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Catherine, assise sur son lit d'un rose suave des plus affriolants, regardait ses congénères de dortoir. Elle n'avait pas l'air d'être tombée sur la plus fine fleur qui puisse être. Les rangs de ce qui allait être l'endroit où elle allait dormir et allait sûrement passer le plus de temps étaient remplis de jeunes filles à l'air très pincé et hautain. Elle avait beau être censée provenir de la noblesse Kalosienne, elle les trouvaient pour la plupart ridicule. Telles une nuée de chiens de faïence, elle se regroupaient par petits groupes dans une chambre, et regardaient les autres avec un sourire moqueur sur les lèvres. Lorsqu'elle observait plus attentivement, elle vit plusieurs filles qui étaient dans le même cas qu'elle, mais qui avaient l'air plus intimidées qu'autre chose. Elles n'allaient pas aller bien loin, si elles n'osaient même pas regarder les yeux dans les yeux une blondasse qui pensait régner comme une impératrice sur le dortoir mais qui n'avait guère plus d'influence qu'une plante verte.

Elle ne voyait pas de personne qui puisse lui être particulièrement utile pour la suite. Mais à vrai dire, en quoi pouvaient-elles être utiles ? Elles pouvaient la faire progresser en combat Pokémon, certes. Mais le professeur référent avait l'air d'être spécialisé dans la coordination, et elle doutait que beaucoup de ses camarades n'aient pas suivi cette voie-là. Elles pouvaient lui donner des passe-droits, peut-être, mais elle ne les connaissaient pas, et ne pouvait pas savoir qui pouvaient provenir d'une famille de Champion. Elles pouvait aussi lui enseigner ce qu'elles savaient sur le type Dragon. Mais après avoir passé de années à étudier le type Fée, elle savait comment s'en débarrasser, et elle avait dû se renseigner sur les Pokémons qui représentaient l'immunité des fées. Elle en savait donc déjà plus que la moyenne, et à moins de tomber sur une spécialiste ou sur la fille de Peter, elle avait peu de chances de progresser grâce à une camarade.

Et puis, le plus probable, elles pouvaient l'aider à tenir le coup. Le dressage de Pokémons étant un art exténuant, elle se devait de trouver quelqu'un sur qui elle pourrait se reposer, quelqu'un de confiance, à qui elle pourrait avouer tous ses sentiments et toutes ses peines, ce que les personnes normales appellent « meilleure amie ». Mais elle ne comptait pas trop rendre l'ascenseur et devoir recevoir les complaintes d'une crétine en manque de petit copain. Elle-même n'aurait pas le temps pour construire une vie amoureuse, elle n'allait certainement pas s'occuper de celle d'une personne qu'elle allait oublier aussitôt qu'elle serait membre du Conseil 4.

Et alors qu'elle était toute à ses réflexions, Melty Potts, la drôle de femme aux cheveux verts qui leur tenait lieu de professeur référent, tapa dans une casserole avec une cuillère en bois, provoquant un boucan d'enfer. Toutes les discussions se terminèrent brusquement, et toutes les portes s'étaient ouvertes au même moment. Elle avait l'air d'avoir une sacrée autorité, celle-là. C'était bon à savoir.

« Les anciennes, vous allez guider les nouvelles venues dans l'établissement ! Vous leur montrerez les principaux lieux où elles vont pouvoir travailler, donc les salles de cours, la bibliothèque et tout le tutti quanti ! »

Puis, animée d'un enthousiasme des plus grands, elle passa entre les rangées de chambres, désignant deux filles l'une après l'autre. Elle avait l'air de connaître ses élèves sur le bout des doigts, et les nommait simplement par leurs prénoms, même les nouvelles, ce qui surprit énormément Catherine. Elle ne s'attendait pas à ce que la jeune dame puisse être aussi consciencieuse dans sa tâche de référente. Elle ne pouvait à vrai dire même pas imaginer qu'on puisse être aussi investie dans son travail. Elle sera sûrement un exemple pour elle.

Elle pensa ça jusqu'à ce qu'elle trébuche sur un sac, entraînant la chute d'une élève. Des petits ricanements parcoururent l'assemblée, et Catherine entendit des murmures laissant penser que ce n'était pas exceptionnel qu'elle provoque de tels accidents. Bon. Elle n'allait finalement peut-être pas suivre les pas d'une catastrophe sur pattes, alors.

Puis arriva son tour. Avec une vivacité hors du commun, elle désigna deux jeunes élèves d'un doigt ferme en scandant leurs noms.

« Chypre et … Catherine ! »

Reconnaissant son patronyme, elle chercha du regard celle qui allait être son accompagnatrice pour la visite. Et elle vit avec étonnement une très élégante jeune fille aux cheveux châtains, une fleur exotique dans les cheveux. Elle ne semblait pas plus vieille que Catherine, mais son calme et sa solitude laissait entrevoir une certaine maturité qui intriguait beaucoup la future Top-Dresseuse. Elle n'avait pas l'air de beaucoup plus apprécier les personnes qui l'entouraient qu'elle, et avait regardé par la fenêtre tout le long du discours de la professeure. Se sentait-elle opprimée dans sa chambre ? Avait-elle vu quelque chose dans le parc ? Ou alors était-elle tout simplement une rêveuse artiste et sans notion de la réalité ? Elle craignait bien la dernière option, mais elle n'avait pas trop le choix.

Quittant ce qui allait être sa future antre personnelle mais qui n'était pour le moment qu'une pièce froide sans décoration aucune, elle se plaça devant celle désignée, et dans laquelle se trouvait celle qui serait peut-être son salut pour se repérer dans cet établissement qui, mine de rien, avait l'air assez grand.

Mais, pour ne pas que la discussion n'en reste qu'à un simple échange de politesses, elle devait essayer de trouver un sujet de conversation. Lui demander son nom ? Non, on venait de lui dire, elle paraîtrait pour la dernière cruche en mal d'amies. Lui demander un match amical ? Sûrement pas tout de suite, on la prendrait cette fois pour la bourrine qui ne sait pas quoi faire de ses dix doigts. Bon, elle allait alors s'en tenir à une initiation de conversation des plus classiques.

« Catherine Nereida, enchantée. »
Chypre Hamilton
https://pokemoncommunity.forumactif.org/t193-chypre-hamilton-mentali
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Région d'origine : Sinnoh
Âge : 13 ans
Niveau : 24
Jetons : 669
Points d'Expériences : 475
Sinnoh
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Sinnoh
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Chypre Hamilton
est un Scientifique Chercheur Pokemon


J’étais un brin ennuyé. Aujourd’hui sonnait le débarquement d’une envolée de jeunes gens dans l’académie, comme si les murs de l’établissement n’étaient pas assez remplis de sots comme ça. Il fallait qu’on tente d’en entasser dans les couchettes, qu’on offre le savoir à des enfants qui n’avaient même pas pu assister aux premiers cours élémentaires. Je levais mes yeux cendrés au plafond. Dire qu’on avait besoin de mon aide pour cela. C’était ma référente, cette femme pleine de maladresses charmantes et maternelle à outrance qui avait battu le rappel pour l’occasion.  L’affection tranquille que je lui vouais pour son talent involontaire de terrifier les trois quart des élèves s’en jamais hausser le ton avait failli disparaître suite à cette injonction. La présence des autres Mentali, j’avais fini par m’y habituer, n’hésitant plus à me glisser parmi elle pour quémander en rougissant du maquillage ou un peu de fil pour recoudre mes robes. Elles étaient bien souvent superficielles et dénuées de l’intelligence étincelante  qui brillait chez les gens comme Cleve Carter. Mais elles étaient dotées du talent cruel de la manipulation et une solidarité chaleureuse circulait entre nous.

Ce n’était peut-être qu’un tissus de mensonges, ces embrassades, ces services rendus le visage souriant mais je trouvais apaisant de m’y fier. Potts y était pour beaucoup dans cette atmosphère, son rôle, elle le prenait à cœur et finalement ce n’était pas une surprise d’être conviée à l’arrivée au dortoir des nouvelles pensionnaires. Les filles s’agglutinaient toutes autour de la porte, leurs voix formaient un chuchotement de fond parfois agités de petits ricanements ou d’exclamations enjouées. Je roulais encore des yeux, resserrant mon étreinte sur Bel. Le petit Héricendre était enthousiasmé par tant d’agitation, il voulait comprendre pourquoi toutes ces jeunes femmes parfumées s’étaient réunies au même endroit. Sa curiosité m’aurait presque vexée. Moi, je m’étais tassée près de la fenêtre, priant sans y croire pour que Melty écourte les présentations et qu’on puisse regagner nos activités rapidement. J’avais sur mon bureau les esquisses de ce qui allait être ma première révolution : mon pokédex. Un tas d’informations jetées en vrac, des croquis, des plans, des couleurs qui m’attiraient comme la lumière attire le Papillusion.

Elles firent leur entrée, des demoiselles coquettes ou égarées, d’un coup d’œil je les jaugeais. Toute n’irait pas au bout de l’aventure mais certaines avait dans le regard une farouche détermination que l’épreuve du regard des autres n’avait pas ébranlé. Je me laissais gagner par le sourire tranquille d’une ancienne. J’étais en terrain connue et cet atout me plaisais, m’emplissais d’une belle confiance. C’est ce moment que notre référente choisi pour faire taire les demoiselles. Seulement armée de sa casserole et de sa cuillère de bois elle provoqua un tel vacarme que des grimaces naquirent sur presque tous les minois. Potts se faisait obéir sans hausser la voix peut-être, mais pas s’en bruit pour autant. Le résultat était là, les filles s’étaient tues, attendant la déclaration de notre représentante. A peine les mots eurent-ils finis de jaillir de sa bouche que je fermais mes yeux. Cette histoire de binôme ne m’enchantait pas vraiment. Sans croire aux balivernes sur le mauvais karma et la poisse, c’était typiquement le genre de désignation qui me tombait dessus. Je m’enfonçais un peu plus près de la fenêtre, serrant le corps tiède de mon starter pour oublier cette idée.  Dehors les arbres étaient de grands corps macabres aux doigts de glace. Ils formaient un théâtre sombre, comme si ma mort les avait fauchés tous en même temps, laissant le vent cinglait leurs troncs et le froid blanchir leurs branches.

J’aurais pu me perdre dans cette contemplation touchante si mon prénom n’avait pas claqué à proximité. C’était la voix de Melty qui de sa cuillère qu’elle tenait comme un roi tient la main de justice, me pointait avant d’aller pointer une autre demoiselle dans le petit groupe des arrivantes. Je fronçais les sourcils, maudissant en silence ma référente. Animé par le désir d’être aimable ou du moins de ne pas être trop butée, j’observais « Catherine ». J’eus l’agréable surprise de voir une fille vêtue des mêmes robes que moi, à la différence qu’elle portait des tons plus chaleureux qui tiraient sur l’orangé. Elle respirait l’élégance tranquille des gens aisés et portait sur le visage une expression claire et imperturbable. Son visage encore enfantin et sa petite taille n’atténuer rien à la grâce docile qu’elle émanait. Ses cheveux coiffés en queue de cheval et sa peau de porcelaine jouait aussi dans ce portrait de bourgeoise que je m’en faisais. Mon intuition me susurrait qu’un aussi joli brin de jeune fille ne pouvait être aussi innocente qu’elle le paraissait. La façon qu’elle eut de s’approcher de moi s’en me lâcher des yeux et en gardant une expression courtoise sur son faciès confirmaient cette  hypothèse. Un petit silence plana, le temps qu’elle se présente. Belzébuth poussa un cri joyeux pour saluer la camarade et je choisissais de calquer mes mots sur les siens.



    « Chypre Hamilton, enchantée aussi. »


Une dernière fois je jaugeais ces épaules frêles, cette voix aux accents poétiques, puis je prenais ma décision. Je tiendrais le rôle du guide pour cette fille et qui sait, peut-être continuerais-je à veiller sur elle après cette première visite. Il ignorait sans doute la plume maligne d’Ezra, les rumeurs d’explosions qui courraient ou encore le mauvais  caractère de notre bibliothécaires. Cet accord silencieux que je venais de passer avec moi-même, je le traduisais par un sourire bienveillant à son adresse. Je n’aimais pas trop m’étendre en paroles, jugeant les mots bien trop éphémères  quand ils étaient dit, disons que pour la Nereida je ferais une exception.



    « Bienvenue. Je vais te faire visiter les pièces communes de l’école, tu t’y rendras souvent. Il est c’est inutile de s’appesantir dans le dortoir, tu le connaîtras bien assez vite. Tu me suis ? »


Sans plus attendre je me dirigeais vers la sortie, je réfléchissais au circuit le plus complet, la bonne façon de lui présenter les choses, de ne rien oublier. C’était un jeu de l’esprit amusant auquel il me manquait un tas de renseignements, les ambitions de Catherine ou encore ses affinités intellectuels ou sportives. Devant la porte, qui séparait notre dortoir de l’extérieur je me retournais vers la jeune femme. J’étais à la fois sereine et angoissée, cette position de guide me plaisait mais je n’étais pas certaine de maîtriser les subtilités des relations humaines pour faire bon accueil à cette bourgeoise pour qui les politesses devaient être parfaitement naturelles.



    « Notre dortoir se situe dans la zone Est, il fait frais dehors, tu as peut-être un manteau à enfiler ? Sinon les vestiaires sont plein d’habits de coordinations, tu peux toujours emprunter une cape pour éviter d’avoir froid. »


D’une main je lui désignais une porte en ogive sur laquelle un panneau  noir avec l’inscription « VIP » était placardée. J’attendais patiemment que l’arrivante aille chercher son manteau ou un accessoire et en profiter pour récupérer un long manteau gris qui reposait près de la porte. Il n’était pas à moi mais sa propriétaire devrait s’en passer pour le moment. Il sentait l’eau de toilette si fort que j’en pleurais presque, Belzébuth lui-même quitta mes bras tant l’odeur était suffocante.


Ploup :





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Lorsque Catherine entendit la voix douce et agréable de la camarade qui allait l'accompagner, elle fut de nouveau surprise. Elle le sentait, elle n'était pas avec le tout-venant de l'établissement. Des rangées de pimbêches surmaquillées arborant fièrement le nouveau sac à main que Papa a bien voulu concéder au risque d'une menace de sanglots aussi faux que leur intelligence, la dénommée Chypre Hamilton se se démarquait par sa grâce tout à fait étrangère à celles que l'on connaissait traditionnellement. Elle donnait l'impression d'être venue d'une terre très lointaine, mais aussi de l'avoir traversée, et d'y avoir connu bien des histoires. Elle ne semblait pas seulement connaître une seule culture inconnu du monde commun, mais des centaines et des centaines, recueillant dans son esprit l'intelligence de plusieurs générations. Et Catherine sentit que sa bonne étoile lui avait choisi une personne à la fois utile, agréable et sympathique – à son goût. Elle voulait en savoir plus sur cette jeune fille, au moins son origine, ses passions, ses véritables forces. Car Catherine savait que son sens de l'analyse improvisée des personnes qu'elle rencontrait exagérait en général tout, et pouvait même parfois être trompeur. Elle devait se méfier d'elle-même et de ses impressions.

Mais elle se sentit aussi observée qu'elle-même l'observait. De l'extérieur, on aurait pu croire qu'il s'agissait de deux animaux se scrutant mutuellement, réfléchissant longuement aux attraits de l'autre avant de s'unir ou non pour se sauver dans la débâcle de la jungle. Et Catherine représentait la plus faible des deux, ce qui l'agaçait au plus haut point. Elle ne savait rien de cet environnement, de cette véritable faune qui l'entourait, alors que la personne qu'elle avait en face non seulement les connaissait, mais aussi mille autres que la Nereida ne verraient jamais. Elle se sentait face à une présence mystique, à une déesse exotique, qui savait, et distillait son pouvoir à qui elle voulait ; elle se sentait mise en offrande à elle, ne sachant pas ce qui allait lui arriver ; elle ressentit ces secondes de flottement, où votre avenir se joue, dans un silence insupportable, dans un néant qui se vide sans cesse de lui-même. Et elle haït, abhorra ce moment. Elle ne voulait pas être aussi fragile, aussi malléable. Non. Elle se devait d'être solide, unique, indépendante.

Puis la conversation reprit. Le flottement qui avait agacé au plus profond de l'être aux robes orangées finit, simplement. Elle revenait dans la dure réalité, où rien n'est vraiment mystique. Sa guide lui proposa de partir visiter les bâtiments communs, où elle allait apparemment passer le plus clair de son temps. Catherine eut de nouveau cette sensation de petite fille, dépendant insupportablement d'une autre personne de son âge, mais dont l'aura était infiniment plus grande. Elle allait devoir apprendre, mûrir, observer cet être autour duquel flottait un voile imperceptible de grâce et de mystère – mais pas le mystère scientifique, non ; le mystère de l'existence, pourquoi était-elle, qu'était-elle, même, plus métaphysiquement. Catherine percevait que cette jeune fille était nimbée dans un secret sans nom, sans réalité. Elle sentit qu'elle se dupait elle-même, qu'elle inventait des fabuleuses légendes à cette silhouette fine sans raison ; elle s'obligea à revenir à un monde prosaïque et simple, où chaque action est décidée par une raison claire et impitoyable.

A la question simple de la salvatrice brune, Catherine répondit par un hochement de tête. Elle était encore trop bouleversée par la présence dérangeante de celle qui s'apparentait pour elle à une sauveuse étrange. Elle n'avait pas l'air au courant des manières sociales des humains. Elle semblait s'adapter comme elle le pouvait à ce qui l'entourait, sans décider réellement de son environnement. Elle était une véritable bombe à retardement, attendant patiemment, observant son entourage, prête à le défigurer dès qu'elle le pourrait. Catherine était presque effrayée par l'impression qu'elle avait de son interlocutrice. Et lorsqu'elle sentit qu'elle avait sombré trop profondément, elle ferma douloureusement les yeux, avant de les rouvrir. Elle devait revenir sur terre. Cette Chypre était normale, sans danger, utile. Elle devait penser à des détails physiques, et s'y attacher pour ne pas tomber dans une décadence psychologique des plus inquiétantes.

Le manteau. Elle allait avoir besoin d'un manteau. Elle en avait posé un, en arrivant. Elle n'ouvrit pas la bouche, entra calmement, sans se poser de questions, s'entoura d'une cape rouge – véritable hommage aux contes de l'enfance. Elle observa les alentours, pour penser à autre chose. Le vestiaire était rempli d'accessoires tous plus étranges les uns que les autres. Des chaussures à talons compensés verts. Des chapeaux melons. Des rangées de manteaux bariolés. Des détails, Catherine. Pense à des détails.

Lorsqu'elle sortit, elle trouva Chypre entourée d'un manteau dont l'odeur, terriblement forte, était à ce point pestilentielle que le charme qui ensorcelait jusque-là la future Top-Dresseuse cessa tout d'un coup. Elle redécouvrait celle qui allait la guider, mais gardait à l'esprit ce qu'elle avait ressenti. On ne savait jamais. Le danger pouvait provenir d'une personne aussi frêle – aussi frêle que Catherine l'était elle-même. Elle se ressaisit de l'ambiance qui l'entourait, regardait avec une force incongrue les godiches autour d'elle. Elle se rendit compte qu'elle avait bien failli tomber dans les pommes. Elle regarda droit dans les yeux Chypre, plus pour se rassurer elle-même que pour effrayer sa congénère. Elle était réelle. Pas dangereuse. Elle ne lévitait pas, ne faisait pas de télékinésie, ne lisait pas dans les pensées. Elle était simplement humaine. Absolument pas toxique. Aucun pouvoir surhumain. Elle était un métabolisme organique, suivant les logiques de la science. Rien d'autre.

Calmée, Catherine se rendit compte qu'elle devait avoir une bien étrange tête aux yeux du monde extérieur, et sentit le sang lui monter aux joues. Bon. Elle avait eu l'air éperdument stupide. Mais c'était le moment de se rattraper. Chypre n'avait pas l'air très habile avec le principe de la discussion de découverte habile et courtoise, c'était donc le moment de briller du mieux qu'elle pouvait.

« J'imagine que tu es là depuis le semestre dernier … d'où viens-tu, au juste ? »

Voilà. Reprendre une conversation placide, sans faire de coup de sang inutile. Elle n'avait pas Dark Vador en face d'elle. C'était juste Chypre Hamilton.
Chypre Hamilton
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La demoiselle ressortie encapée du vestiaire, une immense pièce de toile d’un pourpre profond qui enveloppait sa silhouette enfantine. Je lui trouvais un visage d’actrice dans ce vêtement. Je me laissais gagner par le sentiment que ce n’était pas Catherine qui m’accompagnait mais la réincarnation du Petit Chaperon Rouge. L’idée aurait pu être charmante si la fin du conte n’était pas la mort du protagoniste, par respect pour la demoiselle je m’obligeais à chasser cette pensée de mon esprit. Je la vis rougir après avoir froncé son nez. Sans doute l’odeur piquante de la fourrure lui donnait envie de de pleurer elle aussi. Il était vrai que l’habit était mal approprié mais je n’allais pas risquer ma santé par souci de confort. Sa moue perdue et perplexe m’amusait. Avait-elle peur ? Me trouvait-elle ridicule dans ses habits de fourrures ? Devinait-elle que je cherchais à jouer les dames d’envergure pour paraître un peu moins « paysanne » ? C’était un complexe d’un genre nouveau qui était né en m’apercevant que tout le caviar de l’académie avait généralement eut accès à une culture bien plus vaste que la mienne. Mon ego en prenait un coup et j’affectais le mépris pour cacher la jalousie que j’éprouvais à leur égard.

La bourgeoise Nereida m’attirait malgré ce mur de classe qui nous séparait. Simple fascination pour cette délicate poupée qui sortait sans doute d’un château ou véritable intuition pour le discernement et la passion aiguisée que je sentais chez elle. Je fus surprise qu’elle s’adresse à moi d’elle-même. Une autre preuve de son intelligence, songeais-je. Contrairement à moi, elle devait être à l’aise dans ses conversations de courtoisie et je ne pouvais que lui être reconnaissante de me tendre une perche.



    « Exact. Je suis de Joliberges, une ville portuaire de Sinnoh. »


Ma réponse me parut immédiatement trop courte, j’aurais bien aimé l’étoffer d’une ou deux descriptions que j’en avais faite dans un de mes nombreux carnets mais mes lèvres restaient closes. Un instant de panique me traversa, je voyais bien que mon image de protectrice allait tomber à l’eau si ma conversation et ma courtoisie se résumaient à celle d’un Carapagos en plein repas. Mes pommettes prenaient probablement une belle couleur Ecrapince car je sentais mes joues me brûlaient. C’était à mon tour d’être gêné devant cette demoiselle polie, il fallait pourtant trouver une issue de secours. Je toussais bruyamment pour masquer ma honte et m’excusais d’une voix que j’espérais convaincante.



    « Excuse-moi, c’est cette loque que j’ai sur les épaules, elle sent si fort que j’étouffe. »


Ni une, ni deux, je retirais le bel habit avec soulagement. Je venais de griller mes chances de ne pas tomber malade avant la fin de la semaine mais qu’importe, entre un rhume et ma dignité la question ne se posait même pas. J’ouvrais galamment la porte à Catherine parce que je n’avais pas oublié cette courtoisie et que j’aimais bien le fait de lui ouvrir les portes de notre académie. Durant le trajet je choisissais de rester un peu en avant, tout en commentant les lieux que nous traversions. Il y eut le stadium que je lui présentais avec désinvolture comme le repère de futurs dopés pour qui j’avais une méfiance extrême, puis les serres ou au contraire je nous arrêtais pour détailler mon propos et indiquer à l’arrivante l’arrosoir et certaines merveilles florales. J’écourtais tout de même mes propos, consciente que si j’aimais la botanique au point d’en faire un culte ce n’était sans doute pas une lubie pour tous. Avant de reprendre notre chemin, je lui proposais quand même de partager une parcelle de terre avec elle si elle le désirait, j’ignorais la raison de cette générosité soudaine mais l’agréable visage de la demoiselle me mettait en confiance. Comme j’avais froid et que mes bras étaient hérissés comme la chair des Poussifeu, je lui proposais de faire une pause dans le pavillon du parc. Sans attendre qu’elle exprima son accord je prenais les devants. Bel avait regagné mes bras, mais même son corps tiède qui diffusait une douce chaleur dans mon corps ne parvenait à me réchauffer totalement.

Le petit pavillon qu’abrité le parc de l’académie était charmant, comme tout le parc d’ailleurs. Forest, le jardinier, avait travaillé les lieux avec beaucoup de soin, s’armant de patience et de patience pour dompter les rosiers sauvages et éloigner les voyous de l’académie qui saccageaient ses œuvres avec leurs duels incessants. La pelouse était coupée rase et pas de doute qu’en été il y aurait des couples pour se bécoter dessus. Une fontaine de marbre à l’effigie d’un Passerouge – Potiron ? – trônait au centre de la place, juste à côté du pavillon de verre. La seule vision du refuge m’ôta un poids, je me tournais vers ma protégée un regard ravi.



    « Une fois que nous serons posées, je te parlerais de choses un peu plus utiles et sérieuses, parce que, soyons sincères, la géographie de l’académie et bien secondaire à ce qui s’y déroulent. »


Un clin d’œil cendré complice à son adresse et j’ouvrais la porte du cabanon sophistiqué. Il était très sobre mais avait le mérite d’être chauffé et de compter une table basse, un banc et un fauteuil tous en bois. J’allais chercher quelques coussins au fond de la pièce histoire de ne pas ajouter à mon futur rhume un mal de séant et les disposer équitablement sur le mobilier. Les baies vitrées offraient une atmosphère agréable et lumineuse à laquelle j’étais tout spécialement sensible. Je m’installais sur le fauteuil et incitait la Nereida à prendre place elle aussi. Le Héricendre qui reposait paisiblement sur mes genoux ronronnait doucement  pendant que je le caressais d’un geste machinal. Bel avait des habitudes de félins paresseux à ses heures.



    « Alors Catherine, commence donc par me dire ce que tu sais de l’académie ou du moins ce qui t’as mené ici. »


J’avais pris de l’assurance entre notre départ à la limite du naufrage et cette pause aménageait sous ma dictature. Je me sentais vivement concernée par l’avenir de cette demoiselle au sein des murs de la bâtisse. Je tenais à savoir ce qui l’avait mené ici mais surtout à lui enseigner ce que six mois sur l’île Lansat m’avaient moi-même apporté.





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Catherine, après ses quelques minutes de désorientation, se concentrait follement sur tout ce que disait sa camarade. Penser aussi puissamment l'empêcher de divaguer sur autre chose, d'imaginer des choses improbables, de se faire des films stupides et inutiles. Ainsi, sa camarade habitait Joliberges, à Sinnoh. Ah, Sinnoh … Catherine s'en faisait une idée naïve et romantique, et elle le savait bien. Il était très improbable qu'il s'agisse vraiment d'une région aussi belle et élégante que l'idée qu'elle s'en faisait, mais elle ne voulait en rien s'en défaire. Dans son esprit, Sinnoh prenait la place d'un petit coin de paradis, tranquille, sans foules, sans bruits inutiles … Joliberges était pour elle un port calme, aux beaux pavés bleus, profitant d'une douce brise qui soulevait gentiment les cheveux des jeunes filles se baladant sur le port … les bateaux calmes qui partaient dans une joyeuse mélancolie vers l'inconnu … les mystères qui entourent la belle cité … Oubliant ses idées de conquête, elle aurait aimé vivre là-bas. Pas adoré, non ; c'était trop excité, l'adoration. Non, elle ressentait un calme, une plénitude à la pensée de la grande ville portuaire de Sinnoh. Car elle ne lui paraissait pas immense, commerciale, délabrée. Non, elle s'en faisait l'idée d'une ville étendue mais pas haute, vivant doucement dans une joie discrète, où chacun jouissait de la douceur de vivre de la région.

Après ces pensées un tout petit peu trop naïves, Catherine poussa un léger « Oh … » signifiant son étonnement face à la ville d'origine de Chypre. Elle qui pensait que la plupart des élèves venait de sa propre région, elle était surprise. En fait, l'établissement était véritablement interrégional. Au départ, elle pensait qu'il ne s'agissait que d'une vulgaire phrase d'accroche publicitaire faite pour attirer les manants, mais non. L'île n'était pas qu'un prétexte pour faire croire que tout le monde pouvait y aller : car tout le monde, en effet, y allait.

Lorsque Chypre vit, et elle s'en doutait, le rouge qui était monté aux joues de la fille de porcelaine, elle attribua ça à l'odeur terrible qu'émettait ce qu'elle avait sur le dos. Ce qui arrangea quelque peu les affaires de la Nereida, qui n'aurait sinon pas trop su comment expliquer la teinte inhabituelle qui recouvrait son visage. Même si elle connaissait très bien les conventions sociales, elle n'en avait aucune en tête qui permette de donner un prétexte décent à une rougeur intempestive.

La découverte des différents lieux de l'école se fit dans un silence d'émerveillement et de découverte de la part de la future Top-Dresseuse. Les bâtiments étaient titanesques et, de la part d'une personne qui n'avait quasi vécu que dans une ville qui se veut village de conte de fées, déroutant. Car, avant tout, c'était grand. Bien trop grand. Elle n'avait vu que très peu de bâtiments dépassant les vingt mètres de haut, et l'île, pour le peu qu'elle en avait vu, en regorgeait. Et alors qu'elle s'était attendue à ne voir cette hauteur que pour les dortoirs, elle dut reconnaître que cette règle s'appliquait à tout établissement de l'école. La grandeur et la démesure dans les constructions avaient l'air d'être la règle à appliquer partout. Le stade était ridiculement immense, et Catherine se demandait bien ce que l'on pouvait y faire. L'entretien devait coûter une fortune, et elle ne savait pas si l'on utilisait une si grande infrastructure pour tous les entraînements qui avaient lieu. De toute façon, ce n'était probablement pas le premier endroit où elle allait traîner. Quoique, il allait bien falloir qu'elle travaille les capacités physiques de ses Pokémons, et les siennes au passage. Sa cousine le lui avait dit : on entraîne les Pokémons en étant leur exemple. Et elle savait toute le vérité de cet adage.

Quand elles arrivèrent dans les serres, elle eut droit à une explication enthousiaste et passionnée de sa camarade, lui expliquant – tout en se retenant du mieux qu'elle le pouvait – où se trouvaient l'arrosoir, les sécateurs, et l'art de la botanique. Bon. Il était clair qu'elle aimait beaucoup cet endroit, et très sûrement, cette science. Cela déçut quelque peu la jeune fille, car elles ne pourraient pas partager la même passion. Mais bon, elle respecterait cette passion, tant que la sienne aurait droit au même sort.

Puis, sortie de la véranda géante, elles arrivèrent dans le jardin, où Chypre décida de se poser. Le parc, tout aussi incommensurable que le reste des lieux, était entretenu avec une rigueur impeccable, qui faisait presque froid dans le dos. Les branches étaient rognées, mais laissées en même temps en liberté, le tout pour former un coquet ensemble qui semblait naturel mais qui était en fait maîtrisé à la feuille près. La fontaine, les rosiers, la pelouse – tout avait dû être mesuré au centimètre, pesé, calculé pour ne pas empiéter le terrain d'une autre plante. Puis, elles entrèrent dans un petit cabanon qui, vu l'aménagement, n'avait rien de la simple cabane d'enfants pour ne pas s'ennuyer dans le jardin. Le mobilier de jardin, chic et élégant, décorait élégamment l'intérieur, daignant ne pas avoir été réfléchi et avoir été monté sur le tas, de manière spontanée ; mais les coussins trouvables un peu partout dans la pièce, la présence d'un banc permettant de s'asseoir en groupe indiquait que tout avait été réfléchi à l'avance et que l'idée même d'improvisation était à bannir.

Et lorsque Chypre posa sa question au dépourvu, Catherine ne sut pas vraiment quoi dire. Certes, la géographie du lieu n'était pas des plus importantes – elle avait lu des avis sur Internet indiquant qu'on se repérait assez facilement –, mais la question n'était pas des plus simples à répondre. Elle allait devoir directe. Ce qu'elle savait de l'académie ? Rien d'extraordinaire, sinon ce que la rumeur en disait. Un lieu splendide où les chances de réussite seraient apparemment meilleures, mais rien de bien extravagant. En revanche, concernant, ses raisons d'être là, c'était nettement plus … indiscret.

« Eh bien … Mon but dans la vie est de devenir membre d'un Conseil 4. Je veux devenir une grande Dresseuse reconnue mondialement dans le type que je choisis. Comme je viens de Romant-sous-Bois, à Kalos, qui est une ville reconnue pour ses experts en type Fée, j'aurais aimé faire honneur à ma famille. Mais le Collectionneur m'a donné un Mucuscule, donc je vais me spécialiser dans le type Dragon. »
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Je voyais bien les prunelles chaleureuses de mon interlocutrice s’allumaient d’une flamme émerveillée à chaque fois que nous nous arrêtions. Elle avait la politesse délicate de ne pas s’étendre en commentaire, conservant un silence mesuré dans lequel j’avais tranquillement pris mes aises. La bourgeoisie qui la rendait si impressionnante à premier coup d’œil était devenue accessoire, s’ajoutant simplement au portrait de femme gracile que je me faisais d’elle. Une fois son séant posait sur le banc, nous nous dévisageâmes encore une fois. Ces yeux exprimaient l’étonnement, avais-je été déplacée ? Je repassais immédiatement sur la défensive. Si la charmante adolescente ne me trouvait pas assez bien pour elle, je saurais abréger la visite de l’académie. Peut-être qu’après tout je perdais mon temps. Peut-être qu’elle en avait-déjà marre de mon discours sur la botanique, de ma voix de fille sage et froide. Moi-même, j’étais souvent lasse de m’écouter relire mes notes, opération pourtant nécessaire à la validation de mes descriptions.

J’oubliais bien vite cette appréhension. Loin d’être froissée, elle me parlait sans honte de ses ambitions. Aussi démesurées que les miennes, je souriais avec orgueil en songeant que j’avais visé juste. Catherine ne se condamnait pas à un avenir trop petit. Non. Elle venait de Kalos, cette contrée tout juste déterré des archives auxquels tant de cours m’avait sensibilisé et dont j’ignorais encore tant. Je pensais à Callie, ma oisive Passerouge qui  buvait exclusivement de l’eau sucrée et dont la petite taille n’avait d’égal que l’audace. Dans le nom même de la ville que la Nereida me citait, il y avait comment un relent de conte. C’était d’autant plus troublant qu’avec sa grande cape écarlate, elle paraissait tout droit sortie d’un univers féerique. Je m’imaginais sa région natale avec toute la grandeur des choses qu’on ne connait pas. Dans mon esprit c’était un lieu à demi légendaire qui vivait à moitié enseveli sous la nature. J’enviais la noblesse tranquille qu’elle respirait tout en me reconnaissant dans l’aplomb de ses aspirations.

La jeune femme avait reçu du collectionneur un Pokémon Kalosien. Une créature qui m’était totalement inconnue et qui fit étincelaient mes yeux cendrées de convoitise. Mucuscule, un type dragon, c’était souvent des bêtes aux pouvoirs sidérants et aux ossatures lourdes et impressionnantes. Je brûlais maintenant de curiosité pour ce starter que je ne connaissais pas. Mon esprit dessinait en vain le corps plus familier d’un Griknot ou d’un Draby mais le fait était que je ne connaissais pas ce spécimen. Pour la Scientifique que j’étais, c’était une torture comparable aux insomnies d’un Ronflex. Je me mordillais les lèvres, prise par un dilemme de conscience. La politesse aurait sans doute voulu que je m’ébaubisse devant sa terre natale ou du moins que je poursuive sur le thème des ambitions, seulement le désir presque « sauvage » d’admirer un Mucuscule était bien plus fort. Mes doits me démangeaient et c’était très dur pour moi ne pas m’emparer du petit carnet et du crayon rangés dans ma sacoche. Je plissais les yeux une dernière fois avant de craquer.




    « Mucuscule ? C’est bien son nom ? Je n’écorche rien ? L’as-tu emmené avec toi ? C’est que… vois-tu, je me suis spécialisée dans la branche de la recherche Pokémon et c’est exactement le genre de spécimen dont j’aimerais étoffer mes travaux. »


Je la fixais avec un mélange d’ardeur et de gêne. Je me demandais si je venais de m’asseoir sur la bienséance comme un Phogleur sur les manières ou s’il subsistait encore une trace d’estime dans le regard du Petit Chaperon Rouge. J’avais si peur qu’elle refuse de céder à mon caprice, même si ce dernier était au nom de la science. Une angoisse qui me tordait les entrailles. J’aurais voulu lui insuffler la passion qui me gagnait à l’idée même de découvrir un nouveau Pokémon, l’observer sous toutes les coutures, enregistrer le moindre tressaillement de ce dernier pour pourvoir plus tard établir les codes complexes de son espèce. C’était chez moi comme respirer chez d’autres, ma façon de vivre la plus instinctive : apprendre. De ma dextre droite j'avais finalement récupéré le bloc-note, incapable de patienter plus longtemps. Si la demoiselle n’avait pas ramené son starter, je me contenterais d’une récolte d’informations orales tout en espérant qu’elle en sache suffisamment pour me permettre de dresser un profil sommaire de cet inconnu. Effleurer par une idée, je risquais une question.



    « Connaitrais-tu l’existence du Fossile Mâchoire ? »


Ses origines venaient de me rappeler la pierre bleuâtre que ma première exploration des souterrains m’avait permis de trouver. Les  boyaux sombres n’avaient toujours pas quitté ma mémoire et je désespérais de trouver une façon de ramener le trésor que j’en avais déterré à la vie. Peut-être la Topdresseuse en devenir avait-elle une idée de ce que serait sa forme une fois éveillée ?





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Alors que Catherine s'attendait à un regard dédaigneux ou tout du moins à une lueur méprisante dans les yeux de son interlocutrice en raison de sa prétendue « surestimation d'elle-même et de ses compétences » que plusieurs – trop – de personnes lui avaient reprochée, Chypre se contenta d'un sourire malicieux à l'encontre de sa future camarade. L'audace de la jeune aristocrate ne la gênait pas le moins du monde, et semblait même être partagée, ce qui ne put que la pousser à se poser de plus en plus de questions. Les deux jeunes filles partageaient, au niveau de la personnalité, quelques points essentiels, s'ajoutant à l'aura mystique qui entourait la brune. Avec son Pokémon dans les bras – selon les souvenirs de Catherine, il pouvait s'agir d'un Héricendre –, elle semblait faite pour s'entendre avec l'ambitieuse future Top-Dresseuse, ce qui ne pouvait que la réjouir.

Et, sans qu'elle s'y attendisse, Catherine piqua la curiosité de sa camarade. Et même si le sujet avait été évoqué de manière quelque peu brusque au vu des conventions sociales, la jeune fille se sentait obligée de combler le souhait scientifique de la demoiselle. Elle fouilla – le plus discrètement et le plus élégamment possible, bien évidemment – ses poches de robe, avant de se rendre compte que, logiquement, sa robe n'avait pas d'endroits où poser une Pokéball. A cette pensée, elle ferma les yeux de honte le temps d'un huitième de seconde. Elle se blâmait plus elle-même que ne l'aurait pu faire Chypre, puisqu'elle n'avait sûrement pas remarqué le geste discret au possible de la jeune fille ; mais elle trouvait, elle-même, éminemment ridicule d'avoir pu penser qu'un vêtement aussi simple et aristocrate pouvait renfermer l'élément tout à fait banal d'une poche. Puis elle chercha dans les creux de son manteau rouge écarlate. Elle y trouva enfin l'objet tant convoité, qu'elle avait pris dans sa chambre avant son départ. Elle avait lu dans un tout à fait sérieux magazine destiné aux Dresseurs qu'emmener ses combattants, même sans qu'ils ne soient sortis, permettait de lier une amitié plus forte ; et qui disait plus fort lien noué disait puissance plus considérable.

Elle put enfin sortir son tout nouveau Malakos et le montra, plus ou moins fière de ce qu'elle possédait. Si, en évoluant, les Mucuscules devenaient de puissants et fiers combattants, à leurs premiers stades, ils revêtaient une apparence relativement – ou plutôt complètement – ridicule et qui n'annonçait pas le moins du monde leur état de Dragons. Ils semblaient plutôt appartenir à la banale famille des Pokémons Normaux. Tout au plus auraient-ils pu rejoindre la famille des Pokémons Eaux. Mais ils ne semblaient pas vraiment appartenir à la grandiose et majestueuse catégorie des Pokémons Dragons.

Sûre du ricanement qui ne tarderait de sortir de lui-même de la gorge de sa guide, elle prit directement le parti de l'auto-dérision. En faisant elle-même le premier pas dans la bouffonnerie, elle évitait à la fois à sa camarade de se compromettre publiquement – elle se sentait obligée de faire cela, puisqu'elle ne lui semblait pas bien au courant des conventions sociales – et à elle-même de devoir essuyer un affront qui, bien que sans mauvaises intentions, l'aurait blessée plus que son estime d'elle-même ne l'eût permis. Ainsi drapée drapée d'un voile d'ego surdimensionné et d'orgueil démesuré, il était hors de question de se faire vanner sur sa malchance et son avenir de Top-Dresseuse.

« Je te présente Malakos, Pokémon Dragon originaire de Kalos. Bon, il n'a pas l'air très impressionnant, mais il grandissant, il devient beaucoup plus puissant. Il ne ressemble pas vraiment aux autres Pokémons Dragons du même niveau, mais il a des particularités bien propres à lui qui l'en détache complètement. A l'était final, il devient très grand, mais garde cette texture un peu gélatineuse, ce qui serait en fait un avantage en combat. »

Le plus naturellement du monde, un sourire vint arborer joliment son doux visage. Elle-même était dubitative quant à l'efficacité de Malakos, mais le peu de temps de discussion silencieuse qu'elle avait eu avec lui lui avait permis de comprendre qu'elle partageait avec la boule de morve bien plus qu'il ne semblait paraître. Il avait lui aussi un sens aiguisé de son propre intérêt, et tous deux savaient qu'ils allaient avoir besoin l'un de l'autre pour pouvoir s'en sortir. L'ayant tout simplement sur ses genoux, elle ne cherchait pas forcément à élaborer une relation d'amour fol avec son partenaire ; mais elle savait qu'avec le temps, ils deviendraient plus ou moins amis, sans qu'elle eût à forcer la nature ou le temps.

Et lorsqu'elle entendit la question de sa camarade quant à un Fossile Mâchoire, elle se rappela quelques souvenirs qu'elle avait eu de son école primaire.

« Le Fossile Mâchoire … il s'agit d'un fossile assez courant, à Kalos. Je sais que des études poussées ont montré qu'il s'agissait des restes d'un Pokémon de type Dragon. Il aurait une apparence à peu près semblable à celle d'un fossile de Sinnoh, tiens. »

Ce qu'elle ne dit pas – car, pour elle, cela allait de soi –, c'était que les Fossiles pouvaient être ramenés à la vie – par un biais qu'elle ignorait totalement, mais qui lui importait à la vérité assez peu. Et, s'agissant d'un Pokémon de type Dragon, elle était forcément quelque peu intéressée. S'il s'était avéré qu'on en avait trouvé un dans les parages, elle vendrait père et mère pour l'acquérir. Il devait être d'une rareté incroyable, et le Pokémon qu'il devait renfermer devait être d'autant plus puissant. Elle ne savait pas vraiment où elle allait pouvoir s'adresser pour le ressusciter si elle avait l'occasion de l'avoir, mais, dans la branche scientifique à laquelle semblait appartenir son am-- sa camarade, il devait y avoir un matériel bien particulier à cette attention. Trop intriguée, elle ne put donc s'empêcher de laisser échapper un :

« En posséderais-tu un ? »

Ce qui ne manqua pas de choquer ses propres manières normalement bien trop polies pour se comporter ainsi. Mais, là, dès le début de son parcours, rencontrer une personne qui était à la fois extrêmement intéressante et qui pouvait l'aider énormément dans sa quête de la perfection draconitique, c'était inespéré.
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Je la vis devenir rose pendant que ses mains s’agitaient sur ses genoux. A l’évidence elle était en proie à une honte qui m’échappait totalement. Je me faisais violence pour ne pas penser que ces rougeurs légères étaient du à mes manière trop vulgaires à son goût. La jeune Nereida commença à fouiller avec élégance les poches de son immense cape rouge. J’en oubliais l’affront commis un peu plus tôt. Ma main droite en fourmillait d’anticipation. Je me sentais redevenue une véritable gamine et je devais me mordre l’intérieur des joues pour ne pas laisser exploser mon impatience. Pour avoir une bonne excuse, je me disais que mon manque de réserve était la faute de l’académie qui nous desséchait l’esprit en nous parquant comme des animaux dans des dortoirs et  ne faisant aucune distinction entre les génies et les élèves lambda. C’était faux bien entendu mais j’avais toujours eu pour les imbéciles le plus grand des mépris. Je ne tolérais de moi que le meilleur et trouvais insupportable de voir les autres s’épanouir dans des distractions ridicules et une paresse de Tauros.

L’arrivante ressortit enfin une sphère bicolore de ses poches. Fascinée, je regardais avec une attention proche de la psychose l’objet qui refermait une silhouette inconnue auquel seule un nom était attaché : Mucuscule. Quand je l’entendais, je pensais à minuscule, et un minuscule dragon c’était si aberrant que mon intérêt en était décuplé. La créature jaillit. Elle était très différente de tout ce à quoi j’aurais pu m’attendre. Le dragon n’était ni quadrupède, ni bipède, il n’avait qu’un seul pied comme un gros Limaçon. Un Mollusque… Mais ce n’était que le début, rond et luisant, il avait un teint lavande pâle et des antennes très étranges. C’était fascinant. Cette membrane gluante dont il était entièrement recouvert possédait une fonction qui m’échappait. Mon cerveau s’agitait, comme une vieille machine qui se remet en route dans la précipitation. Je m’étais approchée sans même m’en rendre compte. M’accroupissant près des genoux de mon interlocutrice mieux regarder les étranges sphères verdâtres aux coins de la bouche du nouveau venu. Mes doigts écrivaient seuls, ils peignaient en mots calligraphiés et penchés le portrait du Dragon.

Plus j’observais, plus j’étais admirative, certaines colorations, ainsi que mes maigres connaissances en génétiques me poussaient à croire que cet individu dépassait toute les normes. Il devait avoir une étonnante capacité spéciale lié à l’eau je ne voyais que ça. Ses antennes doubles devaient sans doute lui permettre d’établir un langage bien plus riche que la majeure partie de ses congénères. Ma matière grise chauffait et je sentais toutes ma réflexion dirigée pour trouver le mot qui convenait à Mucuscule : biomasse. C’est cela, l’énergumène gélatineux appartenait à l’a famille des Biomasses. Cette découverte me remplit d’une satisfaction sincère quand la voix de Catherine interrompit mon étude. J’étais comme à la sortie d’un rêve, où les sons modulés qui sortaient de sa bouche me rappelait que j’étais inconvenante. D’un haussement d’épaule je me débarrassais du soupçon de culpabilité de me faire passer pour une sauvageonne, la science passait avant ma dignité. J’écoutais par contre avec attention ses propos, son visage un peu crispé, comme si un détail l’irritait chez son starter. Je comprenais à sa façon de me le présenter qu’à ses yeux ce sujet était assez ridicule à son stade de base.

Je fronçais les sourcils. Cette petite femme encapée de pourpre était-elle dédaigneuse au point de ne pas assumer les différences si fascinantes de son compagnon ? Je trouvais ridicule et puérile sa volonté d’expliquer que son Pokémon deviendrait plus puissant par la suite. Je lui fis part de mon opinion d’une voix cassante qui tranchait nettement avec la sympathie dont j’essayais d’envelopper mes propos jusqu’ici.



    « En effet ses particularités surpassent de loin les capacités de bien d’autres Dragons si tu veux mon avis. Tu devrais t’y intéresser des maintenant si tu ne veux pas te retrouver avec un Pokémon incontrôlable une fois évolué. »


Je me rendais bien compte que j’étais dure voir blessante. C’était ma verve de scientifique convaincue, ça me rendait ingrate et j’en étais consciente. Ce n’était pas vraiment mon but, je ne voulais pas paraître irascible pour si peu et je me sentais obligée d’atténuer un peu l’aigreur de mes propos en ajoutant d’une voix plus tempérée:



    « Pour la peau gélatineuse, tu as parfaitement raison. Il est fort probable que cette dernière recèle des vertus qui n’en sont cas leur premier stade et que l’évolution activera. C’est une très bonne analyse de ta part. »


Mais déjà ma question au sujet du fossile nous avait amené ailleurs et je m’efforçais de regagner discrètement mon fauteuil. Belzébuth était parti se réfugier derrière le tas de coussins restant au fond du pavillon, apeuré par l’arrivée du Mucuscule. Ses attitudes de couard  m'ennuyaient toujours autant et je coulais un regard sévère à la Souris de Feu. Face à moi, la demoiselle était pensive. Je voyais ses yeux noisettes fouillaient l’angle de la pièce en quête d’un souvenir. Je le regardais de nouveau avec attention et impatience. Du vieux livre de Joliberges, je n’avais rien appris sinon le nom et les origines Kalosienne – ou bien j’en avais oublié une partie mais cette éventualité était irrecevable. D’après elle s’était un type Dragon. Voilà qui ne m’avançait guère car je venais d’avoir la preuve qu’un Pokémon Dragon ne ressemble pas forcément à un Drattak de conte. La seconde information au sujet de sa ressemblance avec un Fossile de Sinnoh m’interpella bien plus. Il n’y avait que deux fossiles à ma connaissance dans la région de Sinnoh, Dinoclier et… J’essayais en vain de nommer la seconde créature, mais c’était le noir. Le néant, un gouffre dans lequel s’engouffraient mes efforts pour récupérer l’information. Je ne reconnaissais rien de plus horripilant que ce sentiment de savoir sans pouvoir accéder à ce savoir.

Catherine dont le regard s’était allumé d’une flamme envieuse s’enquit de savoir si je possédais moi-même le fossile. Cette question dépourvue d’enrobages polis m'arracha un sourire rieur. Une joie naïve m'envahissait à l'idée de cette familiarité soudaine. Je laissais un bref silence s’installait. Je me contentais de la dévisager avec un sourire énigmatique. Jouissant du plaisir sadique de faire durer le suspense. Ce n’était guère mal intentionné de ma part. J’avais simplement pris la délicieuse habitude de savourer l’ascendance que j'avais parfois sur mes pairs. Un trait de caractère manipulateur que je devais avoir hérité de mon dortoir - le pauvre était le coupable de tous mes défauts ces deniers temps. Je répondais à la question du Chaperon Rouge après avoir replacé une mèche de cheveux derrière mes oreilles, m'emparant de l'exotique fleur qui était accrochée.



    « Hum… Oui c’est le cas. A vrai dire, je cherche en ce moment à contacter un élève spécialisé en archéologie pour négocier avec lui les frais du réveil. »


Je la regardais de mes prunelles cendrées avec attention en faisant tourner la fleur dans mes dextres. Je réfléchissais au sens de sa demande. Il était évident que ma camarade s’intéresser au type Dragon du Fossile Mâchoire, mais envisageait-elle de me le négocier ? Une fois le Pokémon réveillé et mes études menés, je devrais me résoudre à le relâcher. Je n'envisageais pas d'autres alternative car une équipe de quatre Pokémons me suffisait amplement pour l'instant. La demoiselle soulevait une question intéressante, celle de l’échange. La perspective que ce soit cette adolescente passionnée et ambitieuse qui s’occupe de mon futur sujet était plaisante. D'autant que Catherine m'avait fait très bonne impression ce qui était suffisamment rare pour peser sur la balance. Je regardais le Mucuscule qui trônait sur ses genoux. La créature semblait bien nourrie et en bonne santé, promise à devenir un combattant redoutable. Je mordillais ma lèvre inférieure avant que mes prunelles ne reviennent se poser sur la future Topdresseuse.



    « Serais-tu intéressée ? »


J’aurais bien aimé avoir du thé pour faire comme les grandes dames du monde. Je n'avais qu'un bourgeon dont j'humais l'odeur suave avant de siffler Bel qui ne tarda pas à escalader le fauteuil. L’Héricendre avait quitté sa cachette sans faire d'histoires.  Il surveillait encore Malakos du coin de l’œil mais ses griffes ne lacéraient plus mes cuisses. Je me sentais maîtresse de la situation et toisait avec patience le charmant minois de la Kalosienne.





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Lorsque Catherine vit l'empressement qu'eût sa camarade autour de l'étude du Pokémon Dragon, un charme cessa tout d'un coup autour d'elle. Si les choses banales de la vie ne l'intéressaient guère, elle se révélait donc être formidablement passionnée par ce qui concernait l'étude des Pokémons. Mais elle n'en fut pas très déçue, car maintenant, le mystère Chypre Hamilton cessait de s'épaissir. Par la fenêtre, elle ne regardait rien de bien particulier : elle observait juste la nature, à l'état « brut » - peut-on encore la qualifier de brut, puisqu'elle est plus disciplinée qu'un régiment militaire? - et profitait de cette vue pour échapper au brouhaha et au boucan qui régnait dans le dortoir féminin. Son détachement et son recul extrêmement impressionnant par sa profondeur étaient, eux, dus à son seul intéressement pour ce qui pouvait être expliqué par un raisonnement logique et strict, sans quoi elle en restait à une évanescence qu'elle n'émettait pas, mais réfléchissait comme un miroir de ses propres pensées. L'incertitude, l'impression vague qui l'entouraient n'étaient pas voulus par elle ; au contraire, elle semblait les fuir du mieux qu'elle le pouvait ; mais, naturellement, lorsque son esprit n'était pas mobilisé au maximum de ses capacités, derrière un esprit qui pouvait être froid et calculateur, se cachait une déesse exotique, un idéal des tropiques, dont le romantisme suranné était éblouissant de sincérité.

Les quelques piques lancées, pas plus dures que celles qu'elle-même aurait pu balancer à une jeune pimbêche en manque de connaissance sur la chance qu'elle avait – et qu'elle même savait ostensiblement ignorer –, ne la gênèrent pas, et elle considéra même plus celles-ci comme un point commun les reliant que comme un point de désaccord flagrant. Après tout, elle ne connaissait pas très bien son Pokémon, qu'elle venait de recevoir le matin-même. Elle avait tout juste eu le temps de le nommer Malakos, avant de partir vers les dortoirs, menée parmi tant d'autres, comme une tête dans un troupeau de bétail. Et certes, elle ne se considérait pas comme exceptionnelle, mais elle trouvait que les regrouper comme dans un pré de pâturage dans un endroit construit à l'ancienne, une toute petite chambre par personne, était extrêmement déshumanisant. Elle allait avoir à peine le temps de personnaliser le tout, de trouver des éléments de décoration qui différencierait l'endroit où elle allait dormir, le lieu qui n'appartiendrait qu'à elle, d'un vulgaire modèle préfabriqué dans un magazine de décoration discount.

Quand la question de Malakos fut écartée, Catherine vit dans les yeux de Chypre une certaine … jouissance. La toute nouvelle élève se pinça les lèvres, sentant son erreur. Elle avait trop laissé paraître son envie, son point faible. Elle allait devoir le plus vite possible se constituer une équipe de Pokémons Dragons, et l'occasion donnée par sa camarade était trop belle pour qu'elle la laisse passer. Celle-ci avait trouvé une faille dans la carapace de politesse exacerbée de Catherine, et comptait bien l'exploiter autant qu'elle le pourrait ; probablement pour des raisons personnelles – elles ne se connaissaient que depuis une petite heure, elles n'avaient pas eu le temps d'en être à un point de désaccord aussi fort – mais sûrement plus par esprit de compétition, la brune allait vouloir aller le plus loin possible dans la possibilité d'embêter la blonde.

Et Catherine vit tout de suite ses limites quant à ses espoirs de victoire. Car un problème se posait à elle : elle n'avait tout simplement rien. Pas d'argent, réquisitionné dès son arrivée sur l'île, pas d'objet particulier sinon ses vêtements – ce dont Chypre n'allait pas risquer de s'intéresser – et n'avait en tout et pour tout que Malakos, dont il était hors de question qu'elle se sépare. Elle ne voyait pas vraiment comment elle allait pouvoir négocier. A moins d'un acte de prodigalité monstrueuse de la part de la scientifique, il allait être compliqué de trouver un terrain d'entente.

Quoique. Il y avait bien un moyen pour que l'échange ait tout de même lieu. Sachant que l'explication qui allait suivre allait nécessiter tout son talent de séduction et de charme, Catherine prit une grande bouffée d'air, avant de lever le plus timidement qu'elle pût les yeux vers Chypre.

« Eh bien … Voilà ce que je te propose. En échange du fossile Mâchoire, je m'engage à laisser tous les Pokémons que je capturerai se faire examiner par toi. Tu as l'air très intéressée par l'étude des Pokémons, et ceux de type Dragons ne sont pas légion. Donc je peux faire office de base de données solide pour eux. »

Mais elle savait bien que, pour le moment, l'accord était assez maigre. Tout ça n'était qu'une promesse. Que du vent. A moins de signer un contrat magique ou sur l'honneur, elle n'allait pas risquer de convaincre sérieusement sa camarade de lui donner un bien aussi précieux qu'un fossile. Mais, heureusement pour elle, une idée lumineuse lui vint à l'esprit.

« Je peux aussi te dire tout ce que je sais sur les Pokémons Fée de Kalos. Et je tiens à te dire que je suis la nièce d'une Championne Fée, donc je connais très bien ce type. »

Plus qu'une vantardise quant à ses origines aux combien vertueuses, la Nereida voulait plutôt lui assurer sa connaissance excellente de ces Pokémons. Elle avait passé toute son enfance parmi eux, elle avait étudié tous les Pokémons de ces types, connaissaient tout ce qui était accessible à une fillette de 13 ans à leur sujet. Soit à peu près tout ce qui est envisageable. Elle aurait voulu lui assurer qu'elle pourrait lui donner des images de ces Pokémons, mais elle était malheureusement une exécrable dessinatrice. Tout au plus avait-elle ramené une ou deux statuettes à l'effigie d'un Florges ou d'un Cocotine, mais c'était tout ce que pouvait représenter sa collection d'images de Pokémons roses. Elle allait devoir passer par de longues descriptions aussi fastidieuses que rébarbatives, mais cela valait la peine vu le Pokémon qu'elle risquait de recevoir, non ?
Chypre Hamilton
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Région d'origine : Sinnoh
Âge : 13 ans
Niveau : 24
Jetons : 669
Points d'Expériences : 475
Sinnoh
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24
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pokemon
Sinnoh
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Chypre Hamilton
est un Scientifique Chercheur Pokemon

Dans le regard de ma ravissante interlocutrice des idées, des calculs, un plan se dessinaient J’avais l’impression de m’observer dans un miroir. Je sentais, l’immense balance qui pesait les arguments pour et les arguments contre. La Nereida devait choisir avec soin chacun de ses mots, chacune de ses propositions pour parvenir à son but. J’avais entrevu son besoin pressant de posséder un second Dragon. Je regrettais de ne pas avoir d’idée plus large sur la morphologie futur du fossile ou son second type s’il en possédait un. Des renseignements qui me permettaient de comprendre l’origine et l’essence du jeune monstre. Catherine était contrariée, peut-être qu’elle n’avait rien. Peut-être que les choses qu’elle avait ne valait rien à mes yeux. Peut-être que cette certitude l’oppressait durement et qu’elle ne rêvait que de m’envoyer balader. Je l’ignorais, mais c’était un plaisir de détailler la bourgeoise au milieu de la tourmente. C’était une habile façon d’asseoir son pouvoir tout en la testant. Je ne désirais pas abusée de la position confortable dans laquelle ma jeune camarade m’avait placée sans doute par accident mais – car ce dernier subsiste toujours – je voulais jusqu’où ce jeu de l’esprit pouvait nous mener.

De son esprit émergea une idée qui agita ses lèvres rosées. C’était un compromis, la promesse d’une contrepartie scientifique pour laquelle elle s’engageait de façon « presque » éternelle puisque les spécialistes cherchent souvent à grossir leurs équipes par tous les moyens. Moi, je la toisais de mes yeux grisâtres avec une attention double. Tous ? Ne risquait-elle pas d’oublier au bout de quelques semaines, se gargarisant d’être la maîtresse d’un Pokémon millénaire ? Je la jaugeais sans méchanceté. Tâchant de déterminer où était la frontière en son intellect et sa dignité. J’avais du mal à l’imaginer dépourvu de nobles valeurs comme elle était issue d’un lieu aisé où les traditions étaient sans doute moitié médiévales. Le risque de cet accord, la Châtain devait le sentir aussi bien que moi car elle se sentit obliger de compléter son offre. Là, c’était un peu de son savoir à elle qu’elle me livrait. Le type Fée. J’en ignorais tous, quelques mois avant je ne savais même pas que cette variable de pouvoir était admise dans nos manuels. Je mordais la joue pour ne pas signer sur le champ mais mes prunelles brillaient d’un intérêt non feint que je peinais à enrayer. C’était tout de même risquer non ? Que savais-je vraiment de cette demoiselle, me fier à ses propos c’était accordé un crédit total à ses souvenirs. Il suffisait que l’exactitude pêche ou que je saisisse mal un détail et c’est tous mes travaux qui pourraient être démenti. J’étais soucieuse, c’était à mon tour d’avoir mal à la tête. Je me lovais un peu dans mon fauteuil, glissant un regard fatigué en direction des baies vitrées. La nature paisible et insensible régnait au dehors, cette vision apaisa mes craintes. Je décidais.

    « Marché conclu. »


Je lui tendais ma dextre droite. A travers ce geste je lui exprimais non seulement mon assentiment mais aussi une certaine sympathie. Une amitié sur laquelle je lui proposais de s’appuyer si un jour la jeune femme voulait me consulter pour l’entraînement d’un de ses Pokémons ou sur le caractère d’un de ces derniers.

    « Je viendrais vers toi une fois que j’aurais établi avec précision les données dont j’ai besoin, inversement si tu as un nouveau compagnon ce sera à toi de faire le déplacement. En ce qui concerne le fossile, je te ferais signe dès qu’il sera éveillé. »







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