Pour Ranya, ces vacances d’été riment avec opportunité. Bien sûr, qui refuserait la chance de passer 3 mois à Paldea, région nouvellement accessible et qui regorge de mystères et de mythes tout aussi passionnants et complexes que ceux des autres régions qu’elle a déjà eu l’occasion de visiter et d’étudier sous des tonnes d’aspects.

Ici, tout est nouveau. Et chaque livre est l’occasion pour Ranya de s’imprégner de cette culture, et surtout de ses mythes. Enfermée dans la bibliothèque de l’académie depuis 2 jours, la blonde attrape des livres ici et là et s’installe le plus souvent à même le sol pour en dévorer le contenu, prendre des notes et réaliser des croquis. Ces ouvrages sont extrêmement précieux, et à l’heure actuelle aucune copie n’est sortie des frontières, les rendant pratiquement uniques. Même si elle ne le formulerait surement pas comme ça à voix haute, l’archéologue aimerait en connaitre chaque ligne avant son retour à Leiar. Particulièrement deux ouvrages en réalité. Leurs couvertures sont rouges et violettes et illustrent la même histoire, les mêmes constatations, mais de deux points de vues différents, occasionnant ainsi de légères différences.

A l’aide de ses crayons, l’artiste gribouille, réalise des croquis et s’empreigne au plus possible. Pour l’instant, la bibliothèque est très calme, ses petits camarades ayant préférés les plages et la mer aux endroits confinés. Mais lorsqu’ils réaliseront que l’air frais de la pièce climatisée est d’un secours précieux face aux températures qui s’annoncent caniculaires, ils débarqueront tous en masse, et les lieux ne seront plus aussi tranquille.

Mais du coup, qui dit lieu calme dit un lieu plus facile à observer. Et surtout des mouvements inhabituels. Du coin de l’œil, la blonde vient d’apercevoir une silhouette partir en catastrophe. Très suspecte, et surtout des livres plein les bras. Ce n’est pas tout à fait anodin, mais la scientifique n’a aucune envie de lui courir après. Délicatement, elle libère Fàfnir et Amon de leurs pokeballs, leur intiment simplement la consigne à suivre.

— Attrapez-le, sans abimer les livres.

Sans plus attendre, les pokemons lévitant s’élancent à travers les allers, la Magirêve profitant de son corps intangible pour couper à travers les armoires et gagner du temps. Bien vite, la jeune femme ne les a plus dans son champ de vision et se reconcentre sur ses ouvrages et dessins. Les croquis prennent forme et à l’aide du seul crayon rouge qu’elle a apporté, la Givrali ajoute quelques points de détails à cette imposante créature représentée sur la couverture. Koraidon, l’une des légendes de cette région.

Quelques minutes plus tard, ses compagnons reviennent. Amon fait léviter les livres volés, tandis que Fàfnir s’avance vers sa dresseuse pour lui faire comprendre comme elle peut ce qu’il s’est passé.

— J’imagine que vous lui avez fait assez peur pour qu’il se barre en laissant le butin. Je ne sais pas à quoi joue Aniline cette fois, et on n’a surement pas fini d’en entendre parler.