begin againThinking all love ever does is break and burn and end But on a Wednesday in a café I watched it begin again
L’archipel de Mythis est un ensemble d’îles sauvages centrée autour d’Adala et de la grande ville de Nuevo. Si certaines des îles ont des villages à l’image de Malnovo, c’est rien qui ne vaut vraiment d’être mis sur une carte. Quand on parle de Mythis, on parle d’Adala et on parle surtout de Nuevo. Depuis quelques années, on parle aussi de la Pokémon Community. Le truc, c’est que Mythis, même avec Nuevo, est quelque peu transparent dans le grand ordre des choses. Ils ne sont pas officiellement affiliés à l’Interregional Pokemon League Association. Ils n’ont pas vraiment de contact avec l’Interregional Skating Union. Bref, la ville existe et devient peu à peu un véritable acteur mondial mais au fond, ils sont à des années lumières de rivaliser avec les régions majeures.
Toujours est-il que, savoir intellectuellement qu’il allait vivre au bout du monde et le voir, de ses propres yeux, c’est différent. Ça rend les choses réelles. Adala, il connaît. Il a déjà participé à un gala lors de la hors saison ici, il y a quelques années. Il sait qu’il y a des infrastructures correctes. Le truc c’est que … Leiar, l’île sur laquelle il va être confiné, est à une trentaine de minutes en bateau de Nuevo et que les navettes ne sont pas là toutes les cinq minutes. Et Leiar … et bien Leiar est juste l’académie. Oh, bien sûr les infrastructures sont impressionnantes, toutes neuves et parfaites pour ce qu’ils proposent. Le petit port et les quelques habitations qui marquent l’entrée sur l’île sont charmantes dans une sorte d’ambiance de petit village perdu. En toute franchise, Leiar semble être un endroit dans lequel Ian adorerait passer des vacances.
Le truc, c’est qu’il n’est pas là pour les vacances. Le truc, c’est qu’il sort tout juste de l’hôpital, qu’il vient de faire presque six heures d’avion depuis Flocombes à Unys, que le trajet en bateau l’a secoué, qu’il a mal et faim et qu’il a rien choisit de tout ça. Il est épuisé, vidé et il doit encore supporter son orientation par un quelconque professeur. Découvrir son dortoir, sa chambre, s’installer à peu près. Il va probablement subir un tour rapide de l’académie, ils vont insister pour cette affaire de starter et il veut juste, dormir et que tout s’arrête.
Le truc c’est que depuis sa sortie de l’hôpital, il y a quelques heures, il a l’impression de ne pas s’arrêter. Il a été pris d’assaut par les journalistes, tout le monde voulant voir le champion brisé. Il a été sec et court avec eux, bien loin de son habituelle image de bon garçon sociable. Il a pas profité du wifi dans l’avion et encore maintenant, il n’a pas voulu vérifier ses notifications. Il veut pas savoir ce qu’ils disent de lui. Il estime que si il y a un moment où il peut être court avec les journalistes, sa sortie de l’hôpital après une blessure qui peut potentiellement détruire sa carrière, est le moment.
Le voyage a été long et fatiguant. Il a du mal à naviguer son fauteuil et a dû dépendre à de nombreuses reprises des assistants à l’aéroport et au port. Il déteste ça. Il est indépendant, il l’a toujours été. Voir son autonomie remise en question à cause de quelque chose de totalement hors de son contrôle est juste horrible. Devoir être patient et voir passer les gens pressés dont il faisait partie il n’y a pas si longtemps est une autre forme de torture. Devoir s’ajuster à la pente pour descendre du bateau et ne pas se ramasser est humiliant et il ne veut rien de tout ça.
Un des marins descend après lui et il le sent prêt à intervenir au cas où il n’y arrive pas. En bas de la pente, c’est un visage vaguement familier, grâce à ses recherches sur l’académie et son nouvel environnement. C’est pas comme si il avait eu autre chose à faire lors des sept derniers jours. L’homme est assez grand, fin et porte une fine blouse blanche. Ses cheveux, longs et d’un brun qui tire vers le vert, sont à moitié ramenés en arrière dans un élégant man-bun.
Le Docteur Mézon est très reconnu dans sa profession. Le problème, c’est que c’est un généraliste avec une légère spécialité en pédiatrie, ce qui en fait le docteur idéal pour un campus comme celui de la Pokémon Community. C’est moins idéal pour un athlète en rémission qui a besoin d’être entouré par une équipe de rééducation qui comprend ses problématiques et ses objectifs.
C’est quelque chose qui a été vaguement évoqué avec le professeur Yade lors de leur entretien par zoom la semaine dernière où il lui a présenté le campus, les différentes spécialités et tout ce qu’il doit savoir pour son entrée à la PC. Il sait que l’académie a des infrastructures très haut de gamme pour sa rééducation. Tout ce qui manque maintenant, c’est des professionnels qui ont la spécialisation vers le sport.
- Bienvenue Ian. C’est ok si je t’appelle Ian ? On va beaucoup se voir, Monsieur McCoy va être un peu long à la longue.
Ian cligne des yeux quelques instants. Né à Galar et sortant juste d’un long séjour à Unys, son cerveau met un moment avant de repasser sur le commun. C’est vrai que c’est la langue préconisée par le campus, histoire de mettre tout le monde sur un pied d’égalité. Ian est à l’aise en commun, sa génitrice l’a rendu bilangue dès le berceau lui parlant aussi bien en galarique qu’en commun tout le long de sa vie. Il a pas mal de notions en kalosite et en nihonique.
Malgré tout, ça va lui faire bizarre de ne plus vraiment parler sa langue maternelle.
- Pas de soucis Docteur. Enchanté.
Le docteur récupère la valise d’Ian et son gros sac de sport. Le reste de ses affaires arrivera dans quelques jours, envoyé directement depuis Ludester. Ian est pas vraiment sûr de qui va s’occuper de préparer ses cartons. Pas comme si on lui avait donné l’opportunité d’exprimer son avis sur la question après tout …
Mézon est assez flegmatique comme type. Il lui fait signe de le suivre de la main et entame la marche, profitant du trajet pour expliquer un peu ce que la PC va faire pour Ian et quel est le programme auquel il peut s’attendre.
- Comme tu le sais probablement, ton cas est pas du tout quelque chose que je maîtrise. Je suis pas spécialisé dans le sport ou même la rééducation et c’est trop important que tu sois bien suivi. Je reste ton référent médical et c’est avec moi que tu vas faire la majorité de tes entretiens mais j’ai pas mal de contact à Adala et notamment avec le Docteur Manouar.
Le nom de l’éminent spécialiste de la médecine du sport fait baisser la pression de Ian, il tourne un regard satisfait vers le docteur.
- Il a accepté de prendre ton cas en tant que consultant, tu le verras une fois par mois pour le moment, en complément de nos rendez-vous chaque semaine. En plus de ça, on a une bonne ribambelle de kinésithérapeutes qui vont t’aider dans ses exercices tous les jours. Demain, je viendrais te chercher à ton dortoir pour te guider jusqu’à la clinique, te présenter tout le monde et poser définitivement ton emploi du temps. On fixera aussi, ensemble, tes objectifs et la timeline à laquelle on peut réalistiquement se tenir.
Le ton très clair et droit au but du Docteur rassure sans trop de difficulté Ian. Franchement, c’est bien mieux que ce à quoi il s’attendait. Il pensait sincèrement devoir faire de lui-même les démarches vers d’autres professionnels de la médecine sportive et se débrouiller pour les déplacements en dehors de l’île mais il semblerait que Yade était sérieux quand il a parlé de l’importance placée vers sa guérison par toute l’équipe pédagogique. De la même manière, l’absence totale d’audience et de journalistes à son arrivée est un véritable soulagement. Il sait, intellectuellement, qu’il n’y a aucune chance que sa présence à Leiar passe sous le radar ad vitam aeternam mais … un peu de calme lui fera du bien.
- Bien, maintenant tu rentres là-dedans, tu récupères ton starter et je te dépose à ton dortoir. J’imagine que t’es crevé et je vais pas te retenir plus longtemps. On fera la visite et tout le reste demain.
Ian laisse un soupir lui échapper, ce qui fait ricaner le docteur. Le patineur n’a pas caché qu’il était vraiment pas très enthousiaste avec l’idée d’un pokémon. Quand il a essayé d’argumenter auprès de Yade, le professeur a été ferme. L’acquisition d’un starter est absolument indispensable pour les dresseurs de la Pokémon Community. C’est, après tout, une école pour les dresseurs. Certes, le focus n’est pas que sur les combattants et elle est réputée pour la diversité de ses enseignements mais au fond, l’important, ça reste le lien entre humains et pokémons. Ian a pas forcément eu le cœur ou l’énergie d’expliquer à Yade que tout ça était véritablement juste temporaire pour lui.
Il compte pas rester ici très longtemps. Probablement juste jusqu’à ses dix-huit ans. Après il sera indépendant, son compte bancaire se débloquera et il pourra concentrer tout son attention sur retrouver son niveau. PC et son starter dans tout ça … c’est pas forcément une priorité. Pour autant, il a pas exactement le choix. Il laisse ses affaires avec Mézon, à l’entrée d’un hangar à moitié construit. C’est, hm, étonnant comme lieu de travail. Mais, dans toutes ses recherches la semaine dernière pour déterminer où il allait mettre les pieds, il a lu des témoignages d’élèves face au Collectionneur et il est toujours décrit comme … comme un unique personnage.
L’avantage d’arriver sur un semestre avec un peu de retard, si on peut considérer arriver en retard à cause d’une hospitalisation suite à une blessure qui menace sa carrière sportive et le chèque conséquent fait par sa génitrice pour expédier les procédures comme un avantage, c’est qu’il n’y a pas d’attente devant la porte du Collectionneur.
Ian ne sait pas vraiment à quoi s’attendre et l’espèce de bureau bordélique dans lequel il entre n’est pas, au final, complètement surprenant. La pièce tourne autour d’un imposant bureau et d’une confortable chaise. Tout autour, des armoires débordantes de pokéballs couvrent les murs. Chaque centimètre carré de la pièce semble couverte de pokéballs. Des cartons en débordent, certaines sont laissées sur le sol, d’autres sont rangées derrières des vitrines … bref, impossible de ne pas être vaguement impressionné par l’ensemble. Cependant, il manque quelque chose de capital.
Le Collectionneur.
La salle est vide et Ian est un peu hésitant à trop avancer. A chaque fois que son fauteuil bouge, il shoote dans une pokéball et l’envoie rouler un peu plus loin. Il est pas expert, mais il est pas sûr que les bestioles à l’intérieur apprécient beaucoup.
- Bonjour ? Il y a quelqu’un ?
Si Mézon l’a fait entrer c’est que le Collectionneur est bien quelque part non ? Il ne faut pas très longtemps pour que Ian entende du bruit derrière une porte vaguement camouflée par les montagnes de pokéballs. Quelques jurons plus tard et la porte s’ouvre. En sort un bien étrange personnage. Long et fin, le Collectionneur a une bien absurde coupe de cheveux très en pétard. Ses yeux sont en partis camouflés derrières les verres teintés de sa paire de lunettes et ses vêtements amples finissent de compléter le bien étrange tableau. Quand il remarque Ian, il se redresse, s’époussette, soulevant un nuage de poussière, tousse en réaction puis lui adresse un large sourire.
- Ian McCoy ! Notre nouvelle … célébrité … bienvenue, bienvenue.
Le jeune homme fronce les sourcils. Jusque-là, outre la rapide discussion avec Mézon concernant son programme de rééducation, son statut de figure publique dans un domaine certes niche mais bien existant n’a pas été évoqué. Il est pas sûr de vouloir être référencé comme une célébrité. Surtout maintenant que la plus grande chose qu’il est accompli c’est de s’être crashé sur la glace lors des Jeux Olympiques.
- Hmmm, vous allez être un drôle de cas je sens. Votre mère n’a jamais eu de partenaire n’est-ce pas ? Enfin, c’est pas comme si c’était un facteur.
L’étrange homme ne lui prête pas plus attention et se plonge immédiatement dans ses pokéballs, cherchant et fouillant. Il se redresse brusquement, une pokéball en main et la lui tend. C’est une pokéball classique, visiblement assez récente. Il est pas forcément familier avec les pokémons mais il a tout de même suivi les cours de base. Il lève un sourcil en direction du Collectionneur, c’est tout ? Il a son starter juste comme ça ? Le Collectionneur soupire et lui fait un étrange signe.
- Fait quelque chose ! Agite la ball ! Vois si vous vous entendez bien !
Ian le fixe un instant. What the fuck ? Il cligne des yeux. Le Collectionneur ne semble pas déterminé à changer son approche. Très perplexe, le garçon agite la ball. Il ressent rien. Il est sensé ? Est-ce qu’il est déjà complétement à la ramasse ? Uuugh, ça s’annonce bien. Il se fait arracher la ball des mains et elle retrouve sa place dans un carton. Le Collectionneur repart dans ses recherches migrant vers les étagères.
- J’aurais pensé que le type feu vous iriez bien. Vous l’avez certainement à l’intérieur de vous. Voyons voir …
Une nouvelle ball se retrouve dans ses mains. Il a à peine le temps de la tourner entre ses doigts qu’elle est remplacée. L’opération se répète plusieurs fois jusqu’à ce que Ian agacé, refuse une des pokéballs.
- Franchement, c’est pas la peine de vous casser la tête. Je veux juste un starter parce que je suis obligé d’en avoir un. Donnez-moi un truc calme et pas compliqué et ça sera très bien.
Sur le bout de la langue, le « je suis pas là pour longtemps, de toute façon » hésite à sortir. Il le retient à la dernière minute. Le Collectionneur s’arrête et le fixe pendant une longue minute. Si son regard est camouflé par ses lunettes, il n’en reste pas moins intense. Ian frisonne et instinctivement, recule, percutant encore une fois des pokéballs. Ça fait sortir l’homme de sa trance. Il sourit.
- Aaaaah, je vois.
D’un pas moins frénétique, il s’avance jusqu’à attraper une ball qui traîne au sol. Il la lui pose entre les mains. Son mécanisme est visiblement plus ancien que toutes les balls qui lui passent entre les doigts depuis toute à l’heure. Au centre, juste au-dessus du bouton déclencheur, il y a un petit sticker de flocon de neige, un peu abîmé. Elle semble émaner une légère aura de froid. Hm.
- C’est rare que je donne à des nouveaux arrivants des pokémons qui ont déjà eu des dresseurs. Souvent, une page vierge des deux côtés est le plus propice à une bonne relation entre eux. Je les réserve donc à des dresseurs plus expérimentés qui ont besoin de pokémons qui savent ce qu’ils font ou qui ont les épaules pour gérer des pokémons un peu blessés par la vie. Cependant, dans votre cas …
A nouveau, le regard du Collectionneur se fixe sur Ian. Il est intense et bizarre et perturbant et Ian ne sait honnêtement pas comment se sentir face à lui.
- Toute votre vie a été définie par la glace et votre talent. Tellement que maintenant que vous ne l’avez plus, vous êtes un peu perdu. Je sais que vous voulez retrouver votre vie et votre niveau mais voyez tout ça comme une … sorte de pause ? Un moment rien que pour vous où vous pouvez respirer et découvrir qui vous êtes quand vous n’êtes pas le super champion de Galar. Qui est Ian McCoy quand il n’est pas un patineur. Quand il n’a pas des lames aux pieds et qu’il a les pieds sur terre.
Ian inspire brusquement, ses doigts se referment sur la pokéball. Instinctivement, ses yeux vont vers ses pieds, fermement plantés sur le fauteuil et il ne peut empêcher le sourcil narquois qu’il lance au Collectionneur. Ce dernier lève les yeux au ciel et agite la main.
- Vous avez parfaitement compris ce que je veux dire. Aller, filez maintenant, le Doc doit vous attendre.
Une petite pression sur la pokéball la fait rétrécir un petit peu et il la garde entre ses doigts. Maladroitement, il navigue son fauteuil dans la pièce pour se diriger vers la sortie. Avant qu’il ne ferme la porte derrière lui, le Collectionneur s’adresse à lui une dernière fois.
- Votre nouvelle partenaire est un peu comme vous. Soyez patient, laissez là venir vers vous. Je pense que vous vous ferez mutuellement beaucoup de bien alors soyez ouvert au changement. Tout n’est pas mauvais signe.
La porte se ferme et Ian reste planté là une minute, les yeux rivés sur le petit flocon. Pourquoi ? Qu’est-ce qu’il y a de si particulier avec son starter ? Dans quel merdier est-ce que le Collectionneur l’a foutu ? Ian soupire mais reprend vite sa route vers le Docteur Mézon. Il est crevé et veut juste s’écraser dans son lit après une bonne douche et idéalement un bon repas.
Le Docteur ne commente l’attitude un peu plus renfermée de Ian sur le trajet entre la petite ville et le campus, le guidant sans difficulté. Il ne commente pas le starter toujours dans sa ball ou l’air contemplatif du dresseur. Il le laisse en paix, le laisse mijoter et revenir mentalement sur toutes les bizarreries du Collectionneur.
Quand on est perdu dans ses pensées, les trajets semblent immédiatement bien plus court. Comme promis, Mézon laisse la visite pour demain et se contente de l’arrêter au réfectoire pour qu’il récupère de quoi manger avant son coma. Puis, il le guide jusqu’à son dortoir où il est rapidement présenté à son référent. Enfin, il découvre sa chambre. Il a la chance d’avoir une chambre individuelle. Si c’est une gentillesse face à sa blessure, grâce au gros chèque de sa génitrice ou bien simplement la dernière chambre disponible, il ne sait pas. Ce qu’il sait en tout cas, c’est qu’il est très content de son sort. Mézon dépose ses affaires sur son lit, confirme qu’il a bien son numéro de téléphone et lui montre rapidement les aménagements faits pour son handicap.
Pendant sa semaine de convalescence à l’hôpital, on lui a appris à entrer et sortir de son fauteuil pour aller dans un lit et à faire de même avec la douche et le siège qui y trône. Il dépose son sandwich sur le bureau vide de sa chambre puis ouvre sa valise pour en sortir un caleçon propre et un t-shirt. Douche, manger puis dormir. Ça semble être le meilleur programme. Mais avant tout ça … il soupire et enclenche sa pokéball.
Le pokémon qui en sort est une sorte de petite pyramide avec des bras et des jambes. Ian cligne les yeux et met un petit moment à le reconnaître. Stalgamin. Type Glace. Au moins, ils ont ça en commun. Stalgamin ne perd pas de temps, hisse dans sa direction et file se cacher sous son lit. Bon. Ça aurait probablement mieux se passer. Oralement, il narre ses actions pour ne pas la surprendre. Il rassemble son pyjama, attrape sa trousse de toilette et va prendre une douche. Il y a un sandwich sur son bureau et quelques croquettes communes pour pokémon. Demain il ira se fournir pour ses besoins nutritifs spécifique mais en attendant, elle peut manger ça. Il est pas spécialement contre l’idée qu’elle dorme dans son lit mais elle peut bien faire comme elle veut, il s’en fiche.
Quand il revient de la salle de bain, propre et se sentant bien mieux, les croquettes ont disparus, le sandwich est intact et la Stalgamin est retournée sous son lit. Franchement, il en veut un peu au Collectionneur. Il voulait un starter tranquille. Un pokémon terrifié qui a déjà eu des dresseurs ? Les implications derrière ça sont pas spécialement quelque chose à quoi Ian veut penser, là tout de suite. Il a honnêtement trop de soucis pour se sentir véritablement impliqué dans les affaires de sa starter. Enfin, qu’est-ce qu’il a dit déjà le vieux fou ? La laisser venir à lui. Il peut faire ça. Il se contente de continuer à narrer ses actions histoire de ne pas l’affoler d’avantage.
Un sandwich plus tard, il se place tant bien que mal dans son lit. On peut dire ce qu’on veut de la PC, mais ils ont clairement investi dans des bons lits pour leurs élèves. Confortable et moelleux, Ian est immédiatement bien calé et ces derniers temps, avec sa hanche, c’est pas évident à faire. Il sait pas trop quoi penser de sa journée et de sa situation. Il y a une part de lui qui est en colère, tellement en colère. Puis il y a une autre part de lui qui reconnaît que la PC semble répondre à ses promesses pour le moment. Il y a aussi cette terrible envie de disparaître qui le hante depuis une semaine.
Demain, il est excusé de ses classes. Il a rendez-vous avec Mézon pour un examen de contrôle et de début histoire d’établir leur plan de bataille. Suite à ça, il va avoir la visite du campus et après ça, le jour suivant, c’est le début de sa nouvelle routine. Nouvel emploi du temps, nouvelles matières, nouveaux camarades et pas de glace.
Il a franchement aucune idée de comment il va survivre.
hrp - obtention de Yuzu, Stalgamin