▬ Ils font sortir les élèves de l’académie, en fait. Entre autres… Eh. Moi qui pensais que Yade était une victime… L’est plutôt cool. Palladium rameute des Pokémons bizarres, la cheffe d’A2P a disparu, et l’autre demeuré restant se la joue maître du monde. J’aime pas dire ça, mais je vois pas comment on pourrait encore être utiles ici… A part si on aide à tirer les blessés vers les profs … Désolé … J'en peux plus.
Bien qu'encore en train de se remettre de ses actes et surtout des événements sur la place, Shiori prend tout de même le temps de corroborer tes paroles en y apportant quelques précisions. Sa proposition d'aller aider les professeurs en ramenant les élèves blessés jusqu'à eux est bien vue. Il y a de fortes chances qu'en retournant sur le champ de bataille, la situation se soit soldé par la victoire d'un des trois partis, ce qui ne laisse qu'une possibilité : fuir l'île au plus vite. Au moins, tu te dis que les trois chefs ont autre chose à faire que de provoquer des morts et qu'ils vous laisseront partir avec les blessés pour les laisser assoir leur victoire sur l'île. Il faut espérer. De toute façon, que pouvez-vous faire d'autre ? Shiori a raison, vous n'êtes plus vraiment utiles à la suite des événements désormais. Tout ce que vous pourriez faire, c'est encore d'éviter que cela devienne pire que cela ne l'est déjà. Tu lances un regard en direction de Marie, et tu comprendre immédiatement qu'elle est aussi de cet avis. Du moins, elle semble d'accord avec ce que tu dis la Pyroli et s'approche quelques instants des extrémités de la ruelle pour avoir une vision de la place où le chaos règne encore. Lorsqu'elle revient finalement vers vous, sa mine ne laisse aucun doute sur ses pensés – même si tu n'en as pas les détails.
▬ Partons.
La phrase a ce ton impératif qui ne laisse pas de place à l'hésitation. Elle sait ce qu'elle fait.
▬ S’il faut se barrer fissa, on ira ensemble". Je considère que le moment est plutôt bien choisi. A défaut de pouvoir solutionner ce conflit, il nous est encore possible de venir en aide aux plus nécessiteux. Prenons la direction des blessés, et aidons les à rejoindre l’arrière garde. Si cela peut permettre de réduire les risques d’aggravement, c’est une bonne chose. Après quoi, nous pourrons nous abriter à l’académie. Aucune objection ?
Marie agit comme une chef d'équipe. Tu te dis une seconde que tu aurais pu le faire, mais au moins, elle, elle peut parler normalement. Alors tu te contentes de hocher la tête en te pliant volontiers à sa proposition. De toute façon, c'était ton intention dès le départ. Erika, la troisième fille fraîchement apparu dans le groupe, approuve également la proposition, se montrant étrangement enthousiaste face à la situation. Shiori semble également être d'accord avec cela et vous finissez par partir de la ruelle pour rejoindre le camp de réfugiés de fortune où les gens tentent de rassembler un maximum de blessés.
▬ Nous souhaitons aider à l’évacuation des invalides. Des personnes à privilégier ?
Pas le temps d'obtenir une réponse que la fille survoltée vous abandonne pour partir vers un homme qui ne semble pas important à prendre en charge, mais qu'elle aborde tout de même quelques instants avant de revenir précipitamment quelques instant plus tard, sans avoir rien fait. Si tu n'avais pas eu autre chose à passer, pas de doute que tu aurais pousser un long soupir de dépit. Au moins la demoiselle a l'intelligence de ne pas insister et de rester avec vous. C'est déjà ça. À côté de cela, l'homme que Marie a abordé vous indique trois-quatre personnes dans un état plutôt préoccupant et tu te diriges vers l'un d'eux sans tarder. D'un mouvement de main, tu en profites pour indiquer rapidement à Marie de s'occuper d'un autre des élèves désignés et tu prends Shiori avec toi pour t'occuper de celui que tu as repéré. Il a l'air plutôt baraqué, alors tu te dis que la Pyroli est la plus utile pour t'aider à le porter avec toi – d'autant que c'est celle qui s'approche le plus de ta taille donc la différence d'équilibre sera moindre. Tu viens donc auprès de l'homme blessé et essaye de voir rapidement ce qu'il a. Certes, tu n'es pas médecin, mais il n'est pas difficile de voir qu'il a subi une sacrée brûlure sur tout le flanc gauche qui doit lui faire atrocement mal. Vous ne pourrez pas le transporter aisément. Tu vas donc chercher aussi vite que possible un brancard potable – enfin, disons que c'est un brancard assez rudimentaire, s'apparentant à ceux qu'on pouvait utiliser il y a une dizaine d'années encore mais c'est déjà ça de pris – pour l'installer dessus. Avec Shiori, vous prenez soin de le soulever délicatement, progressant calmement pour ne pas faire mal au blessé. Après une bonne minute pour le déposer tranquillement sur le brancard, vous vous mettez en route et arrivez assez aisément à atteindre la zone de sécurité où se trouve la plupart des élèves mais surtout l'hôpital de fortune mis en place en toute hâte pour prendre au moins un minimum les blessés en charge, et vous déposez votre homme sur l'un des matelas disponibles pour qu'un médecin le prenne en charge.
▬ Encore un, purée. Je ne sais pas quel est le connard qui a tout fait cramé, mais si on le retrouve, je ne donnerai pas cher de sa peau au vu du nombre de personnes qu'il a brûlé, involontairement ou non.
Tu ne peux répondre. Tu te contentes de hausser légèrement les épaules en affichant une mine dépitée avant de repartir sans tarder avec Shiori pour s'occuper des blessés suivants. Vous répétez ainsi la manœuvre une seconde fois et revenez auprès de Marie et Erika – Marie en tout cas – pour faire le point sur la situation.
▬ [Besoin d'aide ? Je pense qu'on va s'occuper des blessés moins urgents sinon. De toute façon, il n'y a plus qu'eux je crois.]
Que dire de plus ? La pression diminue, le transport des blessés se poursuite tranquillement. On peut sentir que le chaos perd de plus en plus en intensité et que les différents partis se rassemblent pour prendre la fuite – à l'exception de la Team Rouage du coup. L'affrontement est terminé, chacun cherche à éviter qu'il n'y ait plus de dégâts. Quoiqu'il en soit, les professeurs et ceux qui se trouvent à leurs côtés ont bien l'intention d'empêcher que la situation ne s'envenime de nouveau, et c'est très bien ainsi. Tu es rassuré, en un sens : vous vous en sortez admirablement bien vis-à-vis de ce qu'il se passe. Ce qui importe maintenant, c'est de réussir à partir avec tout le monde …
Principe de causalité |
Alezar Ilea L'échec n'est qu'une opportunité de recommencer plus intelligemment ~ |
D'abord Faulkner.
Maintenant Ana.
Le monde entier avait-il décidé d'abandonner Salomé ? La voilà seule, errant dans les locaux de Palladium, se guidant aux seules traces de griffes laissées par ce qu'elle suppose être l’œuvre de son Farfuret. Ce n'est vraiment pas le moment de douter.
Mais les mots d'Ana concernant la potentielle présence de Haru, lui réchauffe le cœur et la poussent à continuer, avancer dans ces couloirs qui lui semblent plus obscurs à chaque nouvelle seconde qui s'égrène.
Et subitement, Ana apparaît, juché sur un Haydaim. La Médecin ne met que quelques instants à comprendre qu'il s'agit de Forest, et même si elle n'arrive pas à expliquer la disparition soudaine de celle qu'elle doit considérer désormais comme sa petite-amie, elle sait que ce n'est certainement pas le moment de demander des comptes à l'Alolienne.
Il y avait d'autres priorités.
Et l'une d'elles s'appelait Faulkner.
– Ana ! Evite de disparaître comme ça sans rien dire !
C'est qu'elle s'était inquiétée, un peu, la rousse.
Mais le temps effaçait ses craintes car même si l'issue du combat était incertaine, elle croyait reconnaître, au loin, l'ombre effilée de Faulkner, suivi de près par Haru.
Visiblement, Ana avait au moins raison sur un point.
– Faulkner ! Je t'ai cherché partout !
Ça aura permis à Salomé d'avoir un aperçu de ce qu'elle subirait dès cet été une fois Faulkner barré pour de vrai. Là, ce n'était qu'une simple mise en bouche, presque rien, mais elle avait flippé, énormément, face à la perspective de ne plus revoir le Griffacéré au milieu de ce champ de chaos et de destruction.
Pourtant il n'avait pas changé d'île.
Ni même de région.
Juste Faulkner à une centaine de mètres à peine de sa dresseuse.
La rousse s'accroupit pour être à la hauteur du Farfuret, il lui semble enlacer un enfant, lui qui n'avait toujours pas grandi.
Mais Haru a à son tour avait raison ; pas de temps à perdre en retrouvailles, déjà que Salomé avait cru bon de se mettre en couple officiellement en pleine bataille, le reste devait attendre, même si le reste n'était autre que Faulkner.
Au moins était-il revenu aujourd'hui.
Qu'en serait-il pour demain ?
La demoiselle se laissa entraîner dans le sillage du Coordinateur, ne quittant plus des yeux le double-type qui paraissait ne pas avoir conscience du danger qu'il avait fréquenté, paraissant, au contraire, s'être bien amusé en ce jour d'horreur.
La voilà de retour au camp Lansat.
Algernon est perché sur son épaule, Chayana près des blessés, de même pour Django et Faulkner près de Haru. Oui, tout le monde était bel et bien là.
Et Ana à ses côtés, ne l'oublions pas.HRP :Faulkner retoruve Salomé. Salomé retrouve Faulkner. Tout est bien qui finit bien pour Salomé qui termine au camp Lansat.
Et fin de l'intrigue pour Salomé !
|
|