Envole-toi. Envooooleuuuuh-toiii ! Loin de ce… Ok ok.
Y avait pas.
Pour s’en sortir, Lysithea devait faire des petits boulots. Elle maudissait intérieurement son manager. C’était à cause de lui qu’elle se retrouvait à faire tout ça. Alors, elle regardait les postes à pouvoir dans Adala. Remplacer une serveuse ? Check. Surveillante ? Check. Distribution de courrier ? Check. Bref… Elle avait déjà fait pas mal de choses, mais ça ne suffisait pas. Alors, elle enchaînait, sans faire attention sur ce à quoi elle candidatait.
C’était de cette façon qu’elle se retrouvait là, le regard perdu, fixant au loin l’horizon. Elle portait un énorme tablier blanc et taché qui ne lui allait pas du tout et une charlotte dans les cheveux qui la ridiculisait. Louche dans la main droite, bol dans l’autre, elle ne bougeait plus.
Pourquoi était-elle là, exactement ?
Une énième insulte fusait à l’attention de son ancien manager. Puis sur elle-même.
Idiote.
Tu aurais dû faire plus attention ; sinon, tu ne serais pas là bénévolement en train de servir de la soupe pour les pauvres. Une soupe populaire ! Forcément… Pas de gain derrière. Mais elle ne pouvait plus faire machine arrière, elle s’était engagée et Lysi tenait toujours à ses engagements. Mais qu’est-ce que ça la faisait c**** d’être là ! En plus, c’était censé être au plus démuni. Mais non. C’était que de la marmaille. Et ils se fendaient la gueule en plus. La jeune adulte les fusillait du regard, un par un. Il n’y avait rien de drôle, absolument rien.
Elle reprenait son servir, sans piper un mot. Mais son faciès en disait long sur ce qu’elle ressentait. Le pire, c’est que les secondes paraissaient horriblement longues. Vite. Que cette journée se termine.
Un bol. Encore un autre. Puis un rire. Cristallin. Lysithea baissait les yeux et observait une fillette qui se moquait d’elle ouvertement. C’était la goutte d’eau de trop. La demoiselle s’énervait au quart de tour ; elle qui s’était pourtant si longtemps contenue. La louche encore pleine valsait sur sa droite, rencontrant son « partenaire » et se déversant sur lui. Heureusement, ce n’était pas suffisamment chaud pour qu’il se brûle. Mais le geste était là.
« J’en ai marre. Ces gosses ne respectent rien ! » hurlait-elle en retirant sa charlotte et en la jetant au sol.
avec Logan