Voilà un drôle de dossier qui avait occupé l’éducatrice toute la journée d’hier. Pas que drôle soit particulièrement le mot, mais disons que la jeune femme n’a encore jamais été confronté à cette situation.

Il lui avait fallu un moment pour faire émerger des archives, qu’elle soit numérique ou physique, l’ensemble des éléments l’intéressant pour son étude, le dossier remontant à il y a plus de de 6 ans. Une époque où la jeune femme posait à peine les pieds sur Lansat, bien loin d’imaginer tout ce qui allait changer pour elle.

Toujours est-il qu’elle a la tâche d’accueillir et d’accompagner Ruby Jones dans son retour. De ce qu’elle a appris au cours de ces recherches, la désormais jeune femme a étudié plus ou moins au moment de l’ouverture de la Pokemon Community. Elle appartient à l’une des premières promotions et a été témoin de bons nombres d’événements ayant secoués l’académie à ses débuts. Pas que les petits nouveaux n’aient pas connu eux aussi leur lot d’agitation, mais les plus anciens ayant vécus sur Lansat ont tous été témoin de l’émergence de la team Rouage. Malheureusement, Ilea réalise que ladite Ruby a fait partie des élèves kidnappés. Un événement devenu un traumatisme pour beaucoup des élèves l’ayant vécu. Elle se souvient que l’une des rares fois où Ginji l’a évoqué devant elle, il n’en menait pas large.

Seulement aujourd’hui, tout ça appartient normalement au passé, en tout cas la rousse l’espère. Ruby a demandé à être réintégré à la Pokemon Community en tant que membre des Nymphali, un dortoir créé tout spécialement pour les jeunes adultes encore désireux d’étudier, que ce soit pour parfaire leur cursus scolaire déjà long ou seulement engager une reprise d’étude après une longue pause. Une situation qui semble être celle de la topdresseuse, désormais âgée de 23 ans.

La jeune femme finit par se présenter à sa porte, pile à l’heure prévue, poussant Ilea à se lever pour l’accueillir avec un geste.

— Entre Ruby je t’en prie. Et ne sois pas si formelle avec moi, on va avoir beaucoup de choses à se dire.

De la main, l’éducatrice indique à la rousse qu’elle peut s’installer sur la chaise juste en face de son bureau. La présence de la nouvelle élève alerte toutes les eevolitions présentes sur leur immense arbre juste à côté des bibliothèques et casiers de la jeune felle, qui redressent toute la tête pour l'observer. Seule Edona descend complètement de son perchoir pour s’approcher d'elle, cherchant un peu de compagnie comme elle a tant l'habitude de le faire.

— Elle n’est pas méchante ne t’en fais pas. Elle cherche juste à faire connaissance, si ça ne t'ennuie pas bien sûr.

Heureusement que sa Pyroli est plus avenante, parce que ce n’est clairement pas Essie, Electre ou Esther qui allaient faire le déplacement, préférant de prélasser dans leur coin respectif. Edelyne est tout de même descendue, mais préfère rester sur le bord de la fenêtre pour observer la scène.

Une fois Ruby installée, l’éducatrice reprend.

— Enchantée de te rencontrer. Je suis Ilea Alezar, l’éducatrice spécialisée de la Pokemon Community. Je n’y travaillais pas encore lorsque tu étais scolarisée, c’est pour cela que l’on ne s’est jamais vu.

Par son sourire, l’adulte essaie de mettre à l’aise étudiante, voulant lui faire comprendre qu’elle est une vraie figure de soutien au sein de l’école, quelque chose qu’elle n’a pas tellement connue à l’époque où elle y était élève il y a quelques années. La rousse sait à quel point les plus âgés ont du mal à se tourner vers elle, surtout après une période d’isolement, d’où les efforts d’Ilea pour se présenter comme une figure bienveillante.

— Je sais que ce n’est pas la meilleure partie mais j’ai ressorti tous les documents que nous avions à ton sujet et mis à jour les informations avec tes derniers échanges avec l’académie. Peux-tu rapidement relire ce dossier pour me dire si tout est juste ?

Ilea tend le document à l’étudiante, l’obligeant à passer par ces quelques formulaires administratifs pas forcément passionnant mais essentielle au bon déroulement de sa scolarité. La jeune femme étant souvent le premier interlocuteur avec les parents ou tout autre tuteur, mais aussi l’éève en lui-même, elle ne peut pas se permettre de rectifier en catastrophe des informations qui se révèlent fausses en pleine situation d’urgence. Et Arceus sait qu’elles arrivent un peu trop souvent à la Pokemon Community.

Les papiers désormais en main, la rousse continue de mener la discussion, tâtant le terrain pour trouver la meilleure approche avec cette nouvelle élève.

— L’académie a beaucoup changé depuis l’époque où tu y étais scolarisée. Je ne te fais pas l’affront de te représenter l’essence même de l’école, elle n’a pas tellement changé depuis ton départ, et en toute franchise les événements qui la secouent régulièrement non plus. Veux-tu que je te parle un petit peu de ces dernières années pour que tu te fasses une idée de ce qu’il s’est passé ? Où cela ne t’intéresse pas trop et préfère te concentrer sur le campus en lui-même et les quelques changements au sein de la scolarité ?

C’est un peu direct, mais l’éducatrice ne réfléchit pas dans un cadre purement scolaire. A la lecture du dossier, Ilea n’a pas eu trop de mal à comprendre que Ruby est une topdresseuse très douée. Si elle peut compter sur élève capable de réagir vite et bien en cas de nouvel incident, elle n’hésitera pas une seule seconde.

Ilea n’avait absolument aucune idée du tempérament de la rousse avant son arrivée dans son bureau, et heureusement, à défaut d’en avoir une idée extrêmement précise, le courant semble bien passer entre les deux jeunes femmes. La spécialiste des types spectre accueille avec plaisir Edona, symbole pour elle de l’ancien dortoir auquel elle était affiliée. Tandis que la Pyroli frotte désormais sa tête contre la main de Ruby en signe d’affection, l’éducatrice se permet une petite réponse.

— Je comprends. J’ai tendance à envoyer mes eevolitions faire des rondes dans les dortoirs étant basés sur leur espèce. C’est apparu assez naturellement et il faut croire que ça rend la chose plus évidente pour les élèves.

Bien sûr, Ilea n’a pas encore toutes les espèces, et doit donc se déplacer elle-même mais aussi demander à certains de ses pokemons de s’occuper de deux dortoirs le soir venu. Rien de très alarmant, même si la jeune femme espère qu’un jour chaque dortoir sera veillé par l’un de ses pokemons. Ils sont tous très efficaces et s’occupent depuis quelques mois voire années de ce jeu de surveillance. Sans être intrusif, les pokemons observent que tout se passe bien en fin d’après-midi et en soirée et alertent Ilea au moindre besoin grâce aux capacités télékinétiques d’Electre.

— Mais maintenant c’est le foyer Nymphali qui t’attend. L’ambiance y est totalement différente des autres dortoirs. J’espère que tu t’y habitueras et surtout que tu t’y plairas autant que dans ton précédent dortoir.

L’éducatrice invite donc Ruby à s’assoir et avant toute chose à vérifier quelques documents. La spécialiste spectre s’y attèle sans difficulté, et sans apporter beaucoup de corrections. La jeune femme avait pris les devants bien en amont en écrivant solennellement à l’académie et en apportant un maximum d’informations sur sa situation. Un geste qui a permis à Ilea de gagner énormément de temps lors de sa réinscription administrative.

Essayant de trouver le juste équilibre, l’adulte tourne ses paroles pour laisser la possibilité à Ruby toutes les questions qu’elle souhaite. Bien sûr, il s’est passé énormément de choses depuis son absence, et la rousse veut lui laisser la possibilité d’être au courant d’un maximum d’entre elles. Nul doute que ce sont des informations qui lui serviront tôt ou tard. Mais finalement, il semblerait que l’ancienne Pyroli ait pu s’informer de son côté, et s’attache davantage à l’aspect scolaire. Des réponses que l’éducatrice est sans aucun doute apte à apporter.

— Je comprends. Pour ce qui est des changements depuis ta scolarisation, même si l’idée générale est restée la même, je dirais qu’il y eu quelques ajustements. Les parcours et spécialités sont les mêmes qu’à l’époque. Mais à ça ce sont ajoutés des options. Il y en a 8 et permettent de suivre des enseignements très précis dans un domaine en particulier. Les cours sont tenus par des intervenants qui changent très régulièrement. Le plus souvent il s’agit de professionnels du domaine en question. Attends je te sors une petite plaquette.

La jeune femme fouille un instant dans ses tiroirs jusqu’à sortir la brochure éditée par l’académie au moment de la rentrée scolaire de mars, celle qui a marqué le changement d’île. Dessus, tout est résumé.

— Tu auras le temps de regarder ça tranquillement. Les inscriptions sont libres, tu n’es pas obligée de t’y mettre dès maintenant. Tu n’auras qu’à me retourner le formulaire si l’une t’intéresse et te présenter directement au cours après. Moi je m’occuperais de régulariser ta situation administrative.

Ilea lui tend les papiers tout en poursuivant.

— Ah et tant que j’y pense, tu vas intégrer la classe Savoir. C’est celle qui regroupe tous les élèves âgés de 19 ans ou plus. Les grands en quelque sorte. C’est assez récemment que les classes ont été crées de cette façon. Il y a la classe vérité qui accueille les plus jeunes jusqu’à 14 ans. Et à partir de 15 ans, ils intègrent la classe Courage. Enfin, ce système n’est valable que pour les cours du tronc commun. Pour ce qui est des cours de spécialité, tout le monde est mélangé, peu importe l’âge.

Avec cette explication, la rousse pense avoir balayé une bonne partie des principaux changements dans le cursus scolaire. Objectivement, pratiquement tout a changé dans l’ambiance générale de la Pokemon Community, mais scolairement si ce n’est ces quelques points, Ruby ne devrait pas avoir trop de mal à s’y retrouver. Et puis, la découverte fait aussi partie du jeu en quelque sorte. Une étape dans sa nouvelle vie d’étudiante pour laquelle l’éducatrice n’est pas trop inquiète.

En revanche, pour la nouvelle question de la spécialiste spectre, l’adulte est plus embêtée. Après quelques secondes de réflexion, elle sort un cahier d’un autre de ses tiroirs et l’ouvre pour essayer d’apporter quelques éléments de réponse.

— Je veux bien essayer de t’en donner, mais il y a beaucoup de tes anciens camarades que moi-même je n’ai pas connu, donc je ne pourrais te donner que de vagues renseignements. Et pour ceux que j’ai connu, je veux bien t’en parler et te donner leurs coordonnées mais je resterais concentrée sur leur parcours professionnel. Pour ce qui est du personnel, je te laisserais leur demander toi-même. Je ne trouve pas ça très correct de te révéler certains choses que je sais sans leur accord.

Ilea ponctue sa phrase d’un doux sourire, signe qu’il n’y a rien de méchant là-dessus, mais seulement un respect de certaines règles professionnelles. Même si la jeune femme se doute que pour certains, il n’y aurait aucun problème à en parler à une ancienne camarade, elle s’accorde tout de même le bénéfice du doute. Après tout, plusieurs d’entre eux sont devenus parents. Ce n’est pas rien.

— En tête, j’ai tout de même quelques noms qui me viennent en tête. Trois élèves sont arrivés au bout de leur parcours scolaire et ont validé ce qui était le G6 autrefois. Ginji Labelvi, Cael Joy et Idalienor Edelwen. Ginji est parti faire le tour du monde en tant que spécialiste de type électrique après son diplôme. Cael travaille à Almia en tant que Ranger diplomé. Et pour Idalienor, elle alterne entre voyage en tant que médecin itinérant et professeur à l’académie des rangers d’Almia. De très beaux projets qu’ils continuent de poursuivre. Est-ce qu’il y a d’autres noms qui te viennent en tête à toi ? Voir ce que je peux trouver pour te renseigner ?

Le dialogue avec la jeune femme se passe sans difficulté. Même si l’écart d’âge entre les deux ne doit pas être si important que ça, Ilea parvient tout de même à maintenir une discussion qui lui semble relativement professionnelle. Un entre deux intéressant jouant à la fois sur la proximité de l’âge pour une meilleure compréhension mutuelle mais aussi une différence de statut qui permet des rapports stables. En résumé, une situation que l’éducatrice apprécie.

Tranquillement, elle lui fait un bilan des changements qui sont survenus à l’académie, allant à l’essentiel. Elle se doute bien que la rousse saura aussi découvrir les choses les plus futiles par elle-même, s’intéressant surtout aux aspects administratifs de la chose. Les grands changements qui nécessiteront l’intervention d’un personnel éducatif quel qu’il soit. Et cela fait parti du travail de l’éducatrice, d’accompagner les élèves même dans des réorientations après de longues périodes d’absence. Et puis même si aujourd’hui leur rapport s’en tienne à une mise au point sur sa reprise scolaire, peut-être qu’à l’avenir la spécialiste type spectre souhaitera se confier sur des sujets davantage personnels.

Ecoutant ses propos avec attention, la jeune femme tente de se remémorer quelques éléments avant de répondre à Ruby s’agissant des camarades qu’elle a pu côtoyer par le passé.

— Je n’ai pas connu personnellement Orren Audrey Estelle et Aileen, même si leurs noms ne me sont pas inconnus. Ils ont tous se faire remarquer de manière différente à l’académie, même si je n’y travaillais pas à cette période. Même en lisant seulement d’anciens documents, j’ai réussi à mémoriser leurs noms. Après, cela fait aussi parti de mon travail. Mais je ne pourrais pas te dire grand-chose sur eux, je n’ai pas eu d’écho désolé.

Ilea sent bien une pointe de déception sur le visage de la jeune femme en face d’elle, signe que toutes ces personnes faisaient sans doute parti de ses amis proches. Les épreuves de la vie peuvent provoquer des séparations, et malheureusement sans parvenir à conserver des liens même à distance. Cependant, l’éducatrice essaie de se montrer rassurante.

— Pour ce qui est de Hope, elle était encore élève à mon arrivée, elle a étudié encore un peu ici avant d’enchainer les alternances à travers le monde où elle s’est illustrée avec brio. Je crois qu’administrativement, elle n’est plus rattachée à l’académie maintenant. Et pour Kaeko, elle n’est également plus élève mais suit l’académie dans les différentes îles où elle séjourne. Elle habite dans la même résidence que moi, tu ne devrais pas avoir de mal à la voir. Dans tous les cas, je peux te retrouver leurs coordonnées, même ceux que je n’ai pas connu. Après, ça sera à toi de faire le pas pour les contacter.

Souriante, Ilea se redresse et commence à fouiller dans ses casiers en espérant retrouver les informations si précieuses pour la rousse. Même si le plus gros est archivé, elle garde toujours dans son bureau des fiches d’informations sommaire sur tous les élèves qui ont un jour été scolarisés à la Pokemon Community, classées par ordre alphabétique. De cette façon, elle peut toujours retrouver ce qu’elle cherche en cas de besoin, mais aussi le numéro de la boite d’archive où se trouve tout le reste du dossier.

Quelques minutes lui suffisent pour faire émerger les numéros souhaités et les noter sur un morceau de papier qu’elle tend à la jeune femme.

— Peut-être qu’ils ont changé de numéro depuis, je ne peux pas te le confirmer. Mais ça ne coûte rien d’essayer.

Satisfaite d’avoir pu offrir cette opportunité à la pas si nouvelle élève que ça, la jeune femme range dans la foulée les feuilles sorties, histoire de ne pas se faire plus de travail plus tard. Sans prendre la peine de se rassoir, Ilea répond à la demande de la dresseuse, celle de ne pas perdre contact.

— Je suis là pour ça, donc on ne perd jamais vraiment le contact avec moi, tu t’en rendras vite compte. Pour ce qui est de se voir à l’extérieur, je te propose plutôt un thé chez les Mentalis. Mon travail m’en demande beaucoup, et avoir une vie privée n’est pas toujours évident ici. Alors, pour ce qui est de boire de l’alcool, je préfère le réserver à ma vie strictement privée, si tu ne m’en veux pas.

Lui adressant un sincère sourire pour lui prouver que ce n’est pas contre elle, Ilea finit par se rassoir, mais pas pour très longtemps puisqu’elle sort bien vite d’un tiroir un petit jeu de clé auquel est accroché un numéro. Agitant l’objet comme une délivrance devant la rousse, l’éducatrice sourit de plus belle.

— Bon, et si nous allions voir ton appartement maintenant ? Prête à découvrir ta demeure chez les Nymphalis ?

Au moins, l’éducatrice a l’impression d’avoir été claire quant aux anciens élèves. C’est normal pour Ruby de chercher à se raccrocher à des figures connues, particulièrement lorsqu’elles ont compté pour elles. Des camarades, surement amis proches, qui ont choisi de poursuivre leur parcours loin de la Pokemon Community pour la plupart. Si évidemment Ilea espère que la dresseuse arrivera à reprendre contact, même à distance, avec le plus grand nombre d’entre eux, elle espère surtout que la rousse parviendra à se faire de nouveaux amis au sein du campus afin de ne pas sentir le manque de ses anciens compagnons, mais surtout le décalage avec toutes les promotions qui se sont succédés après son départ.

Une fois la situation mise au clair quant à leur prochaine rencontre en dehors de son bureau, la jeune femme propose à l’étudiante de découvrir son nouvel appartement dans le foyer Nymphali. Ilea n’a pas eu l’occasion d’y accompagner beaucoup d’élèves, très prise par les plus jeunes moins autonomes au moment de la rentrée. C’est l’occasion de se rattraper en lui proposant de la guider jusque-là-bas. D’autant plus que dans ses souvenirs, il s’agit vraiment davantage d’appartements que de chambres comme on peut les trouver dans les autres dortoirs.

Avec l’aval de la topdresseuse, l’éducatrice attrape son manteau, fait signe à Essie de descendre de l’arbre et ferme son bureau, Ruby à ses côtés. Le campus fait tout de même sa taille, et il leur faut quelques minutes pour atteindre le devant du foyer, très accueillant à n’en pas douter et accueillant les plus âgés de l’école.

— Ca va, ça ne te fait pas trop bizarre d’entrer dans un dortoir qui n’existait pas du tout lors de ta dernière visite de l’académie ?

Sans trop attendre, Ilea pousse la porte des lieux, plus classique de l’extérieur que les autres lieux de vie du campus, mais correspondant sans doute mieux à des jeunes adultes à quelques pas d’entrer définitivement dans la vie active.

A l’aide du numéro présent sur le trousseau de clé, la jeune femme se repère à travers les couloirs et les étages jusqu’à arriver devant l’appartement tant convoité. En quelques tours, la rousse dévérouille la porte et l’ouvre en grand, leur permettant à toutes les deux d’accéder aux lieux, tout comme la Nymphali qui entre également, se promenant au gré de ses envies entre les pièces.

L’éducatrice fait elle aussi un tour pour s’assurer que tout est en ordre, et que des choses élémentaires comme l’électricité ou l’eau fonctionne. Heureusement, rien ne semble dysfonctionner. Une chose que la Alezar n’aura pas à gérer.

— Voilà ton chez toi. C’est un peu plus grand que ton ancienne chambre chez les Pyrolis j’imagine, et tu y es seule. Si un jour tu voulais changer, il y a un formulaire à remplir pour faire une demande que tu pourras récupérer à l’administration et leur rendre. Au moins souci pareil, n’hésite pas à te tourner vers eux, ils sont là pour ça.

Doucement, la rousse vient déposer dans les mains de l’étudiante le présent sésame avant de lui sourire.

— Je crois que j’ai tout dit. Je te laisse t’installer, tes affaires avaient déjà été montées normalement. En tout cas n’hésite surtout pas à venir me voir si tu as la moindre question ou que tu veux juste discuter. Je navigue entre les couloirs et mon bureau, tu devrais facilement me trouver. Je te laisse t’installer, et nous nous revoyons vite de toute façon. Bonne fin de journée.

La jeune femme s’éclipse de l’appartement, sa Nymphali à ses côtés, prête à regagner son bureau après un accueil finement mené.