Juste avant que les plats n’arrive la petite pose une question qui fait sens. Tu restes silencieux, dans un premier temps, tu réfléchis, en effet, pourquoi ? Qu’est-ce qui t’as convaincu de reprendre la distillerie ? De perpétuer l’art familial ? D’autres se spécialisent dans leurs domaines, règlement de comptes, affaires légales, contrebande. Ton regard s’est lentement dévié de l’élève, vaguant sur des détails insignifiants comme des tables, couverts brillants, etc. Finalement, ton attention se reporte sur Yuna, tu sors ton paquet de cigarettes et l’observes un bref instant, puis tu ranges le paquet dans un petit soupire.
-À vrai dire, non. La famille primant sur le reste, j’ai fait le choix de perpétuer l’art familial.
Nul besoin de préciser que tu aimes malgré tout ce que tu fais, cela te semble évident vu ton investissement. Le serveur arrive, tu commandes, s’en suis l’attente. Ton regard glisse ta convive, elle a les mêmes traits délicats que ta défunte sœur, cette candeur dans le regard, curieuse au possible, cela te perturbe autant que cela semble te réconforter. Cette présence t’avais manqué, du moins ce genre de personnalité. Tu es assez bavard aujourd’hui, à ta grande surprise, tu lui expliques le rôle des alcools, leurs fonctions plutôt, car expliquer le rôle de chaque alcool ou cocktail prendrait plusieurs journées à expliquer. Tu l’écoutes attentivement, faisant tourner un fond d’eau à ton verre en attendant que les collassions n’arrives pas.
-Techniquement, vers huit ou neuf ans, en ramassant les baies. Puis dix-huit ans, voir vingt pour manier l’alcool en lui-même.
Les assiettes arrivent avec vos collations, tu te verses un verre de liqueurs que tu respires avec un petit sourire avant de boire. Ces baies de Kalos poussaient mal ailleurs, c’est pourquoi tu n’en utilises pas, cela serait trop coûteux à produire, mais en connaissant les fabriquant de liqueurs, tu sais que tu goûtes à bon nectar. Tu dégustes ton entrée, tout est succulent, tu apprécies vraiment cette adresse, tu sais bien que Yuna est mal à l’aise, mais tu avais envie de la remercier pour sa présence, de ce fait tu avais réservé pour la veille, ton nom suffisant à obtenir une table.Les assiettes arrivent avec vos collations, tu te verses un verre de liqueurs que tu respires avec un petit sourire avant de boire. Ta sœur aussi appréciait beaucoup les flammes, de ton côté, tu as préféré l’organisation rigoureuse des insectes. Cependant, ton rictus perd de son éclat lorsqu’elle te confie sa volonté de retrouver quelqu’un, tu n’en demande pas plus, le sujet est épineux et tu ne veux pas raviver de mauvais souvenirs chez elle. Tu avances lentement dans la dégustation de ton assiette, laissant un petit silence avant de reprendre la parole.
-Je compte effectivement ouvrir un établissement, mais surtout ouvrir une arène de type insecte.
Tu laisses un silence s’installer, sous-entendant ce qui arriverait un jour. Vous vous croiserez tôt ou tard lorsque tu auras l’autorisation d’exercer aussi comme champion d’arène. Elle aura, qui plus est, un large avantage sur toi, mais tu te doutes que le jour où ce combat arrivera, ce sera de Pyrax à Pyrax. C’est ce qui te semble le plus logique. Napoléon apprécie beaucoup la compagnie de Hestia, il semble la couver, comme un grand-frère, il la reprend sur un peu tout et n’importe quoi, prenant maladroitement à cœur son rôle de leader. Ce sera un beau combat, penses-tu, sûrement un des plus beaux que tu puisses livrer. Le plat de résistance arrivant, ta viande bouillante fait encore des bulles dans le jus de baies, accompagné de quelques légumes pour un plat sucré-salé que tu apprécies.
Tu hausses un sourcil à sa question, qui est très bonne en effet. Depuis combien d’années ? Une quinzaine ? Un peu moins de vingt ans ? Napoléon te dévisage aussi à la question, vous n’en savez rien pour être sincère. Tu reportes ton regard sur Yuna en entamant ton assiette.
-Entre quinze et vingt ans, nous ne savons même plus tous les deux. Mais on a beaucoup vécu… Beaucoup d’entraînement
Ton regard se perd dans celui de Napoléon et tu retiens un soupire, tu poses ton paquet de clopes sur la table en attendant que Yuna achèves son assiette. Lorsqu’on te présente la carte, tu demandes seulement un double digestif d’eau-de-vie pure. Les deux shots de liquide limpides te sont servi et tu les bois cul-sec successivement. Tu te lèves, paies sans récupérer la monnaie, façon, tu auras un avoir pour la prochaine fois, jusqu’à ce qu’on t’annonce que tu as déjà payé ton repas en arrivant. Tu reprends en silence la route du bar en allumant une cigarette que tu grilles lentement. Tu reprends les mêmes rues en restant bien à l’ombre, tu retires le bouton du col de ta chemise que tu attaches toujours. Tu reviens au bar sans rien dire, Napoléon profite tranquillement du soleil.
-Bien, on va entamer les variations de flammes.
Tu entres dans le bar, assez tranquille, déposes ta veste, ouvre la porte puis descend, Napoléon clôturant la marche. Une fois dans la distillerie, tu saisis une bouteille de Willia que tu poses à côté du sucre et de l’eau. Tu laisses Napoléon s’installer au fond et tu observes Yuna.
-Bon, on va tester un système de double touché de flamme. Stimuler l’alcool par la deux points de touche. Il me semble que Lucifer serait parfait, avec les flammes de sa queue et de gueule on pourrait obtenir certaines réactions. Tu te sens prête d’essayer ? Je vais gérer les ingrédients afin que tu gères ton pokémon que tu connais bien mieux que moi ici.
Tu changes de sucre, prenant un sucre plus fort, la baie willia étant acide il va falloir atténuer pour que la liqueur puisse se déguster, surtout que le double point de chauffe disposera d’effet inconnu sur le résultat de la liqueur. Tu poses l’eau et le sucre lentement, en écoutant et observant avec attention ce que fait Yuna avec Lucifer. Tu commences à mélanger dans les deux sens à intervalle régulier. Lorsque le sirop se forme, doré et presque crépitant, tu verses l’alcool, mais cette fois, tu ne mélanges presque pas, seulement pour rendre homogène la répartition du sirop dans l’alcool. Mais tu distingues les variations dans l’ébullition de l’alcool. Le liquide tourne sur lui-même entre les deux pôles de chaleur sous tes yeux intrigués. Tu retiens bien tout cela, le consignant sur ton iPok afin de ne rien en perdre. Lorsque la préparation est prête tu verses très délicatement le contenu dans sa bouteille avant de la ranger au frigo.
-Pour la suite ?
Henry fume en C0756B
Merci Ida pour le Mood Board :