ÉVOLUTION ENVISAGÉE

GRADE 0. Stagiaire café
Artemis vient de débarquer sur l’île Adala pour un stage long de fin d’étude. S’il réussit sa thèse il sera Psychologue confirmé. Il a toujours été nul en géographie et n’a jamais été au courant de l’existence d’Adala. Il s’est d’ailleurs trompé d’avion et est arrivé en retard avec un jour de retard. Son maître de stage le prend pour un boulet et il s’occupe du café et de la photocopieuse. Prendre connaissance des habitudes de l’Académie va être difficile…

GRADE 1. Stagiaire compétent
Cela aura été LABORIEUX mais Artemis est arrivé à gagner l’estime de Ghost et de quelques autres figures sympathiques de l’Académie. Il a commencé à écrire sa thèse et met en évidence des résultats probants sur l’évolution des émotions au contact des Pokémons dans différentes situations. Discuter avec des jeunes dresseurs l’aide beaucoup dans ses recherches.

GRADE 2. Stagiaire professionnel
C’est un métier ? Non en vrai Artemis est complètement intégré à la structure de l’Académie. Le Docteur Ghost lui laisse mener certains entretiens seul et même mener des expériences (muahaha) sur les pauvres élèves. Consenties bien sûr. La thèse avance bien et sera bientôt terminée.

GRADE 3. Diplômé
Après de longs mois de stage, riches en aventures et rencontres plus ou moins trépidantes, Artemis a démontré tout son talent d’analyseur des émotions humaines par le prisme des Pokémons.  Son grand oral de fin de cycle s’est bien passé, le Dr Ghost s’est même déplacé pour assister à l’oral non sans avoir terrorisé le jury. Il a proposé à Artemis de venir travailler définitivement avec lui comme second psychologue spécialisé dans la tempérance des personnes.

GRADE 4. Chercheur psychologue
Les mois passent, Artemis s'acquitte convenablement de son rôle de second du Dr Ghost. il mène aussi de nombreuses expériences sur les élèves en toute discrétion. Il est apprécié par beaucoup de monde mais s’est beaucoup calmé par rapport à ses débuts. Il apaise et écoute excessivement bien ses patients.

GRADE 5 & 6. Docteur
C’est officiel, Artemis et désormais le Docteur Leonhart et il s’occupe à 50% des cas du cabinet de l’Académie. A ses heures perdues il s’amuse à manipuler les émotions de ses patients, juste pour le fun même si c’est un peu répréhensible. Il ouvre ses services à tous les habitants de l’île.
Maître Psy
Les émotions des humains et des Pokémons n’ont plus de secrets pour Artemis, il devine d’emblée l’état d’esprit de quelqu’un comme un parfait mentaliste.

Nom complet : Artemis Edgar Leonhart
Date de naissance : 08/08
Signe astrologique : Lion
Taille : 1m78
Poids : 75kg
Silhouette : normale
Cheveux : châtains, mi-longs, souvent en désordre

Qualités : Optimiste / Loyal / Courageux / Romantique / Obstiné
Défauts : Crédule / Bavard / Fainéant / Étourdi / Obstiné

Caractère :
- Se bat à fond dans ses idées et pour ses proches
- Négligence vestimentaire
- Est passionné par les émotions et les mécanismes du cerveau
- S’attache beaucoup trop facilement et il le sait
- Son Evolie est son point faible
- N’apprécie pas les combats de Pokémons
- A lu beaucoup trop d’histoires et croit trop en le pouvoir de l’amitié et de l’amour (malgré de nombreuses déconvenues sentimentales)
- Collectionne les émotions dans sa “bibliothèque” émotionnelle, partagée avec Linoa
- Non-croyant
- Déteste qu’on l’appelle Arty

“I will know that you are no dreamer
So let me come to you
Close as I wanted to be
Close enough for me
To feel your heart beating fast
And stay…”
Eyes on Me from Final Fantasy VIII - Faye Wong

Salut toi qui prends la peine de lire mon introduction.

Je m’appelle Artemis, c’est généralement un nom féminin, celui de la déesse grecque de la chasse, armée d’un arc et de flèches. Mais de temps en temps, il arrive qu’un garçon naisse avec un tel talent pour la chasse qu’il acquiert le droit de porter ce nom. Je suis ce garçon. Artemis le Chasseur ! Je chasse depuis de nombreuses années, non pas les Pokémons mais surtout les émotions.

Commençons par le début si vous le voulez bien. Je suis né il y 25 ans maintenant, de parents très humbles. Ils tenaient un salon de thé dans les rues proche de la Place Cyan de la capitale de Kalos, Illumis. C’était le salon de ma mère, qu’elle tenait de sa mère avant elle. Mon père était un voyageur venu de Kanto. Il rêvait de parcourir le monde entier et rencontrer le plus de personnes et de Pokemons. Cependant, il ne se doutait pas que sa folle aventure serait arrêtée nette aux pieds de la Tour Prismatique, avec ma mère dans les bras. Ils tombèrent rapidement amoureux, soi-disant un coup de foudre sous la pluie. Mon père s’installa avec ma mère et après quelques années je vis le jour.

On pourrait croire que tout serait allé pour le mieux dans le meilleur des mondes, et ce fut le cas pendant dix années. Malheureusement, mon père garda sa volonté d’aventure pendant tout ce temps. Les petits fours et les Couaffarels de la voisine, ça va bien un temps, il lui fallait autre chose. Mais il aimait toujours profondément ma mère et ce dilemme lui rongeait le coeur. Ma mère s’en rendait compte chaque jour. Pour leurs cinq ans de mariage, elle lui proposa une croisière vers l’ouest, rien que tous les deux. J’avais justement cinq ans à l’époque, mes parents connaissaient une excellente nourrice qui venait me garder régulièrement. Pour étancher la soif d’aventure de mon père, ils partirent donc en me laissant, pour une virée de quinze jours vers les îles de l’ouest. Ce fut le premier, et le dernier voyage de ma mère. Ils disparurent en mer, pendant une tempête, on ne revit jamais leur navire.

Allez-y, vous pouvez me dire que c’est cliché, mais c’est la vérité. Je me suis retrouvé seul, sans famille proche. Ma mère était fille unique, sans autres relations. Quant à la famille de mon père… Nul ne savait d’où exactement il venait. Jamais il n’avait évoqué ses proches, comme s’il fuyait quelque chose. La seule chose qu’il me laissa fut une peluche en forme d’Evoli. Ce fut d’ailleurs la seule chose que je fus en mesure de garder à l’orphelinat dans lequel je fus placé.

Je restais là-bas pendant plusieurs années. En vrai, ce ne fut pas aussi terrible que vous le pensez. Les gens de l’orphelinat étaient adorables. En plus ils avaient une grande salle de lecture, qui me permit de commencer à dévorer le plus de bouquins possible dès que l’institutrice du foyer m’apprit à lire. J’avoue, je n’étais pas très social comme garçon. Je me suis rapidement isolé du monde réel, je n’arrivai pas à ressentir de l’attachement pour les autres, comme si l’absence de mes parents créait un vide absolu. Je n’étais pas méchant… juste transparent et adoptant un visage sans expression. Je crois que je faisais peur aux autres malgré moi…  C’est sans doute pour cette raison que personne ne voulut de moi.

Cette phrase peut vous paraître désolante mais ne vous en faites pas, je fus très heureux à l’orphelinat au final. Plus les années passaient, plus je m’y sentais à ma place. J’observais les autres de loin, je regardais les enfants se chamailler, se réconcilier, se moquer souvent hélas. J’étais très sensible aux changements d’ambiance. Quand quelqu’un était triste, je lui laissais un cadeau, discrètement, de peur qu’il comprenne que c’était de ma part. Je voulais combattre la tristesse dans l’ombre. C’est un peu révélateur de mon complexe du héros, ne vous moquez pas !

Il se passa quelque chose de décisif pour mes dix ans. Je n’avais jamais eu l’âme d’un dresseur. J’aimais beaucoup le contact avec les Pokémons mais partir à l’aventure était de loin la dernière idée qui me venait à l’époque déjà. Je m’étais juré de ne jamais partir loin de cette “famille” de substitution. Je ne serais jamais comme mon père. Pourtant, la directrice de l’établissement, Mme Edéa, me fit un cadeau plutôt surprenant. Il s’avéra que cette dame possédait des contacts au centre Pokémon le plus proche. Le jour de mes dix ans, comme le veut la tradition des dresseurs, elle fit jouer ses relations pour m’offrir une Pokéball. Peut-être avait-elle compris l’empathie qui m’habitait. Le Pokémon à l’intérieur était en effet une Tarsal tout juste naissante. Je fus totalement désarçonné. A dix ans, n’arrivant pas à communiquer avec les autres, voilà que l’on me met dans les mains une pauvre créature innocente que je devrais désormais gérer. Le choc était rude. Cependant quelque chose se produisit, comme une connexion ou plutôt une mise en phase, une synchronisation. C’était comme si je découvrais le monde à nouveau. Celle que je décidais de baptiser Linoa, un nom vu dans un livre de mythologie d’Alola (j’appris plus tard qu’en hawaïen ce nom signifiait “Lumière terrestre”), devint un véritable catalyseur pour ma personne. Avec elle à proximité, je me sentis bien plus en confiance face aux gens, comme si j’arrivais mieux à les comprendre, à les ressentir. C’est à ce moment là que je compris ce que je voulais faire plus tard : aider les gens à se sentir mieux et avancer dans leurs vies. J’en fis une véritable quête personnelle, parfois au point de m’oublier.

Je plongeais dans des études de psychologie dès que possible. Lorsque j’ai définitivement quitté l’orphelinat avant d’entrer à la faculté de psychologie, la directrice, toujours aussi gentille m’a offert un nouveau Pokémon avec comme message d’adieu : “Tu as bien grandi mon petit Artemis. Hier encore tu n’étais qu’un garçon bien sombre. Ces années auprès de nous et de ta chère Linoa t’ont mis en lumière. Tu rayonnes tel un astre solaire désormais. je sais que tes intentions sont bonnes et que ta quête de connaissance des émotions humaines est belle. Prends donc cet Hélionceau avec toi, il est mon dernier cadeau, puissiez vous tous les deux rugir et chasser les ombres de votre entourage. Et puis vous pourrez peut-être tempérer vos volontés d’attirer l’attention, mes deux petits Lionceaux !”. Je me suis donc retrouvé malgré moi avec un deuxième compagnon, plutôt espiègle et dynamique, bondissant partout à toute vitesse. Je le baptisais Squall, “Rafale” en anglais.

Cependant, Mme Edéa n’avait pas complètement tort. Le jeune adolescent un peu isolé et solitaire que j’étais s’ouvrit aux autres de plus en plus facilement au fil des années. Peut-être un peu trop… J’avoue, j’aime beaucoup me donner en spectacle et jouer des mots. J’ai peut-être trop gagné en confiance à force. Ce que Linoa me fait souvent remarquer avec un bon choc mental parfois... Je ne reviendrai pas trop sur mon cursus en détail ni sur toutes mes expériences personnelles mais je pense avoir atteint mon objectif. J’ai envie de me battre pour ce qui m’est cher, notamment les gens auxquels je m’attache rapidement. Linoa m’a tant apporté en termes de volonté et de sérénité que je veux démontrer la puissance émotionnelle des Pokémons dans le traitement des maladies mentales et/ou cognitives.  

Un dernier point assez important mais plus triste. Alors que j’étais en licence, il y a quelques années, un troisième Pokémon est entré en ma possession de façon… Particulière. J’ai vécu une histoire sentimentale avec une fille pendant un an et quelques. C’était beau, c’était trop et mon côté romantique exacerbé c’est emballé tout seul. Pour nos un an, je lui ai acheté une Evolie qu’elle baptisa Selfie car la mignonne créature adorait les appareils photos. Malheureusement, quand elles sont trop fortes… Les choses se défont assez rapidement. Un soir elle est partit, prétextant des études à faire loin. Ce fut difficile, mais c’était notre première histoire, des erreurs ont été faites des deux côtés. Je ne pus me résoudre à laisser Selfie toute seule. Je l’ai gardée, parce que, la pauvre, ce n’était quand même pas sa faute. En plus, elle est toujours aussi fluff et elle tranquillise bien les patients que je reçois !

Aujourd’hui je termine ma thèse par un stage long sur l’Île Adala. Je dois vous avouer que la géographie a toujours été ma bête noire. Je n’avais jamais entendu parlé de cet endroit et je me suis même égaré pour venir. Ma faculté d’Illumis m’a recommandé cet endroit par sa diversité et son implication dans  la prise en compte des émotions des Pokémons prépondérante. Je suis ravi d’arriver parmi vous, j’espère pouvoir aider les élèves, ou toutes personnes venant me solliciter, à aller mieux s’ils ont des problèmes.

(et si au passage je peux canaliser leurs émotions avec Linoa pour les étudier dans notre collection je ne dirais pas non…)

Merci pour votre lecture !