Je vais bien, ne t'en fais pas Alban Abernaty & Calliope Pryde |
JE VAIS BIEN, NE T'EN FAIT PAS FT; ALBAN Une énième journée sous la chaleur infernale de l’île Touga. Calliope n’en pouvait plus. Cela devenait de plus en plus contraignant et elle avait finalement opté pour des sorties nocturnes. Le soleil était partout, impossible d’en esquiver ne serait-ce qu’une partie. La moindre parcelle d’ombre ne suffisait presque pas et Callie ne cessait de remercier intérieurement Audrey pour la confection de son ombrelle qui la protégeait énormément. Sauf qu’avec un accessoire pareil, la rouquine attirait la plupart des regards. Au début, ça avait été assez difficile et finalement, les personnes qu’elle avait pour habitude de croiser s’y étaient fait, lui permettant de déambuler dans la rue sans toujours baisser les yeux vers le sol, morte de honte. Et puis, cette ombrelle lui donnait un petit air particulier, attisant la curiosité de certains garçons envieux de découvrir les mystères de cette belle rousse. Et à chaque fois, Calliope les renvoyait poliment. A l’ordre du jour, une rencontre avec son ami le plus cher : Alban. Depuis les sources thermales, la jeune préfète n’avait pu le rencontrer et elle avait pour désir, depuis un moment déjà, de le revoir en tête à tête. En effet, lors de cet événement –on oublie le cadeau explosif d’Happy, s’il-vous-plait, merci- Callie avait promis au garçon qu’elle le reverrait ultérieurement pour lui offrir son véritable présent. Un instant important pour la rouquine car elle préparait cela pour que tout se passe dans les meilleures conditions. Chaque chose avait été pensé, dans le but de rendre sa surprise parfaite. Mais c’était à double tranchant… Car raviver de tels souvenirs pouvait braquer l’ancien champion de course aérienne et le renfermer dans ses retranchements. Hors de question, jugeait la demoiselle. Alban avait été rééduqué, Stahl entrainé… Et l’eau avait coulé sous le pont. La page se devait être de tourner. Mais il n’y avait pas que cette raison. Depuis un petit moment déjà –le mois de février si vous voulez des précisions- Calliope avait mis le doigt sur quelque chose. Sans réellement le vouloir, elle avait appris les penchants amoureux de son amie Max vis à vis d’Alban. Décidée à ne pas rester les bras croisés, la rouquine s’était mise en tête de s’en mêler un peu, histoire de faire avancer convenablement les choses. Et s'ils pensaient tous les deux qu’elle n’avait pas fait attention aux regards coulants qu’ils se lançaient sans cesse, ils se mettaient le doigt dans l’œil ! Bien que difficile à l’accepter au début, Callie avait enfin de compte admis les choses. En effet, au moment où elle l’avait appris, elle avait eu un pincement au cœur –assez significatif d’ailleurs- traduisant une bien drôle jalousie. Vouloir l’exclusivité du garçon ? Sûrement. Mais c’était stupide, puisqu’elle-même n’avait d’yeux que pour le beau blond du dortoir des Phyllali. Ce comportement jaloux était en réalité un comportement purement maternel, la mère désirant protéger son fils. Idiot, n’est-ce pas ? Pas tellement, puisque Alban était un être cher à son cœur. Au loin, la rouquine arrivait à distinguer la terrasse du bar où Alban devait déjà l’attendre. Sur place, elle constatait que ce dernier était en pleine distribution de boissons fraiches, une bien belle initiative vu la chaleur qu’il faisait actuellement. Sortant tout juste de sa douche, Calliope se sentait plutôt fraiche et s’asseyait avec un sourire la place que son interlocuteur lui désignait. Un petit courant d’air la faisait se sentir à l’aise aussitôt tandis qu’il lui tendait déjà un verre de thé glacé. _ Ca va plutôt bien, même si cette chaleur est assommante… J’évite aussi de sortir trop le jour en fait, mais mes colocataires se demandent ce que je fiche. Et avoir un rythme décalé, ce n’était pas évident non plus, surtout pour profiter des activités. Calliope en avait déjà assez des questions incessantes de Janet et de Josh. Elle s’était donc résignée à sortir presque normalement. D’ailleurs, voyant l’intérêt que son ami portait à son accessoire, la demoiselle se permettait de le lui montrer en lui expliquant le fonctionnement. Un bouclier idéal pour limiter le contact direct du soleil sur la peau fragile de la préfète. Et c’était vraiment pratique car au moins, elle pouvait se balader en petite tenue. _ Et toi, ça va ? Vous avez fait quelque chose avec les Voltali ? J’ai organisé une bataille d’eau il y a quelques jours et s’était vraiment sympa. Doucement, elle replaçait sa tignasse tressée sur le côté, une coiffure qu’elle avait pour habitude de faire l’été. Elle s’amusait ensuite à enfuir ses doigts dedans pour tortiller les quelques mèches qui s’étaient échappées. Progressivement, elle se remémorait sa première rencontre avec Alban et percutait que cela faisait déjà un an qu’ils se connaissaient. Le temps passait incroyablement vite ! _ J’ai une surprise pour toi. Pour ton anniversaire mais aussi un peu pour le notre. Tiens. La demoiselle lui tendait un petit paquet blanc, au ruban orange et fin, très soigné. A l'intérieur, rien de bien particulier, si ce n'est qu'une plume cristallisé, d'une couleur orange vive à la base et partant dans un dégradé bien plus clair, penchant vers le blanc, à l'extrémité. Cette dernière était accompagné d'un message. Le tout était de guetter sa réaction. A savoir si elle allait pouvoir poursuivre ou non.
x.x.x.x.x Elle était revenue de la veille et le retour avait été bien plus fatiguant qu’elle ne se l’était imaginée. Pourtant, ses camarades faisaient tout pour éviter de la surcharger en lui bondissant dessus pour savoir ce qu’il s’était passé exactement. Et à chaque fois, Calliope sortait la même excuse : elle était partie rendre visite à ses parents pour un souci d’ordre personnel. Ils n’avaient pas besoin d’en avoir plus, et même celles qui creusaient un peu trop ne parvenaient pas à tirer de plus amples informations. Au final, certaines filles s’étaient mêlées de tout cela en chassant les autres, permettant à la rouquine de souffler un peu. Avant son retour, Callie avait adressé un message à ses amis les plus proches. Dedans, il y avait Alban qu’elle comptait bien revoir rapidement. Elle savait qu’elle devrait mettre des mots sur ce qu’il s’était passé. Mais avec lui, c’était différent. La rouquine se sentait en effet plus libre et pouvait lui exprimer ses réelles difficultés et craintes sans problème. Et en plus de cela, il était d’une écoute attentive et trouvait toujours les belles paroles pour réconforter la jeune préfète. Un soutien primordiale lors de période difficile, comme celle qu’elle venait de vivre. Le froid était encore présent en ce mois de Février et la Givrali s’était habillée en conséquence. Rapidement, elle regagnait le point de rendez-vous qu’il s’était fixé, dans le centre-ville de Lansat. Et comme d’habitude, elle trouvait le garçon déjà attablé, prêt à accueillir chaleureusement son docteur. Il était si bon de le revoir, à tel point qu’elle ne pouvait s’empêcher de contourner une chaise et de l’attraper dans ses bras. Le câlin des retrouvailles était inévitable, faisant un bien fou à la jeune fille qui restait quelques secondes dans cette position, presque apaisée de retrouver tous ses repères. Alban en était un. C’était pour cela qu’elle avait tenu à une rencontre rapide. Et puis, elle avait aussi besoin de vider un peu son sac même si elle aurait préféré éviter, dans le sens où elle ne voulait pas trop embêter le garçon. Sauf qu’en le revoyant, elle repensait aussi aux évènements avant son hospitalisation, soit la veille de la saint valentin et sa discussion avec une certaine Maxine Arago. Jugeant que ce n’était pas le moment, la rouquine se réservait ce sujet de discussion pour plus tard, sachant pertinemment que l’ordre du jour était tout autre. Avant tout, il faillait rassurer. Et c’est ce qu’elle faisait en abordant un grand sourire, les joues légèrement empourprées. _ Je suis bien contente de te voir Alban ! Déjà, je tenais encore à m’excuser de n’avoir rien dit. Tu sais, je n’aime pas inquiéter et puis… Si ça avait été plus grave… Enfin, je veux dire que c’est l’une des raisons pour laquelle j’évite de m’attacher de trop aux personnes. Car des liens se nouent et ensuite, la douleur est plus difficile à supporter. On sait tous qu’un jour… Je… Enfin, voilà… Et voilà, il fallait que la discussion vire directement au mélodrame. Décidément… En même temps, que dire d’autre ? Parfaitement naturelle, Callie s’exprimait à cœur ouvert. Sauf qu’elle n’arrivait pas à vraiment mettre de mot sur les aspects les plus noires de sa maladie. Alors, elle esquivait. Mais elle s’enfonçait encore et encore dans ses propos. Un jour, oui. Elle s’éteindrait. C’était l’évolution de cette maladie. Et elle avait atteint l’âge où l’espérance de vie était plus que limitée. Ses jours étaient comptés, elle en avait conscience. Cependant, il y avait toujours cette lueur d’espoir. Car après tout, sa maladie était une variante et les médecins peu sûrs de leur diagnostic. Son professeur l’avait prévenu que cela pouvait bien arriver vers la fin de son adolescence, ou pas. Sauf que Calliope avait tendance à ne retenir que le négatif. _ Je ne veux pas faire souffrir les autres si je disparais. Egoïste, n'est-ce pas ? Surtout venant d'une fille qui se bat pour gagner le cœur d'un garçon. En même temps, elle est tellement sociable qu'elle ne peut justement pas s'empêcher de nouer des liens. Pas très logique tout cela... Elle est perturbée, la pauvre Calliope. |
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JE VAIS BIEN, NE T'EN FAIT PAS FT; ALBAN Calliope s'était laissée totalement emporter par ses sentiments, n'ayant pas pris le temps au préalable de peser chacun de ses mots. Ils pouvaient paraitre abruptes, tragiques ou encore stupides... Sauf qu'elle ne s'en rendait pas compte, du moins, pas immédiatement. Ses pensées la trahissaient et elle se mélangeait, incapable de faire la part des choses et de ne retranscrire que le positif comme elle le faisait à chaque fois. Alban était un très bon ami. Suffisamment pour pouvoir délier totalement sa langue et parler sans retenu. Une habitude qui s'était installée mais qui, parfois, mériterait d'être éteinte. Avec le Voltali, elle se permettait certaines choses qu'elle ne faisait pas avec d'autres. Car oui, Callie faisait toujours en sorte de porter un masque, celui de toujours aller bien, de positiver. Une bonne humeur appréciée par ses camarades. Sauf que derrière tout ça, la rouquine aussi, pouvait se sentir mal. Alban était, pour ainsi dire, l'une des seule personne avec laquelle elle pouvait se comporter de cette façon. La seconde était Idalienor. Si au début elle avait toujours fait le nécessaire pour fuir les autres, Calliope s'était rendue compte rapidement qu'il était idiot de réagir de la sorte. Au contraire, se faire des amis, apprécier la vie chaque jour, sans trop penser au lendemain... Voilà la philosophie qui l'animait depuis des années déjà, qui lui avait permis de sortir des ténèbres. Sauf que parfois, elle rechutait. Comme maintenant. Impuissante et meurtrie. Car elle connaissait les risques et les enjeux. Car elle savait qu'elle pouvait disparaitre du jour au lendemain, laissant derrière elle que des vagues souvenirs douloureux. Elle ne voulait pas voir les autres souffrir. Ni de son vivant, ni à sa mort. Elle voulait laisser une emprunte joyeuse. Qui fasse sourire les autres dès que l'on pensait à elle et non pas pleurer en s'indignant que le monde était injuste. Les yeux abaissés et noyés de ses larmes, la rouquine entendait son prénom percuter son cœur. Il était bien rare d'entendre Alban le prononcer entièrement, ce qui eut pour effet de calmer ses premiers pleurs. Craintive de ce qu'il allait lui dire, la jeune fille osait tout de même lever son regard pour planter ses iris dans les siennes. Cette formule lui paraissait tellement lointaine, comme s'il se détachait un petit peu d'elle. Mais cet air soudainement sérieux la rassurait. Il allait lui faire la moral. Elle en était certaine et c'est pour cela qu'elle l'écoutait. Car elle savait d'avance que ses mots seraient justes. Ils l'avaient toujours été. Et la préfète ne s'était pas trompée. Il tenait le même discours qu'elle auparavant. Celle d'une jeune fille, qui, malgré sa pathologie, arrivait à profiter pleinement de la vie. De faire abstraction de cette dernière et de ne vivre que les moments présents à font. Et pourtant, elle savait très bien que la maladie ne jouait pas en sa faveur. Ce qui ne l'empêchait pas de sourire, tous les jours. Sauf à ce moment. Car elle avait reçu un coup. Un violent coup. Qui l'avait fait redescendre sur terre et qui lui faisait ouvrir les yeux sur sa condition d'adolescente malade. Alban avait raison sur toute la ligne. Cependant, l'hospitalisation n'avait rien arrangé. Et malgré la présence de ses parents, la rouquine avait pu ressasser ses pensées les plus noires lorsqu'elle se retrouvait seule, dans le lit de sa chambre. La main chaude du garçon allait trouver la sienne. Calliope souriait doucement, retournant juste la main pour que la paume de cette dernière soit à découvert. Elle appréciait ce contact. Il pianotait à l'intérieur. Le discours rebondissait sur le vécu de son ami, pour que ses paroles aient du poids. Pour qu'elle puisse réaliser à quel point elle se trompait. Il lui rappelait sa condition, probablement similaire en certains points. Alors, la préfète baissait les yeux tout en extirpant toute l'air de ses poumons. Il avait raison. Et tandis qu'il se relevait pour lui embrasser le front, elle serrait doucement la main pour capturer la sienne. _ Ne deviendriez-vous pas mon thérapeute, Mister Abernaty ? arrivait à plaisanter Callie, lorsque son interlocuteur se rasseyait, libérant par la même occasion sa main qu'elle avait faite prisonnière. Lorsqu'elle s'autorisait une nouvelle fois à fixer son regard émeraude, elle souriait. Et ce sourire voulait en dire long : Tu as réussi, Alban. Il avait pu l'exempter de ses préoccupations grâce à ces nombreux apophtegmes qui lui touchaient au plus profond de son être. _ Merci... soufflait-elle dans un murmure sincère, laissant le silence prendre procession de leur espace intime pendant un court instant. Merci de pouvoir me faire remonter la pente. C'est vrai que je n'ai pas pour habitude de tenir ce genre de discours. J'en avais besoin, surtout après tout ça. Merci d'être là, pour moi. concluait-elle, ravie. Et la rouquine s'arrêtait là, jugeant que c'était suffisant. Elle mettait de côté ses pensées négatives, ne pouvant pas totalement les gommer. Mais après tout cela, elle se sentait un peu mal à l'aise. Se repositionnant sur sa chaise, elle tachait de trouver une position plus confortable. Son regard en fuite trahissait sa gène. Alors, consciente de tout cela, elle se replaçait convenablement, bien droite et se raclait doucement la gorge. Alban voulait sûrement en savoir davantage. Callie rassemblait une dernière fois son courage, faisant en sort de ne pas craquer une seconde fois. _ J'ai eu un moment de faiblesse. Assez conséquent pour que l'infirmière m'envoie directement à l'hôpital où on me prenait déjà en charge. Proche de mes parents, mais aussi et surtout de mon professeur, des tas de questions se sont posées. J'ai eu pas mal d'examens et ils ont conclu d'un commun accord que la maladie progressait. Pas suffisamment pour trop s'inquiéter, selon eux. Donc entendons par là qu'ils voulaient juste me surveiller et me laisser la possibilité de rentrer. Je dois faire plus attention. Quand je m'expose par exemple. Et les efforts physique sont à bannir totalement. Je les évitais déjà, bien entendu... Mais là, je ne dois même plus porter. Je vais devoir faire encore plus attention à moi. Mes parents ne voulaient pas que je revienne à l'académie, mais j'ai refusé. |
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JE VAIS BIEN, NE T'EN FAIT PAS FT; ALBAN Les aveux étaient tombés et étrangement, Calliope se sentait bien. Car elle avait pu les partager avec quelqu'un qui lui était proche, avec une personne qui l'écoutait, qui la comprenait et qui faisait tout pour la soutenir. Une partie de ce poids commençait à s'envoler. Calliope était presque libérée. Avec un demi sourire, elle cherchait dans le regard de son ami une quelconque réaction à décrypter. Mais tout le long de son explication, il était resté droit et complètement stoïque. Une caractéristique qui lui était propre et qui, parfois, faisait envier Callie. En effet, contrairement au garçon, elle était un livre ouvert et on pouvait avec aisance déchiffrer ses sentiments. Ne parvenant pas à le faire avec son interlocuteur, la demoiselle se résignait et patienterait pour obtenir réponse à ce qu'elle venait d'expliquer. Aussi surprenant soit-il, Alban ne cherchait pas à s'abattre en compagnie de la rouquine. Il ne cherchait pas non plus à obtenir plus de détails. Il se contentait juste de conclure ce chapitre de la plus belle façon qui soit. Sa main dans la sienne, Callie pouvait y ressentir un douce chaleur se propager dans son être jusqu'à son cœur. Ce Voltali était un ami parfait, elle avait de la chance. Ses pupilles dans les siennes, Calliope se perdait un instant. Elle buvait ses propos comme s'il était en train de l'ensorceler. Il disait vrai, elle le croyait. Et elle le remerciait de tout cœur pour cela. _ Je te ferais toujours confiance. avouait-elle dans un sourire plus convainquant, sa main se resserrant davantage sur la sienne. ~~~~~~~~ Calliope arrivait à faire abstraction de la chaleur en prenant le temps de boire de temps à autre quelques gorgées du thé glacé pendant qu'elle était en train de discuter avec Alban. Elle était vraiment heureuse de le revoir et elle se rendait compte que se voir devenait de plus en plus difficile. Chacun était préoccupé par ses petites affaires mais tout de même ! Elle allait devoir y faire quelque chose. Alban était un grand ami, il était hors de question de s'éloigner un peu trop de ce dernier. _ Humph... Je suis avec Leo. Bien entendu, il comprends parfaitement lui car il est aussi au courant. Mais je me suis retrouvée avec Janet Collins et son stu-... euh, son copain. Josh. Josh Ahis ? Euh non... Aeris. Oui, voilà. Josh Aéris. Le châtain n'avait pas tord. Rien n'empêchait la demoiselle de les envoyer sur les roses. Néanmoins, ce n'était pas du tout son tempérament. Alors, elle préférait prendre sur elle, comme d'habitude. A ses yeux, c'était beaucoup plus simple et surtout moins impoli. Haussant les épaules, elle mettait un terme sur cette discussion et enchainait avec une autre, celle concernant la fameuse ombrelle. _ C'est la mécanicienne des Pyroli, un peu loufoque mais vraiment gentille. Audrey ! Je lui dois beaucoup à présent. Puis la rouquine enchainait sur autre chose. Ca allait vite. Mais ils avaient tellement à se dire... Elle écoutait donc son interlocuteur discuter d'Orren et de ce que leur dortoir comptait faire mais que c'était un peu difficile en ce moment, sûrement à cause de la vie amoureuse de son préfet. Callie souriait doucement et affirmait aussi que ce rôle n'était pas évident. Après tout, la bataille d'eau était une idée qu'elle avait eu comme ça et qu'elle avait fait sans réellement de préparation. Et tout c'était bien terminé, oui. Donc pas de boulette, rien. Pour une fois ! A noter dans les anales de Pokemon Community ! C'est à ce moment que Calliope trouvait judicieux d'offrir -enfin- le cadeau d'anniversaire d'Alban. Il était temps ! Le paquet tendu dans sa direction, elle lui offrait par la même occasion un joli sourire. Néanmoins, le garçon se saisissait de son présent avec vigilance. Bien qu'au début, elle se demandait pourquoi, Alban la remmenait bien vite à la réalité. Levant les yeux vers le ciel, le souvenir des sources et de la catastrophe d'Happy refaisait surface. *Bien sûr* s'accablait-elle en se frappant le front avec la paume de sa main. _ Rien de tout ça... Il est bel et bien de moi, sauf si Happy s'est amusé à le changer... Ahaha, non. Je plaisante. Le ruban est orange, tout va bien. rassurait Callie en voyant la tête de son ami se crisper pour finalement se détendre. Mais la demoiselle n'en restait pas là. Elle fixait avec attention le cadeau ainsi que les prunelles de son ami, semblant attendre quelque chose. Ses mains se joignaient l'une à l'autre et ses doigts commençait à s'emmêler et se démêler nerveusement. Une seconde d'hésitation, Alban tirait enfin sur le ruban orangé. En même temps, le cœur de Callie s'emballait sous l'excitation, comme si c'était elle en train d'ouvrir le paquet. En réalité, elle voulait se délecter des réactions du garçon. Alors, elle continuer à le fixer pour ne louper aucune miette. _ C'est un ... ! commençait-elle à expliquer de façon enthousiaste alors qu'il lui semblait en train de terminer sa phrase. En réalité, il s'était interrompu et la rouquine l'avait suivi. Un porte bonheur. C'est ce qu'elle s'apprêtait à dire. Sauf que l'attitude du garçon se transformait instantanément. Et là, elle pouvait voir son visage se refermer, ses épaules se contracter. Tout sourire avait disparu. Mince... Ca ne lui plaisait pas. Il était pas encore prêt. C'est qu'elle pensait. Sauf qu'il répondait tout autre chose. _ C-comment peux-tu dire ça... ? Alors que je t'ai aidé, que j'ai tout fait pour ... ce... Ce maudit genou. Et nos séances de rééducation ? Pour du vent ?! s'emportait la jeune fille en ne le quittant pas des yeux. (Elle a les yeux révolveeeer #paf) Il aurait véritablement dû choisir un autre réponse. Comme : "je ne peux pas voler pour l'instant". Là, il se condamnait définitivement et ne laissait plus aucun espoir à une nouvelle tentative. C'en était devenu amer pour la demoiselle qui prenait cette réponse comme une attaque. Elle qui avait toujours été là pour le soutenir. Pour le réparer. Avec un objectif commun... Du moins, jusqu'à maintenant, il lui avait semblé être commun. Sa surprise tombait vraisemblablement à l'eau. Et elle avait un peu de mal à l'accepter. Juste parce qu'il avait dit qu'il ne pouvait plus. Sinon, elle pouvait comprendre facilement. Elle se levait brusquement de la table, manquant de faire tomber son verre. _ Je n'accepte pas cette réponse Alban Abernaty. Pas du tout ! Ne... Ne me dit pas que.. tu ne peux plus. Ne me dit pas que je me battais avec toi pour une illusion. Tant d'effort ont été fourni... Il n'y avait pas qu'elle. Stahl aussi, son Pokemon vol. C'était avec ce dernier qu'elle s'était entrainée, faisant appel à une connaisseuse pour l'entrainer. Lui aussi avait mis la main à la patte. Certes, il n'avait pas été contraint à le faire et semblait plutôt ravi de ce genre d'exercice car c'est ce qu'il aimait. Mais par respect pour lui, cette réponse était simplement injuste. Le poing de Callie se serrait sur la table et elle détournait le regard, incapable de soutenir celui du garçon davantage. Puis elle soupirait. _ Je peux comprendre que tu n'es pas prêt. commençait-elle en contournant la table. Mais ça... poursuivait-elle en se plaçant juste à côté de lui et en le fixant une dernière fois droit dans les yeux. Ca, non. concluait-elle en tournant talon pour l'abandonner. Elle ne pensait même pas à ouvrir son ombrelle. Ses mains tremblantes, à cause de l'énervement, n'y arrivaient même pas. Elle jetait alors l'appareil au sol en soupirant et poursuivait sans se retourner. Aucune larme ne venait tâcher ses joues. |
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JE VAIS BIEN, NE T'EN FAIT PAS FT; ALBAN C'était une déception immense. Calliope tentait vainement de se convaincre que la réponse de son ami était normale, mais non.. Elle n'y parvenait pas. Ou plutôt, elle ne l'acceptait pas. Elle qui s'était toujours montrée empathique, voilà qu'elle faillait à sa tâche. Celle qui lui tenait le plus à cœur, celle qui faisait d'elle ce qu'elle était. Et la rouquine s'en voulait pour ça. Elle culpabilisait de ne pas pouvoir être capable de comprendre Alban. La colère grimpant plus vite qu'elle aurait pu le croire, la préfète avait préféré quitter son interlocuteur brusquement pour éviter que ça ne dégénère. De toute façon, elle était à présent incapable de soutenir son regard plus longtemps. C'en était venu à la dégoûter. Ce sentiment amer qui restait bloqué au travers de la gorge, elle avait du mal à le faire passer. Si bien qu'elle ne pouvait plus réfléchir aux choses essentielles : le soleil. Callie avait jeté négligemment son ombrelle sans penser aux conséquences de cet acte plutôt suicidaire. Ce n'est que quelques secondes plus tard, qu'elle le réalisait, alors que les larmes commençaient déjà à inonder ses yeux. Alors que la demoiselle s'apprêtait à prendre son élan pour courir vers l'abri le plus proche, quelqu'un venait de la rendre prisonnière, la stoppant d'un coup. Des bras se refermaient autour d'elle, la serrant doucement. Une sensation étrange... C'était comme si Alban venait de se connecter à elle, faisait soudainement ressentir toute cette peine qui le submergeait. Le cœur de la rouquine se serrait brutalement pour ensuite s'effondrer. Paralysée, elle écoutait le garçon la supplier de rester alors qu'il tremblait de tout son être. Un appel déchirant qui finissait par faire couler la première larme à la jeune fille. Néanmoins, elle se ressaisissait et écoutait en silence, la tête légèrement baissée. Elle sentait la chaleur frapper sa peau blanche, brûlant l'épiderme petit à petit. Cependant, elle ne ressentait rien. La jeune demoiselle écoutait les excuses et les explications sincères de son cher ami. Les larmes perlaient dans sa nuque, offrant des frissons incontrôlables. (Sérieux Alban, arrête de morver sur elle. C'est... Urgh.) _ Alban, soufflait-elle doucement, sa voix à peine audible. Callie s'en s'en voulait maintenant. Mais au moins, elle comprenait enfin. Alban lui révélait les vraies raisons de son refus. Sa peur, ses craintes mais aussi et certainement la plus difficile de toutes : celle de recommencer à zéro alors qu'il avait pu toucher les étoiles du bout de ses doigts. Ça avait été dur, mais il avait avoué. Le silence s'abattit alors. Elle n'entendait plus que les pleurs du garçon dans son dos. Les touristes regardaient les adolescents d'un drôle d'air, passant juste à côté. D'autres s'étaient même arrêtés, pour observer la scène. C'était pesant... Malgré tout, la demoiselle les ignorait. _ Je... Enfin, la rouquine arrivait à se mouvoir légèrement. Elle se retournait, posait ses mains sur les épaules de son ami et le forçait à relever la tête. Puis, elle attrapait son poignet, et le tirait doucement pour le serrer contre elle. Une étreinte chaleureuse, dans le but de l'apaiser. Il était plus grand qu'elle et allait nicher son visage dans son épaule. (Te mouche pas dans les cheveux s'il te plait) Dans cette position, il laissait la possibilité à Calliope de s'exprimer doucement à son oreille. Il n'y avait personne, juste eux. _ Merci. Et... ... Courage. Que dire d'autre ? Désolée ? Ça oui, elle l'était. Mais il n'était pas nécessaire de le préciser. Ce geste suffisait amplement pour le comprendre. Callie serrait un peu plus fort puis elle reprenait en expliquant qu'il était temps pour elle de se mettre à l'abri au risque de subir encore plus de dommages corporels causés par le soleil. Se dégageant doucement, elle ne quittait néanmoins pas le garçon et l’entraînait à sa suite dans l’objectif de pouvoir reprendre la discussion plus sereinement. [Fin du RP pour Calliope] |
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