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Enzo White
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Icon : poivressel | stay (solo) Vm8DyUKD_o
Taille de l'équipe : 3/9
Région d'origine : Hoenn - Pacifiville
Âge : 27 ans
Niveau : 15
Jetons : 1455
Points d'Expériences : 229
poivressel | stay (solo) Vm8DyUKD_o
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Hoenn - Pacifiville
27 ans
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pokemon
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Hoenn - Pacifiville
27 ans
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Enzo White
est un Adulte Homme à tout faire



stay
Je crois que dans les premières phrases que je donne instinctivement pour me présenter, il y en a une qui dit que je déteste rester plus de six mois au même endroit.

J’imagine qu’il existe des exceptions.

La première, c’était Unionpolis. C’est une grande ville alors si j’ai envie de me mentir, je pourrais dire qu’il y a tellement à explorer, tellement à découvrir que c’est pour ça que j’y suis resté si longtemps. Que j’étais là pour arpenter les ruelles sombres, visiter les lieux touristiques, me faire inviter dans ces soirées bizarres dans les coins les plus surprenants de la cité.

Je me mens souvent.

La vérité, c’est qu’Unionpolis rime avec Ilea Alezar.

Et que je suis accro.

Ilea, c’est un petit bout de femme. Quand je l’ai rencontré, c’était même pas ça, elle n’était alors qu’un petit bout de fille. On avait quoi ? Dix-sept ans ? J’étais pas grand-chose moi aussi quand j’ai rencontré Ilea.

Certains vous diront que je suis toujours pas grand-chose. Franchement, l’argument se tient mais bon, si je crois pas en moi, qui y croira ?

Ilea donc. Ilea …

Il y a beaucoup de chose que j’aimerais dire à propos d’Ilea. J’aimerais dire qu’elle a changé ma vie. Qu’elle m’a changé tout court si je suis honnête. Elle a prit l’étrange garçon que j’étais avec mes couleurs et mon bagage et ma bougeotte et tout ce qu’il ne va pas chez moi et tout ce qu’il va chez moi et elle a dit qu’elle me voulait.  

C’est la seule, tu sais, qui m’a regardé tout entier et qui m’a quand même voulu. Elle m’a jamais demandé de changer, tu sais. Elle m’a juste pris moi, comme j’étais. Et moi ? Moi, j’ai vu une étoile, j’ai vu quelque chose de plus brillant que tout ce que j’ai jamais vu. Ilea c’est plus qu’une étincelle, Ilea c’est un putain d’incendie et Ilea elle s’arrête pas. Tu vois, Ilea, elle peut tout faire. Elle est … Elle a tout pour elle. Elle est si intelligente, elle est si ambitieuse, elle est si déterminée. Ilea, elle a regardé les limitations des Alezar et elle a rigolé à gorge déployé en leur disant « Non merci, c’est pas pour moi. » Ilea, elle mérite le monde.

Alors je suis parti. Parce qu’au fond, c’est bien ça le problème.

Si j’arrête de mentir, de me mentir, pendant cinq petites minutes, il devient évident que sous le bravado et les rires et tout ce que je te montre, je sais juste pas.

Je crois que moi, je mérite pas grand-chose.

Je mérite surtout pas Ilea.

Le truc c’est que en partant, j’ai confirmé que je la méritais pas. Mais c’est cette espèce de ridicule conviction au fond de mon âme que je la mérite pas, que je mérite rien, qui m’a fait partir. Et c’est juste toujours comme ça. C’est toujours moi qui au bout du compte sabote toutes les bonnes choses de ma vie.

Je parle d’Ilea parce que c’est facile de parler d’elle.

Du moins, c’est facile dans ma tête, quand j’arrête de me mentir et que j’assume le fait que je suis tombé amoureux une fois dans ma vie et que c’était elle, c’est elle et ça sera toujours elle.

Mais c’est comme ça avec absolument tout et n’importe quoi.

Merde.

Il n’y a qu’une seule personne avec qui je garde contact. Une seule putain de personne. Dans le monde entier. À l’ère de la communication. À l’ère d’internet et des téléphones et de tout ça. Je suis juste un putain de fantôme et j’entre dans les vies et j’en disparais avec une ridicule aisance et personne me retient parce que personne me connaît et je sais pas.

Je sais pas.

Je sais pas si je veux que quelqu’un me connaisse.

Je sais pas si il y a quelque chose à connaître.

Et maintenant quoi ?

Tu te rends compte ?

Je suis sur un putain de bateau. À nouveau.

Je suis resté 3 ans et des brouettes sur Adala.

Je suis sorti avec Caroline pendant 2 ans et des brouettes.

Super. J’ai aucune idée de ce que j’en ressors. De si j’en ai quelque chose à ressortir.

Je suis resté 3 ans sur Adala et c’est tout aussi facile de tout foutre dans mon sac de voyage et de me tirer de là.

Et j’ai rien dit.

J’ai rien dit à Caro, j’ai rien dit à Ilea, j’ai rien dit à Raf, j’ai rien dit à personne.

Et je peux pas te dire si c’est parce que je suis un putain de lâche ou si c’est juste parce que je veux pas réaliser que

Parce que je veux pas réaliser qu’ils en ont rien à foutre.

Je veux pas d’un hochement de la tête et je veux pas d’un « à la prochaine ». Je veux pas qu’on me regarde et qu’on se dise « ça fait sens, il reste pas, j’m’attache pas ».

Est-ce que ça veut dire que je veux compter pour quelqu’un ?

Est-ce que ça veut dire que je veux que quelqu’un me courre après ?

Est-ce que ça veut dire que je veux qu’on me demande de rester ?  

Tu sais le pire ? C’est que je sais, au fond, que si j’en avais parlé avec Ilea, quand on était deux gosses avec des sentiments trop gros pour eux, elle m’aurait demandé de rester. Ou elle serait venu avec moi. Tu sais pourquoi je le sais avec autant de certitude ? Tu sais pourquoi la laisser derrière c’est la pire putain d’erreur de toute ma ridicule vie ? Elle me l’a dit. Elle m’a regardé droit dans les yeux et il y avait toujours ce feu et cette passion et tout ce qui fait d’elle la meilleure personne sur la planète et elle me l’a dit.      

Je lui ai brisé le cœur en partant d’Unionpolis.

Elle a brisé le mien sur un putain de bateau.

Tu crois que cette fois, en partant, je lui brise à nouveau le cœur ? Tu crois qu’elle va remarquer que je suis pas là ? Tu crois qu’elle remarquera que l’appart en face du sien s’est vidé et qu’il va être loué à d’autres personnes ?

Tu crois qu’elle remarquera que j’ai changé de numéro ?

J’en ai aucune putain d’idée. Je sais pas si je veux savoir.

Je crois que je veux juste pas.

J’aurais dû partir la seconde où je l’ai vu. Ce soir de nouvel an, cette ridicule parodie de rendez-vous galant avec Caro, quand je l’ai revu depuis Unionpolis. J’aurais dû me tirer. Poser un bisou sur la joue de Caro, dire que j’avais une urgence et me tirer. Tout foutre dans un sac et courir et pas m’arrêter et monter dans le premier bateau et dire merci pour ces quelques mois Adala mais bye-bye c’est pas pour moi.

Juste.

Partir.

Avant qu’elle me détruise à nouveau.

Je savais pas moi, que je pouvais m’attacher avant Ilea. Je savais pas. Et maintenant je sais pas.

Je sais pas si j’ai vraiment su à un moment.

Fuir à toujours été mon mode par défaut. C’est toujours plus facile de fuir que d’affronter les problèmes et de risquer d’avoir mal. Parce que tu vois, je pense que ça vient de là. Dans mon bled paumé, sur la petite île de Pacifiville où tout le monde sait tout de tout le monde et où tout le monde connaît tout le monde, tout le monde savait que j’étais pourri. Qu’il y avait quelque chose de pas net chez moi.

Même mes parents ils ont pas réussi à y voir au dessus.

Même mes parents.

Ça t’en dit probablement long sur moi. Il y a quelque chose de suffisamment minable chez moi pour que même mes parents puissent pas me saquer. Il y avait une rumeur quand j’ai fêté mes quatre ans, comme quoi, j’étais pas vraiment un gosse de l’île. Tu vois, sur Pacifiville, on trouve des yeux et des cheveux foncés, des peaux mattes, on résiste au Soleil, on est conçu pour ça. Moi, je suis né les yeux bleus et les cheveux blonds et ma peau juste matte. C’était presque une bénédiction la couleur de ma peau. J’avais ça au moins, pour me dire que j’avais le droit d’être ici. La rumeur tu vois, c’est que ma mère, elle s’est dit que baisé avec un étranger de passage c’était une bonne idée, sans se dire que ça allait détruire la vie de son gosse.

Je suis probablement un peu trop vache pour être honnête. La haine, elle était pas que physique.

J’ai rendez-vous dans deux jours avec la dame que j’appelle Fortune. À Poivressel. C’est pas Pacifiville, elle fait le déplacement, juste pour moi, juste parce que … parce que pour elle je compte et qu’elle compte et putain que je l’aime ma Mademoiselle Fortune.

Je sais pas si elle est très fière de moi, de ce petit démon qu’elle a prit sous son aile, à l’époque où j’étais trop intelligent et trop différent pour vraiment m’intégrer dans l’étrange petite communauté de Pacifiville. Je sais pas s’il y a quelque-chose dont elle peut être fière dans l’amas que je suis devenu au fil des années.

C’est bizarre, tu sais, quand je m’approche d’elle pour la première fois en plus dix ans. Je suis plus grand qu’elle déjà et rien que ça, j’ai du mal à l’accepter. La flamboyance rouge de ces cheveux est devenue blanche avec l’âge (et peut-être le stress que mes lettres lui donne). Pourtant, malgré toutes les choses qui ont changées, malgré les rides qui parsèment son visage, malgré ses couleurs qui se ternissent, malgré sa difficulté à se lever pour m’accueillir à sa table, il y a des choses qui ne changent pas.

Le sourire qu’elle m’adresse quand elle me voit. La fermeté de ses bras qui m’enlacent. La douceur de ses cheveux qui m’effleure.

Tu sais, elle pleure quand elle me voit.

Elle a laissé un gamin de quatorze ans embarquer sur un petit bateau de pèche. Il avait déjà des mèches bleues mais c’est pas vraiment comparable à mon actuelle tignasse cyan. Il était petit, il se renfermait sur lui même. Il avait le nez dans un bouquin. Il avait du mal à sourire et à être bien.

Et maintenant, j’ai 27 ans, je fais rien de ma vie. J’arrive avec un sac qui contient toute ma vie et mes cheveux sont bien la seule chose qui est consistante. Je suis bien plus grand et j’hurle au monde de me remarquer. J’ai probablement pas ouvert un livre les cinq dernières années mais mon sourire est rayonnant pour répondre au sien.

Pourtant, je suis toujours pas bien.

Je crois qu’elle le voit.

Après une embrassade presque embarrassante dans sa longueur, elle attrape ma main et me force à m’asseoir. Et là, une bière à la main et son sourire dans les yeux, je lui dis tout. Tout ce que je n’ai jamais posé sur le papier. Tout ce que je n’ai pas voulu lui dire.

Je parle d’Ilea, de mes problèmes, d’Adala.

Je lui parle de partir sans regarder en arrière. Je lui parle de la peur qui me serre le ventre dès que j’essaie de m’attacher. Je lui dis comment je mens aux gens et à moi-même.  

Tu sais, c’est ce que j’aime chez elle. Elle l’accepte. Ce déluge de toutes ces choses qui font pas vraiment de sens ailleurs que dans ma tête, elle les accepte, les assimile et.

Et ça fait du bien.

Je t’ai dit qu’elle a pleuré quand elle m’a vu. J’ai pas honte de te dire que j’ai pleuré aussi.

Sur la petite île de Pacifiville, il y a une dame qui m’a donné naissance 27 ans plutôt. Je sais pas vraiment qui est mon père. Si c’est le mari de ma mère ou si c’est l’étranger de passage. Je crois qu’au final, ça compte pas vraiment. Je crois qu’au final, j’en ai rien à foutre.

Quand je sens le regard de Fortune sur moi et que je vois à ses pieds un sac similaire au moins, je crois que je réalise que rien de tout ça n’a vraiment de valeur. Mon ADN a jamais été ce qui me défini. Partager une part de mes gènes avec ces personnes, au final, ça change rien, ça fait pas de moi quelqu’un qui mérite, quelqu’un dont on peut être fière.

C’est ce que Fortune m’a apprit, ce que je me suis appris, de ville en ville, de région en région, c’est  Ilea et ses sourires, c’est cette compréhension mutuelle que j’ai avec Caroline, c’est tout ça qui ont fait de moi, moi.

Ma ligne est peut-être éteinte, mon appartement vide, et mes relations personnelles dans un espèce de flou mais … j’ai Fortune avec moi. Et elle me demande ni de rester, ni de partir. Elle vient juste avec moi. Je demande pas, elle demande pas. Elle vient juste.

Elle vient.

Elle reste.  


|| enzo rend son appart, annule son numéro de téléphone et quitte Adala quelques jours avant les fêtes. il voyage jusqu'à poivressel où il rencontre fortune. il fait beaucoup d'introspection.




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