![]() | BELLE the Victreebel | |
Tendre et affectueuse, elle traite les élèves comme ses propres enfants, comprenant caresse, léchage et autres douceurs matinales. Elle n'en est pas moins autoritaire et ayant la main-mise sur son dresseur, elle l'a aussi sur le reste de l'école. Si jamais vous souhaitez vous accorder ses faveurs, elle adore les poffins et autres offrandes ! | ![]() perso' le plus badass |
Une soirée à ne pas oublier?Clémence? Intervention divine? Aucune explication rationnelle sinon la bonne humeur apparente du Directeur? Quoi qu'il en soit, le couvre feu fut décalé de deux petites heures, une grâce pour que les élèves puissent foncer assister à la grande première du Cirque des Boulons. Ce qui constituait une bonne nouvelle en soit, bien que cela chagrine un peu le jeune homme. Pourquoi donc? Il aurait aimé trainé au bar un petit moment après le spectacle... Oui, il est trop jeune pour ça. Mais sa mère l'y a toujours trainé et payé un verre non alcoolisé. Sans doute une habitude qu'on les gens de l'Archipel Orange, diront certains... Il fallut une bonne heure pour achever sa préparation, en comptant la douche et l'habillage. Pour cette première sortie en public, Raphael se devait d'être un minimum présentable. Un avis partagé par tous de toute manière, chaque élève fera attention à son Pokémon et à sa petite personne. Pour ce soir, le blouson e cuir noir avec le col en fourrure était de sortie, il fait plutôt froid une fois la nuit tombé selon les météorologues. Un t-shirt blanc dessous fera amplement l'affaire, couplé avec un pantalon en toile beige et ses baskets rouges, il espérait attirer un minimum l'attention. Le garçon se coiffa, se brossa les dents, mit du déo', mais surtout pas de parfums! Ce n'était pas encore l'heure du rendez-vous galant! Cette fois-ci, il troqua ses lunettes contre des lentilles, dont la pose fut laborieuse, mais une réussite totale au final. Et Minggles dans tout ça? Et bien le Rapion nain eut le droit à son bain, et sa carapace fut frotter pour qu'elle ne présente plus aucune impureté. Le duo de choc était fin prêt. Le Pokémon prit position dans les cheveux tout doux de son dresseur, de plus ils sentaient bons. Et Raphael quitta son dortoir, direction le cirque!---<>---
Il était relativement tôt, coïncidence? Pas tout à fait, pour aller chopper les premières place, il fallait se présenter en pôle position. Une décision rapidement prise ce matin par le gamin des iles, les meilleurs places étaient au second rang, en réserver une devenait primordial. Erreur cependant, la foule était déjà présente, et fichtrement bien dense. Et zut... Bon, on va jouer des coudes. Et c'est ainsi que le garçon tout frais tout beau tout propre avec un Rapion sur le crâne se fraya un chemin vers l'entrée du chapiteau. Ce dernier était juste immense! Multicolore et très bien présenté, on ne désirait qu'une chose: y pénétrer! Le duo put se retrouver à l'intérieur sans encombre. Nom d'Arceus! C'est immense! Raphael était vraiment impressionné, on aurait dit la toile recouverte de feuilles d'or tellement elle était belle. L'adolescent regarda autours de lui, beaucoup d'élèves de l'Académie avaient déjà trouvés une place, il y avait aussi une foule de familles de la ville portuaire en contrebas. Pas de temps à perdre, le second rang était bien vide, une chance, le jeune n'allait pas se gêner pour aller combler une place.
Une fois installé, il put faire sortir Elis, la charmante Minidraco qui les accompagneraient dans leur aventure depuis la sortie capture. La PokéBall produit un magnifique éclat lumineux, et le petit dragon se ravit de pouvoir avoir une vue magnifique sur la piste depuis les genoux de son dresseur. Minggles était encore mieux placé, puisqu'au point le plus élever que pouvait lui offrir Raphael. Devant eux, une bonhomme moustachu faisait patienter le publique au sommet de son Pokémon haut perché. Le représentant Voltali se mit à rire en le voyant jongler. Il espérait passer une excellente soirée, et offrir un merveilleux spectacle à ses Pokémons.
Absorber par ses adorables créatures qui le taquinait un peu, Raphael n'avait pas remarqué qu'une personne approchait sur sa gauche. Il regarda dans cette direction, un élève dont le visage ne lui était pas méconnu venait visiblement s'installer à côté de lui. Le jeune à l'insecte et au serpent bleu l'invita d'un large sourire.''Bonsoir l'ami, je t'en pris.''
L'enquête n'avait pas été fructueuse jusqu'à présent et je relisais dans ma chambre les informations que j'avais rassemblé. Plein de bouts de papiers étaient éparpillés autour de moi, j'avais l'air d'une folle cherchant à faire des liens entre des choses improbables... Mais j'en étais persuadée ! J'attrapai le premier papier qui me tombait sous la main : « décès de moustache, le Chacripan de Madame Roberte » puis un second en laissant glisser mes doigts le long du sol : « la grippe de Jean Peuplu, pêcheur émérite enfin à la retraite »... Les choses se connectaient, c'était évident ! Je me redressais nonchalamment, faisant tomber une dizaine de cocottes en papier de mon lit -même les grands détectives ont des passe-temps- et je regardais la date sur mon iPok ; 18 mars 2014, 11h59...
▬ Oh non...
Je me pressais d'aller dans les paramètres de mon portable mais il était déjà trop tard... l'alarme programmée pour midi allait se déclencher... Le dortoir était peu rempli et cela en faisant une véritable caisse de résonance pour les derniers encore présents... Le vibreur démarre et...
« C'EST LARVEYETTE QUI FAIT LA FÊTE ! »
Je m'assis sur l'appareil en attendant que cela se termine mais le bruit fut suffisant pour faire jaillir Alceste et Phèdre de leur Pokéball. Leurs regards désespérés me poussa à soupirer moi-même. J'attendais encore bêtement et puis le bruit finit par s'interrompre.
▬ C'est la seule chose qui me réveille, j'y peux rien.
Les deux Pokémon m'aidèrent à ranger le bazar dans lequel j'avais mis ma chambre, en essayant tant bien que mal d'organiser les indices par cohérence mais ils terminaient tous complètement improbables. Cela faisait plusieurs maintenant que je m'acharnais sur cette organisation et je n'avais réussi à parvenir à aucune conclusion, ni même sur l'identité de mon tout nouveau chargé de parcours. La chambre rangée, je pris le temps de m'allonger et me reposer après cette nuit blanche pour être en forme pour l'événement de la soirée : la première du Cirque des Boulons.
Mais je n'avais pas réussi à dormir et c'est avec des cernes plus épaisses que les plumes d'Alceste que je me préparais pour m'y rendre. Heureusement j'avais prévu à l'avance la tenue que j'allais porter, j'aurai été incapable d'en choisir une à ce moment. Une fois mes affaires bien mises, je mis comme à mon habitude mon appareil photo autour de mon cou et gardais près de moi mon sac avec mes Pokéballs et mon carnet.
En quittant l'académie, je voyais des regards se tourner vers moi, sans raison apparente, mais à chaque fois suivis d'un petit rictus. Phèdre et Alceste semblaient eux aussi amusés par quelque chose mais je n'arrivais pas à savoir quoi. Je préférai ne pas m'en préoccuper, c'est en montant dans le bus que la situation devenait plus préoccupante, les rires ne s'arrêtaient plus, j'avais l'impression d'être dans la peau de Rodrigue. Je finis par me regarder dans un petit miroir que je transportais ; ma robe toute fine et légère était restée coincée dans ma culotte permettant à tout le monde de m'observer... dans mon intégralité. Je m'empressais de remettre les choses en ordre sous les rires insupportables des autres passagers. Je sentais mes joues rougir et je détestais ça, je me décidais alors à aller parler au chauffeur, lui demandant de me déposer pour que je termine le trajet à pied.
J'hésitais à faire sortir Rodrigue de sa Pokéball pour regonfler mon estime mais Phèdre avait l'air d'humeur si tranchante que ses moqueries auraient sûrement achevé le pauvre primate. Je finis par retrouver le sourire même si je chutais de fatigue à plusieurs reprises en marchant. Cette soirée serait sûrement splendide et pleine d'événements... il valait mieux garder Phèdre hors de tout ça donc.
La lutine se retira sans broncher mais boudeuse et elle laissa place à Scapin, le rongeur minuscule sera bien plus utile au cœur d'une foule ou en règle générale. Me voilà enfin devant le gigantesque chapiteau, tout rayé et éclairé de partout de couleurs différentes à tel point que je n'aurai pas pu deviner la véritable couleur de la toile. Je me confrontais rapidement à une foule dense dans laquelle je me faufilais grâce à mon corps menu et surtout les décharges de Scapin en vers ceux qui me bloquaient le passage. En peu de temps finalement et après quelques plaintes, je finis par arriver devant le guichet en un seul morceau. Alceste pour ne pas me perdre de vue alla se poser sur mon crane et Scapin était sur mon épaule. Je pris ma place et pénétrais l'enceinte de la gigantesque structure.
Je n'affichais pas mon émerveillement mais je n'en pensais pas moins. J'essayais simplement de trouver une place agréable d'où regarder le spectacle et observer un maximum de détails. Heureusement, la luminosité très forte réussirait sûrement à me garder éveiller. Je finis par m'asseoir et j'admirais la performance du monsieur moustachu en équilibre sur un dragon jonglant. Je laissais tomber petit à petit ma mâchoire d'émerveillement. Mais ce joli sentiment fut interrompu lorsque je sentis un cheveux se poser sur ma langue, un long cheveu brun qui n'était pas le mien et qui appartenait à la personne à ma droite. Je crus vomir un instant mais finalement je réussis à me retenir. Je tapotais l'épaule de la personne aux longs cheveux et avec le plus grand sourire avant même de voir son visage je m'exclamais.
▬ Excusez-moi Mademoiselle ! Comment dire de manière agréable... Je suis là pour passer une bonne soirée, vous aussi je suis sûre et j'aimerai que vous rangiez votre tignasse particulièrement abondante. Alors je sais bien les goûts et les couleurs ça se contrôle pas, il en faut pour tout le monde et tout blablabla, bref. Je suis pas là pour vous dire que j'aime pas votre coupe de cheveux, même si je ne pense pas moins, attention ne vous méprenez pas, je ne voudrais pas qu'il y ait de confusion sur le sujet : vos cheveux sont laids et anormalement long pour quelqu'un ayant une coloration aussi banale. Donc je sais pas, débrouillez-vous, attachez-lez, faites quelque chose de vos dix doigts, je m'en fous tant que vos extravagances capillaires n'atterrissent plus dans ma bouche. En vous remerciant.
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Magic in the air...
Émerveillée, transportée, Adèle babillait de joie. On ne lui avait jamais dit à quel point les cirques étaient fantastiques. Au contraire, les femmes du manoir s'étaient acharnées à lui présenter cette distraction comme une orgie primaire de mauvais goût et d'une indicible cruauté. Au lieu de ça c'était les couleurs éparses qui l'accueillaient. Un bric-à-brac de costumes bariolés et de lumières éblouissantes. La masse entrait, sortait, on n'arrêtait personne. Ni les marchands de Barbapapa que la Givrali avait déjà dévalisés, ni la foule immense et compacte. Si forte et bruyante qu'elle semblait n'être plus qu'une bête fauve et agitée. Si pressée d'assister au grand spectacle qu'elle en rugissait d'impatience. La brune aimait y être prise. N'être plus qu'une silhouette parmi des centaines, participer à ce tout qui venait pour être subjugué. Son nouveau compatriote, Totem, avait décidé de profiter de l'occasion pour vendre les larcins de sa dresseuse à la sauvette. Il tendait ses petits bras écailleux remplis de bricoles en direction des enfants avant de réclamer l'argent à grands renforts de gestes parlants. Il intriguait fortement Zola qui s'attardait à ses côtés. Le rongeur tentait lui aussi de donner des cailloux de terre contres des cailloux dorés à la populace, mais ses transactions étaient bien moins concluantes. Gollum était resté au creux des bras de sa maîtresse. Une place qu'il affectionnait particulièrement au point de s'y endormir.
La troupe se laissait berçait par l'ivresse enchanteresse des prémices d'un immense chamboulement, seule Causette gardait la tête froide. Ses origines nordiques l'a rendait méfiante vis-à-vis de cette ambiance trop pressante à son goût. Sa masse en main, l'Osselait suivait mais ne perdait pas de vu les individus louches qui traînaient aussi dans le public. De grandes machines diffusaient une musique rythmée et enjouée, on entendait des timbales et des tambours, on se laissait gagner par le charme extravagant des lieux. Adèle, la première, succombait. C'était une proie facile, avec son esprit de petite fille, la simple vu des lampions multicolores et des visages excessivement souriant de leurs hôtes la mettaient en confiance. La brune se glissait tout en souplesse entre les élèves et les adultes. Sa petite taille et son habitude des soirées mondaines la rendait très talentueuse pour rejoindre l'endroit qu'elle désirait atteindre sans difficultés. Elle murmurait du bout de ses lèvres en boucle comme une litanie.
« C'est magique, c'est magique, c'est magique... »
Dans sa bouche ce mot sonnait avec la même féerie qu'un conte merveilleux. La Coordinatrice s'engouffrait avec délice sous le chapiteau. Ses yeux sarcelle brillaient d'une excitation et d'un emballement si fort qu'elle en venait à craindre qu'on ne le lui reproche. A l'intérieur c'était un apanage tout aussi chargé et chamarré. Au centre, inratable, une scène circulaire entourée de murets qui se dressaient entre les artistes et ses spectateurs. C'était le seul espace encore vide puisque les tribunes tout autour se remplissaient de visages curieux et de mains avides qui piochaient frénétiquement dans les paquets de friandises. La cadette Faust rosit, elle avait déjà englouti les deux nuages rose et ses joues étaient collantes de sucre. Cette indépendance, dont il lui semblait enfin mesurer tout l'étendue, la Styliste y goûtait avec délectation. Elle était seule et sans doute mal accompagné - Totem venait d'escroquer un bambin qui pleurait à présent, les parents menacer de faire scandale un peu plus loin - mais, doux Arceus ! Qu'elle était bien ! Son cœur battait à l'unisson avec celui du Cirque. Ses prunelles s'allumaient sous les projecteurs. La gamine cherchait d'un pas hésitant sa place. La petite finit par trouver un fauteuil inoccupé installé en hauteur. Un siège dont elle oublia vite l'inconfort tant la position dominante qu'il lui offrait lui plaisait. Souriante, elle attendait. Sa poitrine gonflait de joie se soulevait et s'abaissait au rythme de la centaine d'autres et elle guettait les premiers numéros avec une fébrilité de petite fille.
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Adèle était là, muette et ébaubie, les yeux fixés sur cet homme gras qui précédait l’entrée en scène des artistes. La brune canalisait comme elle pouvait la vive impatience qu’elle sentait monter en elle en comptant. Un, deux, trois… Zola fit irruption dans ses bras où était déjà blotti Gollum. La malheureuse créature délogé par l'envahisseur, parti se cacher sous le siège. Les grands yeux écarquillés du rongeur tricolore et les petits spasmes électriques dont il était parcouru ne présageaient rien de bon. Sa dresseuse fronça les sourcils, le rongeur était collant de barbapapa. Des cris mécontents un peu plus bas dans les gradins permirent à la demoiselle de faire le lien entre l’odeur sucrée de la fourrure de son starter et le drame. La Coordinatrice aurait bien balancé son comparse à la face des fous furieux mais la peur de se faire expulser du chapiteau avant le début du spectacle la convainc de faire profil bas. La gamine se tassa dans son siège miteux pour échapper à la lumière et cacha Zola dans son grand imperméable jaune – la Faust ne portait plus que du jaune depuis une semaine. Petite, je suis petite comme… Comme un Statistik ! Personne ne peut me v…
« Ah ! »
La Givrali dévisagea l’homme qui venait de la prendre par surprise comme s’il s’agissait de Darkrai en personne. C’était un type brun habillé tout un jaune, il voulait se faire bien voir celui-là. Tu parles ! C’était surtout un grand malade qui s’amusait à faire peur aux pauvres jeunes femmes sans défense. Encore que la bourgeoise était parfaitement capable de coller une droite – sans doute un peu maladroite - à quelqu’un qui voudrait s’en prendre à elle. Il valait mieux remettre les points sur les i tout de suite. C’était Zola le coupable, pas elle. Ce type n’avait en aucun cas le droit de la renvoyer de son premier spectacle de cirque. Pour l’empêcher d’alerter les vigiles, la jeune demoiselle plaqua sa paume contre sa bouche en lui jetant un regard courroucé.
« Chut ! Si tu me dénonces, je… je… je te vole ta casquette ! »
Fière de sa menace, la Styliste voulut prendre une expression très sérieuse qui rappelait un peu celle des vieilles dames quand elle s’interrogeait sur la place de leurs lunettes de lecture. Noir. Il les engloba tous, paralysant la petite Faust de trouille. La brune était torturée par l’éventualité qu’un projecteur ne se rallume directement sur elle pour la désigner comme la maîtresse de l’Emolga trop gourmade. L'élève avait si peur qu'elle en relâcha sa prise. L’apparition de Pokémons énormes et effrayants en bas des tribunes achevait de la terrifié. C'étaient pourtant ceux de ses professeurs. Adèle entraîna le jeune garçon au sol avec elle. Les planches humides et sales de l’estrade ne donnaient pas le meilleur point de vu mais il offrait une place à couvert. La brune entendait maintenant des « Oh ! » admiratifs et de brefs salves d’applaudissement. Sa curiosité piquée elle chuchota à voisin.
« Tu vois quelque chose ? Tu crois qu’ils m’ont retrouvée ? Gollum tais-toi ! »
La chauve-souris porcine n’avait cessé de grouiner depuis que les lumières s’étaient éteintes. Et c’est censé être un Pokémon nocturne… Non, mais je vous jure. L’injonction de sa dresseuse lourde d’avertissement refroidit tout de même le Chovsourir qui se mura dans un silence prudent. La lumière reparut la faisant sursautait. La brune reconnaissait bien la voix du gros monsieur à présent. Quelle déception quand elle comprit qu’elle avait manqué les premiers numéros. Incapable de contenir toute sa frustration, la Givrali foudroya le dresseur d’Oz du regard. Zola en profita pour jaillir de son manteau et gagner les hauteurs. Bah tant pis, la dresseuse estimait ne plus être responsable des dégâts causé par l’intrépide écureuil. De nouveau assise sur son siège – l’académicienne avait de nouveau relâché sa pauvre victime -, l’adolescente écoutait avec ferveur les paroles du présentateur grassouillet. Qu’il était drôle juché sur un dinosaure gonflable mauve avec sa bedaine qui tendait sa veste écarlate ! On aurait dit qu’il jouait lui-même un numéro qui échappait à tous les spectateurs présents. Il leur lançait à présentun défi, sauf que c’était un jeu, une sorte de spectacle interactif auquel Adèle était ravie de pouvoir se joindre.
La présence de tous les titans en bas la mettait en garde mais la tentation était trop forte pour ne pas y céder. Totem et Zola étaient partis importuner la foule, il ne lui restait donc que son Osselait et son Chovsourir. La Coordinatrice eut une idée pour ne pas se retrouver seule au milieu des dangereux prédateurs dont ses enseignants se prétendaient maîtres. La Faust tourna un faciès rayonnant en direction du brun qu’elle avait UN PEU malmené.
« On y va ensemble. »
Ce n’était même pas une question. Pour la troisième fois depuis qu’il s’était rencontré – et leur rencontre remontait à ce soir – la demoiselle agrippa sa manche et l’entraîna dans les escaliers. La demoiselle avait calé Gollum sous son bras et sentait la présence rassurante de Causette derrière eux. Elle dévala la pente en bousculant les gens qui la séparaient de la scène, pas question qu’on lui prenne sa place sur scène ! Ils étaient tous bien trop impotents pour mériter une quelconque récompense ! Malgré sa petite taille, la fillette jouait si bien des coudes qu’elle parvint parmi les premières sur l’espace de représentations. Sans gêne, la Styliste accosta le présentateur et tapotant le ventre de sa grosse monture.
« Nous ! Nous monsieur ! Nous on aimerait beaucoup gagner ! »
Magic in the air...
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