang, ils s’activent encore plus. Mr. Biscuit et Patate commence é suivre Pandamours dans ses entrainements. Elisabeth et son sujet se construisent un trône, Camille fait de la cuisine pendant que Grande-Sœur essaie de les surveiller. L’appartement est vraiment dans un bordel pas possible et elle a abandonné toute idée de revoir l’endroit propre un jour.

Niki approche de la cliente.

«E… est-ce que je p… peut vous s… servir un c… café en a… attendant que mon O… Oncle arrive?»

Il ne faut pas plus de cinq minutes avant que le propriétaire, et oncle de Niki, rentre dans la boutique.

«Qu’est que je peux pour toi jeune fille?»

Cette fille est bizarre. Beaucoup trop pour la mécanicienne. Ses flots de parole incompréhensible la déstabilise vraiment beaucoup. Elle a du mal à comprendre. Elle essai de croiser du regard un de ses Pokémons mais étonnamment ils s’étaient tous remis au travail comme si aucun ne veulent pas négocier avec cette folle Psychopathe.

*Tant que ça devient pas physique* pensa-t-elle.

Niki vient de penser trop vite. Ses mains sont prises et la voilà en train de faire des tours de carrousel en mode ‘’on ne vit qu’une fois’’. Quelle galère. Les joues de la mécanicienne sont rouge écarlate. C’est l’angoisse. Elle fait encore trois petites tours sur elle avant de s’en aller. Enfin se faire lâcher. Pile au moment où l’oncle rentre dans l’atelier. Il semble furieux, ou tout du moins avoir perdu patience. La jeune femme ne l’a jamais vu dans cet état-là auparavant.

Est-ce la jeune fille qui l’a mis comme ça ? surement probablement, définitivement. Il n’aime pas deux choses. Qu’on embête Niki et que la lumière ne soit pas allumée à tous les étages. Audrey a le don de rassembler ces deux formidable qualité.

Petit aparté pour ceux qui ne savent pas à quoi ressemble l’oncle de Niki. Il est grand, un mètre nonante six, et fort, pour cent vingt kilogrammes de pure manly muscle. Jeune il a pratiquer à haut-niveau et de façon semi.pro de la lutte gréco-romaine. C’est une armoire à glace et autant dire qu’une fois énervé même son Mackogneur n’ose pas s’interposer.

Maintenant que les présentations sont faites revenons là où nous nous sommes arrêtées.

L’oncle sort de l’arrière-boutique et se dirige vers Audrey. Dans les mains il a un stylo et un plan d’ingénieur vierge. Son Pokémon le suit tout en tirant une table d’atelier pas des plus propre et la pose au milieu de l’accueil. LE garagiste pose le matériel sur la table en faisant claquer le stylo.

« écoute petite. Je n’aime pas comment tu te comportes dans ma boutique, malheureusement, business is business. Je suis tenu d’écouter ton idée. T’as deux minutes trente pour le mettre sur ce morceau de papier sinon j’te fais décamper d’ici. C’est clair ? »

Niki se tient un peu en retrait de la scène par peur que la folle cliente ne fasse exploser l’endroit sur un coup de tête. Elle en semble capable. Ses Pokémons semblent l’avoir compris aussi. Plus personne ose bouger.

La tension est palpable.

L’oncle et Niki écoute attentivement l’explication de la folle tout en observant le dessin. Il le prend dans ses mains tout en écoutant la jeune femme. À fur et à mesure que le temps passe, le chef commence à se calmer et passe de l’énervement à l’étonnement en moins de temps qu’il en faut pour dire ‘’jinx’’. Ils ne sont pas certains de pouvoir faire entièrement confiance à la jeune fille mais ils savent qu’elle n’est pas là pour dire des craques. Son plan bien que complètement fou et presque impossible semble tenir la route. Il y a évidemment quelque problème et lacune à combler qui saute aux yeux du mécanicien mais c’est normal il a face à lui une étudiante de l’académie. C’est déjà impressionnant qu’une gamine de son âge puisse venir avec un projet pareil.

L’oncle après avoir écouté Audrey examine le plan. Les traits sont bien dessinés, clair et net. Il n’y pas de doute cette élève à visiblement passé beaucoup de temps à imaginer et étudier pour son projet. Le réseau électrique est un peu brouillon et mal optimiser mais tant que ça marche il n’y a pas de raison de le changer tout de suite. C’est encore un prototype à ce stade.

Dans l’ensemble le projet semble possible sur le papier sauf que vous pensez bien que d’autre gens ont voulu faire quelque chose de similaire et n’y sont pas parvenu. Soit on n’arrivait pas à recharger le cristal, soit celui-ci mettait en danger le Pokémon car ça lui drainait toute son énergie. Soit la puissance du cristal faisait tout exploser comme une bombe électromagnétique. La seule expérience qui a abouti ne servait à rien car sa augmentait trop peu la force du Pokémon pour l’énergie requis.

Mais le projet d’Audrey semble différent de tout ce que l’oncle a pu voir jusqu’à maintenant. Quelque chose dans le projet clochait et il ne sait pas ce que c’est mais ça rend le projet possible.

Il ne sait pas à quoi s’attendre de ce projet.

Niki observe la scène d’où elle est. Elle ne veut pas être impliquer dedans. Qu’on ne la méprenne pas, elle est super excité de voir les plans et imagine déjà des modifications. Transformer le tout pour créer un exosquelette pour dédoubler la force et le mouvement et faire évoluer ses Pokémons en des Méchamon. Non le problème n’est pas le projet en lui-même mais la personne qui l’a proposé. Audrey fait peur à Niki dans sa façon d’être. Trop extravertie, trop folle, trop expressive, tout le contraire du mécano. Elle espère du fond de son cœur que son oncle va refuser le projet utopique de la jeune fille, la mettre à la porte, qu’ils puissent enfin retourner à une vie normal et sans embrouille. Elle s’imagine déjà en train de réparer un Ipok au soleil, tranquille

« Vous m’avez convaincu, jeune fille, je vais m’occuper de votre projet. Est-ce que vous avez les moyens de financer ça ? »

Niki avait les joues rouges de colère et les yeux grand ouvert d’étonnement.

Elle espère…