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Salomé Cobal
https://pokemoncommunity.forumactif.org/t6439-449-salome-cobal-givrali
https://pokemoncommunity.forumactif.org/t6472-salome-cobal-givrali
Icon : Salomé contre Cobal Z411
Taille de l'équipe : 8
Région d'origine : Johto
Âge : 17 ans
Niveau : 61
Jetons : 27268
Points d'Expériences : 2058
Salomé contre Cobal Z411
8
Johto
17 ans
61
27268
2058
pokemon
Salomé contre Cobal Z411
8
Johto
17 ans
61
27268
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Salomé Cobal
est un Pokeathlète Médecin
Joyeux anniversaire, Salomé.
Minuit vient de sonner, rappelant à la rousse qu'elle aussi vieillissait.
Minuit vient de sonner, rappelant à la rousse tour à tour le silence de Ranya puis l'absence d'Ana à ses côtés.
Il y a un an, elle passait cet anniversaire dans les bras de l'une tout en songeant tendrement à l'autre.
Il n'y a plus personne pour lui tenir compagnie aujourd'hui, si ce n'est ce mal de ventre incessant qui la saisit depuis trop longtemps à son goût.
Elle se lève d'un bond, délaissant la couverture qui la protégeait de cette nuit hivernale, guettant l'obscurité en quête d'une Erika désespérément absente à son tour, comme souvent.
Juste des fantômes de souvenirs pour mieux l'accompagner et toute cette horde de Pokemon qui avait trouvé le sommeil, contrairement à Salomé, n'ayant rien de mieux à faire que de traquer la nuit et ces étoiles qui l'ont toujours fascinée sans qu'elle ne se soit un jour daigné s'intéresser à l'astronomie.
C'était tour à tour leur beauté et leur éclat qui l'enivraient et l'apaisaient.
La rousse se détache de la fenêtre qui n'a de cesse de la happer et de l'hypnotiser, se retournant pour tomber nez à nez sur une silhouette qui l'épie, l'observe tout en laissant planer un profond jugement silencieux tandis que son regard de braise ne cesse de couver Salomé. Cette dernière marque un mouvement de recul, visiblement surprise d'abord, avant de se retrouver une contenance, légère, par la suite.

– C'est... toi ?

Quel nom lui donner ?
Toujours cette même chevelure rousse, toujours ces prunelles rougeoyantes, toujours ce teint de porcelaine. Son visage s'est creusé avec le temps, son corps s'est allongé avec les années ; ce sont là les seules différences majeures que la demoiselle constate.
Ça et les plumes noires et blanches qui ornent l'attrape-rêves qui pend mollement autour de son cou.
Un sourire carnassier vient éclairer son visage et Salomé essaye de se souvenir. Voilà un an et demi qu'elle avait rencontré son double plus âgé pour la première fois. Un délire causé par les fumées des herbes calcinées de Carole Franck.
Elle ne pensait pas la revoir de sitôt.
Alors pour cette nuit et celles à venir, elle répondrait au nom de Cobal.

– J'avais oublié à quel point tu étais lente d'esprit, siffla l'autre, tu voudrais que ce soit qui ? Mélie ? Maintenant que tu l'as rencontrée, j'espère que tu es capable de faire la différence entre nous deux, sinon je vais vraiment me sentir insultée.

Cobal fait un pas vers Salomé.
Cette dernière reste immobile, le poing serré, ne sachant pas sur quel pied danser. Est-elle en train de rêver ? Son regard se dirige vers Algernon endormi et Django roulé en boule sur un coin du lit. Il n'y a qu'elle pour apercevoir ce double plus âgé, encore une fois, et les conséquences à venir l'effraient déjà.
Une serre brûlée la dernière fois.
Quoi pour ce soir ? La chambre détruite ? À moins qu'il ne s'agisse que d'un rêve, un putain de rêve dans lequel elle s'est retrouvée enfermée malgré elle ? Il y a tant de mystères entourant les Pokemon qui lui échappent encore qu'elle trouverait presque cette hypothèse plausible.

– Tu te souviens de la première chose que je t'ai dite quand je t'ai vue ?

Salomé réfléchit tandis que Cobal arpente la chambre habitée par son double plus jeune et sa colocataire. Ses doigts s'égarent sur des photographies, souvenirs d'un passé révolu, tandis que le silence plane toujours. Silence finalement brisé par Cobal.

– Que tu ne devais vraiment pas devenir Médecin. Ça y est ? Ton cerveau est alimenté en oxygène ou quoi !

Ce ton grinçant et perçant n'étonne qu'à peine l'adolescente qui croise les bras, ne comprenant toujours pas où l'autre veut en venir.
Qu'est-ce que sa vocation a à faire là-dedans ?

– Et le souci, Salomé, c'est que tu ne m'as toujours pas écoutée. Un an et demi que je ne t'ai pas parlée et qu'est-ce que tu continues de faire ? Des études de médecine !
– Parce que tu sais ce qui est bon pour moi, peut-être ? Super, t'avais deviné pour la mort de Granny mais n'importe qui aurait pu en faire autant ! T'auras beau prétendre qu'on est la même personne, que tu connais toute ma vie, c'est pas ça qui me fera avoir confiance en toi ! Et tu veux savoir pourquoi ? La faute à ces maudites plumes autour de ton cou !

Voilà qu'elle pointait du doigt les plumes jumelles qui l'obsédaient toujours autant.
Parce qu'il n'y avait que Cobal qui détenait la vérité à ce sujet et que cette dernière était destinée à enfouir ce secret au plus profond d'elle-même.
Et cela blessait un peu plus Salomé à chaque seconde.

– J'oubliais que la confiance était un mot inconnu pour toi... déclara finalement l'autre, pour nous... J'aurais dû m'y attendre. Je sais même pas pourquoi je suis venue ce soir car la suite on la connaît. Enfin, moi je la connais.

Cobal délaisse la photo d'Algernon épinglée sur le tableau de liège, se retournant pour s'asseoir auprès de Salomé sur le lit.
Un peu comme une aînée en compagnie de sa cadette.

– Tu es trop prévisible. Et c'est pour ça que rien ne changera. Deviens Médecin ou ne le deviens pas, ça n'a aucune foutue importance et tu veux savoir pourquoi ? Ce qui doit arriver, ce qui doit te péter à la gueule... ça trouvera un chemin jusqu'à toi malgré tout.

C'est au tour de Salomé de se lever.
Un véritable jeu de chaises musicales semble s'être mis en place.
La rousse est debout, chaussures aux pieds, attrapant sa veste pour se préparer à braver le froid de l'hiver nocturne.

– Trop prévisible ? Essaye donc de prévoir ça !

Elle ouvrit la porte en grand, pénétrant le couloir du dortoir sans se soucier si Cobal la suivait ou non.
Trop prévisible, hein ?
Cette grande idiote allait voir.
Le monde entier allait voir.
Alors qu'elle ignorait encore où ses pas la porteraient, les maux de ventre qui la secouaient depuis le début de cette funeste soirée paraissaient enfin s'éloigner.
Tandis qu'elle avançait, une conviction grandissait en elle.
Ce soir, elle réaliserait un vieux rêve délaissé.
Ce soir, elle irait à la rencontre des étoiles.

***

L'herbe craque sous ses chaussures, cette nuit encore, il gèle, cette nuit encore, Salomé se glisse dans son manteau pour ne pas finir frigorifiée.
Heureusement, elle n'a pas longtemps à marcher.
Sûrement l'un des avantages d'avoir Yuna dans son dortoir.
Lucifer contemple la rousse qui approche, se redressant fièrement, prêt à hurler de manière si théâtrale, de manière si exagérée. Mais Salomé ne fléchit pas, s'approchant davantage tandis qu'une ombre surgit dans son dos :

– Être spontanée n'est pas censé rimer avec stupidité ! Tu devrais rentrer pendant qu'il en est encore temps.

La gitane ignore Cobal, tendant sa main vers le museau du Dracaufeu. Elle se rappelait vaguement avoir déjà volé sur un Pokemon similaire lors de sa première classe d'été, en compagnie d'Alban, elle se rappelait surtout avoir juré d'aller visiter les étoiles un jour prochain.
Et, elle le sentait, ce jour était arrivé.
Le type Feu hurle à nouveau, visiblement mécontent, visiblement dérangé et troublé pendant sa quiétude. Un soupçon de fumée s'échappe depuis son museau.
Salomé n'est pas Yuna.
Et c'est là tout le souci.

– N'aie pas peur, Lucifer... Toi et moi, on veut tous les deux le meilleur pour Yuna, non ? Toi et moi, on a tous les deux un ennemi commun, hein ?

Le regard du dragon s'illumina, tour à tour en fonction du nom de Yuna ou de celui que la rousse n'avait pas encore évoqué.
C'était si facile.
Elle continua d'approcher sa main, sa paume reposant désormais sur les écailles brûlantes du Pokemon. Le contraste était saisissant en ce soir glacial, la rousse tressaillit quelque peu, laissant cette douce chaleur l'envelopper tandis que le type Feu s'ébrouait à nouveau, extirpant la Médecin de cet état de béatitude dans lequel elle se trouvait.
Sourcils froncés, elle reprit la parole, comprenant que l'heure n'était pas à la déconcentration :

– Logan Atkinson... Ou peu importe son nouveau nom.


Soupir de la part de Cobal.
Et elle qui croyait sa cadette suffisamment mature pour permettre au géant de rester à sa juste place, l'oublier, le délaisser. Mais il n'y avait aucune obstination ou haine dans sa voix, contrairement aux prunelles de la monture aérienne désespérément pleine de vie.
Alors il lui semble comprendre.
Impossible pour elle de savoir ce qui l’écœure le plus entre cette vendetta contre Logan pour fêter son seizième anniversaire ou ce mensonge déguisé à destination de Lucifer.
L'un comme l'autre, elle sent le faux pas arriver.
La terre semble trembler une nouvelle fois sous les assauts du dragon qui tranche désormais l'obscurité d'un simple jet de flammes, net, précis.
Salomé se baisse par réflexe mais c'était le ciel qui était visé, c'est la colère de la monture qu'elle a attisée.

– Laisse-moi voler à tes côtés et jamais plus Yuna n'aura à le craindre. C'est ça que tu veux, toi aussi ?

Elle a toujours été désespérément douée pour choisir ses mots.
Désespérément douée pour manipuler autrui.
Voilà que son venin s'insufflait doucement dans l'esprit de ce Pokemon qui n'était pas le sien.
Mais il y avait toujours de la méfiance dans son regard.
Car Salomé non plus n'était pas un enfant de chœur, Lucifer le savait sûrement. La rousse ne put que se retourner vers son aînée tandis que cette dernière se contentait d'observer, simple spectatrice de cette joute qui l'amusait au plus haut point.
La perspective de voir Salomé échouer lui plaisait autant qu'elle l’inquiétait.
Car elle le savait désormais, c'était un pan de leur avenir qui allait se jouer cette nuit.

– Considère ça... comme ma manière de racheter ma conduite aux yeux de ta dresseuse,
finit par articuler l'adolescente, parce qu'on a tous droit à une seconde chance... Tu ne crois pas ?

Le regard reptilien semble la sonder pendant un temps interminable aux yeux de Salomé. Mais elle soutient ces prunelles, sans ciller, sans trembler, la main perdue dans le vide.
La justice divine va-t-elle s'abattre sur son misérable corps ? Ou juste celle de Lucifer ?
Enfin, l'impensable se produit ; la bête se calme, abaisse ses ailes ainsi que son corps tout entier tandis que le cœur de Salomé manque de lui échapper.
Quelques applaudissements mesquins surgissent à ses côtés, signe que Cobal n'a pas perdu une miette de cette scène faussement touchante.

– Bravo, t'as gagné une arme de destruction massive pour faire la peau à Logan. Peut-être que ton seizième anniversaire sera moins ennuyeux que prévu !

La gitane prend place sur la monture, observant du coin de l’œil Cobal faire de même.
Tout à son sourire, Salomé se retourne vers son double, se demandant alors si Lucifer a conscience de sa présence.
Mais la réponse lui apparaît comme une évidence.
Et plus encore celle qu'elle va servir à Cobal pour faire taire ses sarcasmes incessants :

– Oh il n'aura rien d'ennuyeux, crois-moi... Tu as déjà vu les étoiles de près ?


Elle ne laissa pas le temps à son double de répondre, donnant une pression contre les côtes du dragon pour le pousser à s'envoler. Ses ailes se déployèrent, s'agitèrent, générant rafales sous son corps immense qui se confondait avec la nuit. Dépliées, la monture s'élançait en ligne droite, montant peu à peu en direction du ciel qu'il semblait sur le point de percer à chaque nouveau battement d'ailes.
Salomé s'accrochait un peu plus fort autour de son cou, couchée contre ce dernier d'abord, n'osant pas relever la tête pour apercevoir le paysage qui défilait sous ses yeux hagards.
C'était la première fois qu'elle volait en solitaire.
En presque solitaire.
Elle sent le sol s'éloigner au fur et à mesure tandis que l'immensité de la nuit l'accueille sous son écharpe glaciale.
L'immensité du vide qui s'offre à elle, éperdu sous ses pieds qui n'ont aucune base solide sur laquelle reposer.
Les mètres sont avalées avec une facilité déconcertante.
Alors Salomé se risque à jeter un regard vers cette pénombre qui l'entoure, ce vide qui l'attire et ces étoiles qui brillent dans le lointain.
L'académie s'élève en même temps que Lucifer.
Elle croit reconnaître le dortoir des Givrali là où elle était il y a encore quelques heures.
Elle croit reconnaître une ombre qui aurait pu être Ranya, Ana ou Yuna.
Elle croit reconnaître l'atelier où elle a ses habitudes en tant que Médecin.
Monter à la quasi vertical a de quoi l’impressionner tandis que tout n'est que simplicité pour le chromatique.
C'est la première fois qu'elle voyage de la sorte. Elle ne peut s'empêcher de resserrer sa prise sur les écailles de Lucifer, davantage sous le coup du froid soudain que par réelle nécessité ou vertige.
La prise d'altitude est rapide, presque déconcertante, avec le sol comme point de repère qui s'éloigne de plus en plus, laissant une Salomé livrée à elle-même dans un ciel inconnu.
Un soupir se fait entendre derrière elle, la forçant à se retourner tout en évitant précieusement de contempler la chute qui l'attend au moindre faux pas.

– T'as pensé à la réaction de Yuna dès qu'elle apprendra ce que t'as fait ? Lui voler son cher Lucifer...
– Juste emprunté, rétorqua-t-elle, et puis, elle n'en saura rien. Pas vrai ?
– Idiote. Tu vas au-devant des ennuis, pas besoin de lire ton avenir pour s'en rendre compte !
– Je te l'ai déjà dit ; je veux juste aller voir les étoiles. Après, on pourra rentrer.

Le silence s'installe tandis que le Mont Skiddo n'a jamais été aussi proche de Salomé. Le voici dépassé, il aurait suffi de voler en sa direction sur quelques mètres à peine pour se poser à son sommet. Mais Salomé continue de diriger sa monture de manière à crever les nuages depuis la gueule pointée en leur direction.
Le froid se fait plus vif.
Les hauteurs ne pardonnent pas et la demoiselle se retrouve secouée par un frisson qui semble persistant, s'installant en elle, sans que la chaleur corporelle du Dracaufeu n'y puisse quoi que ce soit.
C'est une bouillotte sur laquelle elle est assise mais même la plus puissante des bouillottes ne peut rien face à l'altitude et ses lois.

– On ne rentrera pas. Si tu as de la chance, tu perdras connaissance la première et Lucifer fera demi-tour comme un grand. Sinon... ce sera lui qui cédera, t'emportant avec lui pour que tu finisses ton voyage au sol. Tu connais beaucoup d'êtres humains qui ont déjà survécu à une telle chute ?
– Et la troisième option ?
– Il n'y a pas de troisième option. Enfin si... Toi qui deviens raisonnable et abandonne pendant qu'il en est encore temps. Mais on sait toutes les deux que cette option-là tient du mythe.

La rousse se contente de garder les yeux grands ouverts vers ces fameuses étoiles rêvées. Elle les aperçoit mais chaque nouveau mètre gagné lui paraît misérable face à la distance qu'il lui reste à parcourir. Son poing gauche se serre. Elle est incapable d'évaluer la hauteur déjà parcourue, n'ayant que cette montagne désormais sous ses pieds comme échelle.
Et elle n'a jamais été très attentive en cours de géographie et n'a aucune idée de la hauteur de son sommet.

Lucifer poussa un immense cri.
Lui aussi paraissait souffrir des conséquences de l'altitude, lui non plus n'était pas rassuré par cette initiative et cette quête folle des astres.
Salomé aurait dû en être effrayée ou le craindre, mais rien de tout cela, juste son regard éternellement fixé sur les points lumineux disparates.

– Est-ce que je vais mourir aujourd'hui ?

Elle venait de poser la question avec un détachement et une flegme sans égale. Cobal prise de court mit quelques instants avant d'évaluer la question. Elle avait toujours été persuadée de connaître la réponse et pourtant, cette simple balade la faisait douter.

– Je l'ignore. C'est ce que tu voudrais ? C'est pas banal, comme cadeau d'anniversaire...

C'est au tour de Salomé de garder le silence. Des secondes qui se transforment en minutes tandis qu'un troupeau de nuages se rapproche peu à peu.
Elle vole désespérément haut.
Et Lucifer continue de tenir le rythme, puisant dans son énergie pour satisfaire son caprice avec la perspective d'aller à la rencontre de Logan sitôt la balade terminée.

– Redescends sur Terre, Salomé.
– Je n'ai pas peur de mourir, tu sais.
– Je sais. Mais tu as encore pas mal de choses à vivre avant de penser à ça.
– Comme la mort d'Algernon ? ne put-elle s'empêcher de rétorquer en songeant aux plumes noires et blanches accrochées à l'attrape-rêves de son aînée, mort de vieillesse, hein ? Laisse-moi rire !

Les nuages se chevauchent sous Lucifer qui les a percés d'un simple battement d'ailes.
Et avec eux, le manque d'oxygène qui commence à se faire sentir. La rousse tente de resserrer sa prise sur sa monture tandis que ses forces l'abandonnent peu à peu.
Et les étoiles se sont à peine rapprochées.

– Je crois qu'on pourrait retrouver Algernon... Notre Algernon... À travers les étoiles...


Le souffle lui manquait, parler devenait compliqué.
L'Homme n'était pas fait pour voler si haut sans équipement adéquat.
Salomé en faisait les frais.

– Algernon t'attend en bas. Redescends. Maintenant !
– Mais t'as merdé... c'est toi... et il est mort... Dis-moi quoi faire... ou ne pas faire... Pour ne pas répéter... tes erreurs... Pour ne pas... aller... le... chercher... dans... les... ét... oiles.

Sa respiration était saccadée, hachurée et ses syllabes se mangeaient entre elles. Le ton avait baissé, la voix calmée, et Cobal dut tendre l'oreille pour entendre les derniers mots.
Elle eut un sourire.
Car l'option choisie la satisfaisait.

– Je te l'ai déjà dit.

Les mains de Salomé glissèrent, ses yeux se fermèrent.

– Tu ne dois vraiment pas devenir Médecin.

Son corps lâcha.
Cobal n'essaya même pas de lui tendre la main, l'observant chuter tandis que Lucifer plongea à son tour pour rattraper Salomé plus rapide que toutes les étoiles du ciel. Ses pattes supérieures se tendaient vers la rousse qui paraissait glisser entre les courant aériens, poupée de chiffon prête à retrouver le point de départ comme point d'impact.
Les griffes du titan se perdirent contre le ventre de la demoiselle tandis que le sol se rapprochait dangereusement. Lui aussi était en chute libre pour gagner de la vitesse mais lui gardait le contrôle tandis que son corps monstrueux dévorait les derniers mètres qui le séparaient de la terre ferme.
Enfin, il étendit ses ailes, pressant ses pattes supérieures contre Salomé toujours inconsciente tandis qu'il effectuait une roulade aérienne malgré lui, ses ailes atterrissant en premier pour protéger l'humaine du sol, se déployant à la manière d'un bouclier.
L'onde de choc traversa tout le corps de Salomé.
Mais, à travers cette armure vivante d'écailles et de chaleur, le souffle timide de l'humaine s'élevait.


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Merci Ida, Max & Mika pour les Moodboards ! :
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