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« Je ne suis pas toi. Je ne suis pas fainéante au point de ne pas vouloir faire d’effort. Je ne suis pas de mauvaise foi au point de refuser changer. Et je ne pense pas qu’abandonner quelqu’un soit une solution à ses problèmes. »
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Bienvenue sur Leiar ! Une île hébergeant la Pokémon Community, campus universitaire accueillant de tous les profils, humains comme Pokémon. Élève ou adulte, vous vivrez au jour le jour une vie trépidante au sein du campus, votre quotidien ponctué de mille et unes folles histoires typiques de la Pokémon Community. Cette île couverte de cristaux vous réserve quelques surprises, tout ça entre deux cours ou mission pour devenir le meilleur dans vos spécialités respectives ! En savoir plus ?
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Cleve Carter
https://pokemoncommunity.forumactif.org/t253-cleve-carter-givrali
https://pokemoncommunity.forumactif.org/t278-cleve-carter-givrali
Région d'origine : Johto
Âge : 15 ans
Niveau : 24
Jetons : 13113
Points d'Expériences : 770
Johto
15 ans
24
13113
770
pokemon
Johto
15 ans
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Cleve Carter
est un Scientifique Mécano
Jour 1 de l’expédition Safari ; sur le bateau

Plage paradisiaque, sable blanc et chaud, eau turquoise, cocotiers et soleil de plomb. C’était ce à quoi Cleve pensait lorsqu’on lui avait dit qu’elle irait dans le Parc Safari de l’île Enigma pour une expédition Scientifique. Selon elle, un Parc Safari devait forcément se trouver dans un environnement assez chaud –légèrement humide et moustiqueux, éventuellement. oui j’invente des mots-, assez cool, assez paradisiaque. Elle avait donc accepté, en se disant que de toute façon, on ne lui laissait pas le choix Janice lui en avait parlé alors que Melty se baladait dans les couloirs un couteau à la main, Cleve avait pensé qu’il valait mieux ne pas refuser. Prendre le bateau ne lui faisait plus autant peur qu’avant. Après 4 Sorties Captures à son compte, la jeune rousse s’était légèrement accommodée à ce mode de transport dont le confort était tout de même bien douteux. A dire vrai, lorsque le plancher ne chavirait pas trop, elle parvenait grosso modo à garder le contenu de son estomac là où il devrait être. « Ce ne serait qu’une petite balade de santé, on regarde des Pokémon qui brillent, on note deux trois bricoles sur un carnet et basta ! » s’était-elle dit plein d’espoir tout en rangeant soigneusement son maillot de bain dans son sac à dos, histoire qu’on ne l’oblige plus à aller dans l’eau en petite tenue. Aha. Naïfs, les simples d’esprits.

La houle était déchaînée ce jour-là. Climat tropical, peut-être, mais on ne lui avait pas précisé qu’elle était dans une zone perdue au milieu de, je cite : la mousson, la tempête maritime, et une éruption volcanique. Des trombes d’eau s’abattirent sur le pont du bateau, et Cleve roula le long de l’embarcation pour finir par se cogner contre les barres de sécurité they see me rollin’, they hatin’. Peppéroni, que son gros postérieur parvenait à ancrer sur le plancher, suivait sa dresseuse en parcourant de long en large le paquebot. A chaque fois qu’il parvenait à mettre une nageoire sur sa petite humaine, celle-ci dégringolait de l’autre côté. Autant dire que le contenu du petit déjeuner était depuis longtemps passé par-dessus bord, et le fait que son auteure ne l’ait pas déjà rejoint relevait du miracle. La rouquine ne se sentait pas bien. La tempête se passait aussi bien sur le pont que dans son estomac, et elle eut un haut le cœur en essayant de se relever. Ses longs cheveux roux étaient tout emmêlés et l’eau de mer les avait collés sur son visage. Autant dire que niveau potentiel sexy, on pouvait repasser. Avec l’aide de Pep’, la Givrali parvint cependant à rejoindre sa cabine, dans laquelle elle aurait peut-être dû rester au lieu de se dire « Fichtre alors, je crois qu’il y a un engin sympa à aller explorer sur le pont, et si on y allait ? ». Grossière erreur. La prochaine fois, Cleve se jura qu’elle penserait à vérifier par son hublot que la mer n’était pas trop en train de se livrer à une prestation de claquettes.

Avec les pires difficultés, et non sans s’être pris les pieds dans un pan de son tapis, elle s’allongea sur son lit avec la tronche d’une personne qui avait trop forcé sur la bouteille la veille. Pep’ la borda en remontant la couverture sur elle, puis posa une de ses nageoires froides sur son front pour faire compresse de fortune. Cleve n’était plus sûre de vouloir faire cette expédition. Pourtant, Janice lui avait dit qu’elle serait en trinôme avec Chypre Hamilton et Leonidas Blackhart, et la Givrali s’était faite la réflexion qu’on ne pouvait pas faire de meilleur tirage. Après tout, elle avait travaillé en compagnie de ces deux-là, et tout s’était toujours bien passé. Enfin plus ou moins. Bon, pas vraiment bien, même, mais elle avait trouvé cela quand même sympathique ! Certes Chypre avait failli tomber d’un arbre à leur première rencontre, et à la seconde, elles auraient pu se faire renvoyer de l’académie, mais au final elles s’en étaient sorties sans égratignures –enfin un peu dans le cas de la Mentali, quand même-. En ce qui concernait Leonidas, Cleve avait failli se noyer et n’avait pu être sauvée que grâce à une intervention divine –bon ok, le Phyllali lui avait en réalité fait du bouche à bouche, mais elle ne le savait pas, elle était dans les pommes, que diable !-. L’excursion promettait d’être joyeuse, en somme ! Enfin si elle parvenait à survivre à la nuit dans le bateau, évidemment…

Le temps où elle s’explosait les yeux devant ses jeux-vidéos était bien loin déjà. Cela faisait 8 mois qu’elle avait quitté son Ecorcia natale et qu’elle avait vu autre chose qu’une forêt et des maisons en bois ne me demandez pas comment, dans ces conditions, ils arrivaient à avoir l’électricité. Moi-même je n’en sais rien. Il s’en était passé, des choses. Elle avait participé à des expéditions de sabotage, avait fait entrer un garçon en douce dans son dortoir, avait fini dans les bras d’un autre, et avait même reçu son premier baiser –même si elle ne le savait pas et non, les débordements d’affection de Pep’ ne comptent pas-. Pour autant, cette vie de sauvageonne n’était pas si désagréable que ça. Après tout, elle avait 14 ans et expérimentait tout un tas de choses ; elle sentait pour la première fois, qu’elle faisait partie de quelque chose. Ce fut donc sur ces libres pensées qu’elle s’endormit assez paisiblement… avant de se faire réveiller par les ronflements incessants de Pep’ et de lui balancer son oreiller à la figure.


***

Jour 2 de l’expédition Safari ; l'île Enigma

Lorsqu’un flot de lumière pénétra par le petit hublot de sa cellule, Cleve grogna et remonta les couvertures sur sa tête. Le sommeil lui manquait, et elle se sentait encore faible et fébrile de sa mésaventure de la veille. En outre, elle n’avait plus rien dans le ventre et elle aurait volontiers dévoré un Gruikui entier encore vivant tellement elle crevait la dalle comment ça « C’est pas très vegan tout ça ? On s’en tape, non ? » Pep’ était cependant en train de saccager sa chambre tant il ne tenait pas en place, et la rouquine se décida à se lever pour faire un brin de toilette, avant de s’habiller et de rejoindre ses camarades sur le pont.

Le paquebot avait accosté sur le port de l’île Enigma, immense et verdoyante.  L’endroit était plutôt fascinant : s’étalant sur plusieurs hectares, il offrait une faune et une flore assez riche et diversifiée, allant des pins aux senteurs boisées jusqu’aux arbustes bordés d’hibiscus et de baies colorées. Le soleil était déjà haut dans le ciel malgré l’heure, et faisait jouer de ses rayons arc-en-ciel sur l’écume mousseuse du bord de plage. La mer, après s’être déchaînée une nuit entière, était redevenue calme, ce qui rassura l’estomac malmené de la jeune Givrali. Les autres Scientifiques qui les accompagnaient étaient en train de chahuter en se bousculant pour regarder par des jumelles, et Cleve repéra assez rapidement Chypre et Leonidas, vers qui elle se dirigea en essayant de sourire comme quelqu’un qui n’avait pas été malade comme un chien la veille.

Elle n’eut cependant pas le temps de lâcher un mot que Janice fit irruption, un grand chapeau à fleurs posé sur ses cheveux bouclés de hippie. Elle les invita à descendre du bateau, et ce fut la bousculade. Les uns et les autres se précipitaient pour être les premiers à accoster, et Cleve évita de justesse un coup de coude meurtrier qui aurait pu la castrer si elle n’avait pas été une demoiselle. Pep’ claqua des mâchoires pour éloigner les plus téméraires, mais au final, la rousse put descendre sans trop de problèmes du paquebot. La référente de son dortoir les guida ensuite jusqu’au parc, et leur donna des instructions en remettant un morceau de papier à l’un de ses binômes, puis les lâcha en pleine nature, les abandonnant à leur sort. Cleve soupira devant l’air toujours si peu impliqué de Janice, mais elle s’approcha du reste de son groupe, suivie comme à son habitude de Peppéroni.

« Coucou, vous allez bien ? Je sens qu’on va avoir un peu de fil à retordre aujourd’hui, j’espère qu’on nous a pas assigné quelque chose de trop dangereux, ahaha… je veux rentrer chez moi. »

Elle essayait de masquer son anxiété en faisant de l’humour, mais elle aurait mal, TRES MAL pris le fait de devoir observer une horde de Kangourex. Ou tout Pokémon ayant des dents et la capacité de les réduire en charpie s’ils s’approchaient trop près. Ne pouvaient-ils pas tomber sur un innocent Pichu ? Encore que, le fourbe serait capable de leur balancer des décharges, et elle n’avait pas prévu de gants en caoutchouc sur elle. Elle soupira. La journée n’allait pas être de tout repos, même si la perspective d’être avec Leonidas et Chypre était sympathique.

En attendant leurs réponses, elle passa sa main sur sa ceinture de mécanicienne pour vérifier qu’elle n’avait rien oublié. Ses outils les plus essentiels, ses inventions qu’elle jugeait utiles, et ses Pokéballs étaient tous là. Pour l’accompagner, elle avait choisi de prendre Pep, Biske et Curl uniquement. Elle avait laissé son Mélofée et son Evoli dans sa chambre pour éviter de se charger pour rien –et pour éviter de devoir courir après toute son équipe si ceux-ci s’échappaient par mégarde de leurs Pokéballs-. Elle avait cependant son œuf inconnu qu’elle avait trouvé lors de la fête de Pâques dans son sac à dos, puisqu’apparemment, la proximité d’un dresseur l’aiderait à éclore. Elle ne savait pas encore quand est-ce que le petit nouveau ferait son apparition, mais elle comptait bien demander de l’aide à Chypre là-dessus. Après tout, elle était Chercheuse Pokémon. S’il y avait quelqu’un d’apte à la renseigner, c’était bien elle.

Elle attendit donc que ses camarades réagissent, en s’agitant nerveusement sur place. Le verdict allait tomber comme un couperet. Au choix ? Une ribambelle de Pokémon plus dangereux les uns que les autres. L’après-midi s’annonçait riche en rebondissements.


Dernière édition par Cleve Carter le Dim 13 Juil - 9:42, édité 1 fois
Chypre Hamilton
https://pokemoncommunity.forumactif.org/t193-chypre-hamilton-mentali
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Région d'origine : Sinnoh
Âge : 13 ans
Niveau : 24
Jetons : 669
Points d'Expériences : 475
Sinnoh
13 ans
24
669
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pokemon
Sinnoh
13 ans
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Chypre Hamilton
est un Scientifique Chercheur Pokemon

J’étais sur le point d’embarquer et cela faisait papillonner un essaim de bêtes volantes dans mon cœur. Je mordillais mes doigts et buvais du thé en quantité astronomique depuis que j’avais appris qu’il était organisé un safari dans la réserve de l’île Enigma. Le terme de « safari » me révoltait parce que c’était une allusion poisseuse à un attroupement de petits hommes excités par les boutiques de souvenirs et leur appareil photo bon marché. Vu l’importance d’un tel voyage on aurait dû parler de découverte et d’analyse au cours d’une exploration dans un milieu protégé. Oui, cela aurait sans doute mieux convenu. L’Ipok était resté avare d’informations, m’obligeant à éplucher tous les forums et les commentaires de centaines d’attardés noctambules. Tout cela pour savoir qu’une réserve incluait le fait qu’on ne pouvait pas capturer les Pokémons et que c’était, je cite, « grave nul et barbant », qu’il n’y avait que trois toilettes sur l’ensemble de la réserve et qu’elles étaient mixtes et – le meilleur pour la fin – « sympa pour faire une bouffe rapide, mais on a regretté l’absence de spécialités régionales. ». J’avais abandonné mes recherches, dépitée et rageuse, encastrant le pauvre Ipok dans le mur. Autant dire qu’il me faisait la gueule, gardant son écran obstinément noir depuis l’incident. Ce n’était pas bien grave, juste horripilant.

S’inscrire était simple. Janice démarchait les élèves dans les couloirs. Avec son odeur d’herbe brulée et son sourire groogy, elle aurait pu me parlait de l’étude des engrais Balignon qu’elle n’aurait pas pris un ton différent. J’étais restée muette devant son étrange engouement pour le Safari mais surtout la variété de champignons vénéneux qui y vivaient. Coïncidence ? Je ne crois pas. Son apparence dégingandée et sa façon de rapprocher son visage du mien pour parler me mettait mal à l’aise. Je perdais tous mes moyens, incapable de partir en courant face à mon référent. Le supplice avait pris fin au moment où mon stylo avait dérapé sur le papier qu’elle me tendait avec entrain. Madame Jauplin était ensuite partie trouver d’autres candidats à son expédition. Était-elle contente de ce qu’elle faisait au moins ? Belzébuth et moi avions partagé un regard inquiet en la voyant continuer à déambuler puis nous avions repris nos activités – qui consistait à déterminer à quelle fréquence les Pokémons de l’académie perdaient leur fourrure d’hiver. En omettant le fait que les jours s’étaient ensuite égrenés avec une lenteur insupportable et que le temps passé assise sur la cuvette pour évacuer l’eau infusée à la citronnelle m’avait donnée l’occasion de planifier de A à Z mon séjour sur l’île Enigma, tout s’était déroulé dans une admirable monotonie.

La croissance de mon équipe m’avait poussée à constituer des trios pour m’accompagner dans mes différentes sorties. Lors de cette première Mission en terres inconnues, les heureux élus étaient : Bel, pour sa capacité naturelle à « sentir » les choses, Thor car je n’aurais aucun scrupule à provoquer un peu mes sujets d’études pour voir ce qu’ils avaient dans le ventre et Callie parce c’était une espionne maligne et entêtée. Les choses étaient bien calibrées dans ma tête, malgré le manque de coopération de l'Ipok. Je me rassurais en m’imaginant que j’avais déjà anticipé tous les scénarios possibles. Petit A, je me retrouvais avec une équipe de branques et les perdait dans la réserve – mais j’avais lu le prénom de Cleve sur la liste des inscrits alors je croisais les doigts. Petit B, le ferry coulait j’utilisais la ThorLocomotion pour atteindre l’île coûte que coûte. Petit C, Jauplin faisait une surdose, je tentais de prendre le contrôle du navire et mener l'exploration à terme. Petit… Non c’était trop long à énoncer. L’essentiel résidait dans mon bagage. Un joli sac si résistant et lourd que j’hésitais encore à ne pas y atteler Verseau pour le tirer. Dedans j’avais fait un peu plus que vider mes poches. En effet le doux traumatisme infligé par Roseverte m’avait incitée à « emprunter » non pas un, mais DEUX maillots de bain à mes coquettes camarades de dortoir. L’un était un bikini échancré blanc avec des petits cœurs rouges et des paillettes dessus – autant dire que c’est celui de secours –, l’autre était aussi un deux pièces avec des milliards de Teddiursa en guise d’imprimé. Trop « Kute », hein ? Je grimaçais en priant pour ne pas en avoir besoin. Mes talents de voleuse laissaient à désirer et j'avais bien cru mouiller mes dessous pendant cette opération. J’avais aussi récupéré tous mes cahiers, quelques manuels concernant les chromatiques et la flore d'Enigma, des carnets et des crayons, mon appareil photo, un petit canif ainsi que mon œuf. Celui de Pâques, avec ses petites tâches verdâtres, son pouls lent qu’on pouvait écouter en plaquant son oreille au bon endroit…

Fin des songes. Je posais mon pied parmi les premières sur le petit ponton qui menait au ferry. Je crois que la façon que j’avais de les mépriser du regard les tenait à distance. Ce pouvoir que j’exerçais sur eux m'incitais à les considérer encore un peu moins. La croisière s’annonçait périlleuse, il y avait dans l’air une odeur d'ozone caractéristique des orages violents et je ne tardais pas à rappeler près de moi Thor qui cherchait en vain un quelconque buffet et Callie qui avait gagné le sommet du mât. Nous serions plus à l’abri dans notre cabine bien que je regrettais de ne pas pouvoir me suspendre à la proue comme j’en avais pris la délicieuse habitude. La nuit passa, au travers de mon hublot je cru même voir une pauvre rouquine que la mer s’amusait à cracher et recracher sur les planches comme un vulgaire bibelot. Un sourire moqueur me vint devant tant d’inexpérience avant que je ne replonge dans les ténèbres bienveillantes, bercée par le ronflement de mes compagnons.

***

Le réveil devait être un soleil malicieux qui perçait la barrière de votre sommeil. Normalement. J’étais debout bien avant, j’avais tenté, armée d’une lampe torche retrouvée dans mon bric-à-brac, d’ordonner un peu mes futurs travaux. Thor avait semble-t-il confondu tous mes crayons avec un encas nocturne et ne m’avait laissée qu’un jaune illisible dont l’existence même me perturbait. Avec l’Ipok mortellement vexé et surtout en panne –les machines n’ont des sentiments que dans mes cauchemars – la journée commençait bien mal. Ebouriffée, j’avais attrapé mes habits dans le mauvais ordre me retrouvant étroitement confinée dans une jupe taille haute et un débardeur fleuri – mais d’où sortait-il ?! Les mauvaises nouvelles s’abattaient sur moi comme la pluie sur Verchamps et je grinçais des dents par avance. J’en voyais paître mes acolytes avec une férocité qui n’avait d’égal que l’humeur d'un Caninos au ventre vide. J’enfonçais avec colère la porte de ma cabine manquant d’éclater la face d’une fillette à la vessie trop petite pour faire une nuit complète. Sans me soucier de son visage horrifiée de traumatisée je poursuivais mon chemin lourdement Bel et Thor sur les talons. Arrivée sur le pont, je tombais directement sur l'originale Janice. Son air indifférent et apaisé me fit l’effet d’une douche froide. J’envisageais même de regagner discrètement ma chambre. Seulement la brune atypique m’avait déjà grillée.



    « Quel merveilleux lever de soleil ! N’est-ce pas splendide cette infinie palette de nuances qui va nourrir la flore magique de notre monde ? Vous êtes sensible à tout cela mademoiselle Hamilton ? »


Elle roucoulait presque. Sa voix était comme le refrain d’une berceuse maternelle. C'était troublant. C’est vrai qu’à l’horizon le soleil pur qui pointait, parait l'océan d’un doux halo qui réveillait de vieux poèmes dans ma mémoire. Je murmurais un « oui » timide du bout des lèvres et de nouveau la femme se tourna vers moi, souriante. Dans ses mains une énorme et puante chose flasque et informe d'un violet douteux fit disparaître l’enchantement comme une intervention de Jackie dans une séance de méditation.



    « C’est merveilleux n’est-ce pas ? La direction ne voulait pas que Princesse sorte directement sur le bateau, ils avaient peur qu’elle ne fasse fondre la coque. Alors pour partager ce lever de soleil avec elle, j’ai pris un peu de son corps avec moi. »


Jauplin consulta sa montre et eut un rire gêné. Avant de me tendre un petit papier plein de gouttelettes mauves que je mettais un temps fini à récupérer, tremblante. J’étais au bord de la nausée devant ce bout torchon dont l'odeur faisait naître des larmes au coins de mes pupilles.



    « J’ai oublié de vous le donner, c’est l’espèce de Pokémon que je vous charge d’étudier toi, Cleve et Leonidas. J’espère que vous serez éblouis par les miracles de cette réserve ! Aller, je pars, passez une bonne journée Chypre. »


Et l’étrange brune m’abandonna, l’esprit tranquille, monologuant seule sur les champignons de l’île. Je restais un moment fébrile avec mon petit parchemin puant dans les mains. J’inspirais profondément pour me détendre et constater que tous mes Pokémons avaient fait un écart, créant un champ invisible autour de moi. Je fronçais les sourcils. Certes, c’était dégoûtant, mais me traiter comme une pestiféré n’était pas une solution, si ? L’heure avait dû tourner, car déjà une ribambelle de gamins venait cahoter sur le plancher en riant. Je consultais rapidement le petit papier en retenant ma respiration : « Musteboué ». J’avais le profil du Pokémon bien en tête, j’en avais souvent vu dans le port de Joliberges. Leur fourrure rousse formait une armure glissante au contact de l’eau et l’énergie naturelle dont ils étaient dotés en faisait des combattants de choix.  J’aimais bien ces bêtes que l’orgueil poussait souvent au conflit. Je remettais l'information dans ma poche et chercher Cleve du regard. Je n’avais pas la moins idée de qui était Leonidas, son prénom était pompeux en tout cas. La rousse par contre, je me faisais un plaisir de la croiser à nouveau. Nos aventures avaient créé un lien que je définissais comme insoluble, la mission serait une réussite en sa compagnie.  

Un flot bruyant et insupportable nous poussa à terre avant que j’ai pu identifier si oui ou non mes acolytes étaient présents. Bel que toute cette vie humaine rendait joyeux était rendu sur mon épaule, pendant que les deux autres se frayaient un chemin dans la foule.  J’étais retombée dans un état proche de la dépression en sortant par réflexe mon stylo « jaune » et mon carnet. J’avais intérêt à faire des clichés exceptionnels si je voulais garder une trace de notre étude. Quoique, si Cleve était de la partie, peut-être la talentueuse mécano pourrait-elle réparer mon Ipok. Je souriais à cette perspective, j’en arrivais presque à faire abstraction des corps plein de sueur des autres adolescents trop enthousiastes à mon goût sur l’escalier final. Le résultat en valait la peine. Une terre sacrée s’étendait sous nos yeux, de vastes et luxuriantes prairies à perte de vue uniquement traversées par des cours d’eau bruyants qui étaient parfois illuminés d’un Magicarpe rose bonbon ou d’un rémoraid albinos. J’en avais le souffle coupé, mes yeux brillaient de fascination, s’approcher me démanger. Le corps de Thor tendu en embuscade me fit front, le crocodile céruléen me fixait de son air le plus sérieux. Il n’oubliait pas notre mission le fripon, je grattais sa tête avec sympathie. C’était un soldat infernal mais sensible à la notion de devoir.

J’apercevais un grand blond un peu à l’écart. Sa mine d’enfant gâte et angélique me fit froncer le nez, si c’était lui Leonidas et qu’il y avait une once de passion pour la science dans son cœur, je tolérerais sa présence. Sinon, le plan de l'abandon au milieu du parc n'était pas totalement exclu. L’arrivée d’une fille rousse que les cernes et la pâleur rendaient méconnaissables me fit sursauter. Cleve… ?! La demoiselle était dans un état si  déplorable que je pensais immédiatement à la fille de la tempête hier. Pauvre génie. J’eus un sourire maternel pour sa malheureuse condition. Derrière la scientifique, le bon géant dont elle avait la garde confirmait mon idée.



    « Ce n’est pas la grande forme Cleve ? Tu devrais mâcher un peu de gingembre si on en trouve, ça aide contre la migraine. »


Je me tournais vers le garçon. Son profil de gamin et son regard intelligent ne m’inspiraient pas après réflexion. Un jugement trop hâtif était néamoins à proscrire. J'essayais de ne pas trop ressembler à une Ursaring protégeant son territoire sans savoir si j'étais convaincante et lui tendais une main, méfiante. Mes yeux se plissèrent pendant que  Belzébuth qui avait sauté au sol acclamait l'individu de ses pattes antérieurs. Lui, au moins, ne se posait pas de question.



    « Chypre Hamilton. J’espère que tes compétences pourront nous être utiles. »


Je devais lui faire l'effet d'un souffle glacial au creux de la nuque vu le ton tranchant que j'avais employé. J'étais incapable d'être tout à fait détendue et rechignait à essayer seulement d'être aimable  L’académie avait beau avoir ouvert mon regard de fille farouche. Je restais une fille de convictions qui méprisait les imbéciles. Désireuse, de ne pas m’appesantir sur cette rencontre formelle, je ressortais mon petit papier violacé dont l’odeur me piqua pour la seconde fois les yeux. Je toussotais un peu ce qui attira Callie. La Passerouge descendit en piquet sur mes épaules nues, lacérant mon pauvre épiderme de ses serres aussi fines que des aiguilles.



    « Callie ! L’espèce que nous avons été chargée d’étudier est celle de Mustebouée. Je pense qu’on devrait récupérer la carte de la réserve pour localiser les points stratégiques où pourrait s’installer une horde. Cleve ? Elle est peut-être piratable de puis l’Ipok ? »


Je levais les yeux vers mes partenaires. J’espérais pouvoir prendre les rênes de la mission car j’affectionnais de distribuer les directives et que cette organisation avait déjà fait ses preuves avec la rousse. Bel, fou de curiosité, n’en finissait plus de se frotter aux jambes du blond. Sans doute n’était-il pas insensible au fait qu’il s’agisse d’un homme alors que je ne fréquentais – dortoir non-mixte oblige – habituellement des filles. Quant au caïman, il était resté près de mes jambes perdu dans la contemplation des pâturages.


Dernière édition par Chypre Hamilton le Jeu 22 Mai - 18:08, édité 1 fois





perso' le plus studieux

Leonidas Blackhart
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Icon : [Mission] Un petit safari ? [Leonidas & Chypre] [Terminé] 4fju
Taille de l'équipe : 12
Région d'origine : Hoenn
Âge : 23 ans
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[Mission] Un petit safari ? [Leonidas & Chypre] [Terminé] 4fju
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[Mission] Un petit safari ? [Leonidas & Chypre] [Terminé] 4fju
12
Hoenn
23 ans
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Leonidas Blackhart
est un Scientifique Archéologue




Swimming in your head

Il y a de ça un bon mois, tu te serais demander en grognant, pourquoi toi ? Tu sais, cette question existentiel d'une vie que tu as maintenant laissé derrière toi. Elle serait revenue, en trombe, comme une pluie d'été, pesante, dégringolant d'un ciel chargé de foudre. Ça aurait grogné dans ta tête, chamboulant ton cœur, ton esprit, faisant monter en toi une colère et une haine sans précédente, bouleversant à jamais la base en construction de tes principes présents. On t'aurais perdu Leo', à tout jamais, dans les abysse d'une phobie inculquée, dans les tréfonds d'une miséricorde acerbe. Heureusement, le temps avait eu raison de ta hantise. Il l'avait mâchouillé de ses petites dents pointues, l'avait réduit en charpie, dépeçant minutieusement le bon du mauvais. Dire que tu en as souffert serait mentir, cette opération à cœur ouvert avait plutôt eu l'effet d'une pommade décontractante. Chaque muscles, chaque questions, chaque glapissements s'étaient évanouies dans un passé que tu avais inconsciemment enfermé au fin fond de ton esprit. Plus de remord, plus de grimace, il fallait être fort, il fallait y faire face et grandir au beau milieu d'un environnent que tes parents te disaient d'hostile. Le monde évolue à une vitesse qui dépasse ton imagination. Prendre le bon train ou faire machine arrière.

•••
L'air est frais, au abord du port, parfumé d'eau de mer. Janice Jauplin en personne, sous un halo de bonne humeur s'était débrouillée pour être présente lors de votre départ. Tant bien même l'action en elle -même était charmante, tu doutais de la raison véritable de sa présence en ces lieux. Pas que tu ne l'aimais pas. Au contraire, c'était une agréable femme aux sourires bienveillant, rappelant en un pic tranchant ceux d'une mère attendrie. Hors en panique soudaine tu commences a chercher Princesse du regard. Ce Pokemon au allure de boue venimeuse ne t'as jamais inspiré quoi que se soit de naturellement bon. Rien que son parfum à tendance a faire remonter en toi des choses qui devraient restés à leur place. Même Luné, normalement joueur et taquin, n'en viendrait pas a titiller ce bout de … de quoi d'ailleurs ?! Bref. Le Professeur repart, et quitte ses élèves.

Tes mains sont moitent sur les rambardes du pont d'abordage, s'y accrocher n'est pas aisé et tu as peur de basculer. Tu es tout excité, ton cœur tambourine contre ta poitrine si fort que cela t'en tire un soupire suffoqué. Tes yeux remués de larmes de fatigues après un long et prolongé bâillement scintillent d'une lueur nouvelle. Si on ne cesse de dire et de répéter que la curiosité est un vilain défaut, pour toi il n'y avait pas meilleur remède a l'ennuie.

Un sourire sur la frimousse, un rire cristallin sous la caresse d'une brise, tu te tiens là, près a partir. Tu sais que tu n'es pas seul, mais tu ne cherches pas a retrouver les autres membres du groupe. Luné, perchait sur le haut de ta tête aboierait bien assez tôt quand une tête familière apparaîtrait dans son champ de vision. Pour cette mission tu ne t'es pas foulé, pas véritablement armé d'une équipe sulfureuse aux capacités extraordinaire tu te contentera de ton premier et fidèle duo, Luné le Zorua et Arado le Griknot. Alors que le petit dragon roupille au fond de sa Pokeball, Luné renifle et fusille du regard tout ce qui lui paraissait intéressant. Un essaim de Goelise, disgracieux, mené par un Bekipan d'un air faussement royale aura eu raison de sa minuscule patience. Le Sombrenard bondit, course un de ces oiseaux quand l'un d'eux ose atterrir sur un perchoir de fer. Tu récupères ton partenaire poilu et le replace sur son piédestal habituel, le haut de ta tête. Inutile de mentionner que tes cheveux en un ramassis de vric à vrac partent et reviennent en pics coléreux, montrant ainsi une coiffure tout a fait sauvage, presque à l'image de la houppette de ton Zorua. Tu as abandonné l'idée de te peigner et de faire un effort avec ta crinière depuis le premier jour. Mais cela ne fait pas de toi un lion puérile.

Soudain, alors qu'une silhouette te paraît familière tu reçois un message sur ton Ipok. La vibration de l’appareil contre ta cuisse te fais aisément frisonner et tu récupères le dit instrument de communication le haut des rouges rosés d'embarras. Tu as retenus un rire, un de ceux qui s'échappe avec aisance tant les chatouilles de sa naissance sont puissant et dévastateur. Tu soupires quand tu comprends qu'il ne s'agit rien d'autre que d'une alarme oubliée. D'un pas lent mais mesuré tu te décides a rejoindre ce qui semble être un petit bout de Cleve. Avachi sur une balustrade la jeune Givrali que tu as rencontré lors de la plongé organisée n'avait pas changé d'un pouce. Tu ne sais pas si cette vision malade de sa personne te donne cette impression, mais une chose est sûre tu reconnais bien là la demoiselle avec qui tu as fais connaissance ce jour là. Tu t'approches donc de la rouquine pour en tapoter le dos de compassion mais la troisième membre du groupe te prend de court. Mais cela ne t’empêche pas de saluer ton amie quand celle ci relève les yeux.

Plus grande que la Givrali, mais peut-être pas du même dortoir, elle t'accueille comme un Polagriff en rogne. La froideur de ses mots te laissent sur place, t'ebêtant un court instant. Elle n'avait pourtant pas l'air méchante. Si garce elle était, son maquillage ainsi que sa stature cachés bien son jeu. La méfiance est au rendez-vous quand à cette main qui se tend dans ta direction. On est jamais trop prudent comme on dit mais de toute évidence tu ne pouvais te permettre de te montrer hostile devant cette jeune fille dont  tu ne connaissais absolument rien. Peut-être était-ce juste une espèce de façade. Un test, pour voir si tu es un homme un vrai et pas l'un de ceux qui s'écrase au moindre mot un peu trop haut. Tu sais les ovaireuses fourbes, malignes et incroyablement espiègle, sans oublier manipulatrice. Sa main tendue devant toi, tu la saisis d'une traite, l’hésitation disparaît, tu souris, charmant, comme a ton habitude et présente un jeune homme scientifique au regard remplis de curiosité.

▬ Enchanté Chypre, Leonidas Blackhart, mais tu peux m'appeler Leo'. Quand a mes compétences, restes curieuse et patiente et tu auras tout le temps de les admirer.

Normalement si gentil, si doux, tu montes à peine le ton, plein de malice et de défis. Cette Mentali avait été d'une froideur si cruelle que tu te devais de faire fondre cette glace en un coup de langue brûlante. Le temps que vous passerez ensembles étoffera votre relation, en espérant que votre karma fusionnent le plus vite possible. Luné quand à lui décide d'aller faire quelque connaissance. D'un Hericendre à un Kaïminus, sans oublier le Passerouge sur les épaules de la demoiselle, le Zorua les observe et les copies. Il se transforme a volonté, rendant sans doute les autres Pokemon confus.

Chypre prend les devant, comme une matriarche et tu l'as laisse faire. Pas que tu n’aie pas l'esprit d'un chef, mais loin d'être un dictateur tu n'imposes pas ton rythme et écoutes donc avec attention ce que la Mentali dis. Des Mustebouée hein ? Intéressant. Tu n'en as jamais vue, ou du moins ils n'avaient jamais été une source d’intérêt pour toi. A quoi pouvaient-ils bien ressembler. De ce que tu pouvais en déduire rien que par son appellation, était qu'il s'agissait sans doute de pokemon aquatique de type flotteur, un peu comme l'Azumarill de Cleve.

▬ Bonne idée, on pourrait également trouver un endroit où s'installer.

Alors que vous arrivez enfin au abord de l'île tu t'abaisses pour tapoter gentiment le haut de la tête de l'Hericendre qui n’arrête pas de se frotter a tes jambes. Un bien beau contraste si vous voulez mon avis. Chypre la reine des glaces avait beaucoup à envier de son Pokemon qui se présentait devant toi comme drôlement chaleureux. Tu relèves les yeux, toujours accroupit et le bateau raisonne , tangue contre les bas fond. A LA CONQUETE DE L'ILE ENIGMA

[HRP: c'est un peu caca x.x & pardon pour le retard]
(c) Bloody Storm

Cleve Carter
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Région d'origine : Johto
Âge : 15 ans
Niveau : 24
Jetons : 13113
Points d'Expériences : 770
Johto
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pokemon
Johto
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Cleve Carter
est un Scientifique Mécano
Cleve était en train de livrer une véritable bataille intérieure pour avoir un air digne devant ses camarades, mais elle n’en menait vraiment pas large. Il fallait dire qu’avec son teint crayeux, ses longs cheveux plats comme la poitrine de la majorité des filles de l’académie, et ses lugubres et rauques marmonnements de douleurs digne de ceux des fantômes de Lavanville, son potentiel sexy avait depuis longtemps foutu le camp. A supposer qu’il ait un jour été là. Enfin bon, le sujet n’était pas d’actualité aujourd’hui. La rouquine avait les jambes tremblotantes comme de la mauvaise gelée anglaise, et seule la main secourable –ou plutôt le museau secourable, dans le cas présent- de Peppéroni lui permettait de rester debout. Les effets commençaient cependant à se dissiper au fur et à mesure que ses pieds foulaient la terre, et elle trouvait cela plutôt appréciable ; loin de la mer et de ses roulis hasardeux, Cleve sentait que ses forces lui revenaient, quand bien même elle n’avait pas grand-chose dans le ventre. Chypre, quant à elle, était comme à son habitude. Toujours impeccable, bien coiffée, avec un visage froid et austère qui devenait étrangement chaleureux à chaque fois que Cleve venait lui parler. Un sourire se peignit en effet sur ses traits fermés à la vue de la Carter, et elle la salua doucement en lui administrant des conseils pour améliorer sa condition.

« Boah, ça va passer. Mal de mer. Tu crois que le gingembre marche aussi pour les nausées ? » répondit la Givrali en souriant faiblement, touchée par l’inquiétude de sa camarade.

La Mentali avait toujours été très patiente et maternelle avec la rouquine, et la Pokémécanicienne trouvait cela beau. En effet, les deux Scientifiques avaient beau être différentes par bien des égards, elles étaient compatibles et s’entendaient à merveille. Ce n’était pas le même genre d’amitié que la rousse entretenait avec Ikiala Rosenbach, de son dortoir. Avec Chypre, Cleve ne parlait pas vraiment de sa vie, de son village, ou de ses difficultés à gérer ses intenables Pokémon. C’était plus de longues discussions scientifiques avec pour but d’enrichir les deux partis ; la mécano apprenait au contact de l’enfant sauvage, et la chercheuse satisfaisait sa curiosité avec les inventions tarabiscotées de la première.

Cleve ne doutait pas qu’elle allait énormément apprendre au contact de son amie, aujourd’hui. L’observation des Pokémon, Chypre devait bien connaître. En plus, contrairement à elle, la Mentali n’avait raté aucune Sortie Capture, et avait sûrement pu affuter encore plus ses capacités à analyser les situations et l’environnement. Frétillante d’impatience, Cleve se tourna tout sourire vers son second partenaire qui venait de lui taper le dos : Leonidas Blackhart. D’après ce qu’elle avait lu en jetant un coup d’œil indiscret sur la liste de Janice Jauplin, la rousse savait que le Phyllali était inscrit chez les Archéologues. Il devait sans doute, tout comme Chypre, savoir comment observer et analyser le terrain, ce qui pouvait s’avérer utile dans une recherche de Pokémon. Un représentant de chaque option de Scientifiques. La journée risquait d’être riche en enseignements, et la Givrali se félicita d’avoir préparé ce voyage avant de s’engager sur le pont du paquebot. Ca l’aurait foutu mal si elle avait été la seule du trio à être totalement inutile. Mais même sans savoir quel genre de Pokémon ils auraient à étudier, Cleve s’était parée à presque toutes les éventualités. Pokémon aquatique, volant, terrestre, désertique… Elle avait du matériel pour chacune de ces catégories. Elle n’avait cependant rien bricolé pour un Pokémon de type glace, mais vu le climat, elle avait peu d’espoir qu’il y en ait dans le Safari. Après tout, ce n’était pas une zone propice aux blizzards et elle n’avait pas vu de neige en arrivant ; ou alors cette île était vraiment, vraiment très bizarre.

Mine de rien, la grosse sacoche de mécanicienne commençait à lui labourer violemment l’épaule et elle se trémoussa sur place pour essayer d’en diminuer le poids –réflexe stupide et totalement inutile, mais elle ne pouvait s’empêcher de le faire-. Peppéroni, remarquant que sa petite humaine était en train de crouler sous une masse deux fois supérieure à la sienne, tira sur la lanière en lâchant un cri que le casque traducteur de Cleve transcrit immédiatement comme « Laisse porter ». Elle se défit donc de son chargement pour le poser sur la solide carapace de son partenaire, non sans lui avoir flatté l’encolure. Le fantastique casque sur lequel elle travaillait depuis plusieurs mois était de plus en plus perfectionné. Elle parvenait à traduire presque tous les mots des Pokémon de son équipe en se basant sur une structure de sons commune, et elle parvenait à comprendre la grande majorité de leurs baragouinages. Rick Larson l’avait énormément aidée à avancer son invention, mais il avait quitté récemment l’académie, laissant la jeune fille seule. Depuis, elle continuait inlassablement à faire progresser son projet principal sans nouveau partenaire. Elle n’aurait pas su à qui demander de l’aide ; elle était trop timide pour aborder les gens, et elle n’avait pas vraiment envie de poster une annonce. Crier sur tous les toits ce qu’elle était en train de mettre au point ? Très peu pour elle. Si jamais elle n’arrivait pas à achever le casque rapidement, elle se ferait lapider sur la place publique pour avoir fait miroiter une invention révolutionnaire qu’elle n’était pas capable de mener jusqu’au bout. Ceci dit, elle pourrait peut-être éventuellement en parler à Chypre et Leonidas. Pas vraiment pour qu’ils l’aident sur la partie mécanique, mais au moins pour qu’ils puissent lui prêter leurs Pokémon, histoire de voir si le casque parvenait à bien traduire dans ce cas-là également.

Enfin, ce n’était pas le plus urgent, et Cleve se reconcentra sur ses deux camarades. Chypre avait fait le premier pas et tendu une main au jeune homme, bien que son introduction soit restée cordiale et froide. Les doigts joints derrière son dos, la rousse regardait tout sourire cette nouvelle amitié naissante, en espérant niaisement que la nouvelle cohorte devienne la meilleure guilde de tous les temps. Son expression satisfaite disparu cependant rapidement lorsque Chypre sorti de sa poche un petit papier qui lui avait vraisemblablement été remis par Janice, et qui avait une puissante odeur corporelle de… Princesse.
Le peu de couleur disparu des joues de Cleve, et elle ferma la bouche pour retenir une ignoble nausée. Pep’ lui tapota sur le dos avec une de ses grandes nageoires bleue –manquant de l’expulser contre un arbre sous le choc-, l’air inquiet, tandis que Chypre annonçait le verdict : Mustebouée. La rousse ne connaissait pas ce Pokémon, mais chercher sur son iPok n’était pas sa priorité –et puis, elle n’était même pas sûre d’avoir du réseau sur cette île-. La Mentali avait cependant rapidement remis le papier dans sa poche, et les délicieuses fragrances se dissipèrent aussi rapidement qu’elles s’étaient diffusées dans l’air limitrophe aux narines de Cleve. Cette dernière pu donc saisir la requête de Chypre.

« Oui ça ne devrait pas poser de problèmes, mais ce sera plus pratique avec un ordinateur. »

De nouveau d’aplomb lorsque sa tâche concernait l’informatique ou la mécanique, la rouquine sortit son ordinateur portable de sa sacoche, et le posa sur un rocher plat. Elle se connecta rapidement, étudia la liste des réseaux disponibles, et parvint à pirater celui du Parc Safari en deux minutes montre en main. Elle alla ensuite fouiner dans les dossiers personnels de l’établissement, et parvint à réunir plusieurs éléments : la carte du parc touristique disponible sur leur site internet, un dossier contenant la liste des Pokémon ainsi que leurs informations, et le menu du point snack le plus proche. Elle fit ensuite part de ses découvertes à ses collègues.

« Alors je vous ai envoyé la carte du Parc sur vos iPok respectifs, et j’ai trouvé le dossier qui concerne les Mustebouées. D’après les données, il y a une quarantaine de ces Pokémon qui se sont établis dans la zone Sud-Est du parc, au niveau d’un petit lac près d’une forêt. Ils sont identifiés par des sortes de petits bracelets blancs autour de la patte arrière gauche. En suivant la carte, si on part dans cette direction, on y sera dans une dizaine de minutes à pied. »  débita-t-elle, sans lâcher du regard l’écran lumineux de son ordinateur.

Et comme le destin faisait bien les choses, le coin snacking était sur leur chemin et elle avait assez de monnaie en poche pour s’octroyer un petit sandwiche. Le trio se mit donc en route, et Cleve lâcha ses camarades quelques secondes le temps d’aller chercher de quoi caler son estomac vide. Suivant la carte avec la fonction GPS de leurs iPok, Leo, Chypre et Cleve arrivèrent bien rapidement au lac, qui paraissait plus grand que dans l’imaginaire de la jeune Givrali. D’un bleu lagon, miroitant sous le soleil de plomb, l’étendu aquatique semblait calme et paisible. L’eau n’était ridée que par les ondulations de quelques Pokémon lacustres qui remontaient à la surface par moments, et s’enfonçaient dans les profondeurs presque immédiatement. De grandes touffes d’herbe leurs gênaient la vue, et Cleve ne vit aucun Pokémon qui avait l’air de s’appeler « Mustebouée ». Ils déposèrent cependant leurs affaires derrière un arbre, à l’ombre, assez loin du lac pour ne pas trop signifier leurs présences aux Pokémon observés. Pep’ se déchargea du sac de Cleve, et celle-ci en sortit trois sortes de petites oreillettes à l’aspect neutre et simple. Elle en donna ensuite un à chacun des membres de l’équipe, et expliqua :

« J’ai confectionné ça, depuis notre dernier cours ensemble avec Leo. Ce sont des oreillettes qui permettent de communiquer sous l’eau. La capacité Plongée de Biske et Pep’ nous permettra d’être enfermés dans des bulles d’air, donc parler sera possible du moment que nous ne faisons pas trop de remous pour éclater les bulles. Je ne sais pas trop ce que sont les Mustebouée, mais vu le nom et la localisation, ils doivent sans doute avoir élu domicile sous l’eau, non ? A moins qu’ils soient quelque part au bord du lac, cachés par ces grosses touffes d’herbe. Enfin je pense que ce ne sera pas utile de plonger maintenant, et qu’on pourrait peut-être commencer par observer les alentours, non ? »

Elle avait lancé cette proposition comme ça, mais elle savait que, connaissant Chypre, cette dernière aurait eu la même idée. Et puis vu son expérience au cours spé Scientifique de la dernière fois, elle n’avait pas vraiment envie de retourner dans l’eau de sitôt. Elle attendit donc l’approbation de ses partenaires, tandis que Pep’ grattait de façon impatiente le sol. Elle en profita donc pour regarder ce qui se passait autour d’elle, et fut surprise de voir des tas de Capumains suspendus aux branches d’arbres au-dessus d’eux. Elle connaissait ces Pokémon vu qu’ils venaient de sa région, et qu’ils tombaient parfois des sapins si un Pokémon avait l’audace d’y mettre un coup de boule trop puissant, mais elle n’en avait jamais vu de pareils. Espiègles et agiles, ils avaient le pelage d’un vert feuille, scintillants au soleil. Elle ne les avait pas remarqué avant parce que leur couleur leur servait de camouflage, leur permettant de se fondre aisément dans les feuillages, mais à présent qu’ils faisaient des bruits de primates, il était impossible de les louper.

« Heu. » fit-elle en les pointant discrètement du doigt pour que Leo et Chypre les remarquent aussi.

Elle avait la mauvaise impression que ces bestioles risquaient de leur être hostile, et que leurs sourires de lutins indiquaient qu’ils allaient leur mettre quelques bâtons dans les roues au cours de l’expédition. Elle espérait se tromper, mais tout ça ne lui disait rien qui vaille…

[ Introduction de Capumains à l'histoire pour ajouter un peu de piment et de complications avant d'atteindre les Mustebouées, sachant que je ne peux pas trop avancer de ce côté là sans votre accord. Si vous avez envie de faire comme s'ils n'étaient pas là, il suffit de dire qu'ils s'en vont au prochain post. Mais si vous voulez qu'ils interviennent, à vous de jouer Wink]
Chypre Hamilton
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Âge : 13 ans
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Chypre Hamilton
est un Scientifique Chercheur Pokemon

D’une amabilité irréprochable, le blond répondit à ma raideur par des sourires chaleureux et une expression joviale. Son apparente sympathie décrispa un peu mes traits de fille farouche. Je ne pouvais m’empêcher d’observer avec attention ses gestes, soucieuse et méfiante. Cependant cette « sauvagerie » – probablement injustifiée – je ne parvenais à totalement m’en défaire. Mon œil cendre se posa sur la pupille du blond, un Zorua. Le renard jais tâché d’écarlate avait le minois malicieux, je m’attardais sur son exceptionnel don de métamorphose. Sa capacité prodigieuse à passer d’un corps à l’autre m’interloquait, je m’extasiais sur la précision des écailles et des plumes en tout point identiques aux originales. Thor s’agaça d’être calqué et son esprit belliqueux s’éveilla avec ce jeu puéril auquel semblait s’exercer l’autre. Je couvais leurs chamailleries d’un regard presque tendre. S’ils n’entravaient pas nos travaux, ils étaient bien libres de leurs actes après tout. Le poil luisant et fourni du quadrupède me rassura sur la nature de son dresseur. Un bon maître n’était peut-être pas un homme malin, mais c’était selon mes critères un homme bon.

Evidement voir ses dextres qui tâtait la souple et douce fourrure de Bel m’hérissa, je me parais d’un regard dédaigneux pour ne pas qu’on puisse entrevoir mon ressenti sur ce rapprochement inopportun. Ce n’était d’ailleurs guère nécessaire, Cleve avec sa compétence habituelle venait de sortir un petit écran complexe bourré de chiffres et de lettre dont la logique m’échappait, moqueuse. J’enviais ses longs doigts fins d’initiée de la haute technologie, la regardait vrillait le réseau d’informations codées comme le Piafabec vrille sa proie de coups pour la mettre à terre. La rousse avait toujours vu les choses en grands dans mon souvenir, elle ne se suffisait pas de la commande. Elle apportait sa main ou plutôt sa clé pour perfectionner approfondir, repousser les limites de son art. Le travail qu’elle nous épargnait en pianotant me donna le cruel sentiment d’une parfaite inutilité. Inacceptable. Je sortais d’une poche le livret plein de feuilles encore vierges à qui il tardait d’être couverte d’encre. Le stylo jaune glissa dans mes mains. Je me résignais à devoir utiliser ce piètre matériel et j’accrochais les deux à ma ceinture après avoir pris en note la température estimée.

La Givrali avait commencé à énoncer les résultats de ses manipulations. L’histoire au sujet de l’Ipok me fit grimacée. J’étais divisée entre lui dire immédiatement que le mien était hors service ou feindre que tout allait bien. Mon ego me perdrait. Pourtant je gardais un silence religieux, enregistrant les autres phrases avec soin pour m’en servir en temps voulu. Je n’étais pas surprise de savoir que les loutres rousses vivaient dans un lac, je l’étais plus de savoir qu’elles aussi nombreuses. Etait-ce bien normal ? Le tempérament généralement solitaire et vaniteux de ces créatures suggérait des territoires séparés, donc pour une quarantaine d’individu l’espace occupé devait être immense. Je me demandais quoi de la taille de l’environnement ou des différences comportementales des chromatiques pouvait l’expliquer. J’avisais Bel du regard, le rongeur de braise était toujours dans les pattes de « Leo ». Ce constat m’offusqua et je gardais imbéciles mes observations pour moi-même. Nous prîmes la route et la Carter s’offrit de quoi contenter son estomac malmené à défaut de gingembre. Sur le chemin, Thor avait regagné sa balle, boudeur. J’avais formellement interdit au fripon de bouloter les insouciants Granivols jaunes et bleus qui batifolaient dans les vallons de la réserve, ça l’avait vexé.

Mon regard revenait régulièrement sur le blond ébouriffé, malgré mes bonnes résolutions j’attendais toujours de voir s’il était digne de confiance. C’était un jeu un brin ridicule qui m’envahissait l’esprit. J’aurais dû ne songer qu’aux somptueuses créatures classées rarissimes et pourtant ici pullulantes, au lieu de ça je regardais la crinière or et les manières du gamin. Une voix insinuante me suggéra que c’était peut-être simplement de l’attrait pour un corps masculin, un attrait qui se traduisait par de la suspicion. Cette idée révolta la femme digne et mesurée qui vivait en mon cœur, je n’étais pas comme eux. Je ne serais jamais soumise au joug de l’attirance, je m’étais jurée une vie vouée à la nature indisciplinée. Nous arrivâmes devant le lac dont nous avait parlé Cleve. C’était un lieu luxuriant comme tout le reste, il y avait sur l’eau cristalline des petits remous qui s’expliquaient par l’importante présence de monstres à l’intérieur. Je distinguais mal leur nature, empêtrée dans les taillis qui poussaient en abondance. Ca me frustrée, j’hésitais à demander à Bel de nous frayer un chemin à renfort de Lance-Flamme. La Givrali interrompit cette réflexion en nous tendant des étranges petits mousquetons noirâtres. Elle nous révéla bien vite leur utilité et j’attrapais les miens avec enthousiasmes. Je scrutais la petite coque faisant couler sa surface lisse entre mes doigts. Dire qu’il y avait à l’intérieur une étrange combinaison de fils sorti tout droit du génie de la rouquine. Je relevais la tête, prise d’une angoisse ridicule.

    « Je… J’ai récupéré des maillots de bain dans le dortoir, mais… Si t’en a un de trop je ne suis pas contre que tu me le prêtes Cleve. Les miens sont un peu… Vulgaires. »


Le dernier mot je l’avais dégluti. Je trouvais comique ce sentiment d'être prise en faute. Moi, dont le seul délit avait été d'être prévoyante. J’avais des rougeurs sur les joues, chose qui ne me ressemblait guère. Pour atténuer la honte que faisait grandir le simple fait de m’imaginer avec le bikini à paillettes ou celui à Teddiursa, je tentais de trouver quelques mots sérieux.

    « Pour ce qui est des Mustebouées, je pense qu’ils vivent relativement seuls. S’ils forment des groupes, il doit s’agir de petites colonies. A mon avis, il nous suffira de mettre un peu le ouaille près de l’eau et ils interviendront. En attendant analyser leur environnement et sans doute le mieux. »


J’énonçais calmement cette fois, sans rougir. Ca me rassurait d’énumérer les choses que je savais. Je retrouvais rapidement mon sang-froid, désireuse de ne pas faire plus de vague que nécessaire. Nous étions trois. Un groupe qui pouvait parfaitement fonctionner si les choses étaient faites de façon méthodique et calculée. J’attrapais de nouveau mon stylo commençait à gribouiller une liste des informations qu’il me semblait impossible de ne pas récupérer. A demi-voix je marmonnais des choses comme « qualité de l’eau », « profondeur », « les nids » et puis l’illumination. Je me redressais dans un sursaut de mon carnet sur lequel j’étais penchée, pareille à une vieillarde sur sa canne et m’exclamer les yeux écarquillés « Une embarcation ! ». Je voyais où plutôt sentait le corps de Cleve qui reculait près de Leonidas et moi. Le trouble presque palpable de la rousse me mit le Carabing à l’oreille. Ça me rappelait le Protocole lumière et l’exquise tension qui imprégner l’air à chaque décision prise, chaque mètre gagné dans les conduits. Je crois que je n’avais pas peur de découvrir le danger qui avait apeuré la mécanicienne, j’étais excitée par l’imprévu. L’imprévu c’était des yeux malicieux des sourires trop larges, il me fallut plusieurs secondes pour comprendre que ces derniers étaient des Capumain. Des singes chromatiques que la natures avaient habilement revêtu de vert, les rendant invisible dans les feuillages des arbres.

Incroyable. Etait-ce le fruit d’un hasard douteux ou bien les chimpanzés avaient-ils évolué pour d’adapter à leur milieu ? Cela soulevait bien des questions sur la place des shiney. Ces créatures étaient le fruit de miracle ou d’une savante adaptation que la nature orchestrée secrètement ? Ma cervelle fourmillaient, d’hypothèses qui se croisaient, se chevauchaient pour former un incroyable échevellement énigmatique et passionnant. Je redevenais une gamine face à ce délicieux mystère. Je n’hésitais pas à brandir l’appareil photo peu soucieuse de leur avis pour réaliser quelques clichés. Les bêtes avaient l’air contrarié par mes initiatives, elles se mouvaient dans les branchages agités par le doute. Je devinais qu’elles hésitaient à nous agresser. L’une d’elle attrapa de sa troisième dextre mon bic pissenlit. L’animal le fit craqué en riant et son rire fut reprit par la horde. Des frissons glacés me parcoururent quand je pensais à l’œuf que j’avais imbécilement pris avec moi. Je regardais Leo puis Cleve. Si nous étions pillés, les choses risquaient de se compliquer. Ainsi j’arrachais le reste de casse-croûte de la Givrali le balançait au loin et attrapait l’Héricendre dans mes bras.

    « On court. S’il nous rattrape les équipements sont foutus ! »


Et je me lançais dans les hautes herbes qui fouettaient mon minois, le striant de fines lignes roses. Cette fuite désespérée ne m’empêchait heureusement pas de penser à la suite des choses. Il faut dire que les cris de macaques enjoués s’émulant les uns les autres et le tambourinement de leurs pattes derrière avait quelque chose de… Stimulant. Il nous fallait un abri. Bordel un abri ! J’avisais le lac et éjecter Thor de sa Pokéball. Le caïman comprit mal ce qui se passait mais il rejoint la course contraint.

    « Thor prépare une bulle d’oxygène assez grosse pour tous nous accueillir ! »


Le crocodile s’exécuta et pris de l’avance en glissant sur les herbes humides. J’eus à peine le temps de le voir donner naissance à un immense dôme d’oxygène. Cette expérience ne lui était pas étrangère et j'essayais de me convaincre qu'il ne pouvait que réussir son oeuvre. Pourtant le doute subsistait, mauvais il tordait mes tripes d'une peur sauvage. J’espérais que les autres n’étaient pas loin, je les avais totalement perdus de vu dans ce départ précipité. Si mes acolytes avaient eux aussi commis l'impudence de s'égarer nous étions dans de beaux draps. Je croisais fébrilement les doigts prête à plonger dans l'abri d'air au moment où les Capumains entreraient dans mon champ de vision.






perso' le plus studieux

Cleve Carter
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Cleve Carter
est un Scientifique Mécano
Chypre et Leonidas commençaient à bien s’entendre, et Cleve les encouragea à dialoguer entre eux avec un sourire enfantin. Cependant, l’heure n’était pas aux batifolages, et la rouquine repris bien rapidement contenance lorsque vint le moment de faire preuve de ses habiles capacités informatiques. Elle avait trouvé l’endroit où ils devraient se rendre, et la fine équipe s’était rapidement mise en route, non sans s’être d’abord arrêté devant un stand de sandwiche. Ce fut donc au bout d’une dizaine de minute que les trois Scientifiques arrivèrent près du lac, s’arrêtant à l’ombre d’imposants feuillages qui laissaient supposer les prémices d’une forêt touffue et obscure. Bel, le minuscule Héricendre de Chypre, gambadait dans les jambes de Leo, ce qui semblait contrarier la Mentali au plus haut point. Ses traits, pourtant si détendus au début de leur mission, s’étaient étrangement crispés et elle marchait avec la raideur que Cleve lui connaissait lorsqu’elle la voyait en cours et qu’elles n’étaient pas ensembles. Son expression était redevenue fermée, acide, et elle ne lâcha pas un mot supplémentaire, seulement occupée à griffonner quelques informations sur son carnet. La rousse aurait bien aidé à prendre des notes, mais ses mains étaient occupées par son énorme sandwiche et par quelques outils de mécanique qu’elle faisait tourner habilement autour de ses doigts. De toute manière, elle n’aurait pas su quoi relever pour le moment ; Chypre semblait cependant avoir une longueur d’avance sur eux deux dans l’observation du terrain, et elle avait déjà noirci une bonne page de son calepin.

Après avoir remis ses petites oreillettes étanches à ses camarades, Cleve attendit les commentaires avec un petit sourire. Elle espérait que son invention les ravirait, et secrètement, elle était impatiente qu’au moins l’un d’entre eux puisse aller sous l’eau histoire de tester l’efficacité de son bricolage. Si possible, elle préférait que la tâche ne lui revienne pas, mais elle faisait confiance à Biske et Pep’ de toutes façons. Si jamais elle devait plonger de nouveau, les choses ne se passeraient pas comme dans l’Epave. Et puis, elle savait que le Kaïminus de Chypre pourrait s’ajouter à la partie, ce qui réduisait un peu plus les risques de se faire attaquer par des Pokémon sauvages. La Chercheuse Pokémon paraissait d’ailleurs plutôt intéressée par l’oreillette, car elle l’a fit rouler entre ses doigts avec une vague expression intriguée. Contre toute attente, elle lui demanda ensuite si elle avait à sa disposition, un second maillot de bain. La gêne qui venait de se peindre sur son visage était palpable, et la Givrali se demanda un instant ce qui pouvait autant la déranger. Peut-être la présence de Leonidas rendait-elle Chypre un peu plus pudique, au point de trouver un banal maillot de bain « vulgaire » ? La rousse, elle, n’avait pas vraiment ce problème. Après tout, elle s’était retrouvée en sous-vêtements devant le blond. Bon certes, aux premiers abords, cela l’avait dérangée. Mais finalement, elle avait eu d’autres préoccupations une fois qu’ils étaient entrés dans l’eau, et son anxiété s’était évaporée dès lors que son attention s'était focalisée sur « Comment rester en vie sous l'eau ? Guide de survis par Cleve Carter ». Cependant, ce ne devait pas être le cas pour cette pauvre Chypre, que la présence de Leo rendait peut-être timide. Par chance, Cleve avait prévu d’amener un maillot de bain de rechange, au cas où ils devraient rester un peu plus qu’une journée pour plonger, et elle le sortit tout sourire pour le prêter à son amie.

« Tiens, pas de soucis. J’espère que la taille sera bonne. » dit-elle en tendant le maillot de bain une pièce à Chypre.

Simple et sobre, couleur bleu marine, il faisait penser à ces maillots de bains réglementaires des compétiteurs olympiques. Cleve ne faisait pas vraiment dans l’extravagance, et loin d’elle lui serait venue l’idée d’acheter un mignon bikini à fioritures roses. Dommage pour Leonidas, il n’y allait pas avoir de petit défilé de deux pièces aujourd’hui.
Un sourire plus tard et la Givrali redevint sérieuse. Comme d’ordinaire, Chypre avait pris le commandement des opérations, et Cleve l’écouta religieusement en hochant la tête de temps à autres. Elle avait déjà ciblé le fait que les Mustebouées vivaient certainement en colonies d’effectifs restreints, et la Pokémécanicienne admira une nouvelle fois la rapidité avec laquelle elle pouvait tirer des conclusions à partir de rien. Elle leur proposa de commencer par une inspection de l’environnement, ce à quoi Cleve acquiesça. Après tout, elle avait pensé à la même chose, et tout semblait aller dans une direction commune. Elle commença donc à faire courir ses yeux ambrés le long des sentiers, lorsque ceux-ci se levèrent instinctivement vers les Capumains-feuille.

Anxieuse devant leurs mines espiègles et malsaines, Cleve essaya d’avertir ses camarades en faisant le moins de bruit possible. Chypre, perdue dans ses observations, releva la tête d’un coup et parla d’une certaine « embarcation », chose que la Givrali ne compris pas aux premiers abords. La châtain avait alors reporté son attention sur la horde de primates qui les entouraient, et la tension monta d’un cran. Un silence s’installa à la lisière de la forêt, seulement perturbé par le bruit du vent dans les feuillages, et les petits cris des Capumains. Leurs queues munies d’une dextre supplémentaire se balançaient avec un rythme irrégulier. Cleve se fit la réflexion qu’après sa récente évolution, Biske parviendrait certainement moins bien à se balancer de branches en branches comme il le faisait sous sa forme d’aquasouris. Il fallait dire qu’il avait pris pas mal de poids depuis, et qu’il était fort probable qu’il pète l’arbre sous sa grosse masse de lapin d’eau douce. Le moment n’était cependant pas aux suppositions, et la situation commençait à devenir urgente. Les Capumains ne s’étaient pas encore montrés hostiles, mais ils gagnaient progressivement du terrain, ce qui était plutôt inquiétant. Cleve était paralysée. Elle ne savait pas quoi faire, et l’absence de réaction de Leonidas et de Chypre ne l’aidait pas forcément à se bouger.

Fort heureusement, Chypre, en leader naturel, pris les devants. Rapidement, elle subtilisa le super sandwiche bacon double cheddar de Cleve et le balança en direction des Capumains, avant de récupérer son sac et de prendre la poudre d’escampette. La rouquine mis un quart de seconde à réaliser ce qui était en train de se passer, tant son attention était focalisée sur le Capumain qui venait de se payer son repas en pleine tronche, et était tombé de son perchoir, assommé sous le coup. Elle récupéra tout de même son chargement, intimant à Pep’ de la suivre, et détala à toutes jambes dans les hautes herbes. Elle sentait que Leonidas la suivait de près, la dépassant même, mais elle n’avait pas le temps de penser à dix mille choses à la fois. Pep’ avait du mal à suivre, sa progression rendue difficile par son format peu aérodynamique sur la terre ferme, et Cleve fit volte-face pour venir à son aide.

Comme prévu, les Capumains avaient été excités par le jet de sandwiche, et ils s’étaient déversés en horde sur l’herbe fraîche, courant à quatre patte derrière les trois Scientifiques. D’un coup sec, Cleve expédia la Pokéball de Curl’ dans les airs, et le petit Psystigri sortit de sa prison de fer dans un éclat de lumière rougeâtre. Sous les ordres de Cleve, il releva ses oreilles de fourrure et balança une décharge psychique en direction de ses opposants. L’onde se propagea autour de son corps de chaton, et percuta de plein fouet les singes qui furent projetés en arrière. Momentanément déboussolés, ils furent ralentis, et la rousse en profita pour récupérer Curly sur son épaule.

« Pep’ ! Eclats Glace jusqu’au lac ! » hurla-t-elle à l’adresse de son Lokhlass, qui fit jaillir une piste gelée devant lui.

D’un bond, elle sauta sur la carapace de son Pokémon transport, et le petit trio se glissa le long du toboggan de glace, prenant progressivement de la vitesse et dépassant Leonidas.
Chypre, la première à être partie, était déjà au bord du lac. Son caïman d’eau avait utilisé sa capacité Plongée pour faire surgir une grosse bulle d’oxygène, et elle attendait que ses camarades veuillent bien la rejoindre. Malheureusement, elle était trop loin de Cleve, Pep’ et Curl’, et les Capumains avaient rapidement retrouvé leurs esprits.

Fixant son oreillette à l’endroit où il devait se trouver, la rousse cria à ses camarades :

« On se retrouve sous l’eau ! »

Puis, tandis que Pep’ prenait de plus en plus de vitesse et arrivait à la fin de la piste de glace, les trois comparses furent éjectés dans les airs. La voix de Cleve ordonnant à son Lokhlass d’utiliser l’attaque Plongée se perdit sous les cris des Capumains qui déboulaient vers les Scientifiques, tandis que la jeune fille et ses Pokémon commençaient à voir la surface de l’eau du lac se rapprocher dangereusement. Alors, une bulle d’oxygène se matérialisa autour de Pep’, et ils pénétrèrent avec force dans l’onde.

Le choc souleva une gerbe d’écume, et Cleve ferma instinctivement les yeux. Retenant sa respiration quelques secondes, elle finit par aspirer une grande bouffée d’air et constata avec délices qu’elle pouvait respirer. Pep’ tourna sa tête vers elle et la regarda d’un air fier. Avec un sourire, la Pokémécanicienne lui caressa le haut du crâne et commença son inspection. Les touffes d’algues rendaient sa vision plus que troublée, et, même en cherchant du regard Chypre et Leonidas, la rousse ne les trouva pas. Si elle se fiait à ce qu’elle avait vu avant de plonger, elle supposait que ses deux camarades étaient un peu plus loin sur sa gauche, mais elle ne savait pas s’ils avaient pu entrer sous l’eau ou pas. Croisant les doigts, elle se mit à espérer très fort qu’ils aient eu le temps d’échapper aux Capumains. Elle se souvenait que Leo n’avait pas de Pokémon eau, et s’il n’avait pas réussi à atteindre Chypre à temps, il était certainement en train de passer un très mauvais quart d’heure en compagnie d’une horde de Capumains verts en furie. Allumant son oreillette, Cleve se racla la gorge, et parla à voix haute sous sa bulle, en espérant que ses camarades avaient eu la bonne idée de revêtir les leurs.

« Chypre ? Leo ? Vous m’entendez ? Où êtes-vous ? »
demanda-t-elle d’une toute petite voix.

[Après concertation avec Léo, on échange nos tours pour cette fois, mais il continue bien à faire la mission avec nous Wink.]
Leonidas Blackhart
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Icon : [Mission] Un petit safari ? [Leonidas & Chypre] [Terminé] 4fju
Taille de l'équipe : 12
Région d'origine : Hoenn
Âge : 23 ans
Niveau : 45
Jetons : 2756
Points d'Expériences : 1115
[Mission] Un petit safari ? [Leonidas & Chypre] [Terminé] 4fju
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Leonidas Blackhart
est un Scientifique Archéologue




Swimming in your head

L'ambiance qui régnait en ces lieux était tout a fait étrange. Pas déplaisante, au contraire, il y avait là une sorte de mélodie enchanteresse entre les chansonnettes des Nirondelles et les croisements des Cornebres, comme un concert où sopranos et altos s'acoquiner pour crée la berceuse parfaite. Il te suffisait de fermer les yeux pour entrevoir un espace vague et fleurissant. L'ombre des arbres qui caressait tes épaules, une brise plus que parfaite qui effleure a même ton visage en un masque invisible. Tu aurais put suivre ce chemin de son jusqu'à l'infini mais tu savais mieux que quiconque après le bourrage de crâne de tes parents qu'il fallait toujours rester prudent qu'en a agressivité de certain pokemon. Au moins si t'es parents t'avais enseignés quelque chose d'utile c'était bien la prudence. Les effluves elles mêmes avaient le don d'être enchanteresse. Luné ne pouvait en dire le contraire, il n'avait cessé d’humeur avec allégresse les parfums délicats de cette île.

Pendant que ton regard était perdu vers un horizon cerné de montagnes une petit main capte ton attention. Tu baisses les yeux, un brin de curiosité sur la frimousse et reconnaît là des oreillettes. Tu souris et te saisis de l'une d'elle. Cleve explique leur utilité mais tu sais déjà de quoi elles sont capable et surtout pourquoi elles ont été crée. Elles ne pouvaient pas mieux tomber. Si vous deviez explorer ce lac à la recherche de loutres rousses, ce petit appareil ingénieux ne serait qu'un petit plus dans votre succès. De plus vous pourrez ainsi vous séparer tout en étant proche. Tu remercie la cadette d'un hochement de tête et place le dispositif dans le creux de ton oreille.

Sans pour autant copier Chypre qui s'était avancé et elle même nommé chef de groupe tu sortis de ton sac un cahier a croquis. Preferant de loin gribouiller que d'écrire tu te fixe sur un arbre en question, semblant un tantinet plus grand que les autres et commence a le cadrer dans un coin de marge. Ses branches étaient larges et solides, de plus les fleurs qui y poussaient comme mauvaises herbes dans la serre de Melty Potts étaient d'un blanc immaculé, un lilial simplement envoûtant. Te séparant momentanément du groupe tu t'approches de ce centenaire et y rencontre un Chrysacier. Solide comme un roc, ce n'est pas tant sa taille qui est petite qui t'intrigue mais plutôt les taches rouges qui le parcourent a certain endroit. Était-ce une nouvelle façon de se camoufler ? Sans doute. Tu concrétises ton croquis de ce pokemon en moins de deux min' et annote dans une marge la spécialité de sa couleur étrange. Reculant ensuite, tu te cognes contre un semblant de jeune femme. Le même arbre, plus en hauteur, cacher ici et là une nombre abusif de Capumain d'une couleur verdâtre. Tu relèves tes yeux et dans la surprise manque de faire tomber ton précieux crayon a papier.
Spoiler :


Depuis les cours d'anatomies Pokemon tu es devenus un de ces artistes qui n'a même plus besoin de regarder sa cible pour effectuer un rapide croquis de la créature en question. Mais le temps que tu puisses le terminer les directives s’enchaînent. Chypre ordonne, par instinct tu t’exécutes. Un sandwich frôle ta crinière ainsi que celle de Luné et manquant son coup le Zorua n'a pas réussis a se saisir de cette friandise pourtant si appétissante. De toute façon elle était destiné aux Capumains étranges. Mais cela ne les calmes pas et aux contraires vous attisés leur curiosité. Ils sautillent, bondissent dans votre direction tels des diablotins affamés. Tu te mets donc a courir, envoyant à l'assault ton Griknot qui d'une attaque Draco-Rage réduit les effectifs aux nombres d'une dizaine d'individus. Le constat reste impressionnant et au lieu de continuer le combat vous décidés de fuir. Tu n'es pas endurant, mais le lac n'est pas bien loin et un sprint s'impose.

Dépassé par le Kaïminus de Chypre tu grimaces qu'en a sa vitesse et remarque bien vite que la panique vous sépares. Entre deux attaques les Capumains battent en retraite mais vous continuez de fuir comme si votre vie en dépendait. L'herbe mouillée par le caïman aquatique te permet en une agilité presque déconcertante d'y glisser et de rattraper le reste de ton groupe. Arado plutôt chaud pour le combat se fait illico presto rappeler au sein de sa pokeball et vous transporta, toi et Luné, dans une gigantesque bulle d'oxygène. Calepin en main, crayon soigneusement placé d'un geste vif a ton oreille, tu te redresses et doutes de la stabilités de ce bunker en fibre d'air. Tu reprends tout de même ton souffle, cette course poursuite t'ayant lessivé et appuie sur ton oreillette pour constater que cette dernière n'avait pas bougé. Ouf.

▬ On l'a échappée belle. Tu te retournes vers Chypre, et même si tout semble aller pour le meilleur des mondes, tu lui demande instinctivement. Ça vas ?

Soudainement un grésillement te perce les tympans. Tu grimaces, manques de rouler dut a une subite perte d'équilibre et ajuste le dispositif auditif dans ton globe auriculaire. C'est Cleve. Sa voix est faible, et si aux premiers abords tu penses au pire tu te rappel bien rapidement que la Givrali n'a jamais eu une voix bien portante. Tu soupires de soulagement et observe les alentours pendant que la bulle vous engloutis tout les deux dans le lac.

▬ On t'entends. On est dans le lac, peut-être a cinq bon mètres, mais toi est-ce que ça vas ?

Tu observes ton entourage et les algues en surabondances ne te rassure pas. Si l'une d'elle en épine défensive venait a éclater votre « vaisseau » précaire, il vous faudra remonter à la surface le plus vite possible et peut-être, envisager une nouvelle confrontation avec les Capumains mangeur d'homme. Soudain une petite silhouette s'approche de vous. Petite, agile, tu n'arrives pas clairement a la reconnaître. Tu fais signe a Chypre de se retourner, peut-être qu'elle sera identifier la créature.

▬ Regarde derrière toi. Ne serait-ce pas un Mustebouée ?
(c) Bloody Storm

Chypre Hamilton
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Niveau : 24
Jetons : 669
Points d'Expériences : 475
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Sinnoh
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Chypre Hamilton
est un Scientifique Chercheur Pokemon


Quand vint le moment fatidique celui où il fallut sauter, je tardais. Une angoisse toute maternelle me vola le courage de partir tout en sachant que Cleve allait peut-être se faire arracher ses vêtements par cette horde furieuse. Un étrange chuintement clair qui ressemblait fort à une prise de vitesse sur une piste de course interpella mon ouïe. Je me retrouvais dans l’ombre. J’écarquillais les yeux en levant la tête. Juste au-dessus de moi, le Lokhlass de ma confrère volait. Il avait ses grosses nageoires étendues et même avec le soleil qui m’éblouissait je voyais les petits bras pâlots de sa dresseuse solidement accroché à son cou. Ces quelques secondes où l’impossible devint possible s’éternisèrent. Mes yeux avides en gravaient le moindre détail et ma bouche restait entrouverte de façon comique. L’immersion dans l’eau fut violente provoquant un raz de marée et mouillant mes sandales. Je frissonnais, transi de froid. Bel, gémit et une collision dans mon dos manqua de me faire trébucher. La sensation de petits doigts qui s’accrochait à ma taille et mes vêtements comme sur de vulgaires appuis d’escalade fit naître une profonde horreur en moi. Sans plus attendre je sautais dans l’abri sous-marin conçu par Thor.

Un bruit d’absorption avala mon corps et tout le reste sans retrouva assourdi. Leonidas était passé avec moi. Je voyais sa crinière blonde de petit prince et son visage encore choqué, cela me rassura. Nous étions tous les trois hors de danger. Un vieil instinct de survie me murmurait que c’était cette union qui nous permettrait de défaire les obstacles. Je sentais la consistance moelleuse de l’eau sous la pellicule de la bulle, c’était comme ces énormes coussins dans lesquels on ne peut que s’avachir. Je me laissais attirée par l’apesanteur, profitant de cette confortable position pour répondre au jeune allié.

« Je vais bien. C’est beau n’est-ce pas ? »

On ne voyait pas grand-chose, mais la bulle était encore suffisamment proche de la surface pour que la lumière du jour mette en relief les coraux et les algues. Leur couleur qui allait de la baie Grena mûre au vert délavé, elle happait mes prunelles. Les tremblements angoissés dont été agités Belzébuth était bien la seule chose qui rompait l’émerveillement que me procurait cette flore aquatique. Je soufflais quelques mots d’apaisement à mon compagnon et le renfermait dans sa cage artificielle. J’observais l’objet un bref instant, pensive, Cleve savait-elle ce que renfermait vraiment ces sphères ? Justement sa voie craintive résonnait dans mes oreilles. Je souriais en pensant à ses mains de fée - ou de mécano viril en l’occurrence - qui avait bâti ces transmetteurs. Leonidas retrouvait confiance, il était bien droit dans notre coque protectrice. Il y avait une inquiétude qui habitait ses yeux. Je comprenais sa peur sans la partager. C’était l’œuvre de mon crocodile et je plaçais une foi aveugle dans les dons de ce dernier. Il n’y avait qu’à le voir s’en prendre au lierre de la mer arrachant les feuillages noirs de ses crocs surdimensionnés pour nous dégager la voie. Non, nous ne craignons rien, ou si peu. Toujours lové dans un repli de notre sous-marin je m’adressais aussi à Cleve.

« Demande à Pep de pousser la bulle, nous finirons bien par nous rencontrer. »

La voix de Léo remplit de nouveau l’habitacle. Différente. Mes sourcils se froncèrent. Un Mustebouée ? Déjà ! Quelle aubaine. Redevenue enfant je me retournais précipitamment vers la créature. Le corps fluide d’une loutre m’apparut. Familier ? Pas vraiment, les contours semblaient vaguement similaires mais la différence de teintes mettait cette idée en doute. La bouée emblématique qui entourait son cou était d’un rose vif qui brillait dans l’obscurité de l’abysse. Sa couleur n’était pas clairement défini c’était un mélange de bleu et de gris qui lui permettait sans doute de se confondre près des pierres. Quel camouflage grotesque avec cette étrange collier fuchsia et luminescent qui abîmait mes pauvres rétines. Je voulus prendre des notes pour finalement comprendre qu’on y voyait pas assez claire pour. Je rechignais cependant à sortir Bel, inutile de le traumatisée encore plus. J’adressais à l’acolyte blond un regard questionneur. J’essayais de deviner si oui ou non il accepterait de sortir l’un des siens et s’il avait seulement un Pokémon en capacité de le faire. C’était puéril de ma part, d’autant qu’il fallut bien se résoudre à lui poser la question.

« Si mes souvenirs sont bons il y ressemble beaucoup. Tu aurais un Pokémon capable d’éclairer la bulle ? »

Un glissement contre la surface du globe me hérissa. Le Mustebouée était en train se traîner contre notre habit. Nous offrant une vue… complète de sa physiologie en contre-plongée. Ce comportement mit mon cerveau en branle. Mais pourquoi se traînait-il ainsi ?! Etait-ce une façon de marquer son territoire ? Il jouait ? Il voulait percer le dôme ? Cette dernière hypothèse fit courir un grand frisson dans mon échine pendant que je jetais un regard paniqué au blond près de moi. Après une demi-seconde d’hésitation je me dévêtais et enfilais le maillot remis par Cleve par-dessus mes sous-vêtements. J4espérais que la pénombre masquerait ma peau le temps que je me change mais ne pouvais empêcher quelques rougeurs de naître sur mes joues. J’avais quelques remords à être si pudique, nous étions en mission ce n’était pas le moment de jouer les ladies effarouchées. Une fois vêtue je scrutais le mustebouée. Le malin persistait à s’étirer contre la pellicule qui nous gardait au sec. Je m’étais ma main en porte-voix espérant être bien entendu par Cleve.

« Cleve, la bulle va craquer, on va continuer à la nage ! Thor créer deux bulles de plongée, on va en avoir besoin. »

Il y eut un sifflement et l’eau commença à s’engouffrer dans la bulle. Si glaciale qu’elle me brûla la peau, l’abri tout entier céda et nous retrouvions plongés dans l’eau froide. J’entrouvrais les yeux, il fallait que nous récupérions les bulles formés par Thor sinon on ne tiendrait pas longtemps. Je rejoignais ce dernier en quelques brasses et m’emparais de l’un des heaumes d’oxygène. Je respirais longuement et sentais un éclair de fourrure passé près de moi. C’était notre agresseur, il n’avait pas l’air mauvais. Je sentais son corps passer et repasser près de moi. Il jouait… ? C’était peut-être un jeune alors. Dans l’eau on distinguait bien sa grosse bouée fluorescente, ça me faisait sourire. Je me demandais si c’était aussi le cas du blond. Je le cherchais des yeux mais n’y voyant goutte, je l’appelais finalement.

« Leonidas ? Leonidas tu m’entends ? Tout va bien pour toi ? »






perso' le plus studieux

Cleve Carter
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Région d'origine : Johto
Âge : 15 ans
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Cleve Carter
est un Scientifique Mécano
Le monde était silencieux autour d’elle. Après la panique de l’attaque des Capumains, Cleve se sentait reposée, enfermée dans sa petite bulle confortable, logée comme une amazone sur le dos de Peppéroni. Contrairement à la fois où elle avait dû nager d'elle-même avec la tête dans sa bulle d’air, l’enveloppe que lui procurait son Lokhlass était d’un diamètre complètement différent. Elle se sentait plus sereine avec son immense Pokémon transport comme garde du corps, même si Biske avait effectué un merveilleux travail la dernière fois. Par précaution, elle sortit tout de même son Azumarill et son Mélofée de leurs Pokéballs, et ils apparurent dans un éclat de lumière rougeoyante. Le Lapin aquatique, content de constater qu’il se trouvait sous l’eau, agita ses grandes oreillettes et sa queue extensible en sautillant sur place, comme si l’idée d’aller nager le démangeait. Cherryl restait quant à lui plus réservé. Il coula un œil méfiant vers la bulle de Peppéroni, et plaça ses mains dans sa bouche pour éviter que son attaque Métronome ne lui démange trop les doigts, et qu’il effectue une action qui serait regrettable pour toute la compagnie. Cleve éclata de rire en voyant son Mélofée, joues gonflées, tout faire pour se retenir d’agiter ses index comme il avait l’habitude de le faire. Elle lui demanda cependant d’utiliser son attaque Flash pour éclairer les profondeurs abyssales, tandis que Biske était envoyé comme éclaireur. Dociles, ils s’exécutèrent dans la minute, et un faisceau de lumière balaya rapidement le lac tandis que l’Azumarill traversait la fine pellicule de bulle de savon pour sortir dans l’eau et nager devant le groupe, écartant les algues et gardant ses oreilles aux aguets afin de détecter toute présence indésirable.  Pour le moment, aucune trace de Leonidas et de Chypre, ni d’aucune autre forme de vie, d’ailleurs. Cleve n’aurait su dire si cela la rassurait ou non. D’un côté, le fait de ne pas croiser de Pokémon potentiellement dangereux la rassurait –elle ne se souvenait que trop bien de l’attaque de l’Amphinobi, lorsqu’ils étaient dans l’Epave avec Leonidas-. De l’autre, si aucun petit poisson inoffensif ne nageait librement dans ces eaux-là, peut-être était-ce dû au fait qu’il y avait quelque chose de plus gros et de moins inoffensif qui rôdait dans les parages. La rousse n’en savait rien, mais elle préféra ne pas s’attarder trop dans ces lieux pour éviter les mauvaises surprises. En plus, elle devait retrouver Chypre et Leonidas afin de mener à bien sa mission. Et, alors qu’elle se demandait où pouvaient bien être ses deux collègues Scientifiques, un chuintement et un bruissement bizarre se firent entendre par l’oreillette de Cleve, avant que le son ne se règle de lui-même et que la voix du blond ne s’élève comme s’il s’était trouvé dans la même bulle.

Avec un soulagement palpable, Cleve apprit que Leo et Chypre allaient tous les deux biens. La nouvelle sembla également rassurer Pep’, qui s’arrêta un instant pour permettre aux humains de dialoguer correctement. Apparemment, ils se trouvaient un peu plus loin, à probablement 5 mètres l’un de l’autre, d’après les estimations de Leonidas. La Givrali appela Biske en lui faisant comprendre qu’il devait en priorité traquer la piste de ses deux camarades, ce à quoi l’aqua-lapin répondit par un pouce levé, avant d’agiter ses oreilles pour repérer les Scientifiques. L’oreillette de Cleve semblait d’ailleurs marcher à la perfection, et malgré les quelques grésillements du départ qu’elle s’empresserait d’arranger une fois de retour à l’académie, tout fonctionnait de façon satisfaisante. Comme d’ordinaire, Chypre repris rapidement le contrôle des opérations. Elle semblait d’un calme olympien, même à des dizaines de mètres en dessous de la surface de l’eau. D’après ce que la rouquine pouvait entendre grâce aux oreillettes, le duo Chypre-Leo avait déjà trouvé son premier Mustebouée. Fichtre alors ! Gagnée par la panique, Cleve commença à frénétiquement regarder autour d’elle pour faire également sa part du travail, mais sa zone était désespérément déserte. Cela l’inquiétait d’ailleurs de plus en plus, même si elle tentait de ne pas le montrer. Elle aurait bien sorti son ordinateur pour lancer une recherche, mais elle n’était pas sûre de capter sous l’eau. Et puis dans la mesure du possible, elle préférait éviter d’avoir trop de matériel électrique sur elle alors qu’elle pouvait à tout moment prendre l’eau. Certes, elle n’avait pas eu le choix et s’était enfoncée dans les profondeurs avec toute une artillerie dans le sac qui pouvait potentiellement court-circuiter et créer la plus impressionnante des décharges électriques jamais vue, mais avec les Capumains, elle n’avait pas eu le choix. Pep’ était cependant très fiable pour ce genre de choses, et avec l’assistance de Biske, rien ne pourrait leur arriver. De plus, elle avait arrangé son sac de telle sorte qu’il soit complètement étanche, ce qui lui assurait une certaine sécurité, du moment qu’elle ne l’ouvrait pas.

De l’autre côté, Chypre et Leonidas venaient d’être brusquement très silencieux. Pensant que ce moment d’absence était dû à une prise de note intensive des deux comparses –si ses souvenirs étaient bons, les deux Scientifiques étaient tout comme elle dans une bulle intégrale, et n’avaient donc pas à être gênés des problèmes de calepins qui détrempent-, Cleve jugea bon de préciser ce qu’elle avait stupidement oublié de dire lorsqu’elle leur avait remis les oreillettes.

« Au fait les copains, ces oreillettes enregistrent tout, donc si vous voulez vous en servir comme mémo vous pouvez, hein. » murmura-t-elle, avant qu’un *Schuuiiit* bizarre ne se fasse entendre du côté de ses camarades.

Inquiète quant à ce bruit étrange, Cleve devina bien rapidement de quoi il s’agissait lorsque Chypre lui cria que leur bulle était percée, et qu’ils allaient continuer à la nage. Gagnée par l’inquiétude, la rouquine espéra que ses amis n’auraient aucun souci à utiliser de nouveau la capacité Plongée du Kaiminus pour être à même de respirer. Elle attendit un long moment, pressant Pep’ d’accélérer la nage afin de les retrouver le plus rapidement possible. Elle ne savait pas pourquoi la bulle avait éclaté, mais si elle se fiait à son expérience, cela était certainement dû à un élément extérieur, et non pas à un simple défaut de l’attaque du Pokémon eau. Comme une attaque d’Amphinobi, par exemple… Peppéroni, sentant sa petite humaine inquiète, accéléra la cadence et finit par débouler dans un coin du lac  bien plus dégagé et éclairé. Ce changement d’environnement perturba un instant Cleve et ses Pokémon, qui ralentirent pour observer les environs. Ici, très peu d’algues. Juste des parterres de végétaux aquatiques sur le sol sableux, quelques grottes rocheuses qui semblaient assez profondes et intéressantes à explorer, et une grande, énorme piste déserte. Un sentiment de malaise commençait à ronger la Givrali, et celle-ci fut momentanément déconcentrée de sa contemplation par la voix de Chypre qui venait de s’élever de nouveau. Apparemment, elle s’en était sortie sans accroches, mais paraissait avoir perdu de vue Leonidas.

« Chypre ? Chypre, tu vas bien ? » demanda Cleve, l’inquiétude percevable dans sa voix tremblante.

Elle croisa ensuite les doigts pour qu’il ne soit rien arrivé au blond, et repris rapidement sa course, en restant sur ses gardes. Il fallait qu’elle se dépêche de retrouver ses camarades. Par ailleurs, cet endroit ne lui disait rien qui vaille, et Biske semblait quelque peu affolé pour une raison qui lui échappait. Tournoyant autour de la bulle d’air de Peppéroni, l’aqualapin était sur ses gardes, scrutant le moindre recoin des grottes. Par précaution, la rouquine ordonna à ses Pokémon de s’enfoncer un peu plus dans les profondeurs afin de profiter de la cachette rassurante des algues. Ils s’exécutèrent donc et se tapirent derrière les végétaux, alertes. Puis, comme pour confirmer que leur intuition était bonne, une explosion violente retentit au-dessus de leurs têtes.

Dans un concert de bulles et d’écume, ce qui semblait être un puissant jet de Pistolet à O sous-marin fusa comme un missile le long de la piste dégagée, et percuta une paroi rocheuse de grotte. Cleve retint son souffle, tandis que d’autres arcs aquatiques zébraient l’endroit qu’elle s’était empressée de fuir. Peppéroni grogna et recula précipitamment pour rester hors de portée de la bataille qui faisait rage. La rousse plissa les yeux pour essayer de voir au loin, et finit par repérer ce qui semblait être une longue loutre grise avec une bouée rose. Bouée. Un Mustebouée ? Elle n’en était pas sûre, mais cette option ne lui semblait pas aberrante. De l’autre côté, un autre Pokémon à forme identique décocha un Pistolet à O sur le spécimen qu’elle était en train d’observer, et le toucha en pleine poitrine. Sauf que cette fois, la loutre était blanche à bouée bleue, presque translucide dans l’eau du lac.

« Eh ! Je crois que j’ai trouvé des Mustebouées mais… il y en a deux de couleurs différentes ! » s’exclama Cleve, bouche bée.

Et comme si la situation n’était pas déjà assez bizarre, les Mustebouées furent rapidement rejoints par leurs compères. Une bande uniquement composée de loutres blanches et bleues, et l’autre de gris et roses. Leurs pelages scintillants sous l’eau leurs donnaient un aspect étrange et plutôt grotesques, mais ils semblaient hostiles les uns envers les autres, ce qui les rendaient déjà bien plus amicaux. Comme… deux bandes ?
Chypre avait raison quand elle parlait de petites colonies. Visiblement, les deux hordes vivaient séparément. Mais ils n’avaient jamais pensé au fait que ces deux groupes vivaient en rivalité l’un envers l’autre ?

« C’est incroyable. » commenta la rousse à l’adresse de ses amis. « Il y a deux hordes de couleurs différentes, et ils se livrent bataille. Ils sont en rivalité ! Je ne sais pas pourquoi, mais il faut que vous veniez par là… »

Elle, elle n’osait pas bouger, de peur de devenir le centre d’intérêt des Mustebouées. Et ça, ce n’était pas vraiment dans ses objectifs premiers. Qui sait ? Ces Pokémon se ligueraient peut-être contre eux s’ils se faisaient remarquer. Après tout, ils se battaient certainement pour le territoire, ou elle ne savait quoi d’autre. Quoi qu’il en soit, les couleurs de Pep’ et Biske leurs permettaient de passer inaperçu dans l’eau, et Cleve camoufla habilement sa chevelure rousse en entourant sa tête de son foulard bleu foncé. Cherchant un moyen de mieux observer les Mustebouées de là où elle était, elle s’allongea sur le dos de Pep’ et repéra à ce moment-là une bulle d’air au loin, avec une forme qui semblait trop grande pour être un Mustebouée. Chypre !

« Chypre ! Je suis là, sous la grotte en forme de corne. Nage près des algues et cache toi, je ne sais pas ce qui se passe, mais ces Pokémon n’ont pas l’air commode… » conseilla-t-elle à la Chercheuse Pokémon, en espérant qu’elle ne serait pas assez téméraire pour tenter une approche inconsciente.
Leonidas Blackhart
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Leonidas Blackhart
est un Scientifique Archéologue




Swimming in your head

C 'était fantastique. Le destin avait voulu que se soit les Mustebouées qui vous tombent dessus plutôt que l'inverse. La surprise est au rendez-vous, surtout dans ta petite cabosse. Tu n'as jamais vue une loutre pareille auparavant, bien et que tu t'attendais a un pelage plutôt orangé, sa couleur bleu atypique a la bouée rose fushia te sépara d'un couinement de curiosité. Le parc safari étai-il l'endroit rêvé pour les pokemon Chromatique ? Était-ce celui ou celle qui l'a crée en aventure extraordinaire qui les avaient tous amené ici pour la joie et le plaisir des petits et des grands ? La réponse t'échappait, mais il y avait bien là un drôle de mystère quand aux couleur étranges de tout ces Pokemons.

Dans la limite du possible, ton inquiétude concernant les algues aux épines démoniaque s'estompa quand tu observes avec attention le Kaïminus de Chypre dévorer a bon coup de crocs ces indésirables. Leurs « têtes » coupés remontes flottées a la surface, tendis que leur corps d'hydre mythologique s'éloigne au fur et a mesure que vous progressez dans votre sous-marin en bulle d'eau. La silhouette même du Mustebouée ne s'était pas approché avant que vous sortiez de cet bois aquatique. Peut-être y caché t-il un prédateur plus agressif encore que l'Amphinobi de la dernière fois. Tu en frissonnes d'avances et la question soudaine de Chypre te fait revenir à toi.

Un Pokemon avec la capacité Flash ? Évidement.  Tu l'avais échangé il y a pas si longtemps, contre Chelsea ta Couafarel. Tu le fais sortir de sa Pokeball et en ricanement pervers, il toise le monde autour de lui. Il s'agissait bien évidement de Totem, ton désormais nouveau compagnon Kecleon. Plus grand que ceux de son espèce, presque aussi grand qu'un enfant de 12 ans, il est d'un narcissisme équivalent a celui de Ace. Classieux peut-être un peu fourbe, il n'en restait pas moins un bon Pokemon et bien que la barrière de la langue vous gènes, tu sembles comprendre ses moindres faits et gestes tellement ce dernier est humanisé par on ne sait quel pouvoir. Si seulement il était doué de parole, Totem serait sans-doute le meilleure partenaire financier qu'il pourrait un jour avoir. Mais dés l'hors, il se devait de faire se qu'on lui demander. Tu lui ordonnes, il s’exécute, bien que cela est été plus une faveur qu'un ordre, ne voulant guère te frotter a son caractère quelque peu instable.  Ainsi,en sortant également ta lampe LUMINAX, à vous deux, vous devenez le phare d’Alexandrie.

Un rayon de lumière étincelant éclaire alors la bulle et les environs du lac. L'eau y est cristal et désormais on peut parfaitement voir les courbes et les dimensions de ce Mustebouée quelque peu agité. Alors que vous êtes hypnotisés a observer cette loutre bleuté, Luné lui aperçois derrière vous quelque chose d'autre de tout aussi intéressant. Un autre Mustebouée. Celui ci par contre ne porte pas d'habillage bleu-gris mais plutôt un manteau immaculé de blanc. Intrigué par cette approche quelque peu soudaine, le Zorua prend son apparence et se pavane pour attirer son attention. De l'autre coté de la bulle, alors que la loutre bleue vous évalue de son regard perçant, elle se montre soudainement agressive envers votre bulle de protection. Si au premier abord se ne semble être que des caresses étranges, bien vite, les griffes de la bête s'en mêle et perce alors la coque de votre « navire ». L'eau si infiltre plutôt rapidement et Chypre panique. Cette même angoisse te gagne et tu commences comme ton binôme a te déshabiller. N'ayant pas le temps d'enfiler ton maillot de bain soigneusement disposé au fond de ton sac, tu préfères te hâter a ranger tes affaires et tes notes. Tu tiens ta lampe entre tes dents et rappel Totem dans sa pokeball.

L'eau s'engouffre plus rapidement que prévue et tandis que Chypre sauve sa peau, la pression te balade et c'est a ce moment précis que tu captes la transformation de ton Zorua. Vierge de son pelage noir corbeau, tu le retrouves en Musteoubée pure blanc. Alors que la bataille fait rage comme indiquait par Cleve alors que la bulle se faisait éventré, une troupe de Mustebouée blancs viennent a votre rencontre et vous guide jusqu'à la surface, vous éloignant d'avantage de la direction prit par Chypre pour rejoindre la Givrali. Tu grimaces, mais ne peut faire autrement, ton souffle t'es précieux. Un fois à la surface, prenant un bon bol d'air frais tu intimes discrètement a ta « loutre » blanche de garder cette forme pendant un temps.

Tu te retrouves donc à l'opposé du lac, sur un rivage presque tropical où lianes et palmier règnent en  princes des forets. L'ambiance est a son comble dans cette « tribus » de Mustebouée. Comme si ils avaient exécutés une mission a la perfection. Peut-être que cela était de sauver l'un des leurs, Alias – Luné le faux Mustebouée. Mais ses transformations duperait n'importe qui, et étant trempé jusqu'au cou, il n'est aucune chance qu'ils le reconnaissent à l'odeur. Le plus étrange dans tout ça est qu'ils t'accepte toi. Humain de passage, ils devaient y être habitués. Tout au plus un autre gardien ou soigneur... Observant discrètement tu places l'une de tes mains sur l'oreillette pour garder le contact avec Cleve et Chypre.

▬ Il semblerait que tu es raison... Il y a effectivement deux clans bien distingue. Je ne sais pas exactement où  vous êtes mais on m'a amené près du rivage des Mustebouées Blanc. Ils doivent être une vingtaine à tout cassé, si ce n'est quinze. Je ne sais pas ce qu'il se passe mais je pense que leur dispute est d'ordre territorial. Le lac n'est pas assez grand pour accueillir deux familles de ces pokemons... Tenez moi au courant de vos découvertes, je vais faire quelques croquis de leur environnement, c'est vraiment incroyable.

Le Mot incroyable en lui même n'était sans doute pas assez fort pour décrire le paysage qui s'offrait à toi. Une jungle aux feuilles luminescentes et aux lianes translucides. Même les arbres fruitiers étaient d'une couleur particulièrement étrange. Qu'avait-il produit ce changement d'environnement brute ? Tu croyais être dans l'un de ces jeux vidéo MMORPG où la faune et la flore n'avait d'égale que les prestiges d'une grande imagination fantastique.

▬ Tu adorerais l'endroit Cleve, tout a fait ton type. Tu rigoles discrètement et continue ton petit tour du propriétaire. Il fallait cependant trouver le moyen de rejoindre les deux demoiselles, et au plus vite... En esperant que la guerre ne sera pas pour aujourd'hui...

(c) Bloody Storm

Chypre Hamilton
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Chypre Hamilton
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Je n’entendis pas la réponse de Leonidas. Il y avait dans l’eau une force si brut et glacial que je restais un instant transi auprès de Thor qui fourrait sa truffe écailleuse dans mon dos. Le crocodile me poussait par petit coup  et je m’efforçais d’effectuer quelques brasses supplémentaires. L’eau n’était pas tellement trouble seulement il y régnait un calme étrange. J’avais le sentiment que les crustacés avaient regagnés leur coquille, que nous étions en danger. Ce n’était qu’une injonction que m’envoyait mon corps, un vide dans ma poitrine qui se voulait prévenant. Je m’en servais comme d’un outil dans mon analyse. Il y avait dans l’eau nombre d’algues estropiées, notre petite troupe et le Mustebouée. Je sentais un courant vif passé près de moi et distinguait une fusée rose qui fonçait telle une torpille éclairant de sa lumière flashy les coraux. Aqua-jet. Cette vision fut suivie par un cri de Cleve. Deux couleurs, deux joueurs, un duel. L’idée se confirma car une seconde plus tard il jaillissait un autre visible au cœur duquel une silhouette claire se propulsait. Mais d’où venaient les créatures ? Hypnotisée par les fusées qui rejoignaient toute une zone où la végétation marine était moins abondantes, je posais mes paumes sur les épaules du Kaiminus et lui murmurait de m’emmener. Il n’aimait pas vraiment cela le guerrier. Il se vengeait en faisant innocemment fouetter sa queue près de mes jambes et je grommelais quelques noms de Pijako dans l’oreillette.

Le conflit régnait. C’était l’anarchie et c’était dangereux. Il y avait des projections d’eau violente partout. Je les voyais bien maintenant. Les soldats au col rose et les guerriers pâles, ils étaient similaires en tout point, mais la couleur manquait. La discorde régnait, c’était la bataille préparée avec un front et d’autres qui se cachaient en arrière près à prendre la relève. J’essayais de savoir lesquels étaient les attaquants et lesquels avaient au contraire choisi de se défendre mais ne découvrait rien sinon le fait que les attaques météores semblaient écailler la roche. Déjà trop pour ma gourmandise de savoir. Je relâchais la pression exercée sur mon crocodile qui me maintenait avec difficulté hors d’atteinte des coups. Notes, notes… Notes !


« Les deux clans s’opposent sans raison visiblement apparentes. Il est possible que cela soit une bataille de territoire organisée ou une jouxte entre deux bandes de jeunes. Jusqu’à maintenant, il n’y a pas de prise d’avantage de la part d’un des deux camps. Outch ! »

Je venais d’être heurté par un pistolet à O. J’encaissais le coup en grimaçant quand de nouveau la voix de Cleve résonna dans mon scaphandre d’oxygène. Je mettais une bonne minute à apercevoir le carré de tissus plus sombre derrière les massifs rocheux. La Carter avait fait disparaître sa flamboyante capillarité qui la rendait habituellement si repérable. Thor comprit instantanément et n’hésita pas à trouer mon maillot pour m’aider à rejoindre la fille plus vite. Je  souriais en voyant le mécano et ses compères. Mon sourire s’agrandit en voyant que « Biscuit » avait évolué. Etait-il le même garnement que dans les bois ? La grosse souris avait l’air à son aise dans les courants marins. Thor était aussi très intéressée par le spécimen pour d’autres raisons qui ne concernait que lui et son estomac. Je n’avais pas vraiment peur mais je dardais un regard lourd sur le caïman céruléen. Mes yeux se posèrent à nouveau sur mon acolyte humain. Je ne demandais qu’à l’éclairer, bien que pour moi aussi le puzzle soit encore incomplet.

Leonidas s’exprima alors. Le garçon s’était échoué plus loin. Je buvais ses mots avec une moue absente, tentant au travers de ces dires de reconstituer ce que lui pouvait bien voir. J’établissais un schéma. Deux familles se faisaient face et la dispute du terrain était une hypothèse totalement logique. Seulement pourquoi ne pas chercher un autre lac ? Mes sourcils en accent circonflexe je désirais confirmer l’idée qui venait de germer. J’attrapais d’autorité la paume de Cleve dans la mienne et coulait un regard chargé d’importance à ma consœur.


« Il y a plusieurs raisons qui peuvent forcer une famille de Pokémons à rester s’il est en lutte. La première, c’est que les forces sont égales et la lutte doit s’éterniser jusqu’à l’extinction totale au presque des deux tribus. La deuxième, il y a une menace qui rend les bêtes hostiles entres elles. Et la dernière, ils ont quelque chose à protéger, cette chose les retient. »

Près de nous le combat s’était calmé. Je voyais encore des météores fusaient dans l’eau illuminant magiquement cette dernière, mais les roses qui avaient étaient apparemment durement touchés se repliaient. Je proposais à la Scientifique de les suivre et je m’accrochais encore une fois à Thor qui battit l’eau vaseuse de ses pattes griffues pour nous permettre de nous rapprocher du groupe. Je glissais à l’intention du blond.


« Décris nous tous ce que tu vois Leonidas, nous allons essayer de trouver un piste du côté des Mustebouées roses. »






perso' le plus studieux

Cleve Carter
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Cleve Carter
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Cleve était tapie parmi les algues tel un Kecleon caméléon. Sous la bulle d’air de Peppéroni, elle se sentait totalement coupée du monde extérieur, comme si elle observait la scène d’un point de vue omniscient ; une force supérieure qui ne fait pas partie de l’histoire, mais peut parfois mettre un index à l’eau pour en troubler la surface et constater avec délices les impacts de son influence. Biske, que ses motifs blancs sur peau bleue rendaient trouble derrière l’onde, se mouvait entre les algues avec fluidité, utilisant de temps à autre une attaque Boul’Armure pour dévier les balles perdues de la bataille qui faisait rage au-dessus de leurs têtes. La Givrali, estimant que la lumière du Flash de Cherryl risquait de les faire repérer malgré les tâches de lumières déjà visibles çà et là dans les profondeurs, rappela son Mélofée. Le soleil qui perçait à travers la surface du lac lui permettait cependant de voir presque comme en plein jour, et elle attendit, le souffle coupé, que Chypre la rejoigne. La jeune fille tardait d’ailleurs à venir se cacher dans les algues, et sa voix s’éleva bien rapidement dans l’oreillette étanche ; claire, précise et presque mécanique. La Scientifique ne parlait pas à Cleve et Leonidas. Elle avait reçu le message de la rousse livré plus tôt, et se servait de la capacité d’enregistrement du mécanisme pour prendre des notes. La rouquine eut un petit sourire en constatant que ce petit « ajout » avait son utilité, jusqu’à ce qu’un cri de douleur ne lui glace le sang. Son amie venait d’être touchée par une attaque de Mustebouée. Affolée, elle leva les yeux vers l’endroit où se trouvait la Mentali, et soupira de soulagement en la voyant nager lentement vers elle, accompagnée de son Kaiminus. Leonidas n’était cependant pas avec elle, et l’inquiétude s’imposa de nouveau à elle. Où le blond était-il passé ? Lui était-il arrivé malheur ? Il n’avait pas de Pokémon eau, lorsqu’ils avaient fait le cours de spécialité Scientifique ensembles. S’en était-il sorti ?

Cleve accueillit Chypre à ses côtés, et Biske la gratifia d’un petit ricanement farceur avant de nager autour de ses jambes nues avec curiosité. Peppéroni se décala pour laisser la place à la Scientifique de venir se caler derrière les algues et se mettre à l’abri de tout rejet de l’affrontement de surface, avant de lâcher un Pistolet à O pour dévier un rayon qui venait dans leur direction.

« Tu vas bien Chypre ? » demanda Cleve, inquiète. « Tu sais où est Leo ? »

Comme réponse, la voix du blond s’éleva à travers l’oreillette. Il avait apparemment atterrit, par on ne savait quelle sorcellerie, dans le repaire des Mustebouées blancs et bleus, et commençait à faire des croquis. Cleve se demanda comment cela était possible sachant que le papier allait sûrement prendre l’eau sur le chemin du retour, mais elle ne fit aucun commentaire. Quel idiot ! Il aurait pu au moins se délester d’un simple petit « Je vais bien, ne vous inquiétez pas. » au lieu de la laisser se faire du mouron. Il émit tout de même une hypothèse quant au conflit qui agitait les Mustebouées, et eut un petit commentaire au sujet de la rousse qui titilla sa curiosité. Aussitôt, elle cessa de bouder dans son coin, et demanda naïvement d’une petite voix :

« Ah bon ? Ils ont trouvé des boulons au fond de l’eau ? »


La main de Chypre la happa alors, et Cleve eut un léger sursaut. Elle connaissait ce geste. C’était celui de son amie lorsqu’elle se préparait à un moment qui avait son importance. Comme lors du Protocole Lumière, quand les acolytes étaient sur le point de se séparer pour mener leur objectif chacune de leur côté, dans un but commun. La Chercheuse avait une hypothèse. Son esprit vif avait déjà calculé toutes les possibilités qui pouvaient permettre d’expliquer la situation. Cleve réfléchit un instant. Tout se tenait, mais dans l’instant présent, ils étaient tous trois incapables de savoir le pourquoi du comment. Il fallait encore qu’ils observent. Qu’ils écoutent, qu’ils espionnent.

« Cela pourrait être un ensemble de toutes ces hypothèses. Voire, uniquement les dernières. J’ai remarqué en arrivant dans le coin qu’il n’y avait pas âme qui vive par là-bas. Je ne sais pas pourquoi, mais je n’ai croisé aucun Pokémon ; pourtant, la végétation continuait de pousser, et il manquait tout de même des touffes d’algues par ci par là. Il y a sûrement quelque chose qui vit dans le coin, mais les Mustebouées ne s’en approcheront pas. Penses-tu qu’il puisse y avoir un Pokémon, plus gros, plus dangereux, qui occupe cette zone ? Les Mustebouées se sentiraient menacés et se disputeraient justement ce territoire parce que l’autre grignote progressivement les leurs ? »

Son esprit fourmillait de millions d’idées, mais rien ne servait d’émettre des hypothèses maintenant. Au-dessus de leurs têtes, le combat s’était progressivement calmé, et les deux clans avaient encaissés un grand nombre de dégâts. A présent qu’ils s’étaient bien amochés les uns les autres, ils retournaient dans leurs camps respectifs, épaulés par les spécimens qui étaient les moins blessés. Chypre trouva le moment opportun pour tenter une approche. Si Leonidas avait déjà pénétré le repaire des blancs et bleus, les deux jeunes filles allaient se charger de celui des gris et roses. Cleve approuva l’idée d’un hochement de tête.

« Bonne idée, en effet… je crois qu’ils habitent dans ces grottes. Ça nous permettra d’explorer et d’en savoir un peu plus sur le pourquoi du comment… »

Ni une ni deux, Chypre s’élança à la nage avec Thor, aussitôt suivie de Biske et Pep’, sur le dos duquel était perchée Cleve. Visiblement, les Mustebouées avaient d’autres centres de préoccupations que deux jeunes filles et leurs Pokémon. Ils étaient blessés, et ne remarquèrent même pas leur présence. Ils nagèrent ainsi pendant trois bonnes minutes, contournant habilement l’endroit où Cleve s’était retrouvée avant de déboucher sur le lieu du combat, et qu’elle avait trouvé étrangement silencieux. La rousse trouva ce détail de plus en plus louche, d’autant plus qu’un grondement sourd semblait provenir des profondeurs abyssales, mais elle chassa rapidement cette idée ; après tout, son imagination devait lui jouer des tours.

Avant qu’elle n’ait eu le temps de paniquer plus, Chypre et Cleve parvinrent dans le repaire des Mustebouées. Contrairement à la zone dans laquelle Leonidas se trouvait, et qui semblait être à l’air libre si on en croyait les bruits caractéristiques que Cleve pouvait entendre dans l’oreillette –vent, bruit d’éclaboussures d’extérieur-, celle-ci était sous-marine.

« Tu crois qu’ils habitent vraiment là ? Les Mustebouées ne devraient pas plutôt vivre à la surface ? » demanda Cleve à Chypre, qui devait sans doute s’y connaître beaucoup mieux en Pokémon. « Ils sont peut-être venus là uniquement pour se soigner… ou pour autre chose. »

Avec appréhension, elles s’engouffrèrent dans la caverne engloutie. Avançant à tâtons et avec lenteur pour ne pas faire remarquer leurs présences, les Scientifiques ne semblaient pas très à leur aise. L’Azumarill de Cleve avançait en éclaireur et leur indiquait la direction à suivre, sondant l’onde grâce à ses grandes oreilles extra sensibles, mais la rousse ne se sentait pas rassurée pour autant. Bientôt, elles débouchèrent dans une grande pièce arrondie couverte de roches, où certains Mustebouées étaient allongés. Leurs partenaires s’affairaient autour d’eux pour les guérir grâce à des remèdes à base de plantes ; ils étalaient des sortes d’onguents improvisés sur les plaies des blessés, qu’ils obtenaient en mâchant certaines algues aux couleurs étranges. Cleve observa ce spectacle, fascinée, avant de se cacher derrière un rocher lorsqu’un bruit sec se fit entendre. Apparemment, un objet venait de tomber au sol, ce qui agita grandement toute l’assemblée présente. L’un des Mustebouées gris s’approcha alors de l’objet en question, le ramassa avec la plus grande des précautions, et le reposa sur une sorte d’autel en pierre. De là où elle était, la rousse était incapable de savoir de quoi il s’agissait, mais la chose émettait une forte lumière colorée qui n’était pas naturelle.

« Chypre ? » murmura Cleve en faisant le moins de bruit possible. « Est-ce que tu vois ce qui se passe ? »

Soudain, un grondement sourd se fit entendre, comme une énorme masse qui venait percuter la grotte sous-marine. Cleve se retint à Peppéroni pour éviter d'être désarçonnée, mais cette brusque intervention ne lui disait rien qui vaille. Chypre, de son côté, semblait aussi perplexe qu'elle. Que se passait-il ? Les Mustebouées, en proie à une grande effervescence, nagèrent dans tous les sens, se bousculant les uns les autres. Pour autant, certains d'entre eux restaient près de l'autel, avec des airs farouches que la rousse connaissait bien. C'était la même expression que lorsque son Lokhlass voulait la protéger. Les mots de la Mentali lui revinrent à l'esprit comme un coup de fouet. Une menace qui les rend hostile entre eux. Ils restent parce qu'ils ont quelque chose à protéger.

« Je crois que tu avais raison ! » débita Cleve à toute vitesse, tandis que la grotte grondait de plus belle.

Restait à savoir pourquoi les Mustebouées se battaient entre eux. Pour le moment, il était juste clair qu'ils avaient cette "chose" à protéger de la menace extérieure. Mais quelle était-elle ? Cleve ne savait pas s'ils devaient s'enfuir maintenant, ou rester un peu plus. Mais ils étaient tout proche de la solution, elle en était persuadée... pourtant, ça ne sentait pas bon pour eux, et Biske revint vers eux en faisant de grands signes. Il fallait s'échapper. S'échapper par la seule sortie possible avant qu'elle ne soit obstruée par ce qui rôdait dehors.

« Leo... il faut que tu viennes nous aider... » supplia Cleve en tenant la main de Chypre.

Que faire ? Comment agir ? Fuir ou rester ? C'était le flou total, et la jeune fille n'avait aucune idée de ce qu'il convenait de faire.

[Je brusque un peu les événements parce qu'on doit clôturer le tout avant ce week end, MP si ça ne va pas]
Leonidas Blackhart
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est un Scientifique Archéologue




Swimming in your head

L'endroit était vraiment magnifique. Que dire de plus. L'air y était frais, les Passerouges chantonnaient a s'en décrocher le gosier, laissant place a un concerto de voyelles sifflées drôlement plaisant. Si tu n'avais pas été en mission tu te serais trouvé un coin tranquille et tu aurais sans aucun doute passer la meilleure sieste de ta vie. Humide certes mais la douce brise qui balayé constamment cette petite jungle de palmier fluorescent était la petite toute parfaite. Tu inspires. Tu expires.  Luné toujours transformé fait connaissance avec les Mustebouées. Il leur serre des pinces amicales, fait maladroitement apparaître ses oreilles de Zorua espiègle et hérisse le poil entre deux glapissements. Ils ont l'air de bien s'entendre et après avoir esquissé l'environnement dans sa globalité, n'ayant que survoler la surface du périmètre, tu gribouilles ton Pokemon auprès de la faune locale. Leurs gestes imprécis rend ton dessin que plus vivant et une fois cela fait tu rappel ton « Mustebouée » a l'ordre. Il est fier, un poil plus grand que les autres, son regard étoffe sa supériorité fictive.

Soudain une voix, non, plusieurs raisonnent dans tes tympans. Tu appuies par reflex sur le dispositif auditif et après avoir bloqué ton crayon derrière ton oreille et ton calepin sec sous le bras, tu réponds a leur question.

▬ Les Mustebouées blancs se trouvent sur une rive, a … l'Est il me semble. La foret, ou plutôt la jungle qui les entoure est vraiment magnifique et pleine de bais et autres graines, juste a cotés de là où ils semblent s'être définitivement installés. Leur hiérarchie est très complète. Je n'ai pas eu l'occasion de croiser le chef de la bande mais le clan est actif. Entre ce qui semble être des « sentinelles » et des cueilleurs, la vie bas son plein.

Tu t’arrêtes un instant et t'approche de ce qui semble être un garde mangé plutôt impressionnant. La masse te semble plus grande et bien plus importante que le nombre de Pokemon composant la tribus. Étrange. Tu prends ce détail en note et en parle avec Chypre et Cleve.

▬ C'est étrange, ils semble entreposer plus de nourriture que nécessaire... Comme si quelque chose d'important aller se produire...

Luné pique discrètement une baie et la gobe instantanément. Tu ne le corrige pas, bien trop concentrer a faire ton rapport détaillé aux deux jeunes filles. Tu essayes d'imaginer ce que tes partenaires vois. Une grotte sous-marine, loin de la côte...Tout ceci était vraiment étrange. Tu ne comprenais pas encore pourquoi certain Mustebouée avaient la possibilité de vivre sur la rive luminescentes alors que les autres étaient tapis dans l'ombre. Tu renifles et un vent violent brosse ta crinière de lion doré et cela te fait sortir de tes pensées. Manquant de voir ton crayon virevolter vers tu ne sais où tu place une main gardienne sur ce dernier.

L'air était devenu chaud et des remous sur la surface du lac alarmèrent les loutres blanches. Le Zorua s'était enroulé autour de ta jambe, toujours transformé et serrait cette dernière de nervosité. Tu n'étais pas aveugle et tu n'avais pas besoin de Luné pour comprendre que la tension était a son comble.

▬ Tout vas bien en bas ? Quelque chose dérange les Mustebouées ici... Et ça semble venir du lac.

Curieux, tu t'approches suivit des « soldats » belettes et fixe la surface de l'eau. Les vibrations sont agglutinés près de la terre et s'éloignent progressivement en un sifflement lourd, comme une respiration saccadée. Tu ne sais pas ce qui se cache sous ce miroir mais tu sens que ce n'est pas quelque chose de gentillet. Des Mustebouées plongent et Luné semble vouloir en faire de même. Il pointe activement la surface et sans ton accord plonge a son tour. La voix de Cleve s’élève alors demandant ton aide. Tu grimaces.  Soupire après soupire tu ranges tes affaires dans ton sac imperméable et prend bien soin de cacher le dit matériel près du campement des Musteboueés. Tu viendras le chercher plus tard. Une petite inspiration, un peu de courage et tu plonges dans le lac sans la moindre idée du danger qui rode en dessous de ce miroir bleuté qui reflète le ciel. Tu nages à la surface et t’arrêtes, flottant temporairement.

▬ Où êtes vous ? Ta voix est parsemé d’inquiétude. C'est pas normale...

Brusquement quelque chose te happe le pied et tu te vois descendre dans les profondeurs du lac sans rien avoir demandé. Tu gardes ton souffle et bas des pieds pour te défendre de la chose monstrueuse qui se trouve au dessous de tes jambes blanches. Luné a certainement déjà retrouvé les filles. Au loin, une Azumarill familier s'approche et après d'être défait de cette chose qui t'a tout de même légèrement entaillé le mollet tu nages vers la grotte que tu discernes dans le vacarme et les vibrations produite par cette créature. Sous l'eau la bataille ne serait pas facile et tu ne peux de toute évidence pas te défendre...

(c) Bloody Storm

Chypre Hamilton
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Région d'origine : Sinnoh
Âge : 13 ans
Niveau : 24
Jetons : 669
Points d'Expériences : 475
Sinnoh
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Sinnoh
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Chypre Hamilton
est un Scientifique Chercheur Pokemon


Nous étions sous l’eau qui grondait, enflait et ronflait. Elle était gonflait par les accélérations de la horde blessée. Je voyais leurs plaies, leurs contusions, je me demandais si j’avais le pouvoir de leur venir en aide. Le pouvoir de ne pas rester la spectatrice de ce sombre cortège qui s'enfuyait. Le pouvoir sans doute, le droit je ne l'avais pas. Non. Nous n’avions pas le droit d’intervenir. Cela aurait bouleversé la nature, s'aurait été s'en prendre à l’ordre naturel des choses. Une voix sévère tonnait ainsi en moi, coupant cet élan de compassion rare pour ma personne. Je me plaquais un peu plus contre les écailles serrées de Thor et j’écoutais la douce voix de Cleve qui s’interrogeait. Son esprit à elle aussi cheminait vers des conclusions. Le tableau prenait-il, pour elle aussi, une triste tournure ? A mesure que nous  nous enfoncions dans les récifs, l’environnement s’assombrissait. La dentition des rocs était lugubre. Je n'imaginais pas les joyeux Pokémons joueurs et gais vivre là-dessous. Surtout quand la voix étouffée par la distance de Leo nous narrait la lumineuse et féerique vision de la surface. L’autre camp, l’autre côté, une terre baignée de lumière où les loutres auraient toute dû trouver asile.

J’étais contrariée par mes propres observations. Cela me rendait muette, passive. J’oubliais d’écouter et de retenir les détails. J’étais tellement obstinée à cerner les conséquences de ce conflit que j’oubliais d’en chercher l’origine. J’en oubliais même Cleve dont le visage déjà tas très coloré avait pâli face à la sinistre grotte.



    « Non… Enfin peut-être, mais ça ne devrait pas être le cas. Ce sont des diurnes, vivre en permanence dans un endroit aussi sombre les rendrait fous. »


Ce constat m’atterrait. Bien sûr qu’ils devenaient fous. La preuve en était, ils s’entretuaient avec la tribu voisine. Celle qui prospérait actuellement sur les berges luxuriantes du lac. Je maudis un instant cette sale bande de couards qui profitait des plaisirs d’un foyer confortable au détriment de leurs confrères. L’injustice me pesait. J’ignorais jusqu’alors que j’avais ce sens de ce qui était bien et de ce qui ne l’était pas. Cela me surprenait moi-même. Biscuit était passé devant, jouant de ses oreilles immenses pour garder la trace de la colonie des Mustebouées roses. Mon caïman le suivait à la trace, il était devenu sérieux lui aussi. Le silence pesant dont nous faisions preuve avait réveillé de vieux instincts de prédateur et je pouvais sentir sa musculature tendu contre mon bassin. Les « colliers roses » reparurent dans une sorte d’immense cave sous-marine où la concentration de l’espèce était extrêmement importance. Je hoquetais. Le surnombre était flagrant, qu’est-ce qui avait bien pu les pousser à constituer pareil armée dans les tréfonds noirs de l’eau ?!

Mon estomac se tordait d’angoisse et de curiosité. Je désirais la réponse aussi surement que je la redoutais. Tout comme mon acolyte rousse, je remarquais le caillou brillant qui tomba en tintant sur le sol. Une Pierre précieuse. L’objet avait une teinte jaune et vivante, comme si une énergie y avait été piégée. Je déglutissais, il devait s’agir d’une Pierre Feu ou Foudre, un de ces objets rarissimes qu’on imaginait plutôt chez un antiquaire ou dans la coupe d’un Roigadas. Nous étions blottis derrière un monticule de pierres, mues par la peur d’être repérée ou les fracas qui nous dictaient de rester à couvert.



    « Oui, je vois une Pierre Feu ou Foudre, j’hésite. C’est… C’est peut-être l’objet dont je t’ai parlée. Celui qu’ils doivent garder. Mais ça n’a pas de sens ! Qu’elle utilité pour eux ? »


Sinistre ronflement et un choc vint faire trembler les murs. Ma chair se hérissa et je guettais le corps du Kaiminus. Il m’avait fait faux bond. Peut-être qu’il m’avait fuie. Non, impossible, ce n’était pas son genre. Il devait simplement avoir devancé la menace. Pendant que je raisonnais, le danger prenait une dimension bien réelle. Il y avait un courant de panique dans la horde. Ils grouillaient en tous sens, se percutant les uns les autres mettant en péril leur tanière de fortune. Se sauver ? Je n’y pensais pas. Il me suffit d’un regard pour comprendre que Carter était largement partisante de cette option. Je voyais ressurgir Thor d’un trou dans la voûte. J’attrapais l’épaule de mon amie et lui montrait du doigt cette issue de secours.



    « Fuis par-là, je vais essayer de récupérer la pierre ! »


C’est à peu près à ce moment que les murs de la caverne explosèrent. Un monstre reptilien à la bouche armé de crocs rugit férocement en faisant son entrée. Il hurlait à plein poumons semant le chaos dans les troupes des Mustebouées. Son corps parcourut d’étincelles terrifiaient les loutres qui fuyaient en grand nombre. Seulement la sortie était à présent remplie des petits du saccageur.



    « Des Lamproies ! Les petits sont des Lamproies ! C’est la pierre qu’ils veulent Cleve ! Elle permettra à l’un d’entre eux d’évoluer ! »


Mes yeux tombèrent nettes sur la pierre que la cohue avait fait tomber par terre. Je demandais à Thor de me couvrir et tentais de m’en emparer. J’entendais le démon qui détruisait la grotte abyssale derrière moi. Parfois des jets d’eau et des éclats de pierres me frôlaient et je frissonnais. En dépit de leur terreur, les Mustebouées avait réussi à former un bataillon et s’évertuaient à maintenir en respect les Lamproies et à protéger leurs plus jeunes blessé. La noblesse de l’acte me touchait. La pierre était enfin à portée de main. J’eus un soupir de soulagement et tendais la dextre. Trop tard. La queue d’une Mustebouée venait de se refermer autour. Je devinais à son regard furieux que la loutre était loin d’avoir confiance en mes pacifiques intentions. Comment aurais-je pu lui en vouloir en d'autres circonstance j'aurais volontiers piller son trésor pour élargir mes connaissances. Je n’avais aucune envie de m’essayer à la diplomatie et  je faisais un geste sec de la main. Thor assomma le belligérant et je volais le caillou. Mes prunelles grises fouillèrent l'inégale bataille qui s'était engagée en quête d'une capillarité rousse ou blonde. Je savais bien qu’une fois que les Lamproies -et les Mustebouées aussi d’ailleurs- auraient compris que je détenais leur précieux, je serais la nouvelle cible.



    « Cleve !? Leonidas ?! J’ai la pierre ! Venez m’aider, je n’arriverais pas à sortir seule ! »


Mon allié aquatique venait en effet de rejoindre la mêlée dans un élan chevaleresque me laissant seule. J'étais trop fatiguée pour remonter par mes propres moyens. Je m’enfonçais un peu plus dans les rides de la rocailles partiellement recouvertes d’algues priant pour ne pas être découverte par la mauvaise personne.





perso' le plus studieux

Cleve Carter
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Cleve Carter
est un Scientifique Mécano
Constats se mélangeaient avec les hypothèses. Plus Cleve approchait de la réponse, et plus une foule d’autres interrogations s’imposaient à elle. Le cas était complexe ; il y avait énormément de paramètres à prendre en compte, mais pour le moment, les données ne s’imbriquaient pas particulièrement bien. Comme elle le pensait à la base, Les Mustebouées n’étaient pas censés vivre là. A en croire Leonidas, l’autre clan habitait en effet à la surface, dans un endroit qui semblait presque paradisiaque, en comparaison à ces froides et inhospitalières grottes. Ils avaient baies, soleil, espace, et jouissaient avec délices d’une victoire bien méritée sur les Mustebouées gris et roses. Comment tout cela était possible ? Pourquoi un clan devait-il vivre dans l’ombre, alors que l’autre pouvait se prélasser sous la lumière du soleil ? Existait-il une hiérarchie entre les vainqueurs et les vaincus ? S’agissait-il d’une sorte d’esclavagisme, où les perdants devaient exécuter les basses besognes, tels des miniers condamnés à s’exposer au danger et à l’obscurité ? Chypre était tout aussi perplexe que la rousse.

« Je ne comprends pas… » murmura-t-elle à son acolyte.

Elle ne comprenait pas, mais elle sentait qu’elles étaient près de la solution. Quelque chose lui disait qu’elles avaient mis l’orteil sur quelque chose, et que si elles continuaient à creuser, elles finiraient par trouver ce qu’elles cherchaient. La population des Mustebouées s’agitait, là-dessous. Entre les blessés à soigner, et les petits à consoler, il n’y avait pas de place pour une scène de jeu comme il s’en passait à la surface. Cleve fut un instant attristée par ces injustices, mais un petit bruit sec attira son attention. Chypre, plus près, avait également assisté à la chute de l’objet, et elle espionna discrètement les Mustebouées s’agiter autour de ce « précieux ». Une Pierre Foudre ou une Pierre Feu ? Cleve était de plus en plus perplexe. Comme l’avait soulevé la Mentali, pourquoi des Pokémon Eau auraient-ils besoin de pareille Pierre Evolutive ? La rouquine n’était pas forcément une lumière, ni la meilleure en cours, mais il ne fallait pas beaucoup d’esprit pour comprendre qu’il y avait là anguille sous roche…

Avant qu’elles n’aient pu faire plus de suppositions, un choc ébranla les parois de la caverne rocheuse. Immédiatement, Pep’ releva la tête pour essayer de déterminer la cause de la menace. Il s’agitait, montrait son impatience à Cleve et faisait des remous dans l’eau avec ses grandes nageoires. Il était inquiet pour la sécurité de sa petite humaine, et la jeune fille percevait aisément ses craintes par les vibrations qu’il émettait et qui se transmettaient jusqu’à ses jambes. A moins que ce ne soit elle qui soit en train de trembler des pieds à la tête… Au point où ils en étaient, elle n’était pas à ça près.

Pendant ce temps, Biske était revenu vers eux, ses longues oreilles de lapin rabattues. Il agita les lèvres et cracha un petit flot d’écume, que Pep’ compris immédiatement. Cette nouvelle ne semblait pas le réjouir énormément ; pire, il gronda comme si la menace pouvait leur être également hostile. Le retour de Thor dans la grotte et l’invitation de Chypre à s’enfuir ne tomba pas dans l’oreille d’une sourde. Cependant, l’idée de la Mentali d’aller récupérer la Pierre n’enchanta pas Cleve. Qu’est-ce que cette Pierre avait de si important, au final ?

« Tu es sûre ?! » demanda la Pokémécanicienne, en essayant de faire comprendre à son amie d’y renoncer.

La voix de Leonidas s’éleva de l’oreillette, claire comme de l’eau de roche, et cette agitation brusque des Mustebouées de l’extérieur ne disait rien qui vaille à la Givrali. S’ils étaient en proie à la panique, même à la surface où ils étaient sûrement moins exposés : quelle était la nature du danger ? Au même moment, l’entrée de la grotte explosa, et une foule de Pokémon apparurent. Cleve lâcha un petit cri à la vue de cette gigantesque anguille dont le corps était parcouru d’étincelles, et sa horde de petits, toutes dents sorties. Brusquement, les rouages se mirent à s’imbriquer dans l’esprit de Chypre. Elle avait trouvé la solution ! Ces Pokémon, des Lamperoies, cherchaient la Pierre pour leur permettre d’évoluer. La Pierre était forcément une Pierre Foudre, dans ce cas. Pas étonnant que les Mustebouées cherchaient à la cacher à la vue de ces horribles créatures. Il était évident que l’Ohmassacre était la principale menace des loutres grises ; et pour une simple question de logique, Cleve pouvait facilement deviner que le fait de s’exposer à un autre de ces spécimens n’enchantait pas grandement les Mustebouées. La cohue ambiante prouvait bien ce point-là, et Cleve leva de nouveau ses yeux ambrés vers Chypre. D’un contact oculaire, l’une et l’autre comprirent ce qu’elles comptaient faire. La Mentali était résignée.

« Non… » supplia-t-elle, avant que la Chercheuse ne se détourne d’elle pour nager jusqu’à la Pierre, disparue derrière les pattes des Mustebouées.

Cleve s’avança pour prendre la suite de son amie, mais Pep’ en avait décidé autrement. Profitant de l’ouverture pratiquée par le Kaïminus de la jeune Hamilton, il s’engouffra à l’extérieur de la caverne, emmenant la rousse avec lui. La Mécanicienne avait les larmes aux yeux, mais elle n’était pas capable de nager d’elle-même, et n’avait pas réellement eu le choix.

« Biske, va l’aider s’il te plaît. » demanda-t-elle à son Azumarill, qui hocha la tête avec un sourire et retourna dans la caverne.

Il disparut alors par l’entrebâillement de la grotte dans un nuage de fines bulles. De son côté, qu’est-ce que Cleve pouvait faire ? Elle regarda l’aspect extérieur de la grotte, et remarqua qu’il s’agissait d’un antre fermé d’un côté. Un cul sac. Les Mustebouées seraient piégés s’ils ne faisaient rien. En attendant, la bataille faisait rage à l’entrée de la grotte. L’Ohmassacre et ses Lamperoies n’avaient pas encore utilisé d’attaques électriques, mais Cleve était sûre qu’ils éviteraient de le faire s’ils pouvaient dominer les Mustebouées sans. C’était simplement un moyen de pression sur eux. Jamais ils n’auraient lancé une attaque qui risquerait de décimer la flore ambiante. La rousse trouvait qu’ils faisaient réellement peur, avec leur coloration jaune qui laissait présageait le type de leurs attaques…

Un nouveau grésillement lui défonça l’oreille, et la jeune mécanicienne grimaça. La voix de Chypre s’éleva alors, et Cleve fut soulagée de constater qu’elle n’avait pas encore finie engloutie par des Pokémon lamproies. Elle avait besoin d’aide, et avait réussi à avoir la Pierre. La mécanicienne se pencha sur le dos de Pep’, et essaya de le rassurer.

« Pep’, il faut qu’on y aille… » lui demanda-t-elle.

Hochant la tête, la Pokémon Transport retourna dans la grotte. Du coin de l’œil, Cleve vit les Mustebouées Blancs et Bleus en compagnie de Leonidas. Que se passait-il ? La première salve d’attaques lui donna la réponse. Ils venaient leur prêter main forte ! Les Pistolets à O fusaient dans tous les sens, de même que les Aqua-jets. Avec un sourire, la rouquine se reconcentra cependant bien rapidement et retourna auprès de Chypre.

Biske l’avait devancée, et il était placé près de la Chercheuse, prêt à la défendre à la moindre entourloupe. Les Mustebouées s’occupaient cependant bien de repousser les agresseurs, souhaitant à tout prix protéger la Pierre dont ils n’avaient pas remarqué la disparition. Un Lamperoie s’élança cependant vers Chypre, mais il fut repoussé par Biske d’un coup de Charge bien placé. Ces horreurs devaient le sentir, que la Pierre se trouvait par là. En aucun cas ils ne devaient entrer en contact avec, ou la situation serait ingérable.

« Pep’ ! Eclats Glaces ! » cria Cleve, sa voix se perdant dans les concerts de lutte aquatique.

Le Lokhlass dirigea sa gueule vers les Lamperoies, et cracha une nuée de gerbes de glaces qui vinrent former un mur miroitant entre les Mustebouées et leurs agresseurs. La glace gela le sol, et remonta progressivement, formant une paroi impénétrable et solide. Les Mustebouées se tournèrent vers Cleve, et celle-ci leur montra la sortie pas laquelle ils pouvaient s’échapper. Certains se précipitèrent aussitôt au dehors, tandis que d’autres étaient plus hésitants, restant en retrait, cherchant avec panique leur précieuse Pierre. Cleve se dirigea vers Chypre et la fit grimper sur le dos de Pep’. Biske, que les chocs de l’Ohmassacre se heurtant à la glace pour essayer de la briser inquiétait, réalisa plusieurs autres sorties pour permettre la fuite des Mustebouées. Les ennemis ne tarderaient pas à comprendre qu’il leur suffisait de sortir de la grotte pour prendre les loutres à revers. Alors, au lieu de s’acharner à briser la glace, ils battirent en retrait.

« Donne-moi la Pierre » lui demanda Cleve en la prenant de ses mains et en la glissant dans son sac, plus en sécurité. A moins qu’un Lamperoie ne se glisse à l’intérieur, il y aurait très peu de chance qu’il puisse évoluer.

Elles suivirent ensuite les Mustebouées, qui se ruaient tous vers la horde de Lamperoies chromatiques La bataille faisait rage. Les Mustebouées Blancs et Bleus étaient déjà en train de faire fuser les attaques sur les ennemis. Les Roses et Gris hésitèrent un instant, avant de rejoindre la bataille et de se battre aux côtés de leurs camarades, en totale synchronisation. Cleve, de son côté, incita Pep’ à leur prêter main forte. Le colosse bleuté, fort de son type Glace, faisait fuser des Eclats Glaces et des Vibraquas sur les Lamperoies, les rendant confus, les faisant s’attaquer les uns les autres. Des feux d’artifices de couleurs et de matières prenaient forme dans les profondeurs lacustres. Le spectacle était éblouissant, et progressivement, l’équipe des Mustebouées commença à prendre le dessus. La jeune Pokémécanicienne les aidait du mieux qu’elle le pouvait avec Pep’ et Biske.

Le combat dura encore un bon quart d’heure, avant que l’Ohmassacre ne fasse courir des étincelles le long de son corps reptilien. Anticipant l’attaque qui aurait pu tous les carboniser, Cleve ordonna à Pep’ de geler l’ennemi. La glace de réparti le long de la lamproie, et finit par l’emprisonner dans une épaisse couche de glace scintillante. Les Lamperoies battirent alors en retraite, sous les acclamations et les effusions de joie des Mustebouées. Venant à la rencontre des jeunes filles, les loutres se frottèrent contre les nageoires de Peppéroni, remerciant leur sauveur en glapissant de contentement.

« C’est fini… » murmura Cleve, soulagée.

Elle jeta un regard à Chypre et lui adressa un énorme sourire, avant de la prendre brièvement dans ses bras tandis que Pep’ remontait vers la surface, accompagné des deux clans de Mustebouées. Sur le chemin, les filles croisèrent Leonidas, et Cleve l’invita également à rejoindre la carapace de Pep’.

Le retour à la lumière soulagea grandement toute la petite assemblée. Hors de l’eau, les loutres respiraient avec délectation, frottant leurs frimousses les uns contre les autres. Certains Mustebouées Blancs retrouvèrent leurs camarades des Gris avec des couinements de joie, et certains s’enlacèrent même. Ils se dirigèrent ensuite tous vers le rivage que Leonidas avait décrit, et Cleve fut époustouflée par la beauté du lieu.

Ils sortirent donc de la bulle de Plongée de Pep’, et s’assirent sur l’herbe verte pour se sécher. Les Capumains avaient déserté les lieux depuis bien longtemps, et rien ne pouvait entacher cette superbe fin de journée. Assise près des Mustebouées, Cleve grattouilla le ventre de l’un d’entre eux et essaya de communiquer un peu via son Casque Traducteur. Pep’ et Biske, qui comprenaient bien mieux le langage des loutres colorées, lui firent un récapitulatif. Assis en cercle avec Chypre et Leonidas, ils confrontaient leurs idées, faisaient des suppositions, confirmaient leurs hypothèses. Finalement, Cleve parvint à recueillir assez de données pour résumer la situation.

« Les deux clans vivaient ensemble et prospères sur cette rive, au début de leur installation dans le Parc. Cependant, ils étaient en conflit avec les Lamperoies sur certaines zones et sur les ressources, ce qui les opposait. Les Mustebouées ont malgré tout toujours eu l’avantage sur leurs ennemis, grâce à leurs effectifs. Jusqu’au jour où un des Lamperoie a trouvé une Pierre Foudre. Il a alors évolué en Ohmassacre et les rapports de force se sont inversés. Dès lors, ce fut la panique et la bataille pour les ressources, avec progressivement les Lamperoies qui gagnaient du terrain. La découverte de la Pierre Foudre par les Mustebouées a fini de dissocier leurs rangs ; chaque semaine, les deux clans se battent l’un contre l’autre pour savoir quel clan devra surveiller la Pierre pour ne pas qu’elle parvienne entre les pattes des Lamperoies. Nous sommes arrivés à ce moment précis, et les Mustebouées gris et roses, perdants, ont dû se priver de lumière pour devoir surveiller la Pierre une semaine durant. »

Chypre et Leonidas hochèrent de la tête pour confirmer, et Cleve sortit la Pierre de son sac pour la montrer aux Mustebouées.

« Il n’y a plus de danger pour ça, maintenant. » les rassura-t-elle. « On va la garder et la remettre aux employés du Parc. Comme ça, vous pourrez retourner vivre tous ensemble. »

Un sourire plus tard et les Mustebouées s’agitèrent, jouant entre eux, savourant la nouvelle. La rouquine était ravie de cette journée, et le trio de Scientifiques en profita pour continuer leurs observations. A la tombée de la nuit, ils retournèrent sur le Paquebot, où Janice les attendait d’un air absent.

« Bon eh bien, c’est le moment de se séparer… » dit Cleve à ses deux camarades, en leur tenant une main à chacun. « Merci pour votre aide aujourd’hui, c’était super. »

Elle leur adressa un dernier sourire, puis, en compagnie de Pep’, retourna dans sa cabine. De son point de vue, les objectifs avaient été plus qu’atteints ! Il ne restait plus qu’à aller dormir un peu, jusqu’à la prochaine aventure rocambolesque…
Chypre Hamilton
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J’attendais un temps qui me semble infini au creux de cette alcôve de pierres subaquatiques. J’étais terrifiée par l’idée que les oreilles se soient brisées où n’est pas tolérée la pression des profondeurs. Je m’imaginais perdue pour toujours, glacée d’hypothermie ou assassiné par la morsure électrique d’un jeune Lampéroie. Je pensais ainsi et j’avais peur. Je me demandais s’il n’aurait pas mieux valu gaspiller mes forces pour retrouver la lumière et abréger le calvaire. Parfois l’Aqua-jet d’un Mustebouée blanc passé au-dessus de mon crâne. Ces derniers étaient donc venus se joindre à la bataille ? Surprenant. C’était plus fort que moi, je ne pouvais m’empêcher de détester la horde qui venait de la lumière, elle était responsable des sévices des colliers roses à mes yeux. Une ombre passa fugitivement devant moi. L’ombre s’arrêta, indignée et effrayant avec sa silhouette agitée et couverte d’un maillage ocre. Si la situation n’avait pas été drastique, je me serais volontiers fondu d’un sourire pour l’aspect « bâton de nuggets » de l’ennemi. La lamproie ouvrait sa mâchoire béante, affamé par de guerre et de meurtre ou simplement du scintillant caillou resté au creux de mes bras. Le précieux.

Je gardais les yeux bien ouverts, autant être vaincu avec dignité. Mes prunelles cendres lançaient des éclairs rageurs face à l’ennemi alors que je me préparais à encaisser les canines épaisses du bestiau. Surgi dont ne sait quel film d’action épique et trop prévisible, un lapin azur et familier dégomma mon agresseur au moment propice. Un couvercle de plomb allégea ma poitrine et sous la grosse bulle protectrice je soupirais de soulagement. Cleve. Cleve. Elle était la rousse. Elle avait toujours été là d’ailleurs. Ses petits pieds ne battaient pas l’eau, ma consœur était escortée par son paternel dinosaure. Il avait la mine humble et grave, guettant avec l’angoisse d’un parent proche un potentiel danger qui viserait sa dresseuse. Je me sentais proche de ce Lokhlass dans le sens où j’aurais moi-même serrée les dents si Belzébuth avait été en proie à ce genre de fléau. Et quel fléau ! Pris au piège dans un conflit qui mêlait suprématie sur le territoire, conflits internes et accroissement de la puissance ! Je donnais sagement la pierre à Cleve. La sensation de la pierre resta longtemps sur ma paume par contre.

Pendant que la tortue évoluée de la rouquine nous ramenait vers la lumière, la lutte se poursuivait. J’observais avec joie le massif Pep’ clouait ses ennemis en projetant de la glace. J’essayais aussi d’appliquer mes notions de stratèges en sifflant Thor.

« Thor, utilise Dracogriffe sur le sol pour creuser un abri aux Mustebouées blessés ! »

Je lui criais mes instructions et le caïman s’exécuta sagement. Les grandes effluves mauves qui jaillissaient de ses pattes eurent raisons du sable et les quelques miséreux – des gris pour la plupart – trouvèrent refuge du moins pour un temps. La Carter eut bientôt raison du terrible Ohmassacre. Ce monstre me fascinait un peu. Je l’imaginais mère. Une mère qui se serait réjouie de ce chaos après avoir trop longtemps servi de jouets, du temps où elle était Lampéroie, aux loutres bouffis par le sentiment de domination exercée sur l’ensemble du lac. L’Azumarill de mon acolyte veillait toujours sur moi, forme rondouillarde à la mine peu accueillante. Je souris, le lapin n’était pas rancunier et c’était tant mieux. Le maître de l’assaut ressemblait désormais à un cône de glace géant. Ceux qu’on mange en été pour oublier la canicule, un sorbet citron ou orange avec cette très variation de pigments. Je lisais sur le visage de ma partenaire les traces d’un infini réconfort quand enfin la colonie d’envahisseur déserta. Elle était vaincue. Jusqu’à la prochaine. La nature était de cette essence cruelle qui poussait les choses à se répéter inlassablement, les meilleurs comme les pires.

Les loutres avaient brutalement oublié notre intrusion. Elle semblait voir en nous – surtout en la Mécano – des sauveurs. J’assumais mal leur affection selon moi abusive. Ses frottements me faisaient frissonner. J’étais déjà vidée d’une bonne part de mon énergie. L’eau froide avait absorbé mes forces et je battais sans cesse des cils pour ne pas tomber dans l’inconscience totale. Tenir. Tenir encore un peu. Thor qui avait perçu ma faiblesse s’était sagement approché pour m’offrir l’appui de son crâne dur et écailleux. J’acceptais ce soutien silencieux avec gratitude murmurant quelques mots enjôleur sur sa force de guerrier et son moral infaillible. Leonidas était revenu parmi nous sur la large carapace du Lokhlass. Chaque brasse de notre monture nous rapprochait de la lumière de jour. Lumineuse, salvatrice, cette dernière ne m’avait jamais semblait aussi indispensable. Ce fut une délivrance de sentir la bulle exploser au contact de l’air. Poser mes pieds dans le sable du rivage écoutait les Mustebouées roucoulaient de bonheur. C’était donc ça de sauver des vies ? J’avais une pensée pour les Rangers dont s’était le quotidien. Je les trouvais noble à cet instant. Je secouais la tête. Je n’allais pas devenir un de ces pathétiques justiciers tout de même ? Mes choix étaient faits depuis longtemps, je vivrais en ermite sur un mont exilé, point.

Nous formâmes une ronde autour de Cleve. Elle était volubile, je crois que nos péripéties l’avaient remuée. Se sentait-elle plus scientifique après ça ? Ca faisait plusieurs minutes que la Givrali n’avait pas pianoté sur son Ipok ou dévisser quelques rouages d’une complexe invention. Je l’avais vu bidouiller son casque près des autres Mustebouées mais ça paraissait moindre en comparaison de ce que je voyais la plupart du temps. Il faut dire que nous étions forts affairés. Leonidas, Cleve et moi-même débattions avec une intensité accrue sur l’histoire de ce peuple de loutres. Le puzzle s’était peu à peu reconstituer ce qui ne m’empêchait de tergiverser en long et en large pour faire comprendre aux deux autres que c’était un équilibre précaire. L’attaque de Lampéroies n’avait fait que mettre en lumière le fossé creusait entre les deux « coloris », ils trouveraient d’autres raisons de se battre et l’une des troupes finiraient par fuir où périraient. Nous n’avions pas vu de Mustéflott… Mon hypothèse était que ce lac était une sorte de « nid » géant que les Mustebouées quittaient en atteignant l’âge adulte, moment où leur nature solitaire devait reprendre le dessus.

J’observais la précieuse Pierre Foudre dans les mains de la Carter. J’étais frustrée de me dire que cette dernière serait mise en exposition dans le musée d’Enigma ou pire, racheté par un collectionneur véreux qui n’exploiterait jamais un dixième de son potentiel. Nous saluâmes une dernière fois le banc de loutres, j’accrochais le regard d’un certain « collier rose ». Il hocha la tête me transmettant sa gratitude, le spécimen se détachait déjà de la masse. Il avait les bras croisés avec orgueil et s’était appuyé contre un tronc à l’écart de ses congénères. Sans doute ne tarderait-il pas évolué. J’avais ressorti Bel. L’Héricendre était aussitôt grimpé dans ma chevelure où il jouait désormais. Le danger était parti semblait-il me murmurer, et j’approuvais silencieusement. Un pied sur le navire, mon cœur battait contre ma poitrine. Cleve se confondait en convenance et je m’accrochais à son timbre sincère. J’étais maladroite dans ce genre de situation, aussi après le départ de la rousse dardais-je un regard hésitant sur le blond. Il avait été un élément fidèle aussi je ne trouvais qu’une poignée pour exprimer mon respect.

« Au revoir. »

Je lâchais mon adieu du bout des lèvres et grimpais dans ma cabine, désireuse de faire le tri dans la quantité de connaissances engrangées lors de cette exceptionnelle journée.


HRP - Fin pour moi !





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