Peut-on dire que tu étais prête ? Difficile de le savoir. Tu es plantée, là, devant cette grande pyramide dans la chaleur du désert. Il n'y avait rien autour de toi, sinon du sable, cette poudre de nostalgie qui coule sur les dunes tel les larmes d'un enfant abandonné au quais d'un gare, comme tes larmes lorsqu'on les tiens t'ont abandonnés. L'idée t'étais venue quelques heures plus tôt, lorsque tu as croisé deux archéologues revenir avec des pierres évolutives. Emballée par l'idée de découvrir quelques trésors, tu t'es dit que tu pourrais y dénicher quelques nouveaux matériaux intéressants, tu n'es pas archéologue, mais la matière, tu connais ça, les pierres, les métaux, c'est ton dada certes tu ne connait pas leurs histoires, mais au moins leurs propriétés actives.
Une pelle dans le sol, Hisbik sur le dos et Vérole à tes côtés, tu soupires un long instant, tu te dis qu'il serait temps d'y aller, mais quelque chose te bloque, tu as peur de cette pyramide, à vrai dire elle ne te met pas à l'aise, chose plutôt rare, mais après tout, puisque tu y es, autant aller jusqu'au bout de ton idée. Vérole elle, avance déjà vers l'entrée en lévitant tranquillement. Un regard attendrit naît sur ton visage alors que tu finis par avancer en remettant correctement ton sac sur ton épaule et la pelle à la main. Hisbik, comme toujours à l'air triste, très mélancolique la bougie n'est pas très expressive de bons sentiments.
Les pierres dorées de la pyramide se fondent dans le décor et le ciel déjà proche du crépuscule. À quelle heure as-tu cette idée? Beaucoup trop tard. On voit bien les ravages du vent, du temps et de l'érosion à certains endroits, au sommet, la pierre tout en haut est arrondie par les siècles, les premiers étages de pierres n'ont plus les angles très droits et Pytagore se retourne dans sa tombe en voyant ces angles qui sont tous sauf droits comme ceux qu'on retrouvait à l'origine dans les massives pierres rectangulaires. C'est avec un petit frisson dans le dos que tu passes l'entrée, sans portes c'est un grand tunel noir qui se dresse devant toi. Deux colonnes mordues par les vents sortent du sol, entourant l'entrée comme deux gardes que l'âge à fait taire.
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Bon tu viens Audrey !
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Oui oui Vérole j'arrive !
Tu fais donc un premier pas, sur une dalle de marbre, presque aucun bruit, comme si l'architecture absorbait tout. Inquiète tu avances et ce sont les flammes d'Hisbik qui te guident dans ce long couloir. Les murs sont timides, sans inscriptions, rien ne semble avoir bouger, le vent n'a pas vraiment pu s'engouffrer en ces lieux. Après quelques temps à marcher tu arrives dans un vaste hall, avec en son centre un piédestal, s'y élève une grande boule de cristal. À quoi sert-elle ? Voilà une bonne question. Tu t'en approches, un peu mois craintive, puisque tu as découvert quelque chose de normal. Tes yeux passent devant la sphère et Vérole de l'autre côté peut observer ton visage se déformer.
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Tu ressembles vraiment à rien avec ces déformations... tu espères vraiment plaire à cette fille là... comment elle s'appelle ?
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Hé ! Parle pas d'Alexnouille comme ça ! Tu relèves la tête pour observer le pokémon lévitant.
Ne parle pas d'Alex comme ça ! Elle est si belle, ses cheveux roux qui flottent dans le vent, son regard si.. si.. ho mon dieu j'en perds mon alphabet Zarbi ! J'aimerai tellement qu'elle s'intéresse aussi à moi tu sais, hein ma petite Vérole, mais c'est compliqué après tout !
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Faudrait déjà faire les choses correctement, lui parler, la voire, la séduire avec douceur, apprendre à la connaître et si jamais tu vois que tu ne lui plait pas, ne force pas, cela risquerait de gâcher beaucoup de choses.
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Tu crois ?
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Ho que oui !
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Merci mamie Vérole !
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Mah ? De quel droit ?
Tu rigoles joyeusement en contournant la boule de cristal. Sûrement sert-elle pour la journée quand la boule peut capter les rayons du soleil. Tu prends Hisbik sur ta main et lui murmure de faire plus de flammes. Suivant tes directives le discret pokémon fait grandir sa flamme pour donner plus de visibilité. Apparaît alors plusieurs couloirs. Inspirée par celui de droite tu prends donc celui de gauche en faisant un petit signe à Vérole. La Méios te suis sans rien dire. La marche est silencieuse, on entend à peine tes bruits de pas, le couloir est exactement le même. A l’exception des peintures sur les murs, lorsque tu t'en aperçoit tu fais marche arrière et passe doucement tes doigts sur les gravures, ces peintures ont étés réalisées après gravures pour donner un relief aux réalisations pour qu'il se voit bien mieux et soit plus net dans la qualité du travail. On y voyait des humains, la peinture était parti avec le temps, comme ceux qui ont bâtit une histoire oubliée. Ces humains travaillaient avec les pokémons à la création de la pyramide, toujours bercée par une gravure solaire. De l'autre côté, on y retrouvait les hommes qui étaient comme hantés par milles fantômes, ils se mourraient et souffraient. En avançant et comparant les murs, tu remarques que l'astre baigne de plus en plus fort sur la pyramide à mesure que les humains souffrent de plus en plus, les hommes se font plus vieux et souffrant, les pokémons plus rares et plus faibles, au début tu retrouvais de puissantes formes évoluées, puis on les sous-évolution remplaçaient, avant de finir avec des pokémons de bases. La nuit les hommes étaient tourmentés, mourraient, espéraient, alors que quelque chose planait sur eux. Après de longues minutes de silences tu t'arrêtes sur l'image de la pyramide achevée, il n'y a plus d'humains, plus de pokémons, étrangement l'astre solaire n'est plus creusé, mais ressort en relief.
Curieuse tu appuis sur cette ex-croissance, un déclic se fait entendre, puis d'un coup tu sens le sol trembler sous tes pieds et le pan de mur où se trouvait la pyramide ainsi achevée commence à tourner sur elle même en laissant une voie s'ouvrir à l'inconnue. Un peu forcée par les événements tu entres dans ce passage qui s'ouvre à toi, Vérole s'y engouffre juste avant que le passage ne se referme.
-Où sommes-nous ? Murmures-tu ?
-Ça je voudrais bien le savoir, franchement, où est-ce qu'on a atterrit, dans un passage secret de pyramide abandonné, ça ne me dit rien qui vaille.
-Bah quitte à y être autant faire connaissance !
Tu ris joyeuse et commences à marcher, dans cette froide cavité tu te sens mieux, tu te sens exclus de cette oppression qui se dégageait du couloir, tu soupires de bien être avant de t'étirer avec un petit rire. Tu étais prête pour l'aventure maintenant ! À trouver des trésors !