caractère
Curieuse, enjouée, et bon sang, tellement amoureuse des pokemons et de leurs mystères ... ! Tu as toujours été comme ça. Le regard brillant, intelligent et pétillant alors que ton père te laissait l’accompagner dans ces sorties en pleine nature. Une soif d’apprendre, encore et encore, presque incontrôlable. Ce que tu voulais faire de ta vie n’a jamais été un mystère pour toi ! C’était écrit dans le marbre. Et tu t’es donnée à fond pour arriver où tu en es. Pour obtenir ton diplôme avec les félicitations. Tu es une passionée. C’est comme ça. Encore aujourd’hui, ça n’a pas changé. Tu passes des heures entières à étudier, oubliant parfois de dormir ou de manger. Tu te perds dans tes pensées. Dans ta contemplation des forêts, des eaux, jalonnant ce monde immense qui ne demande qu’à être exploré. Dans la sensation des gouttes de rosées roulant le long de ton épiderme. Du frisson de la brise hivernale. Tu te laisses porter par la mélodie des feuillages, divers et variés, sans jamais t’en lasser.
Tu ne te sens jamais autant à ta place qu’en pleine nature.
Rester enfermée au labo, ça ne te correspond pas. Tu as besoin de bouger. D’être dans l’action. Tu as de l’énergie à revendre et tu n’as jamais eu peur de t’en servir, au contraire. Tu t’investis à fond, malgré les dangers. Certains te trouveraient inconsciente. Peut-être suicidaire. Toi, tu te dis vivante. À quoi bon être là, si c’est pour rester immobile, figé par la peur ? Tu serais comme un Némélios en cage, si tu devais vivre comme ça.
Mais tu sais aussi que tu as eu de la chance. Tu as grandi de manière plutôt équilibrée, ce qui a fait de toi une jeune femme avec un sens aigu de l’empathie et d’une gentillesse marquée ! C’est peut-être pour ça, que tu es si douée dans ton travail. Que tu arrives à t’approcher des Pokemon. À les observer, sans les déranger. Tu prends le temps d’écouter. D’observer. Patiemment. De comprendre ce qui t’entoures et ce qui pousse chacun à agir. Même avec les humains.
Tu les aimes bien aussi, les humains. P’tit hic : t’es toujours en vadrouille. Tu n’as jamais pris le temps de te poser, et finalement, après tout ce temps, tu ne sais pas trop comment te faire des amis exactement. Sans parler de Pokemon, tu te trouves rapidement en panique. Gênée. Maladroite parfois. Tu n’hésites pas à dire ce que tu penses, et ça, on le comprend bien vite à tes côtés. Ça embête. Ça dérange parfois. Heureusement, un petit sourire, et tout est souvent oublié. Parce que t’es adorable Sofia. Vraiment. Enfin, tant qu'on te mets pas en colère ... Je préfère éviter de parler de la Sofia en colère. Toi et moi on sait à quel point elle peut faire flipper ... Heureusement, il faut vraiment pousser pour la rencontrer. Merci Arceus !
Ta petite bouille est à croquer. Des joues, rosies, décorées de légères tâches de rousseurs, qui face au soleil, s’assombrissent encore un peu plus. Des tâches de rousseurs qui soulignent le noisette de tes iris, terriblement passionnées. De ta chevelure courte et hirsute, dont les mèches se balancent encore et encore au rythme de ta course. On te reconnait facilement de loin. En train de courir, les quelques fois où tu traines sur le campus, toujours habillée de vêtements de sports et les yeux protégés par des lunettes aux verres teintés. Particulièrement lors d'expédition, où la terre, le sable et autres peuvent voler jusque dans tes yeux. T’es loin de l’apparence qu’on donne habituellement aux scientifiques. Pourtant, toi aussi tu l’as, ta blouse blanche ! Tu ne la revêts juste jamais ... Elle est pas pratique. Ton style s’approche bien plus du ranger en fait. Dans tellement de choses ! Musclée, le corps tonifier par de longues expéditions, on ne se rappelle souvent ton métier que quand tu te mets à déblatérer un discours de termes techniques, sans pitié aucune pour tes auditeurs.
Bref, tu es complexe ! Nuancée ! Mais sympathique. Oui, c’est ça qu’il faut retenir. Une sympathique scientifique, un peu loufoque sur les bords, qu’on fini toujours par adorer.
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histoire
La science, c’est un truc du famille. Tes grands parents, tes parents, et même certains de tes cousins. Tous ont choisi la voie des études à rallonge. La blouse blanche, c’est presque un uniforme familiale. Un must have. L’avantage, c’est qu’on s’ennuyait jamais pendant les repas de famille. Il y avait toujours quelqu’un prêt à raconter une histoire intéressante, ou bien à simplement déblatérer en profondeur le moindre détail des recherches du moment. Grandir au milieu de ça, ça laisse pas beaucoup de place pour s’émanciper. Heureusement, toi, ça t’allait bien ! Devenir une scientifique, c’est tout ce que tu as toujours voulu. Faut dire que ton père n’a pas aidé avec ça. Dès que tu as été assez solide, il t’a emmené avec lui, sur le terrain. Un harnais accroché au torse, il te trimballait partout, expliquant encore et encore ce qui le faisait tant vibrer, quand bien même tu ne comprenais rien. Un contact si proche, si répété avec la nature, dès tes premières années ... Tu ne pouvais que tomber amoureuse de tout ça !
Tu n’as jamais été découragée, au contraire. Tes parents étaient aimants, bien qu’absorbés par leurs travaux. Les premières années de ta vie, tu les as passé à leurs côtés. Ensemble, vous avez traversé le monde, au rythme de leurs recherches. D’ailleurs, c’est même comme ça qu’ils se sont rencontrés ! Ton père était un jeune étudiant en dernière année de doctorat de Galar. Ta mère, une jeune chercheuse en archéologie de Johto. Ils se sont rencontrés sur un site de fouille, à Paldea, et ils ne se sont jamais quittés suite à ça. Alors trimballer leur fille avec eux ? C’était tout simplement logique !
Et puis, tu l’as rencontré. Tu avais quatorze ans à l’époque. Une énième expédition, où tu t’étais jointe à l’équipe. Distraite, aventureuse, tu t’étais éloignée du groupe, quelques minutes, t’enfonçant dans les bois et en moins de temps qu’il ne le faut pour le dire, tu étais perdue. Là, dans l’obscurité des feuillages, tu cherchais ton chemin, encore et encore. Combien de temps es-tu restée seule, dans les bois ? Des heures, surement. Jusqu’à tomber sur ce petit étourmi, à l’aile blessée. En sang. Ce petit volatile qui couina, en te voyant t’approcher, de peur que tu t’en prennes à lui.
« Je veux t’aider, promis ... ! Regarde, je viens en amie ! »
Sortant de ta poche une baie oran, juteuse à souhait, tu t’étais approchée un peu plus, jusqu’à atteindre l’oiseau, qui tenta de s’envoler, en vain.
« Moi aussi j’ai peur ... Mais regarde, on est tout les deux maintenant, ok ? On peut se tenir compagnie ... Tu verras, tout ira bien. »
Te parlais-tu à toi-même ou au petit Pokemon ? Sans doute un peu des deux. En tout cas, tes mots avaient eu un véritable effet. L’étourmi s’était calmé. T’avait laissé le prendre dans ses bras. Et ensemble, vous étiez repartis à la recherche d’aide. Ce n’est que lorsque la nuit était tombée qu’enfin, vous aviez été retrouvés. Oh, quelle engueulade tu t’étais prise ! La plus grande de ta vie, à n’en pas douter. Tu avais fondu en larme, soulagée, pour toi, mais aussi pour le petit pokemon, dont l’aile soignée, lui permettrait à nouveau de voler. Et pourtant ... Dans un sens, il n’a jamais pris son envol. Non, il est resté, sans laisser le choix à qui que ce soit. Et tu en étais bien heureuse. Sans même le savoir, vous aviez tissé un lien fort. Toi qui n’avais jamais eu trop l’occasion d’échanger avec d’autres enfants, tu t’étais fait ... ton premier vrai ami. Et vous ne vous êtes jamais séparé. Pas même un jour.
Ensemble, vous avez repris la route.
Mais voilà, il faut bien se poser, à un moment. Si tu voulais toi aussi devenir chercheuse, tu devais aller à l’école. Étudier, nuit et jour. Et ça, c’était pas possible en étant continuellement sur les routes. Alors Tu as commencé à vivre chez tes grands-mères, quand tu avais quinze ans, dans la région de Galar et plus précisément à Kickenham. À te faire pincer les joues et à attendre à quel point tu étais mignonne, à leurs yeux, à longueur de journée. Et cette distance, elle a brisé quelque chose entre toi et tes parents. Ça a créé une distance bien plus que physique. Un décalage. Tu as changé, loin de leurs yeux et finalement, vous avez eu l’impression de ne plus vous connaître, après quelques années. La pression, d’être à la hauteur de leur réputation, s’est fait écrasante. Cette blouse blanche, qui arborait si fièrement, avait des semblants d’entraves à tes yeux et alors que tu rejetais celle-ci, ils eurent l’impression que c’était eux que tu rejetais. Les années sont passées, et puis, tu as obtenu ton diplôme, il y a peu. 25 ans, et un doctorat en poche, de quoi pouvais-tu te plaindre, hein ? Nombreux pouvaient t’envier, d’avoir réussi à raccourcit ton parcours scolaires de deux années entières.
Mais tu ne t’es plus sentie vraiment chez toi.
Alors tu es partie. Tu as pris tes affaires, et tes Pokemon et toi êtes partis. Ta petite équipe. Ceux qui étaient maintenant ta proche famille. Ensemble, dans une nouvelle aventure.
L’Eiar, c’est ton nouveau départ. Loin de tout.
Pour que tu sois juste toi-même.