Mec t'as le cerveau d'un Qulbutoké c'est pas possible.
Il est invraisemblable de décrire le jeune homme sans employer ce terme. Marc-Antoine est tout simplement l'archétype du parfait débile. Alors certes certains diront que ces résultats scolaires ne sont pas catastrophiques – sans pour autant être folichons – mais cela ne fait pas pour autant du blondinet un étudiant « normal ». Entre ses blagues vaseuses, ses références dépassées depuis trois siècles et les mots qu'il invente juste pour « avoir l'air de » ; M. de l'Épée est un personnage haut en couleur un peu burlesque.  

Sans rire, t'es presque aussi lourd qu'un Ronflex.
Passer une journée avec Marc-Antoine, c'est l'enfer. Déjà d'une, il est fort probable qu'il vous appelle  : « gueux », « manant », « flibustier ». Si vous avez un peu de chance il se peut qu'il vous nomme « écuyer » ou « compagnon de la sainte quête ». Dire que le jeune homme vit dans son monde est un euphémisme, peu de gens le comprennent réellement. Ensuite, il se peut qu'il vous demande des choses pour le moins incongrues telle que : « As-tu vu mon cheval ? » … Ah et évidemment il n'a pas de cheval. Mais outre cela ce qui est vraiment agaçant chez Marc-Antoine c'est ego. Fier comme paon, il pense toujours avoir raison et ce, quand bien même vous lui prouvez par A plus B que ce qu'il dit relève de l'aberration.

Même mon Cheniti est plus courageux que toi.
On pourrait croire qu'en tant qu'aspirant chevalier, le blondinet est doté de qualités morales telle que la bravoure ou la force et pourtant il n'en est rien. Ah ! Il est toujours le premier à la ramener mais lorsqu'il s'agit de combattre, l'adolescent se « tord soudainement la jambe » ou est sujet à des « migraines chroniques d'une force défiant les lois de la science ». En somme Marc-Antoine choisira toujours la fuite au combat, sauf si ce dernier est inéluctable.

Avare comme un Miaouss et aussi délicat qu'un Grotadmorv.
Qu'on se le dise, Marc-Antoine ne vous prêtera pas un rond ! Comme tout bon noble qui se respecte, monsieur est près de ses sous. Dépenser ? Ah ! Hors de question. Prêter ? Impossible ! Qui plus est le futur chevalier n'a pas la langue dans sa poche. Si vous lui demander son avis sur un sujet quel qu'il soit, il ne pourra pas s'empêcher de critiquer ou de trouver quelque chose à redire.
« M'oui, c'est pas mal. Mais je suis sûre que l'on pourrait mieux faire !
Mec c'est une toile du célèbre Queurilor de Vinci.
Certes. Peut mieux faire ! »

Ton profil me fait penser à un Majespic. Dommage que t'es pas aussi classe, humble ou courageux que lui.
Souvent habillé en chevalier – bien entendu lors des cours il est vêtu comme un étudiant lambda –, l'étudiant venu de Kalos mesure un mètre soixante douze pour cinquante huit kilos. En définitive, Marc-Antoine est plutôt « maigre ». Son profil atypique lui permet de ne pas être trop mauvais dans certains sports, tels que la course ou le sprint. Les pieds du blondinet sont grands et fin ce qui lui permet de se déplacer avec aisance. Pour ce qui est du visage, il n'y a rien à signaler. Aucune cicatrice, rien. Beaucoup disent que Marc-Antoine a un faciès « banal ». Ces cheveux sont mi-longs, ses oreilles de taille normale, de même pour son nez et sa bouche. Bref, c'est un blond aux yeux bleus comme les autres ! En cours vous le remarquerez sûrement à cause de ses lunettes atroces qu'il porte – les même qu'une certaine Eva Fragilady, membre du parti écolo de Kalos – ou sa voix fluette et agaçante à la longue. Si vous êtes un minimum observateur vous noterez que Marc-Antoine a des troubles du langage. Il ne fait pas vraiment la distinction entre les « s » et les « ch ». Ceci-étant il lui arrive de dire : « Ecuyer, viens donc me chirer les chauchures ! »

Attachant comme un bon vieux Psykokwak.
Qu'on se le dise : Marc-Antoine n'est pas malin, il n'est spécialement beau ni doté de qualités morales exceptionnelles mais il lui arrive de temps en temps d'être sympathique – c'est rare hein, faut pas rêver non plus. Ceci-étant, on se surprend parfois à l'apprécier, à le trouver drôle et attachant. Oui c'est le mot … Attachant.

On pourrait sérieusement résumer la vie de Marc-Antoine à : « Il est né, il a fait chier, il est allé à la Pokémon-Community » mais pour des raisons évidentes, nous allons essayer de développer tout ça un minimum ! Commençons donc par le commencement. Le jeune homme est issu d'une famille de la classe moyenne supérieure – en somme ses parents sont plutôt riches sans pour autant être les maîtres de la ville – et a eu une enfance des plus normales … Si ce n'est qu'il passait son temps à regarder une émission abrutissante appelée : « Les Chevaliers du Poképark » ou plusieurs jeunes hommes avaient des pouvoirs similaires à ceux de certains pokémons et des combinaisons assez colorées. Certains disent que c'est cette émission qui a fait naître chez Marc-Antoine sa passion pour la chevalerie mais c'est en vérité bien plus complexe que cela. Les lectures, les émissions de télé ont bien entendu motivé le jeune garçon a prendre cette voie mais outre cela c'est surtout sa rencontre, plus ou moins fortuite, avec Thymeo qui l'a amené à vouloir devenir chevalier. Vous voulez que je vous raconte cette journée hein ? Et bien je ne le ferai pas, bouahaha. Pourquoi ? Parce que c'est moi le narrateur et que je fais ce que je veux ! Plus sérieusement, ce passage de sa vie sera détaillé un autre jour car dieu sait qu'il y a beaucoup à dire là-dessus.

Jusqu'à présent, la scolarité du jeune homme a été des plus banals. Il n'était très populaire, ni haï de tous – encore que, certain lui en voulaient vraiment pour certaines de ses farces. Fréquemment après les cours, Marc-Antoine s'adonnait à une de ses activités favorites : l'équitation. Ceci-étant, il a toujours rêvé d'obtenir un Ponyta ou un Monorpale – afin de ressembler à son idole. Vers l'âge de treize-quatorze ans, le blondinet eut vent de la création d'une académie sur l'île Lansat. Cependant ses parents ne voulurent pas l'y inscrire de suite. Pour eux il était en effet trop dangereux d'inscrire leur fils à un cursus dont on ne connaît rien. C'est pourquoi Jean Didier et Marie-France – tout deux parents du petit Marc-Antoine – attendirent un an avant de faire intégrer à leur fils cette « prestigieuse » école. Les échos qu'ils en avaient eu les avaient satisfaits et si cela pouvait leur permettre de se débarrasser de ce guignol leur enfant alors … Blagues mises à part, les parents du blondinet accédèrent à la demande de ce dernier surtout afin de lui faire prendre conscience des difficultés de la vie. L'envoyer là bas, seul, allait lui mettre de la suite dans les idées. Peut-être changerait-il un peu au contact des autres et deviendrait plus mature – et abandonnerait ainsi son projet idiot de devenir un jour chevalier – … Autant vous dire qu'ils se sont bien gourés.

Premier jour à l'académie pour Marc-Antoine : Obtention de Napoleon.

D'un pas fier et décidé, le noble apprenti chevalier se dirigea vers les souterrains afin de récupérer son premier pokémon auprès du fameux collectionneur, personnage pour le moins intrigant. Une fois arrivé, notre grand héros annonça :
« Je fais état de ma présence en ces lieux monseigneur : Marc-Antoine Archibald de l'Épée. Premier chevalier de l'ordre de la table carrée, ordre que je viens tout juste de créer … Puissiez-vous décliner votre nom et me concéder aimablement ce pour quoi j'ai traversé vents et marées. »
Le collectionneur se retourna, fixa l'individu dans les yeux et se plaqua la main contre sa figure. Rarement il avait vu pareil énergumène. Quoiqu'il en soit, il lança une pokéball à Marc-Antoine et ce dernier la récupéra en vol, non sans difficulté.
« Mouahah. Je vous remercie bien bas pour cette douce offrande. Je suppose qu'il s'agit là, comme exigé, du magnifique Ponyta que je désire depuis mes plus jeunes années. »
Le Collectionneur ne répondit pas et se contenta d'esquisser un sourire. Bien entendu Marc-Antoine lança la pokéball afin de voir quel pokémon elle contenait. La déception du jeune homme fut grande lorsque sorti de la prison sphérique une … Loutre ?
« Ah ! Par mes aïeux, qu'est-ce que cela ? Un rat des mers ? Ce n'est guère le pokémon noble et distingué que j'ai deman... »
Le petit pokémon n'avait vraisemblablement pas apprécié l'insulte et le fit savoir à son impertinent petit dresseur par un coup de coquillage à la jambe.
« Mais mais mais...  »
A peine eut-il la possibilité de l'ouvrir qu'il se prit à nouveau des coups de coquillage de la part de la loutre. Le collectionneur expliqua ensuite à notre héros qu'il avait capturé ce pokémon il y a peu, qu'il s'appelait Napoleon et a un caractère pour le moins … Trempé.
L'aventure de Marc-Antoine A. de L'Épée était lancée.

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