Rosalina retint son souffle.
Si la réponse de son vassal n’avait pas tardé, il n’en était pas autant pour la Générale et son second. Anxieuse, la demoiselle les contemplait, sans piper mot. Évidemment qu’elle ne pouvait pas s’attendre à une confirmation éclaire… Ni à une confirmation tout court, en fait. Avoir foi en leur Impératrice ne devait pas pour autant dire renier tout questionnement logique…
D’une certaine façon, cela la rassurait. Si jamais (et c’était fortement probable), Maxine était amenée à retourner au château sans elle, afin de servir son pays comme elle l’eut promis par le passé, alors son sens critique serait essentiel aux prises de décision à venir. Le destin de Rosalina était des plus incertains ; celui de ses fidèles moins. Ce serait entre leurs mains que reposerait la fragile sûreté de l’empire si jamais…
Elle fut tirée de ses pensées lorsque Maxine s’agenouilla. Avouant sa confusion, elle promit toutefois de rester à ses côtés, de la même façon que Soren l’eut fait quelques minutes plus tôt… Ainsi que Apa, immédiatement après.
L’Impératrice déchue sentit comme un poids s’envoler. Expirant profondément d’un air soulagé, elle s’inclina légèrement vers l’avant.
« -Je vous remercie du plus profond de mon coeur. Soyez conscients que cela représente énormément, pour moi. »Ce fut à la Générale de se relever la première. Comme Rosalina aurait pu s’y attendre, elle avait un plan tout préparé, pour la suite des opérations. Ce n’était clairement pas ce qui allait la ramener sur le trône, mais plutôt un début logique à leur fuite… Une fois qu’ils seraient calmement posés et à l’abri de tout danger, ils pourraient réfléchir plus mûrement à leur situation.
Le repas qui suivit cette discussion se fit dans un grand silence. Rosalina n’avait pas pour habitude de manger une nourriture si… Partiellement appréciable, mais elle s’en accoutumait parfaitement. Elle n’était pas du genre à faire des histoires pour ce type de futilités. Elle avait bien d’autres préoccupations, à l’heure actuelle. Comme l’eut dit Maxine, la nouvelle de sa fuite (et traîtrise) parcourra très rapidement l’empire. Et leur groupe passera très difficilement inaperçu… Une demoiselle à la chevelure argentée aussi caractéristique et aux vêtements si élégants ne pouvait être que l’Impératrice de Lansat. Même si peu étaient ceux capables de reconnaître son visage, ces seules informations suffiraient au plus ignare des paysans pour l’identifier…
Avisant des restes d’un vieux feu, Rosalina prit une mine pensive. Sans un mot, elle se leva, et posa le peu de ce qu’elle n’avait pu avaler sur le rocher où elle était assise, avant de se diriger vers les ruines du campement. Devant celui-ci, elle s’accroupit, et commença à rassembler du charbon dans sa main…
« -Pour l’instant, contentons-nous de nous faire passer pour des nobles déchus. » elle s’approcha d’un point d’eau, et entreprit une étrange préparation
« Nous avons eu l’opportunité d’apprendre en amont la destitution de l’Impératrice, en conséquence de quoi nous avons décidé de migrer vers les campagnes de Lansat. »Elle saisit sa longue chevelure, et y entremêla ses doigts. De quelques gestes souples et sûrs, elle imprégna ses mèches de la mixture produite, et s’assura, grâce à son reflet dans l’eau, de faire disparaître toute trace de couleur blanche.
« -Conformément à ce que propose Maxine, nous demanderons refuge dans ce village, au moins le temps d’une soirée. Nous partirons demain matin, avant l’aube. »Cela fait, l’Impératrice se releva, les cheveux désormais teints en gris pâle, et se tourna vers ses compagnons d’infortune.
« -Désormais, je vous demanderai de faire fi de mon statut. Je ne suis plus l’Impératrice Rosalina. »D’un mouvement sec, elle essuya ses mains noircies par le charbon sur sa robe.
« -… Appelez-moi Marie. »***
Ailleurs, le lendemain
« -Pff….-….-… Pffffff…. -….-… Pf--Tu vas arrêter, oui ?-… Arrêter quoi ?-De soupirer, comme ça.-Mais je m’ennuie, môa ! -Tss. » une seconde de silence passa
« Crétin. » Postés à une tour de guet au beau milieu de nul part, deux adolescents attendaient. Le premier affiché une mine blasée, le regard dirigé droit vers l’horizon, et avait le dos collé contre la paroi en pierre de leur poste de garde. Il était vêtu d’une tenue de paysan tout à fait banale, plutôt légère, ainsi qu’un épais foulard derrière laquelle il dissimulait une partie de sa bouche. Ses courts cheveux blonds étaient ébouriffés, et quelques couteaux étaient attachés à sa ceinture.
L’autre avait les deux bras posés sur les créneaux de la tour, avec son menton en plein milieu. Mêmes habits, les yeux et les cheveux marrons, et l’air visiblement très ennuyé, sa voix presque enfantine trahissait avec celle, plus mature, de l’autre garçon.
« -Qu’est-ce que c’est pénible aussi, de devoir tenir l’avant garde… » il se redressa, et se retourna, faisant face à son partenaire
« C’était plus drôle quand on partait jouer, tous ensembles ! » Son compagnon baissa les yeux vers lui et le toisa, un air de reproche sur le visage.
« -Tu veux dire, quand TU m’entraînais dans tes histoires toujours plus foireuses ? » Le brun ricana, et croisa ses bras derrière sa tête, avant de faire quelques pas hasardeux.
« -C’est quand même dommage que Lucina et Geoffrey soient partis à la capitale. J’espère qu’ils vont bien… » Le blond haussa les épaules.
« -De toute façon, qu’ils partent ou qu’ils restent, qu’est-ce que ça aurait changé ? On aurait été assignés à la surveillance du village dans tous les cas… » son regard se dirigea vers son camarade, et se planta droit dans le sien
« Nous ne sommes plus des enfants, Ginji. Nous devons nous rendre utiles. » Le concerné leva les yeux au ciel et baissa les bras, avant de soupirer d’un air exaspéré.
« -Je saiiiiiiiis… Mais quand même. Pourquoi on ne m’a pas laissé faire comme Meg, et étudier la magie ?... -Tu sais très bien pourquoi. Tu es tellement maladroit que tu aurais fait explosé le village par mégarde. -... » Ginji ne pipa mot, et se dirigea plutôt vers la piteuse lance en bronze posée dans un coin de la tour. Il la ramassa, la tint droit, puis se tournant vers son ami, se désigna de haut en bas.
« -Parce que en tant que soldat, j’ai l’air plus crédible, tu trouves ?...» Le blond sourit, amusé par son allure chétive.
« -Tu n’es pas un soldat, mais un simple villageois qu’on a assigné à la surveillance de son village. C’est tout. -Raaah… Pourquoi on ne me laisse pas au moins servir dans les champs ?... -Parce que tu manges les récoltes avant qu’on ait terminé de les ramasser. -... » Ginji expira bruyamment, avant de relever la tête à l’entente d’une voix en contre-bas.
« -Ginjiiiii ! Oooooz ! Vous êtes là ? »Il se précipita immédiatement vers la rambarde, et se pencha au dessus du vide. A terre, une jeune fille faisant bien la moitié de sa taille agitait vivement la main, une caisse de pommes calée dans son autre bras.
« -Oh ! C’est Meg ! » Ginji n’attendit pas une seconde de plus pour attraper sa lance et se précipiter à l’intérieur de la tour, d’où il dévala les escaliers à vive allure. Oz se redressa, et se tourna vers lui pour l’en empêcher, en vain.
« -Et ton poste, alors ? » Mais le garçon arrivait déjà en bas. Déboulant de la porte de la tour, il débarqua devant la prénommée Meg, vêtue d’une tunique ample et d’un chapeau de mage dont la pointe se séparait en deux. La demoiselle possédait de longues tresses brunes qui descendaient sur ses épaules, et un regard pétillant ; sans doute autant que celui de Ginji à la vue d’une nouvelle distraction.
« -Tu vas bien ? Pas trop dur, les leçons de magie ? » Meg secoua la tête de droite à gauche.
« -Non, ça va ! Notre sage est un peu gâteux, mais gentil. » elle lui tendit ensuite la caisse de pommes
« Tenez, je vous ai apporté ça ! Je me suis dis que vous deviez avoir faim.-Il a toujours faim. » L’allure désinvolte, et les mains dans les poches, Oz descendit enfin les escaliers pour rejoindre les deux autres adolescents, au pied de la tour. A sa vue, Meg plaqua la caisse de pommes dans les mains de Ginji, et se précipita vers lui, les bras écartés.
« -Oz ! »Elle lui fit immédiatement un câlin, auquel Oz répondit d’une simple tape amicale sur la tête. Ginji pencha la tête sur le côté, perplexe.
« -Bah ? Et ton poste ? »Il le fusilla du regard.
« -Parce que toi tu peux le quitter mais pas moi ? »Ginji rigola. L’expression d’Oz changea lorsqu’il observa l’horizon derrière son ami, avant de lentement se libérer de l’étreinte de Meg pour s’avancer.
« -Et on aurait peut-être dû rester en place, et être plus attentifs. Il y a des voyageurs qui arrivent. »Ginji et Meg suivirent le regard du blond, dirigé à l’extrémité de la seule route des alentours. Quelques silhouettes, peut-être six ou sept, étaient visibles, et avançaient lentement vers la tour de garde. Les trois adolescents les regardaient progresser, contemplatifs, et Ginji soupira.
« -Zut, j’espère qu’ils ne vont pas vouloir nous emprunter des pommes... -Je trouve ça chouette ! Ca fait longtemps que nous n’avons pas eu de visites ! -...-Tu en penses quoi, Oz ? -...-… Oz ? » Le garçon attrapa une de ses dagues, et invita ses deux amis à reculer.
« -Ils ont des haches. »Ginji et Meg s’échangèrent un bref regard interloqué.
« -... Et donc ? -Ce sont peut-être des pillards. -... Quoi ? Des pillards ?» Meg avisa les silhouettes au loin, tentant de mieux les discerner
« Tu ne vas pas un peu vite en besogne ? Ce sont peut-être de simples bûcherons, ou des mercenaires... » Les doigts d'Oz se resserrèrent sur son couteau.
« -On va bien vite le savoir. » puis il se tourna vers Meg
« Retourne au village, et préviens-les que nous avons de la visite. » La jeune magicienne, bien que perdue, hocha vivement la tête. Elle fit volte-face, et partit au quart de tour en direction du village... Pendant ce temps, Ginji tenait un peu plus fermement sa lance, et déglutit.
« -Si ce sont des voleurs, on fait quoi... ? -On gagne du temps. » Le brun ouvrit la bouche pour enchaîner, mais déjà, le groupe de voyageurs s'était rapproché. Ils n'étaient toutefois pas complètement arrivés au niveau de la tour lorsque l'un d'eux prit la parole.
« -Eeeeeh les gars, regardez ! On a le droit à un comité d'accueil ! » Les rires mauvais qui s’échappèrent de la troupe renforcèrent l'expression méfiante sur le visage d'Oz. Ok, déjà, ils avaient une sale tête, et ne paraissaient absolument pas amicaux. Ginji fit un pas en avant, puis une révérence maladroite, sa lance toujours dans les mains.
« -Bonjour ! Vous venez faire une escale dans notre village ?... »Ils étaient septs. Trois d'entre eux avaient une musculature particulièrement développée, et de nombreuses balafres, sûrement liées aux combats menés à l'aide de leurs imposantes haches. Il y avait également deux types avec des épées, une femme avec un arc, et un homme en toge.
Sûrement un mage, pensa Oz.
C'est l'un des trois guerriers à la hache qui répondit.
« -Ouais. Et nous ravitailler... »Ginji se redressa, et acquiesça.
« -Ah ! Ça tombe bien, nous avons une auberge, et une droguerie dans laquelle vous pourriez acheter de quoi--Tututu. » l'homme plaça son doigt sur sa bouche au moment de l'interrompre
« Tu m'as mal compris, gamin. » un large sourire se dessina sur son visage
« Nous allons nous servir gratuitement, et vous allez gentiment nous laisser faire, d'accord ? »Les deux garçons se tendirent. Oz ne dit rien, se contentant de garder les yeux plissés, ainsi que ses doigts sur son arme, tandis que son partenaire secouait la tête d'un air gêné.
« -On ne peut pas vraiment vous autoriser à...-Oh que si vous pouvez. Viens par là ! »Coupant court à la discussion, le barbare saisit Ginji par le bras, et le tira vers lui. Oz dégaina sa dague, mais ne put rien faire d'autres que d'invectiver l'inconnu.
« -Eh ! A quoi vous jouez ?! »L'homme sourit, et vint poser la lame de sa hache contre le cou de l'adolescent, qui tremblait. Il tenait toujours sa lance, mais ne pouvait esquisser le moindre mouvement à cause des imposantes mains du pillard.
« -C'est simple. Soit tu nous conduits gentiment jusqu'à chez toi, soit... » il colla un peu plus la hache contre la gorge de Ginji
« … Couic. »Le cœur d'Oz battait la chamade. Ses yeux croisèrent ceux de son ami, emplis de terreur. Ginji tremblait de tout son corps, et implorait le blond du regard. Bégayant légèrement, et hésitant, il peina à murmurer ces quelques mots.
« -O-oz.... Tu.... ? » Mais le barbare l'empêcha de continuer en le frappant dans le creux du genoux.
« -La ferme ! » puis il se tourna vers Oz
« Alors ? C'est pour aujourd'hui ou pour demain ?-Au cas où tu ne l'aurais pas compris, ton pote ne tiendra pas jusqu'à la tombée de nuit, si tu ne te bouges pas...-... »Le blond déglutit.
***
Au même moment
Le vent balayait ses cheveux gris.
Rosalina était encore un peu perturbée par la nouvelle couleur de sa chevelure, mais elle se savait capable d'en faire abstraction.
Assise derrière la Générale, elle contemplait le paysage en contre-bas. Elle n'avait pas souvenir de s'être déjà aventurée aussi loin dans les terres de Lansat... Tous ces reliefs lui étaient parfaitement inconnus, et pourtant, il y a peu, ils étaient encore sous sa juridiction. Et maintenant qu'elle ne les possédait plus, elle les découvrait enfin... L'ironie de la situation ne l'amusait pas vraiment, mais au moins la notifiait-elle.
L'ancienne Impératrice avisa ses compagnons. Nessie n'était pas vraiment adaptée pour transporter autant de personnes, aussi étaient-ils plutôt à l'étroit, et contraints de voler lentement et à basse altitude. Mais la demoiselle s'en accoutumait : voler à dos de la Wyverne restera toujours infiniment plus agréable que de marcher des lieux durant.
Au loin, la nouvellement nommée Marie crut apercevoir une structure en pierre. C'était la première qu'ils rencontraient depuis leur fuite. Maxine avait prit le soin d'éviter tout autre passage dans un village, pour minimiser les risques de se faire repérer... La demoiselle tourna un regard curieux vers sa lieutenante, et prit la parole.
« -Est-ce que nous approchons ? »Sans nul doute, oui. Ils s'étaient levés tôt, ce matin, avant même le lever du soleil, et n'avaient fait que voyager depuis. Et si elle n'avait jamais pris le temps de pleinement visiter son empire, Marie en connaissait sa superficie : à ce rythme, s'ils ne finissaient par s'arrêter, ils atteindraient la frontière du pays voisin, Frista.
Pensive, son regard porta en contre-bas. Il y avait quelques personnes, à terre, au niveau de la structure en pierre repérée plus tôt. Une tour de garde, sûrement. Peut-être que ces gens étaient des paysans en route pour la chasse... Même si elle ne le montrait pas, Marie était très curieuse de découvrir la vie de la plèbe. Elle avait passé son existence entière dans une cage dorée, elle ignorait tout du quotidien champêtre, de ses tenants et aboutissants. Le travail dans les champs était-il aussi éprouvant que le laissaient entendre les paysans venus à la cour ? Pouvait-on faire réellement fi du langage soutenu en présence de personnes de basses extractions ? Ce genre d'interrogation attisait fortement son intérêt.
D'ailleurs, elle était bien curieuse de savoir ce que faisaient les villageois en contre-bas. Ils semblaient particulièrement agités, non ? L'impératrice déchue se tourna vers Soren, au regard bien plus entraîné que le sien, et le questionna.
« -Que font-ils ? Ils ne semblent pas très sereins... »Le ninja se pencha au dessus du vide, et fronça les sourcils. Il resta silencieux un instant, contemplatif, avant de se redresser.
« -Je crois qu'il y a un otage. Une attaque de bandits, ou un règlement de compte. » La dame se montra circonspecte.
« -Pourtant, les confrontations armées qui sortent du cadre du compétitif sont proscrites au sein de l'empire. »Bien que dissimulé par son masque, Rosalina perçut le sourire amusé de Soren.
« -Je pense que vous n'êtes pas sans savoir que certains n'ont que faire des lois, ma dame. -... »Silencieuse, Marie fixa à nouveau la tour du guet, qu'ils venaient de dépasser. Elle ne parvenait pas vraiment à évaluer la situation depuis sa position, mais une chose était sûre...
Elle était l'(ex) impératrice de ce pays, et elle n'allait pas rester inactive.
« -Dame Maxine, intervenons je vous prie. »Soren la toisa.
« -Êtes-vous certaine ? Ce n'est pas très prudent, en agissant ainsi, vous vous exposez directement au danger. »Rosalina acquiesça.
« -S'ils en ont après le village, ma protection est de toute évidence compromise. Nous ne pourrons pas errer éternellement dans Lansat, nous devons pouvoir nous abriter sereinement. »Son vassal laissa s'échapper un petit souffle amusé.
« -Évidemment... »Son impératrice était toujours aussi pragmatique. Alors que Maxine entamait leur descente, Marie se tourna comme elle put du côté de leurs rangements, et commença délicatement à fouiller dedans, ce qui attira évidemment la curiosité de Soren.
« -... Que faîtes-vous ?-Ma rapière. Je présume que vous n'êtes pas partis sans avoir pris de quoi m'aider à me défendre ?-... »Nouveau soupir. Du pied, Soren ouvrit une poche de son côté, et saisit un fourreau, qu'il tendit à Rosalina.
« -Merci bien. »Il ne dit rien, et se contenta d'observer leur atterrissage. Nessie vint se poser juste à côté de la tour de guet, captant l'attention de tous les fantassins au sol. A vu d’œil, Marie compta six, peut-être sept individus hostiles, un otage, et un adolescent visiblement bien embarrassé.
L'ancienne impératrice n'attendit pas bien longtemps pour poser pieds à terre, et clamer son autorité.
« -Cessez prestement vos manigances, et veuillez déposer les armes. »Tous les regards convergèrent en sa direction. Il y avait celui de l'otage, perdu entre la peur et l'espoir, mais aussi celui du garçon resté près du poste de garde, beaucoup plus prudent. Les agresseurs, eux, paraissaient plus perplexes, alors quelques voix s'élevaient parmi eux.
« -... C'est qui, ces bouffons ? -Ils n'ont pas l'air d'appartenir à la garde... -Oui, mais ils ont une wyverne. Ils ne sont là pour rigoler. -Tss. Avec mes flèches, je la tiens en respect à moi seule. Cela doit juste être une noble qui se croit enhardie d'une mission protectrice... -Eh ! Vous ! Pour qui vous vous prenez ? Dégagez, ou on zigouille le gosse. » L'expression de Marie se fit plus dur, mais elle resta silencieuse. Le garçon qui était prisonnier semblait chercher du regard le soutien de son ami, qui restait immobile près de la tour, ne sachant que faire. Lentement, la blanche aux cheveux teintés adressa une courte œillade à Apa, et un hochement de tête tout juste perceptible, avant de se tourner vers Maxine. Elle comptait sur la capacité de la générale à capter l'attention et à la discrétion de son partenaire pour changer la donne...
HRP :
Univers: Fire Emblem
Contexte détaillé: Continent Ua, en l’an 776. Dans un monde où les humains purent survivre aux dragons grâce aux armes et à la magie, l’empire de Lansat prospère depuis maintenant plusieurs générations. Mais alors que le royaume voisin, Frista, se montre de plus en hargneux, l’Impératrice Rosalina se fait chasser du trône de Lansat et se voit contrainte à l’exil. Accompagnée par le Général Maxine, elle trouve refuge dans un village reculé de l’empire…
Rp solo, PV ou ouvert à tous?: PV, pour l’instant, peut-être qu’on ouvrira plus tard !
Pokémon: En tant qu'humains
Effectifs :
Armée:
Marie R. Uana, en tant que Rosalina, Impératrice Indigne – Lord (Epée)
Dirigeante illégitime de l’empire de Lansat, s’étant donnée pour mission de protéger son pays. Son extrême rigueur n’est qu’une façon de garder le contrôle de la situation.
Soren, en tant que Soren, Vaillant Vassal – Ninja (Dague)
Assigné à la protection de l’ancienne Impératrice, il ne rechignera jamais à accomplir les plus basses besognes pour assurer son bien-être. Toujours souriant, il excelle également en natation.
Maxine Arago, en tant que Maxine, Général Wyvern – Cavalier Wyvern (Hache)
Grande Générale de l'Empire de Lansat, Maxine est fidèle à l'Impératrice depuis son plus âge. Elle n'est jamais plus heureuse que quand elle abat sa hache sur les ennemis de son Impératrice.
Apalala, en tant que Apa, Lame Silencieuse – Samurai (Katana)
Très silencieux, poli et efficace, Apa ne se fait pas remarquer. Il en tire sa force. Régulièrement dans l'ombre du Général (qui est pour le coup très visible), il protège ses arrières depuis l'enfance.