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« Le truc, avec la perfection, c’est que ça n’existe pas. »
« Plaisir partagé ! J’ai également hâte qu’on travaille ensemble sur un nouveau sujet d’étude ! Attends, quoi ?? »
« Moi Apsu, fils du grand Bahamut, Héritier du dragon créateur, Futur souverains des Carchacrok de l'ancien Hisui, avatar de la Sainte baie Nanana, sauveur légendaire d'oeuf draconique, et libérateur des opprimés de la prison de cristal, je ne laisserai personne faire du mal à l’humaine qui m’aidera à monter aux sommets. »
parApsu
« Je ne suis pas toi. Je ne suis pas fainéante au point de ne pas vouloir faire d’effort. Je ne suis pas de mauvaise foi au point de refuser changer. Et je ne pense pas qu’abandonner quelqu’un soit une solution à ses problèmes. »
« Tout à l’heure, tu m’as demandé ce qu’était le spectre de l’hétérosexualité. Ça n’a rien à voir avec Star Wars ou les fantômes. »
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Bienvenue sur Leiar ! Une île hébergeant la Pokémon Community, campus universitaire accueillant de tous les profils, humains comme Pokémon. Élève ou adulte, vous vivrez au jour le jour une vie trépidante au sein du campus, votre quotidien ponctué de mille et unes folles histoires typiques de la Pokémon Community. Cette île couverte de cristaux vous réserve quelques surprises, tout ça entre deux cours ou mission pour devenir le meilleur dans vos spécialités respectives ! En savoir plus ?
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Viviane Valliant
https://pokemoncommunity.forumactif.org/t9278-viviane-valliant-si-je-doute-cest-que-je-nvais-pas-assez-vite#93582
Icon : [628] Viviane Valliant - Si je doute… C’est que je n’vais pas assez vite ! [MENTALI] LoDgM5W
Taille de l'équipe : 1
Région d'origine : Sinnoh
Âge : 14
Niveau : 0
Jetons : 1442
Points d'Expériences : 39
[628] Viviane Valliant - Si je doute… C’est que je n’vais pas assez vite ! [MENTALI] LoDgM5W
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pokemon
[628] Viviane Valliant - Si je doute… C’est que je n’vais pas assez vite ! [MENTALI] LoDgM5W
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Viviane Valliant
est un Nouveau Membre
Viviane Valliant
région : Sinnoh
age : 14
genre : Feminin
ambitions futures
Devenir topdresseuse type psy, et battre son propre père, ainsi qu'un certain dresseur de légende. Elle compte être championne dans une Arène de sa région.
Si j'ai le temps de douter, c'est que je n'avance pas assez vite !
en quelques mots
Je compte juste me servir de la mentalités bouillante de Viviane pour en faire une dresseuse de type psy unique. Elle est faites pour le combat, et j’espère donner l'impression d'un personnage qui aura l'air d'un renouveaux pour les dresseurs de type psy expérimentés ! Elle ne gagnera pas par sa simple force, mais aussi et surtout par son caractère bien tremper et casse cou ! Si un jour, les pnj et les joueurs se disent qu'ils n'ont jamais vus un dresseur de type psy comme ça, alors je serais contente Very Happy
pseudo : Limy/gordon
age : 22
pronoms : Elle, et ce qui vas avec?
caractère
Viviane est une jeune fille énergique et sure d’elle. Elle l’a toujours été. Casse-cou, ambitieuse, et soit trop bête, soit trop bornée pour abandonner les idées qu’elle se met en tête, elle dispose d’une force d’esprit et de volonté hors du commun. Sportive, toujours en action, presque incapable de s’asseoir et de ne rien faire pendant plus d’une seconde, lorsqu’elle ne somnole pas, on peut la voir seulement en train de courir et de grimper partout, soit a apprécier un lieu ou un paysage calmement… Avec un visage de conquérante. Comme si chaque chose qu’elle "contemplait" était un potentiel challenge, un potentiel moyen de se dépasser. De donner le meilleur de soit.
De son père, elle a hérité la force de caractère et la motivation. Ceci dit, elle n’a ni sa prudence, ni sa discipline. En réalité, elle semble avoir tiré une leçon de sa mésaventure dans le manoir hanté. Non pas sur la prudence qu’elle devrait avoir, mais sur ses propres limites. Si quelque chose lui est impossible, alors elle cherchera à le faire, quoi qu’il arrive, tant par esprit de contradiction que par volonté, de rendre réalisable l’irréalisable. Et pour elle, quelle meilleurs moyen de réaliser cet objectif que de devenir dresseuse de pokemon? De s'elever comme l'a fait son père, et encore au dessus !
Pour elle, s’il y a un destin, alors le but du jeu est clairement d’aller plus vite que lui !

Evidement, si la force et les connaissances sont important pour les dresseur, il y a quelque chose qui compte d'après elle, tout autant, sinon bien plus, et qui différencie, toujours d'après elle, les grand dresseurs des médiocres... Le sens du spectacle. Viviane pense que chaque dresseur à sa personnalité, son image, son "aura", et en combat, un dresseur doit la mettre en valeur, s'en servir pour se donner en spectacle !
Vous êtes silencieux et ténébreux? Vous pouvez jouer la dessus ! Vous aimez criez vos attaque? Vous vous sentez bien lorsque vous hurler, le sourire au lèvre, votre volonté avec vos pokemon? Alors criez ! Hurlez de tout votre coeur !
Tant que vous respectez ceux qui osent se donner a fond, qu'ils soient mauvais ou non, et tant que vous traitez vos pokemon comme si vous vous occupiez de vous même, alors vous avec ce qu'il faut pour devenir un grand dresseur. Ou un grand Homme.

Quasiment aveugle, Viviane repose sur les capacités d’un gardevoir, et celles acquises dans le manoir, pour percevoir à peu près son environnement. Ainsi, elle peut sentir, et parfois même voir les âmes. Il lui serait en théorie possible de voir des fantômes d’humains, mais elle parvient surtout à reconnaître les gens autour d’elle, non pas par la vue, mais par l’âme. Elle ne comprend pas vraiment comment utiliser ce pouvoir, et probablement ne pourra t-elle pas le maîtriser avant de très longues années auprès de maîtres spécialisés. Ceci dit, en attendant, son instinct, car c’est par lui qui reflète ses capacités, est très bon, et elle devine assez facilement l'intérêt de lieux chargés d’histoire, ou les intentions des gens, et même des pokémons.
En clair, si elle est juste à côté de vous, elle vous sentira plus ou moins. Si vous entrez en contact avec elle, elle deviendra parfois ce que vous voulez, même si son idée à ce sujet sera floue. Et avec un pokémon de type psy auquel elle est attaché avec elle… Elle aura une chance de ne pas se cogner sur tous les murs.
Ses capacités ne lui permettent pas de prédire l’avenir, et le fait qu’elle se cogne souvent lorsqu’elle bondit et court partout le prouve. Très sincèrement, pour éviter qu’elle ne se blesse, il est mieux de la garder sous constante surveillance.. Même si elle sait désormais faire attention à ne pas aller trop loin. A peu près.
Pour le bonheur de ses éventuels futurs surveillant, elle est parfois prise de crise de fatigue qui peuvent la faire s'endormir a peu près n'importe ou. Ces crises sont rare, et il est difficile de savoir si elles sont les retombée de sa mésaventure, ou bien simplement si elle utilise bêtement toute son énergie à courir partout jusqu’à s’écrouler  de fatigue sous le premier buisson un peu confortable...

Les seules choses qui lui font réellement peur, sont l'obscurité, et les fantômes. Pas de chance pour elle, car elle les voit, maintenant ! Si elle peut perdre son sang-froid dans l'obscurité, sa témérité lui fera cependant toujours choisir de l'affronter si le jeu en vaut la chandelle. Comprenez que si une légende urbaine intéressante vois le jour, alors la nuit la plus noire ne l'empêchera pas de faire l'école buissonnière pour aller vérifier d'elle-même ce qui se dit !


Un peu garçon manquée, Viviane porte les cheveux mis long, et toujours des vetements lui permetant de gambader librement. Elle est particulièrement a son aise a la campagne, et à de bon souvenirs de montagnes, bien qu'elle n'y soit aller qu'une fois, très jeune. Son corps est plutôt solide pour une fillette de son age, et elle fait montre de capacité physiques très acceptable si l'on prend en compte le fait qu'elle est sortie d'un état grave seulement deux ans auparavant. Son visage est fin, assez joli. Pour ce qui est du reste, sa peau est très pâle, mais reprend petit a petit des couleurs avec le temps. L'on peut cela dit apercevoir des cicatrices par endroits, dues à sa chute du manoir.
La plus grosse, une large bande blanche sur son bras droit, est généralement cachée derrière des bandages.

histoire
“Heeeey, Viii.. Laisse tomber.. Les parents ont dit qu’on avait pas le droit..”

Mon bras se referme sur cette branche que je n’arrivais pas à atteindre, et j’écarte de l’autre les feuilles qui me bloquent la vue en me hissant un peu plus haut. Mon sourire s’élargit quand les plaintes de Pierre et des autres parviennent jusqu’à moi.

“Vi ! c’est bon, tu vas encore te faire gronder !”

D’un geste souple, je me redresse sur ma branche. Un de mes pieds manque de glisser, mais la rugosité de l'écorce m'empêche de perdre l’équilibre. Mon sourire devient un ricanement narquois lorsque je baisse les yeux sur mes camarades, quelques mètres plus bas. Il n’y a que Basil qui essaye de me suivre, mais il est encore loin en dessous.
Hahaaa ! Vous êtes des poules mouillées ! Même pas cap d’monter jusqu'à là !

“ Vivi ! Tu as gagné, c’est bon, alors descends d’ici ! Basil ne l’encourage pas ! ”

Je secoue vivement la tête, et raffermis ma prise sur le tronc.

Hun-hun ! C’est pas ce qu’on avait dit ! Et puis ça fait vraiment longtemps qu’on veut y aller nan ? Les parents n’en sauront pas rien~

À nouveau, je les entends se plaindre, mais je préfère ne pas y porter attention. Un vent chaud et délicat me caresse le visage, et un doux frisson parcourt mon corps, jusqu'à ma nuque. Mon souffle est un peu irrégulier, alors je prends un moment pour respirer à plein poumon. L’air est doux, chaud, empli d’une moiteur légèrement désagréable, mais qui porte avec elle un délicat parfum de feuilles et de résine, si propre à cette forêt lorsque l’été s’installe sur la région. Un rayon de soleil parvient à passer à travers l’épaisse canopée de la forêt pour se poser sur mon nez. Je lève mon regard vers la cime de mon perchoir, pour contempler quelques instants la couche de vert nuancé qui s’agite au-dessus de moi. Je suis suffisamment haut pour que de temps à autre, quelques bouts de ciel ne se dévoilent à moi, disparaissant toujours en quelques instants derrière de larges couches feuillues, comme si, privé de ses nuages, la coupole azurée se cachait pudiquement derrière la forêt, cherchant à échapper à mon regard.
J'attends encore un moment, et un petit craquement me coupe dans mes rêveries.
Enfin! “ Crie-je à demi à l'adresse de Basil, qui a fini par atteindre la branche juste en dessous. Il n’a pas l’air sûr de lui, et s’accroche bien trop prêt a sa branche pour espérer atteindre la mienne. Un sourire suffisant fend mon visage.

Et bah ? Pas capable de suivre une Fille ?” Je trouve un point d’équilibre, avant de me baisser pour lui tendre une main amicale, Sale, et couverte d’écorchure. Basil me regarde un instant, puis sa main se referme sur la mienne, et je le tire jusqu'à moi. Non sans mal, mon ami grimpe à mon niveau. La branche est épaisse, mais pour être sûre d’avoir un bon équilibre, je garde une main contre le tronc, auquel Basil semble littéralement scotcher. Nous sommes assez proches, à tel point que lorsque mon visage se tourne vers lui, nos nez se frôlent. Comme à son habitude, Basil rougis comme une tomate, et comme à mon habitude, je ricane gentiment. En temps normal, je l’aurais pris dans mes bras ; ses réactions sont toujours drôles, quand je fais ça. Mais là, j’évite de prendre le risque.

Son souffle est court, et je sais qu’il n’aime pas spécialement les hauteurs, alors je reste gentille avec lui. Je suis du regard le trajet de notre branche, évaluant la distance qui nous sépare de notre objectif. Le bois est solide, épais, sec, et le vent est doux. Exactement le temps qu’il faut !
“Tu es prêt ?" Je demande à Basil pendant qu’il récupère de sa montée.
“Je… Viviane, je sais pas si c’est une bonne idée… On est vraiment super haut.. Et puis les parents nous ont bien dit de pas aller dans le vieux manoir…”
Ces mots provoquent chez moi un sentiment désagréable que je préfère ignorer.
“Ah non ! Tu vas pas t’y mettre aussi ! On était tous d’accord pour explorer le vieux manoir aujourd'hui !”
“Ou-oui, mais… On ne pensait pas passer par la fenêtre du deuxième étage.. Et puis, si tous les autres accès sont condamnés, c’est qu’il y a bien une raison non?..”
À nouveau, je laisse échapper un rire excité.
“Yes ! Ça veut dire que ce qu’il y a là-dedans, quoi que ça puisse être, bah ça claque !

En bas, la voix de nos camarades se fait entendre de nouveau.

« Les gars ! y’a un sceau sur la porte.. Si ça se trouve, c’est plein de fantômes là-dedans ! »
Un frisson me parcourt l’échine. Des fantômes ? Je n’y avais même pas pensé. La perspective d’entrer dans le bâtiment me semble moins attrayante, tout d’un coup… Je pense à rebrousser chemin quelques secondes, avant de secouer la tête. Les autres se moqueront de moi sitôt que je serais descendue, c’est certain !

« H-Ha ! Bande d’idiots ! » Réponds-je en raffermissant ma voix autant que possible.
« Les fantômes, c’est que les bébés qui y croivent ! »

« Et les pokémon alors ? »
Je hausse les épaules.
« Tout le monde sait que les spectres ne sortent que la nuit ! »
De la, je ne vois pas leurs visages, ils semblent se concerter du regard un instant avant que Michael ne me réponde sur un ton peu convaincu.
« Tu en es sûre ? »
J’aurais pu être vexée, mais finalement, je comprends un peu leur doute. Malgré tout, je ne compte pas laisser tomber si facilement après être monté si haut.
« Bien sûr ! Mon papa est champion de la ville et il m’apprend plein de trucs, j’te signale ! Il dit même que je pourrais presque battre son Mackogneur tellement je suis forte !»

Je me retourne finalement vers la fenêtre cassée à quelques mètres. Ignorant les doléances de mes compagnons, je m’avance sur la branche d’un pas décidé, les bras écartés, maintenant mon équilibre comme je peux.
Contrairement à ce que j’aurais pu croire au tout début, le vent est plus gênant qu’il n’y paraît, et je manque de déraper quand une de mes mèches de cheveux m’arrive dans l’œil.
Mince !
Rapidement, je me baisse pour attraper la branche, et reprends mon souffle. Mon cœur bat la chamade, et même si je pensais être reposée, j’ai le souffle court, et mes mains suent abondamment. Je risque un coup d’œil en dessous de moi.
Crotte, c’est haut…
Je ne parviens pas à distinguer clairement les détails du sol terreux de la forêt, et mes amis en bas semblent vraiment petits…
L’espace d’un instant, je pense à rebrousser chemin. Après tout, j’ai prouvé que je n’avais pas peur, non?..
Cette pensée me satisfait très peu de temps cela dit, car lorsque je m'aperçois que mes compagnons m’observent, un élan d'orgueil me saisit, et je me redresse à demi, une main toujours sur la branche.
Je redresse un peu la nuque, fixant la fenêtre devant moi. Elle est à quelques mètres, mais la branche ne tiendra pas jusque-là… Alors je vais devoir sauter au-dessus du vide. Ça ira ! Tout ce qu’il faut faire, c’est ne pas regarder en bas.
C’est pas comme si je saurais descendre de la, de toute façon…
Pendant une seconde, je me mets à trembler. J’ai murmuré cette phrase pour moi-même, mais prendre conscience que cette fenêtre est ma seule issue n’est pas exactement rassurant.

Je n’prie pas pour avancer. Si je doute… C’est juste que je n’vais pas assez vite !

Cette fois, je me redresse d’un coup, mais plutôt que de prendre le temps de trouver un bon point d’équilibre, je pousse aussi fort que je peux avec mon pied. Un pas, puis un second… La branche grince et penche dangereusement. J'attends une seconde, qu’elle se tende au maximum, et je profite ensuite de l’élan qu’elle me donne pour bondir aussi loin que je peux ! Je garde les yeux ouverts tout le long, sans perdre mon sourire un seul instant. Mon cœur manque un battement, et je vois flous pendant un infime moment, mais je passe à travers la fenêtre brisée du manoir, et une seconde plus tard, je roule sur un bois mou et en mauvais état… Mais en un seul morceau.
Je déglutis avec peine. Mes mains tremblent, mon souffle est court, et ma vue est trouble. Plus jamais ça ! L’adrénaline redescend doucement, et avec elle, ma respiration, et mes sens reviennent petit à petit à la normale. Une voix me parvient.

Viviane ! Viviane répond ! Tu m'entends ?"

C’est Basil. Son ton est inquiétant, presque paniqué. Quelle poule mouillée celui-là ! Ni une ni deux, je me retrouve à nouveau sur mes jambes. Elles tremblent encore un peu, et j’ai mal aux bras, mais rien d’insurmontable ! Mon regard se tourne vers la fenêtre, depuis laquelle je vois Basil, qui scrute l'intérieur du manoir, son joli teint encore plus pâle que d’habitude.. Il fait vraiment sombre à l'intérieur. J’imagine qu’il ne me voit pas.
Mes bras se posent sur le rebord de la fenêtre, et il semble rassuré lorsque je lui apparais, affichant un sourire triomphant.
"Rejoins moi ! Tu verras ! Il n'faut pas hésiter, et se jeter en avant !
S’il semble réjouis de me voir, il ne semble clairement pas sur de lui. Appuyant mon menton contre mes mains, les coudes sur le rebord poussiéreux de la fenêtre, je le titille un peu.
Et bah ? Peur de me rejoindre ? Pourtant, ce n'est pas si dur, regarde~
Secouant ma main à son attention, je pose les mains sur le cadre de la fenêtre, le secoue un peu, et il finit par bouger. Avec un peu d’huile de coude, je parviens à débloquer la fenêtre, et en grimpant sur son rebord, je l’ouvre en grand. Non pas que ça change grand chose, mais je veux faire de mon mieux. Les bouts de verre qui restent sont dangereux.

Je tâche de garder mon œil sûr, et la main ferme que je tends à Basil laisse peu de doute quant à mon assurance. Du moins, c’est ce que j’essaye de faire passer. À bien y réfléchir, j’ai peur que si Basil s’aperçois qu’il serait incapable de descendre d’ici sans mon aide, il se paralyse complétement… Et j’ai pas envie que les autres aillent chercher les parents ! On se prendrait une sacrée rouste.
D’un pas hésitant, il se redresse, et me lance un regard inquiet.
« Aller ! D’un coup ! Comme moi, tu trouves un bon équilibre, tu avances, et tu sautes ! Je te rattrape ! »

À nouveau il se passe un moment durant lequel mon compagnon cherche un point d’équilibre, et hésite à me rejoindre. Je ne cesse pas de l’encourager, espérant qu’il parviendra à venir vers moi, et finalement, il pousse un cri, et s’élance sur la branche. À mon tour, j’émets un joyeux glapissement de victoire, mais mon sourire s'efface lorsque le pied de Basil rate complètement la branche.

« BASIL ! »

L’incompréhension se lit sur son regard alors qu’il s'élançait déjà avec l’autre jambe. Très rapidement, il perd de la hauteur, et son regard petit à petit, se change pour une expression de terreur.
Puis l’action devient floue. J’agis avant de penser. Je porte la main à la ceinture, en tire une pokéball que je lance au sol, et tandis que je beugle quelque chose à ce qui en sort, j’émerge de ma transe en dehors du manoir, Suspendue par les pieds a une quinzaine de mètres du sol, le bras de Basil dans les mains.
Je me suis rattrapée à la fenêtre en écartant les jambes, mais déjà, je les sens glisser.
« Me lâche pas Basil ! J’vais nous sortir de là ! »
Plus facile à dire qu’à faire. Mon propre poids est déjà difficile à supporter, mais celui de Basil en plus, c’est beaucoup trop, et il semble trop confus pour faire quoi que ce soit.
« T-T-.. Ton bras... Viviane. » Bafouille mon ami sans que je n’y prête attention.
Une solution.. Il me faut-
‘Choc !’
Quelque chose m’attrape les jambes, et commence à nous tirer à l'intérieur.
« Mac ! »
Le bois de la maison râpe mes genoux et mes cuisses, et le poids de Basil pèse sur mes bras, mais au moins, nous remontons sain et sauf. Ni une ni deux, je fais volte face, et attrape dans mes bras mon Machoc.
« AHHH ! Tu m'as sauvé la vie, petit Mac ! Bon sang, j'ferais quoi sans toi ? »
Mon pokémon me lance un regard inquisiteur, mais il se laisse prendre dans mon étreinte, visiblement fatigué. Je suis déjà surprise qu’il ait pu nous tirer jusque-là, mais je sais que les entraînements de papa font des miracles sur les pokémons. Les voix de nos amis en bas me parviennent, mais elles semblent lointaines, étouffées. N’y prêtant pas attention, je frissonne lorsque je fais enfin attention à mon environnement.

L'intérieur du manoir est bien plus sombre que je ne l’aurais cru. Étrangement, aucune faille, aucuns trous dans les murs ne donne sur l’extérieur. Les seules éventuelles sources de lumière viennent des fenêtres condamnées de l’édifice, qui laissent passer de fins rais de lumière, passant du doré au gris terne après quelques mètres dans l’atmosphère poussiéreuse du bâtiment.
Malgré le fait que nous soyons si proches de la fenêtre, l’air sent le renfermé. Une odeur de champignons, de bois pourris, et de tissus décrépit, provenant sans doute des tapisseries rongées aux murs, ainsi que du vieux tapis rouge au sol, dont la teinte tire maintenant vers un rose délavé. Un sursaut me secoue lorsqu’une mouche passe près de mon oreille, pour venir se perdre dans le bâtiment. Je n’ai jamais fait très attention à la taille du bâtiment, mais maintenant que mes yeux se sont fait à l'obscurité ambiante, le long couloir qui s’étend à notre gauche me semble bien plus intimidant, tant il est hypnotisant de le voir s’enfoncer dans les ténèbres, si bien que sans les pales rais de lumière des fenêtres, l’on pourrait croire qu’il se plonge dans une masse de ténèbres informe et infinie.



Devant nous, une imposante porte de bois sombre joliment gravée nous fait face, et ses copies conformes divisent le couloir sur un intervalle régulier. Un nouveau tremblement me prend lorsqu’un vent froid provenant du couloir vient me caresser le visage, portant à mon nez des relents de moisissures douteuses.
La main de Basil me sort de ma contemplation du corridor.
« Viviane.. » Commence t-il sur un ton plaintif que je connais bien.
« Qu’est-ce qu’il y a ? » Je murmure en le lorgnant de haut en bas, vérifiant qu’il n’est pas blessé.
« T.. Ton bras ? »
« Et bah quoi mon b- » je m'interromps lorsque je jette un œil sur mon bras gauche. Un large filet de sang coule de ce dernier, partant de mon épaule, souillant le sol du bâtiment. J’ai dû me faire ça sur un bout de verre pendant que je passais par la fenêtre !
Maintenant, que l’adrénaline retombe, des picotements désagréables commencent à se faire ressentir au niveau de ma plaie, précédant une douleur légère, qui gagne petit à petit en intensité.
Mes yeux s’embuent de larmes lorsque je vois mon état, et mon corps faiblit légèrement.
« Bon sang ! Ça va ? Tu as besoin d’aller à l'hôpital ! Il faut qu’on sorte d’ici ! Et puis tu pleures !? »
Je renifle bruyamment, et d’une voix plus chevrotante que ce que j’aurais voulu, je secoue la tête.
« J’pleure même pas, c’est toi qui es flou ! Et j’vais bien ça fait même pas mal.. »
« Mais.. »
Je prends le temps de m’exclamer en raffermissant ma position au sol.
« M’en fous, je vais à l'aventure ! » Et d’un pas tremblant, je m’avance dans le couloir.
« Holala, ce n’était pas une bonne idée… Pas une bonne idée du tout ! » Murmure Basil alors qu’il me rattrape pour me coller, suivis de prêt par les petits pas de mon Machoc.
Ma marche est stable, mais ma vision trouble. J’ai envie de pleurer, et de me plaindre, mais hors de question de craquer devant Basil !
Je me motive tant bien que mal en imaginant la tête des autres quand ils me verront sortir par la grande porte. Je ferais comme si de rien n'était pour mon bras, et j’aurais la classe !
Le plancher produit un son inquiétant lorsque je pose mon pied sur une latte molle, provoquant chez moi un frisson comme si mon corps était une extension du plancher.
Je n’prie pas pour avancer. Si je doute… C’est juste que je n’vais pas assez vite !
« Ça n'veut rien dire ça.. » Gémis Basil, en s’accrochant à ma manche.
« Que si ça veut dire quelque chose ! » Réponds-je rageusement.
« Tous les bons dresseurs ont une phrase d’accroche, bah moi, c’est ça, et bientôt elle sera célèbre ! »
Je sens le regard de Basil sur moi, mais je ne croise pas son regard. Je ne sais pas ce qu’il pense, mais je ne veux pas le savoir tout de suite.

Nous progressons ainsi quelques instants dans un silence quasi-complet, qui ne se trouve brisé que par le son de nos pas progressant dans le couloir, les éventuels gémissements inquiets de Mac, mon Machoc, et des voix de nos amis qui nous appellent… Mais nous sommes trop concentrés pour comprendre. Bien vite, leurs voix deviennent innaudibles, absorbées par les épais murs du bâtiment, et nous nous retrouvons seuls.

Le corridor que nous traversons semble en relativement bon état, compte tenu de l'âge du vieux manoir. Mais le plancher est vraiment bruyant, et au fur et à mesure que nous nous enfonçons, il devient difficile d’y voir quelque chose.
Mais alors que nous longions le mur depuis près d’une minute, passant fenêtres d’un coté et portes de l'autre, ce dernier vire en angle droit, nous forçant à quitter le sentiment de sécurité relatif que nous permet la lumière du dehors.
Basil et moi partageons un regard. Je lis beaucoup d’incertitude dans le sien, et bien que je m’efforce de faire croire le contraire, le mien ne doit pas être très différent.

« Viviane… On devrait peut-être demander aux autres d’appeler les parents, et de venir nous chercher… »
Il n’a pas tord ; la situation est préoccupante. Notre seule issue est de continuer le long de ce couloir dont on ne connaît rien, dans une obscurité quasi-complète, car cette partie de la maison, ayant probablement autrefois été éclairée par les lampes à gaz situées de part et d’autre du corridor, ne possède aucune fenêtre, et passer quelques mètres, il n’y a rien qui coupe les ténèbres de cette partie de la maison.
Malgré tout, je prends mon courage à deux mains.
« Je préfère encore me perdre ici plutôt que de savoir ce que me fera mon père s’il apprend que je suis allé là-dedans. Mais tu as raison. Trouvons une sortie le plus vite possible. J’aime pas cet endroit… »

L’idée que j’ai abandonné l’envie d’explorer le manoir semble le rassurer un peu, et il hoche la tête. Forts de notre nouvel accord, Basil et moi-même reprenons prudemment notre chemin.
Après quelques pas, nous nous retrouvons dans les ténèbres. Je pose une main au mur, progressant à tâtons, et Basil parvient à trouver mon autre main, qu’il empoigne fermement.
Ainsi, rien n’arrive jusqu’à ce qu’une nouvelle source de lumière, moins distincte, ne se dévoile à nous au détour d’un couloir.
Si au début, nous sommes soulagés de voir cette lueur diffuse, éclairant le palier d’un escalier descendant dans les entrailles du manoir, je suis saisi d’un terrible pressentiment.
« N’y penses pas ! » Me crie mon instinct alors que je scrute la pénombre en bas de l’escalier. Le déglutit, et reprend ma route. Prudent, je descends une marche après l’autre. D’ici, le premier étage semble bien plus vaste que le second. Mais en plissant les yeux, je remarque que c’est principalement parce qu’il semble se composer majoritairement d’un grand balcon intérieur faisant le tour d’un imposant hall d'entrée éclairé par endroits, de lueurs surnaturelles. Nous atteignons le palier.

Je suis concentrée sur mon environnement, la douleur et le froid accaparent une partie de mon attention. Je déglutis doucement lorsque je pose un premier pied sur un palier, grinçant bruyamment sous mon poids.
Je sursaute en observant le mur à ma droite. Un large tableau, presque deux fois plus grand que moi, représentant le buste d’un vieillard au regard dur, contre le mur du palier, toisant de ses yeux pleins de malice le hall de la demeure, que l’on perçoit à peine d’ici. Croiser le regard de cette peinture me met mal à l'aise, aussi, distrait par la douleur, je m’en détourne pour observer le chemin qu’il nous reste à parcourir.
Le rez-de-chaussée ne semble plus très loin, et le chemin est dégagé. D’ici cinq minutes, je devrais pouvoir rejoindre le rez-de chaussé, et la sortie devrait être à portée de main !
Je murmure à l’adresse de Basil.
Allons-y !” Mais sa main me retient alors que je fais un pas en avant. Inquiète, je me retourne, pour voir mon ami tourné vers le tableau, fixant le visage de la toile.
B-... Basil… On y va..” J’ai bégayé. Il y a quelque chose d’étrange à son propos. Et maintenant que j’y fais attention, sa main semble vraiment froide.
Basil? Qu’est-ce qu’il se passe ?” Je reste figée. Je préfère le regarder plutôt que la peinture.
“... Viviane.." Commence t-il d’une voix faible.
C’est drôle… On dirait que le tableau… Me regarde.
Je laisse échapper un rire nerveux.
Qu’est-ce que tu racontes… Ce n’est pas possible, ce genre de-
Depuis combien de temps est-ce que je fixe le tableau ?
Chose…
La lueur qu’il y avait dans les escaliers s'affaiblit petit à petit, et à ce moment, ma concentration est happée par ce portrait. Je détache ma main de Basil, pour me déplacer un peu sur le côté. La manière dont il semble me suivre du regard est inquiétante, mais il y a quelque chose de fascinant à propos de la peinture. La texture des couches appliquée, les couleurs ternes et droïde qui n’ont pas l’air d’avoir été effacé par le temps, et le grain savamment appliqué pour donner à cette toile une impression de texture saisissante…

Mon bras me lance à nouveau tandis que je l’approchais du tableau. Le monde autour de moi me parait flou. Je cligne des yeux, une fois, puis une seconde, et je les laisse clos à la troisième. Cette toile a quelque chose d'anormal. “Basil ! On doit vraiment partir d’ici !”
Dis-je en saisissant la main de mon ami à nouveau.
Aller ! Viens !” Alors que je tente de le tirer sur moi, il se dégage violemment de mon emprise. Sous la surprise de ce geste, je perds l’équilibre, et fait quelques pas en arrière dans l’espoir de le retrouver.
BASIL ! Qu’est-ce que tu-!
Mon pied ne rencontre pas d’obstacle. Ou plutôt, le sol qu’il touche s’enfonce soudainement. Je n’ai pas eu le temps de le voir venir. Et je suis bien trop surprise pour réagir de quelque manière que ce soit. Pendant un bref moment qui me semble durer des heures, je cherche quelque chose à quoi me raccrocher, mais mon corps est engourdis, encore sous le choc, et je bouge mal. Quelque chose me frappe alors… Où est Mac?

Je n’ai pas le temps de me poser la question longtemps. Dans un fracas assourdissant, je traverse le plancher. Un voile passe devant mes yeux alors qu’un second sol vermoulu s'effondre sous mes pieds, et un cri étouffé me parvient lorsqu’une violente douleur me transperce de part en part.
Tout devient noir.

C’est un cri qui me ramène à la réalité. Un cri atroce, qui me vrille les tympans. Rapidement, il est suivi par une profonde douleur. Mon corps est tendu, tous mes muscles sont bandés, et apparemment, je me roule à demi au sol en poussant des hurlements. J’en comprends vite la raison.
Mon cerveau fonctionne bizarrement. Ma vision est trouble, et il fait sombre, mais j'aperçois clairement une forme blanche et longue qui traverse la peau de mon bras.
J’ai l’esprit très clair. Étrangement. J’ai l’impression que rien n’a d’importance. La douleur est telle que je serais prête à faire n’importe quoi pour qu’elle s’arrête. Je ne comprends pas ce que je hurle, et j’ai du mal à savoir si je crie vraiment, ou si c’est simplement l’echos de ma voix qui résonne dans ma tête. J’ai juste envie qu’on vienne me chercher.
Un haut-le-cœur me prend, et je ne résiste pas, dégobillant violemment sur le sol. Partir d’ici. C’est tout ce que j’ai à faire. Une fois que je serais parti, tout ira bien !
Une voix me susurre quelque chose à l'oreille, mais je n’y prête pas attention. Je ne sais même pas s’il s'agit vraiment d’une voix, ou si mes cris ne font que me revenir dans les oreilles après avoir frappé les murs de la cave. Si c’est le cas, alors au moins, je sais que je crie.


Un autre haut-le-cœur me prend, mais mon corps ne se laisse pas aller cette fois. Je doit bien admettre que maintenant, je n’ai plus l’impression d’agir pour de mon plein gré. Tout n’est que réflexes. Je ne pense pas, je ne réfléchis pas. Je veux juste sortir, et mon corps semble mieux s’y prendre que moi.
Il se redresse, et tombe de nouveau en tentant de se reposer sur une cheville qui n’a pas l’air dans la bonne position. Une nouvelle douleur me foudroie, remontant de ma jambe jusqu'à mon crâne, ébranlant mon être entier. Avant ça, je ne pensais pas que quelque chose pouvait faire aussi mal.
En tombant, mon bras me cause une violente souffrance à nouveau. Cette fois, je suis presque certaine que je pousse un cri, car le goût de sang dans ma bouche se mélange a un goût âcre de poussière et de saleté, probablement celui du sol de la cave dans lequel je me trouve.
Je pourrais faire un petit effort non ? Plutôt que de pleurer en continu comme ça..

j’ai du mal à comprendre ce qu’il se passe après ça. Je me sens ramper par terre. Je m’enfonce plus profondément encore dans la peau les bouts de bois que j’ai reçus en traversant les planchers du bâtiment. Je me heurte à des obstacles dans une obscurité quasi-complète. Je trouve ce qui ressemble à un escalier, et je l’empreinte tant bien que mal, me hissant principalement avec les genoux et le menton, parce que mes pieds me font trop mal pour m’appuyer dessus, et que l’un de mes bras est occupé à tenir l’autre, duquel une atroce douleur me perfore à chaque mouvement.
Pourtant, alors que je m’écrase de tout le poids que je peux mettre contre la lourde porte de bois de la cave, à aucun moment, je ne doute du fait que je vais sortir de là.
La porte s’ouvre sous mon poids, par chance, et je pousse un hurlement qui se coince entre deux sanglots.

BASIL ! ‘FAUT QU’ON..

Je m'effondre de nouveau. J’ai tenté de me lever. Grave erreur, et je m’en rends compte très rapidement.
Je ne parviens plus à lever la tête. Mon regard est fixé vers le centre d’un grand hall que les larmes m'empêchent de voir clairement. Je pense apercevoir un rai de lumière naturelle. La sortie est à portée de main… Mais je ne peux pas partir sans Basil ?
Lui qui à peur de tout, et qui n’est venu que parce que j’étais là… Quelle genre d'amies je serais si je partais comme ça?
Pour la première fois de ma vie, mon schéma de pensée habituel s’inverse du tout au tout. Fuir le danger, trouver une excuse pour partir, même si je dois y laisser mes amis. Appeler mon père à l’aide… Mon sens moral me dicte de rester, bien sûr. De sauver le Basil, ou de le sortir de là.. Mais j’observe mon corps ramper faiblement vers la sortie, et je ne fais rien pour l'arrêter. Je culpabilise à peine.

Et encore une fois, quelque chose se passe. Une forme s’avance vers moi. Je m'immobilise. Mon corps se fige complètement, et hormis les gémissements que je n’arrive pas à retenir, je fais de mon mieux pour ne pas rompre le silence. Je ne veux pas être vue ! Je ne sais pas ce qu’il y a ici. Et je ne veux pas savoir. Laisse moi..
Laisse moi…
laisse moi…” Dis-je à la forme qui s’approche de plus en plus.

Au fur et à mesure, je perçois le son de ses pas. Quelqu’un ? Quelqu’un, est là?
Dans un effort sur-humain suivi par une atroce douleur, je bouge mon corps pour lever la tête. Le visage de Basil se penche vers moi. Un soulagement me prend.
“Basil… Tu vas bien..” Parviens-je à murmurer.
Le regard de mon Ami croise le mien, et de nouveau, je me fige quelques secondes. Mon estomac se noue, et ma gorge semble encore plus sèche qu’auparavant.

Basil… Je t’en supplie !

Basil ne répond pas. Sa peau est terne, plus pâle encore que d’habitude. Son visage se fend en un sourire bienveillant, qui dégage pourtant quelque chose de terriblement malsain. Il n’y a plus trace de ni sa timidité, ni de sa délicatesse, dans cette expression. Au contraire, même. Évidemment, il n’est pas dans son état normal. Mais c’est son regard, ce sont ses yeux, qui achèvent de me plonger dans l'abîme de terreur au bord duquel je funambulais depuis mon entrée dans cet habitacle démoniaque.

Bien évidemment, ses yeux brillent dans l’obscurité, sans pour autant avoir l’air d’éclairer autour d’eux. Ils se détachent des ténèbres, comme s’ils en étaient le regard même, d’un rouge saisissant, pétillant d’une flamme de malignité dansante, et semblent transpercer mon âme comme si je contemplais une fenêtre ouverte vers les enfers les plus terribles que l’on puisse imaginer…
Je voudrais crier, je voudrais appeler à l’aide, mais mon corps ne me répond plus. J’observe Basil, impuissante, tendre vers moi une main qu’il pose délicatement sur mon épaule.
Je ne détache pas mon regard du sien. J’en suis bien incapable de toute façon. À l’instant ou ce que je contemple ce qu’il se passe dans ses yeux, ça me sort de la tête. Et pourtant, je suis trop fascinée par ce que j’y trouve, pour imaginer ne serait-ce qu’un instant en détourner la tête.

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J’oublie pendant un instant la douleur. Une voix résonne dans ma tête, suivie d’autres. Il y en a une que je connais. Elle me suit depuis un moment, je crois. Peut-être. Mon environnement disparaît petit à petit, alors que je me sent partir dans les yeux de ceux qui essayent de passer pour Basil, quoi que ça puisse être. Bientôt, il ne reste plus que moi, mon esprit, ce regard… Et tout ce qui habite le manoir.
Je ne comprends pas exactement ce qu’il se passe. Pendant ce qui me semble des heures, ce regard pénètre la moindre parcelle de mon corps. M’inflige des visions et des supplices que je ne suis même pas certaine de comprendre, ni même de vivre, ou de voir. Perdue dans une âme que je ne connais pas, incapable de comprendre ce qui arrive durant les années, ou les secondes que j’y passe.
Et très vite, je me fonds dans ce regard. Mon esprit n’y résiste pas, pas plus qu'à mon âme. Un court instant, je me sens fondre dans quelque chose qui n’est ni moi, ni quelqu’un d’autre… Et l’instant d’après, je perds simplement la notion du moi.



Un violent fracas me sort à demi de ma transe, puis une vive lumière dont j’avais oublié l'existence.
Un vacarme assourdissant, des cris de rage, des bras puissants, une douce chaleur, une odeur connue, âcre, et rassurante… Puis, le trou noir.


C’est ainsi que l’histoire la plus notable de mon enfance se termine. Quelques jours plus tard, je me réveillais dans l'hôpital de ma ville. Mon père était à mon chevet. Il m'avait emmené là, et il avait pris Basil aussi, qui m’a t-on alors dit, se reposait dans une chambre un peu plus loin.
Cette histoire m’a laissé un très mauvais souvenir, mais étrangement, c’est ce qui arrive après, qui me fit le plus culpabiliser.
John Valliant est mon père. Un dresseur d'exception, ayant pendant une longue période, parcouru le monde a la recherche de dresseurs et de pokémon intéressants à combattre ou à découvrir. S’il n’a jamais réussi à devenir maître, il a plusieurs fois été jusqu'à de prestigieux tournois. Et s'il a toujours été un bon dresseur, c’est dans l'entraînement du type combat qu’il exèlle le plus.La ligue Johto a été un de ses premiers coups d’éclat, ou il vainquit Aldo du conseil des quatre de la région dans un affrontement de pokémon Combat. Et son histoire a continué sur de belles victoires. Si son nom est moins connu que certains de ses congénères, ses combats contre Kunz, ou Aldo, sont connus de partout parmi les amateurs de duel violent, dans lequel il n’y a ni pitié, ni cadeaux.
Mon père a toujours été mon héros. S’il a abandonné ses rêves de grandeurs pour vivre paisiblement dans notre ville, et qu’il a laissé tomber certains de ses objectifs pour s’occuper de son arène, mais aussi de moi et de ma mère, il ne s’en est jamais plaint. Au contraire. Son travail, même s’il lui prenait du temps, lui permit de nous voir de temps à autre, tout en nous offrant une vie confortable.
Juste, imposant, toujours prêt à se battre, et enclin à pousser chacun à donner le meilleur d’eux même, malgré son air bourrus et son visage rustre, mon père a toujours été quelqu’un d’aimer dans la région. Une sorte de petit héros national, dont la gloire m’est toujours, en partie du moins, retombée dessus, et m’a fait profiter de relations confortables et rassurantes. En tant que fille de John Valliant , je me sentais invincible, et je n’ai jamais eu peur de rien pendant une partie de ma vie.

Je voyais peu mon père. L’observant de loin, dévorant de mon regard admiratif chacun de ses combats contre les dresseurs qui passaient par son arène. Toujours souriant, hurlant avec une force d’esprit et une gaieté sans pareille face à l'adversité. Toujours à donner du spectacle à ceux qui en cherchent. Et le peu de temps qu’il avait pour lui, il le passait avec nous. Il m'entraînait au Dôjo, apprenait la cuisine avec notre mère, sans jamais réussir à faire quelque chose de comestible, contrairement à moi. La première fois que je lui aie apporté un déjeuner que j'avais fait pour lui après un de ses affrontements, il a même lâché une larme toute fière avant de me serrer contre lui. Il avait toujours été à ma mère et moi, aussi doux et aimants qu’on puisse l’être.
Il m’a éduqué avec beaucoup d’amour, sans me traiter comme une princesse malgré tout. Il m’a même passé de sacrer savons ! Oh, avant l'expérience du manoir, je ne connaissais rien au monde de plus terrifiant que mon père en colère !

Quelqu’un d’admirable, mon père. Et qui pour rien au monde n'aurait laissé tomber la scène qu’il avait appris à aimer dans notre ville.
Ou c’est ce que je croyais.
Lorsque je me suis réveillé, il a simplement pleuré à chaudes larmes. Je ne l’avais jamais vu comme ça. Ni personne d'ailleurs. À me prendre dans ses bras, à encore et encore pour la bêtise que j’avais faite.
Alors que le voir me gronder me terrifiait, j’ai été accueillie après un réveil difficile par la scène la plus triste à laquelle j'ai pu assister.
Papa s’excusa de n’avoir pas été aussi présent qu’il aurait pu pour moi. De n’avoir pas réussi à me donner suffisamment d’attention. À vrai dire, j'étais tellement abasourdie par ce qu’il me dit alors que je n’en compris que la moitié.

Quelques jours plus tard, il abandonna son arène. Et sa vie de dresseur. La nouvelle choqua tout le monde. Notre famille, ses fans, ses rivaux, les gamins qu’il avait combattus, et motivés, les champions qu’il avait affrontés et contre lesquels il avait parfois perdu, parfois gagné… Personne, et encore moins moi, ne s'attendait à voir un jour un dresseur comme lui simplement laisser sa carrière en plan.

Et pourtant, il s’y tint pendant longtemps. Laissant les projecteurs de côté, ne travaillant plus qu’au Dojo de la région de temps à autre, dans lequel j'étais élève aussi.
Je n’ai jamais été punie pour ce que je fis.
Petit Mac, mon machoc avait été grièvement blessé, et je finis par confier à mon père son dressage, estimant que je ne méritais pas encore d’être dresseuse.
Basil ne voulut plus jamais me voir. De ce que j’entendis, ses parents nourrissaient une rancœur terrible à mon égard, et ne me laissaient jamais une chance de m’excuser. Je ne leur en voulus pas à l'époque, et je ne leur en veux toujours pas maintenant, même s’il me manque encore.

Je perdis mes anciens amis, dont les parents me trouvaient trop dangereuse, ma mère eut beaucoup de mal à me laisser sortir seule à nouveau. Mais jamais mon père ne me reproche quoi que ce soit. Jamais la personne que je respecte et que je craignais le plus ne lève la voix, ni ne me punit de quelque façon que ce soit.

Pendant près d’un an, la vie put reprendre très lentement son cours. J’avais un nouveau père, mon bras et mes jambes finirent par guérir, mais je n'étais pas au bout de mes peines.
Après l’accident du manoir, mon corps ce mi à faiblir de plus en plus. Au fil des mois, alors que mes blessures se refermaient, je me sentais de moins en moins capable. Au dojo, je commettais de plus en plus d'erreurs. En journée, marcher devint pénible, au point que j’en devins presque incapable de sortir de chez moi. Ma vue, déjà abîmée durant l’accident, se troubla encore plus, jusqu'à ce que mon monde ne devienne qu’un enchevêtrement de couleurs se chevauchant sans grâce, et que je ne sois plus capable de percevoir les visages aimés sans coller mon nez aux leurs.

Cette période fut terriblement difficile pour moi. Sans qu’aucun médecin ne comprenne pourquoi, sans que je puisse y faire quoi que ce soit, mon corps faiblissait de jour en jour. Trois ans après mon réveil, je passais presque chaque jours alité, me levant occasionnellement pour me forcer à bouger un peu. Un supplice d’autant plus dur que le sommeil n’était même pas un échappatoire, car le regard que j’avais croisé dans la maison ne me lâchait jamais. En journée, je le sentais sur moi. Je le sens encore, parfois. Et en rêve, il me faisait vivre des supplices après lesquels je me réveillais plus faible, et plus effrayée encore. La simple idée de dormir me donnait des nausées, et à force de rester éveillée, je finissais par me blesser, ou pire, par cauchemarder éveiller.
Mon état terrifiant mes parents. Au simple son de sa voix, je devinais que mon père supportait à peine la vue de mon état, et son impuissance à ce propos. Il appela des connaissances, des dresseurs d'exceptions, pour savoir si certains pouvaient faire quelque chose pour moi. Mais bien sûr, s’il devint évident qu’un Pokémon me suivait, me tourmentait depuis l'accident.

Mais le risque de me tuer en intervenant était trop grand. Plusieurs fois, je voulus supplier d’essayer. Plusieurs fois, je voulus en finir une bonne fois pour toutes. La mort aurait été une douce délivrance, et semblait mille fois plus attirante que n’importe quoi, avec ce que je “vivais”.
Mais à chaque fois, le regard m’en empêchait. Je n'étais plus maître de moi que lorsque j’attendais dans mon lit que les parcelles de ma vie ne soient dévorées. J’étais mangée de l’intérieur, incapable de me défendre.
Vint même un moment où je me mis à dormir le plus possible, parfois pendant des jours, parce qu’aussi effrayant que pouvaient l’être les cauchemars, je savais que ma vie me filait plus vite entre les doigts lorsque je dormais. Et comme ce qui m’habitais avait réussi à me faire plier, mes sommeils devinrent moins désagréables. Horrible, toujours. Mais moins désagréables, parce que c’était ainsi que ma soumission était récompensée.

Mes parents quand à eux, mouraient d’inquiétude, mais, incapable d’agir, l’impression que je devenais un poids qui les faisait souffrir devenais de plus en plus forte… Mais ce qui me dévorais ne voulait pas que je meure, et il comptait sur eux pour prendre soin de moi jusqu’au bout.

Papa.. Je ne veux plus vivre… Je veux retourner dormir..
Papa, pourquoi j’arrive encore à me réveiller ?"
"Dis papa. Tu crois que ce sera bientôt fini ?"

Je me demande ce qu’un père peut ressentir, lorsqu’au chevet de sa fille, lui tenant la main, il entend quelque chose de ce genre.
Le mien a serré brusquement ma main, et a fait un drôle de bruit, une sorte de glapissement étouffé la première fois.
Je n’ai pas eu la force de pleurer avec lui, ce jour-là.

Cette situation a duré trop longtemps à mon goût. Mais au final, je suis encore la, et plus en forme que jamais. Tout ça pour une raison simple.
Un dresseur de légende. Je ne sais pas vraiment qui. Je n'étais pas assez présente pour faire attention à ces choses, de toute façon.
Un jour, un dresseur est passé par notre maison. Le genre qui a tout vu, tout fait. Une connaissance d’un ami de mon père. Il paraît même que ce dresseur aurait déjà affronté Red, la légende vivante en personne ! Ni un ami, ni un membre de la famille. À la recherche, disait-on, d’un défi capable de le faire progresser. Il avait de ce qu’on raconte, entendu parler de mon père, et était venu au pays pour le défier. Quelle ne fut pas sa déception lorsqu’il apprit que mon père n’était plus champion d’arène. Mais plutôt que de repartir, il vint chercher mon père directement chez lui.

Je n'étais pas là pour le voir faire face à mon père. Mais de ce qu’on m'a dit, Papa a d'abord refusé le combat, et le dresseur est revenu le lendemain après avoir appris ce qu’il se passait. Un duel contre son aide.
Il n’y avait pas grand chose à perdre, et bien sûr, mon père accepta. Les habitants semblaient assez heureux de cette nouvelle, bien sûr, mais le combat fut, apparemment, clairement un match unilatéral.
Mon père ne s’était pas entraîné pour de bon depuis que ma maladie avait commencé à être grave. Et son esprit était trop pris par moi pour se donner à fond. Il fut écrasé par le dresseur. L’on racontait que c’était la première fois qu’on voyait John Valliant essuyer une défaite à ce point cuisante. Nul besoin de dire que le dresseur était déçu. Mais j'étais là, lorsqu’il vint tenir sa promesse, presque à contre-cœur.
Son regard passa du dégoût à l’inquiétude en entrant dans ma chambre. J'étais à peine réveillée à cet instant, attendant, comme à mon habitude, que mon énergie ne me quitte.

Depuis combien de temps est-elle comme ça?” L'ais-je entendu demander.

ça fait trois ans qu’elle a commencé à faiblir… Je ne sais plus quoi faire. Aldo du conseil des quatre de Johto, un vieux rival, a même demandé à Agatha de faire quelque chose, mais hormis nous dire qu’un spectre était à l'origine de son état, ce dont tout le monde se doutait, elle n’a rien pus faire pour elle, autrement que de prolonger un peu son agonie… J’en viens même à me demander si c’était une bonne idée..

Trois ans?... Et c’est pour ça que vous ne vous entraînez plus ?

En grande partie… Cette petite, c’est la prunelle de mes yeux. Je n’ai plus le cœur à m’entraîner. Et mes Pokémon n’ont pas le cœur à combattre. Je suis désolée de ne pas avoir pu te faire vibrer. Je n’aurais pas dû accepter ce combat.

Le dresseur approcha son visage du mien, en me tenant les joues. Je ne savais pas vraiment si elles étaient brûlantes, ou si c’est ma peau qui était glaciale. Et ça n'avait pas beaucoup d’importance. J'entrouvris les yeux. Des reflets roux, une peau blanche… Mais je ne vis pas grand chose d’autre.
Ma vision était trop trouble. Il m’a posé quelques questions, j’y ai répondu mollement. Comment je me sens, comment je dors, ce que je vois en rêve… Rien de bien inhabituel. Je répondis mécaniquement à ces questions que j’avais déjà entendues une dizaine de fois, mais contrairement aux autres, cet homme parvint à m'aider.

Il se tourna vers mon père de nouveau.
Je vous ai promis de l’aider, et je peux stabiliser son état. Mais même si ça me coûtera, je pense même avoir une idée de comment l’aider à se rétablir.

Vraiment? Vous pourriez faire ça ?

... Si je la sors de là. Vous pouvez me proposer un défi digne de ce nom ?"

Monsieur, si vous sauvez ma fille, je vous garantis que trois ans après son rétablissement, je m'arrangerais pour que notre prochain combat soit un duel digne des plus grandes légendes, et si ce que vous cherchez, ce sont des adversaires puissants, je ferais aussi en sorte qu’elle soit capable de vous battre à plat de couture, un jour ou l’autre.

Le roux ricana.
Bien. Je vous aurais aidé de toute manière, je ne pouvais pas la laisser comme ça. Mais au moins, j’y gagne quelque chose.



Et ce fut à cette période que tout changea à nouveau. Le dresseur passa quelques jours chez moi. J'ai dû dormir avec un objet, une sorte de jolie plume arc-en-ciel. Le simple fait de la tenir en main suffisait un peu à apaiser mes souffrances, et j'eus l’occasion de redécouvrir un sommeil sans rêve. Puis parsemé de rêves agréables.

Je ne détaillerais pas tout ce qu’il c’est passé pendant ces quelques jours. D’autant plus que je dormis la plupart du temps. Mais à l'aide d’un gardevoir que le dresseur prêta à mon père, je repris des couleurs. Je sentais ce qui m’habitais se recroqueviller en moi de plus en plus profondément, cherchant à échapper aux pouvoirs du pokémon et de la plume, et lorsque je pus de nouveau me lever de moi-même, j’avais déjà perdu toute envie d’en finir. Au contraire, il me restait trop de choses à rattraper.

Les deux ans qui suivirent furent surtout des mois de rééducation. J’appris à nouveau à marcher, à tenir mes couverts sans les faire tomber, et repris des forces à une vitesse hallucinante. À la fin de la première année, je courais de nouveau aussi vite que les enfants de mon âge, et je pouvais passer au Dojo de temps en temps.
Et au bout de la seconde année, si j’avais toujours les séquelles de ce qui m’était arrivé, j’étais presque rétablie. J’étais devenue presque aveugle, et c’est le gardevoir qui m'accompagnait partout qui me permettait de percevoir mon environnement d’une manière particulière. Mon contact prolongé avec le spectre qui m'habita tantôt, avait changé des choses en moi. mes pupilles, marron auparavant, avait virées à un violet roujoyant, mes cheveux noirs étaient devenus blanc, puis avaient pris des reflets arc en ciel a force d’être en contact de la plume et des capacités féeriques du gardevoir, et ma peau, legeremée tannée lorsque j’étais plus jeune, avait pris une teinte plus pale et unicolore.
Ce ne fut pas tout, cependant.

Je ne sais pas encore de quoi je suis capable, mais il m’arrive de sentir les spectres. Aussi, il m’arrive de sentir les gens autour de moi. Les humains dégagent une sorte d’aura que je ressens avec l’aide de gardevoir. Globalement, ma perception du monde a complètement changé. J’ai perdu la vue, en grande partie, mais je ressens autre chose, en un sens. Toute seule, ce pouvoir n’est que très léger, mais les pokémon psy semblent l'aider à percevoir un peu mieux mon entourage.
Et puis, il semble que les pokémon spectres ou ténèbres aient plus de facilité à me jouer des tours a moi plutôt qu'à d'autres. Je suis plus sensible à leurs influences, et je les attire en un sens.
Mais lorsque gardevoir est avec moi, je me sens en sécurité, et je me fais beaucoup moins attaquer ! Alors bon. J’imagine que ça ira !
Bien sûr, si j’avais le choix de recommencer, je ne ferais pas à nouveau l’erreur d’entrer dans le manoir. J’y ai bien trop perdu. Mais j’admets que cette capacité est plutôt cool ! Elle intrigue les gens ! j’aime intriguer les gens !

Le fait étant qu’une fois guérie, mon père et moi avons échangé quelques mots, une embrassade, et nous nous sommes promis de nous revoir lorsque je serais devenue forte. J’ai décidé de devenir dresseuse, après avoir été aidée par ce dresseur. Blue, de son prénom.Papa a pris gardevoir pour le lui rendre, j’ai d’ailleurs beaucoup pleuré, notre famille a partager un dernier repas, et le lendemain, il partait de la maison, un long sac sous le bras, sous le sourire de ma mère, qui à aucun moment ne s’opposa à sa décision. Et Alors que j’avais peur de lui dire que je voulais être dresseuse, et que je comptais partir aussi, c’est elle qui me proposa de rejoindre une école ; l'académie de la Pokémon community.
Je fus assez surprise par cette nouvelle. Mais quand je finis par lui demander si elle ne serait pas triste de me voir partir, elle plaisanta en disant que ça lui ferait du temps pour elle seule, après quoi elle m’expliqua simplement qu’elle serait heureuse de me voir réaliser mon rêve, et qu’elle me connaissait assez bien pour savoir que je voulais absolument payer ma dette envers mon sauveur.
À nouveau. Des mots doux, une promesse, et une dernière séparation.


Je suis sur un grand bateau blanc. J’en ai pour quelques jours de voyage. Le port n’est pour moi qu’une grosse tache grise dans ma vision qui s’éloigne lentement au-dessus de moi, et dont les couleurs ternes se mélangent petit à petit a un bleu azur et cristallin.
Au-dessus, les cris des goélises qui suivent notre embarcation avec enthousiasme me gonflent du même sentiment d’audace que je pouvais avoir lorsque j'étais enfant.
Et en dessous, le remous irrégulier soulevé par le bateau fait parvenir à mes oreilles un délicat clapotis. Un nouveau frisson d'excitation me parcourt. Ça faisait si longtemps que je n'étais pas partie vers l'inconnu ! Et cette fois, je sais parfaitement ce que j’ai à faire !

D’un bond, je grimpe sur les barrières à l’arrière du bateau, coince mes tibias contre le haut de la barrière de sécurité, avant de faire de grands signes de bras en direction du port dont je distingue à peine les couleurs.
Je prends une nouvelle inspiration, souriant comme jamais depuis longtemps, emplissant mes poumons d’un air salin, laissant l’iode parcourir mes veines autant que je le peux, avant de crier à pleine voix vers le port.
A plus m’man ! Tu verras ! Papa et toi vous serez fiers de moi ! Et je t’appellerais souvent !
Une main me saisit le bras, et la voix d’un adulte s'interrompt un instant.
“Mademoiselle ! Descendez d’ici ! Si vous tombez vous risquez de vous tuer !”
Une dernière fois, je crie vers le port, dont la dernière tache grise disparaît de ma vue.
J’vous aime !
“Et puis personne ne pourrait comprendre ce que vous dites d’ici ! Descendez s’il vous plaît !"

J’obéis, et pose de nouveau les pieds sur le bateau. L’homme laisse échapper un soupir de soulagement, et lâche ma main en marmonnant. Je présente au marin mon plus beau sourire, parce que je ne peux de toute façon pas l’effacer de mon visage.
“Je sais. Mais je suis sûre qu’elle a compris !
pokemons
surnom : Je déciderais quand j'aurais fait le rp~
espèce : Tarsal
nature : Jovial
description
Un tarsal que viviane ne connais pas encore ! Cependant, sur de lui, et enjoué a propos de tout, curieux, et ouvert a tout ce qu'on lui propose, il fait échos a sa future meilleure amis, a toujours être a la tête de la prochaine bêtise ! Malgré ce comportement polisson, ce pokemon est très gentil et doux, protecteur envers ceux qu'il aime... Clairement, la jeune fille n'aurais pas pus trouver mieux !


Dernière édition par Viviane Valliant le Ven 9 Avr - 23:57, édité 1 fois
Potiron
https://pokemoncommunity.forumactif.org
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Icon : [628] Viviane Valliant - Si je doute… C’est que je n’vais pas assez vite ! [MENTALI] KzLWw4d
Taille de l'équipe : 0
Région d'origine : Kalos
Âge : 10 ans
Niveau : 100
Jetons : 0
Points d'Expériences : 5144
[628] Viviane Valliant - Si je doute… C’est que je n’vais pas assez vite ! [MENTALI] KzLWw4d
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Kalos
10 ans
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pokemon
[628] Viviane Valliant - Si je doute… C’est que je n’vais pas assez vite ! [MENTALI] KzLWw4d
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Kalos
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Potiron
est un Annonceur
Damn ! En voila une fiche bien complète. L'essentiel du rp est consacré à cette fameuse journée et à la terreur ressentie par le personnage, mais également beaucoup de lignes sont dédiés à ses séquelles. J'étais tendu pendant toute la partie suivant la chute ! Du reste, il faudra faire attention à ton orthographe, il y a beaucoup de fautes par-ci par-là. Dès que tu auras édité la région dans la fiche et le profil, le tout sera en ordre, donc je te valide de ce pas !


Bienvenue dans le Dortoir Mentali ♀ et bonne intégration parmi tes confrères ! N'hésite pas à poser tes questions si tu as le moindre soucis au staff ou aux membres de ton dortoir (www). Tu peux dès lors poster ta T-CARD dans la partie correspondante, ainsi que gérer tes RPs grâce à aux RECHERCHES DE RPs ET RELATIONS. N'oublie pas de remplir les champs de ton profil dès que possible (T-card et Fiche de Présentation) pour faciliter la navigation aux autres joueurs, et de réserver ton AVATAR dans la partie adéquate ! Tu repars aussi avec 2 Pokeball, données par le Collectionneur. Ton numéro étudiant est 628. Bon jeu sur Pokémon Community !

Tiens, prends ce Tarsal chromatique, et tire-toi. Et que je te revois plus te péter un bras !
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