C'est dans un milieu social aisé que la petite est née. Une mère scientifique originaire de Kalos, et un père artiste d'Unys. Ils s'étaient rencontrés alors que la mère se déplaça à Unys afin de faire partager ses recherches sur les Pokémons à ses collègues. Dès l'instant où leurs yeux se croisèrent, ce fut le coup de foudre absolu. L'un ne pouvait plus se détacher de l'autre. Ils s'aimaient déjà comme si qu'ils avaient vécu plein de chose ensemble. C'est quelques années plus tard seulement qu'ils se marièrent et eurent un enfant, une fille. Oui, il s'agissait de Ruby. Quelle veinarde. Elle allait grandir dans la magnifique résidence de son père qui trônait un des grattes-ciel de Volucité. Cette résidence, elle était somptueuse et très originale à la fois. Après tout, il fallait s'y attendre de la part d'un artiste et fan d'Artie, qui plus est. Oui, le fameux champion de Volucité aux goûts artistiques légèrement abstraits. Mais c'est grâce à lui que l'art du père Jones était assez réputé.

C'est donc depuis sa plus tendre enfance que la jeune fille apprit à cohabiter avec toute forme d'art, étranges ou non. Et d'un autre côté, la résidence fut aménagée pour que la mère puisse y mener ses recherches dans la plus grande ambiance et le plus grand confort de travail. Le père avait même assez d'argent pour pouvoir embaucher à temps plein quelques scientifiques histoire d'aider sa tendre femme dans ses recherches. Cependant, cela avait malgré tout coûté quelques sacrifices, comme la vente d'une résidence secondaire à Hoenn. Mais pour sa femme, le père Jones était prêt à tout. Il en allait de même pour le bien être de sa fille qui grandissait jours après jours.

Lorsqu'elle fut assez grande, elle n'y échappa pas. Direction l'école, bien évidemment. Mais, étrangement, elle refusa immédiatement l'offre d'aller dans un établissement privé. Malgré ses origines sociales, Ruby voulait déjà être une enfant comme les autres, dans un simple établissement public. Le paternel ne put lui refuser cela, bien qu'un peu étonné. Mais cela valait mieux pour elle, au final. En tout cas, c'est ce que la mère avançait. Elle disait que si un enfant veut quelque chose, il faut lui donner. Mais y avait bien sûr des limites à ces propos, il ne fallait pas exagérer.  Mais c'est grâce à ces mots que la petite tenu à rester un être normal de la tête aux pieds, sans jamais changer sur ses idéaux.

C'est un jour assez banal que son amour pour le type spectre s'exprima. C'était pendant les vacances d'été. Ruby était partie en famille dans la région de Sinnoh, étant donné qu'une des résidences secondaires restantes du paternel y était. Pendant toutes les vacances, elle eût l'occasion d'explorer la région entière. Et bien qu'elle n'avait que dix ans à ce moment là, elle tomba littéralement sous le charme d'un lieu assez fantomatique, la Tour Perdue juste au sud de Bonville. Et bien que l'ambiance y était pesante pour la grande partie, la jeune fille si sentait extrêmement bien. Elle même ne savait pas pourquoi. Mais le plus impressionnant fut le moment où elle aperçut les pokémons spectres. Leur danse dans le ciel brumeux, pour la petite, c'était comme un gracieux balet que nul autre ne pourrait reproduire. Que ce soit le simple Fantominus ou le Feuforêve, elle les trouvait tous majestueux à leur façon. C'est alors que son premier véritable caprice fit surface. Elle voulait un pokémon de la fameuse tour. Et cette fois là, ses parents lui refusèrent cela, prétextant qu'elle était trop jeune pour partir à l'aventure avec son pokémon, contrairement à un certain bonhomme que je ne citerai pas (Sacha Ketchum). Déçue, la jeune fille se fit à l'idée qu'elle n'allait pas pouvoir réaliser son nouveau rêve maintenant. Cependant, elle n'abandonna pas. À chaque anniversaire, Ruby rappela à ses parents sa détermination vis-à-vis de son rêve, et cela était refusé d'année en année.

Mais, un jour, ils cédèrent finalement, mais seulement parce que l'adolescente eût l'idée de leur avancer un argument de taille. Elle ne partira pas à l'aventure, tout simplement. Elle étudiera. Voilà pourquoi elle leur a tendu le prospectus d'une certaine académie Pokémon. Au moins, là-bas, elle se disait qu'il n'y aurait pas de problème. Et ce fut finalement accepté. La simple histoire d'une fille voulant être normale qui se prolongea jusqu'à l'arrivée dans cette académie, en l'honneur de ses quinze ans. La demoiselle adressa un au revoir émouvant à ses parents lorsqu'elle quitta Unys par bateau. Le trajet fut long, mais en valait littéralement la peine. A son arrivée, Ruby put avoir un aperçu de la ville portuaire avant de se rendre finalement pour la fameuse académie, celle où ses chers parents l'avaient inscrite…

[Voir les RP ; semestres 2 -> 9 de l'arc Lansat]

2016 : La conclusion de l'arc Team Rouage a laissé un arrière-goût amer dans la bouche de Ruby. Même si Monet se retrouve derrière les barreaux, elle refuse de croire que tout est terminé, n'accepte pas une telle finalité. Refusant de pardonner à l'organisation, tant pour les vols de Pokémon que pour tous leurs méfaits, la jeune se met en tête d'achever la Team pour qu'elle ne revienne plus jamais (spoilers : on sait tous que son plan a échoué, cf le saint contexte). Ne voyant pas cette nouvelle obsession d'un bon œil, la famille de Ruby prend la décision radicale de la rappatrier de force à Unys suite à moults pressions ; menaces de déshéritement, envoi de lettres et chèques à la Pokémon Community pour lui retirer son statut d'étudiante, confiscation immédiate de son équipe... Bref, tout ce dont de riches parents sont en mesure d'abuser pour faire revenir leur fille à la maison. Légalement rattachée à eux, Ruby n'a eu d'autres choix que d'obtempérer.

2017 : Même de loin, notre chère protagoniste reste attentive à la situation de Lansat, bien que dans le dos de ses parents. Sa rancune reste forte. Elle n'a cependant pas le temps de l'alimenter de façon concrète, se devant avant tout d'être la bonne fille que sa famille désire élever. Galas, rencontres et apparitions publiques se multiplient, au grand dam de Ruby qui ne rêve que de s'échapper une nouvelle fois de sa cage dorée. Tout naturellement, ses amis lui manquent, de même que ses compagnons qui ont été confiés à une famille d'éleveurs bien connue et appréciée des Jones. Tolérance zéro pour l'héritère ; pas de combats, pas de Team Rouage, pas de Pokémon Community « tant qu'elle n'aura prouvé ni sa bonne foi ni achevés des études concrètes ». Bien entendu, ces études se veulent d'être poursuivies dans un cadre plus classique, moins... Pokémon.

2018 : La situation de Lansat a bien évolué, comme nous le savons. Le conflit tripartite entre A2P, Palladium et la Team Rouage a fini par déchirer l'île, avec une victoire incontestable de ce troisième camp. Autant dire que la rousse n'a pas su retenir son excès de zèle. Elle ne sait pas si ses tous ses amis se portent bien, ce qui l'a conduite à exploser. Alors qu'elle s'intégrait si bien, que sa famille songeait enfin à lui laisser une seconde chance, Ruby cause elle-même sa nouvelle perte et se retrouve d'autant plus isolée, désormais contrainte de poursuivre sa nouvelle éducation dans un internat privé à Kalos dont elle ne gardera que des souvenirs froids, ceux d'un endroit à quitter au plus vite, d'un palace porté sur le paraître comme elle déteste tant. Bien sûr, elle a réussi à se faire quelques prétendus amis là-bas. Cependant, aucune amitié n'égalera celles qu'elle a su forger à Lansat. De même, son nouveau parcours ne lui plaît guère ; la loi, ce n'est ni passionnant ni stimulant, de son point de vue. Elle y mettra cependant toute la bonne volonté du monde, histoire de s'en sortir le plus vite possible.

2019-2022 : Longue période charnière qui ne se résume que par de longs semestres d'étude segmentés par des retours sporadiques à la maison. En dehors des codes pénaux et civils, Ruby a néanmoins appris une chose : la maîtrise de soi. Sa famille proche la caractérise aujourd'hui comme plus mature, pragmatique et peut-être froide. La jeune femme se décrit néanmoins comme plus versatile et sournoise, quelqu'un d'apte à s'avilir dans le but d'atteindre ses objectifs ; en somme, une adepte du mal nécessaire bien qu'elle garde son habituel bon fond. Dans tous les cas bien assez grande pour confronter ses parents, Ruby a été celle usant de moyens de pression pour se libérer, mettant à profit son nouveau tempérament mais surtout ses nouvelles connaissances pour plier les Jones à sa volonté, celle de mener sa vie comme elle l'entend. Au final, ceux-ci ont accepté sans même considérer les menaces proférées, estimant que leur fille s'était suffisamment endurcie pour affronter le monde réel, Pokémon ou non. Seulement étaient-ils loin de se douter de l'existence d'une lettre envoyée par Ruby, à la Pokémon Community.

Cher M.P,

Nous n'avons pas été formellement introduits l'un à l'autre. Pour cela, je vous adresse mes plus sincères excuses. Je me nomme Ruby Laetitia Jones et ai été étudiante à la Pokémon Community depuis son second semestre, cela jusqu'au sixième que j'ai dû quitter suite à des circonstances personnelles. À moins que toutes vos archives passées ne vous soient plus accessibles compte tenu de la regrettable situation de Lansat, vous n'aurez aucun mal à retrouver des preuves de ce que j'avance. Le cas contraire ayant été anticipé, cette lettre est accompagnée de toutes les pièces justificatives nécessaires et dont l'authenticité pourra être prouvée auprès d'un huissier si besoin est.

Les réformes apportées à l'académie depuis mon dernier séjour ne m'ont évidemment pas échappé ; voyez-vous, je n'ai pas écrit cette lettre dans l'unique but d'échanger quelques courtoisies. Avec votre accord, je souhaiterais reprendre mes études à la Pokémon Community et désirerais par la même occasion intégrer le dortoir Nymphali. J'ai conscience que mon cas puisse être délicat à gérer administrativement parlant, compte tenu des années s'étant écoulées, et comprendrais parfaitement si ma demande vous semble irréalisable. C'est cependant avec le cœur ouvert et la volonté inflexible que je vous fais cette requête. Je vous prie de la considérer avec le sérieux qui lui est dû, qu'importe la finalité obtenue.

Je vous prie de croire, cher M.P, en l'assurance de ma plus haute considération.

R.L. Jones

Qu'importe la réponse donnée, elle se rendra à Leiar, que ce soit en étudiante ou en adulte active. Ce n'est pas son équipe, maintenant récupérée, qui dira le contraire.