Vivre sous le soleil, certains en rêvent, d'autres pas. En tout cas, lorsqu'on passe quasiment toute son enfance sous un soleil de plomb, il y a deux trois choses qui changeant au niveau de votre corps. Par exemple, ce teint légèrement bronzé aux quatre saisons. Notre natif du désert possède des yeux dont la teinte est bien bleutée, tel la couleur d'un ciel dégagé au mois d'Août. Une douce robe blanche de cheveux fins protègent le sommet de son crâne, cheveux qu'il possède mi-longs et qu'il ne prend pas le temps de coiffer.  De vulgaires traits noirs soulignent et surlignent ses yeux, même principe de l'eyeliner sauf qu'il s'agit d'une sorte de « rite initiatique» lié à son appartenance à une famille de nomades. Une coutume locale. Les autres traits de son visage sont pour le moins similaires : Tous très fins. Que se soit ses fines lèvres ou son petit nez, il semble plutôt « dans la norme » s'il devait exister une norme bien entendu. Il ne possède ni bouton d'acné, ni de dents pas droites. Du coup, pas d'appareil dentaire, un doux calvaire en moins.Le jeune garçon s'habille très léger tout au long de l'année. D'où il vient, les étés sont brûlants et les hivers glaçants, il a prit l'habitude à force. Le blanc et le bleu sont les couleurs qu'il utilise le plus pour ses vêtements, car tout deux reflètent le soleil au lieu de l'attirer, et donc, ne brûlent pas la peau comme les vêtements noirs par exemple. Il possède une paire de boucles d'oreilles blanches. Au niveau de sa taille et son poids, il n'est guère grand et peut être un peu frêle en vue de sa corpulence. Il n'est pas du tout musclé, ou du moins, peut être à peine.

Maintenant, passons au mental.

Azir est quelqu'un d'incroyablement calme quelle que soit la circonstance. Il peut rester enfermé dans une cage d'ascenseur pendant des heures entières sans céder à la panique, ni à la colère. Il part du principe que si ça lui arrive, c'est que le destin l'avait choisi, et on ne peux pas lutter contre son destin, alors ça ne sert à rien de s'énerver et passer ses nerfs sur une machine. Vous voyez le genre ? D'ailleurs, il ne se met jamais en colère. Sa voix reste tout le temps d'un calme olympien, peut être énervant pour certains. Toujours très optimiste, il ne voit que le bon côté des choses car après tout, pourquoi voir noir lorsqu'on peut y voir blanc ? Il n'est pas du genre à foncer tête baissée devant un casse tête, mais plutôt à user sa cervelle intelligemment. Azir, c'est le type a qui tu peux demander un service en étant sûr qu'il le ferra uniquement par bonne volonté, qu'il y ai quelque chose à gagner ou pas. L'homme à la tunique blanche est beaucoup trop gentil pour son propre bien, mais il n'arrive pas à être « méchant » de toute façon il ne compte pas changer son mode de vie, sa façon d'être. Si les gens ne l'apprécient pas tel qu'il est, et bien, pourquoi vont-ils vers lui dans ce cas là ? Ce petit gars n'est pas du genre à chercher les problèmes, encore moins les ennuis. Certes, il lui arrive de s'en attirer, mais c'est uniquement par infortune. Il essaye de faire du mieux qu'il peut pour être une personne respectable, et respectée. Par contre, il possède quelques défauts, comme tout le monde. Il a pris une certaine habitude pour dormir par terre à même le sol. Quitte aujourd'hui à y mettre une couette et un coussin pour être à peine plus confortablement installé. La technologie et lui font deux, ou plutôt douze. Il ne sait pas comment fonctionne une télévision, ni un téléphone. Après tout c'est normal, il n'en avait jamais eu auparavant. La technologie à pris un grand bon en avant, et il va devoir faire du mieux qu'il peut pour essayer d'apprendre, de comprendre et peut être qui sait, pouvoir les utiliser prochainement.  

Du plus lointain que je me souvienne, nous avions toujours vécu dans ce maudit désert. Le Désert Délassant. Nous étions une famille de nomades et voici notre dernière escale. Après avoir essuyé de nombreuses pertes dans des coins reculés du globe, les derniers membres de notre famille étaient trop mal en point pour continuer la marche. Nous avions fait toute la région, ou du moins plusieurs d'entre elles. Hoenn. Johto. Kanto. Rhode. Et maintenant Unys. Nous allions là où nous avions une infime chance de survivre. Mais notre « peuple » était austère, il vivait sans le sou. Ma sœur était une fourbe voleuse, elle était aussi silencieuse qu'un spectre. C'était affolant de voir ça. Néanmoins, je ne vais pas lui jeter la pierre car c'est grâce à elle et son pokemon de type eau que nous avions pu avoir cette réserve infinie d'eau potable. J'étais plus du genre à fouiller les poubelles. Souvent, il y avait des restes, mais c'était guère intéressant. A l'approche des fêtes de fin d'années, on trouve souvent chaussure à son pied. On reçoit un nouveau micro-ondes de la part d'une tante éloignée, alors on jette l'ancien au vide-ordures. Nous récupérions les pièces détachés pour les revendre. On arrivait à survivre grâce à ce genre de petits avantages que nous procurais les fouilles de poubelles. Mais c'était pas une vie, du moins si certaines personnes de ma famille s'y plaisaient, moi ce n'était pas mon cas. La nuit je mens, je prend des rues à travers la ville. Et ce n'est pas pour aller voler de la nourriture non, loin de là – même si c'est ce que je faisais croire à mon paternel pour éviter les problèmes. Je pénétrais en douce dans la bibliothèque pour m'instruire. Comme je ne pouvais pas aller à l'école – mon père était contre tout ses principes qui auraient pu faire de moi, un gosse banal – c'était pour moi, la seule option possible en fin de compte. Hélas contrairement à ma sœur, j'étais pas trop doué pour la furtivité. Je m'étais fais chopper, une fois. La bonne femme pensait que j'étais un voleur, alors que non, je voulais simplement lire. J'avais beau lui expliquer, elle rétorquait toujours la même chose : La bibliothèque est ouverte la journée. Qui plus est, elle est gratuite si on n'emprunte pas de livres. Sauf que la journée, j'avais mon père avec moi. Et ça, ça changeait la donne.

J'étais légèrement irrité par cette vie. Ce n'était pas ce que j'espérais, ce n'était pas mes attentes. En fait, je m'ennuyais. J'avais envie de voir du peuple, parler à des gens, jouer au ballon dans la rue, nager sur le bord de mer, faire combattre mes pokemons contre ceux des autres, pouvoir capturer des pokemons et les garder à mes côtés si nos caractères nous le permettent. Mais mon père était le genre d'homme qui préférait vivre comme ses parents, et les parents de ses parents – et on peut continuer jusqu'à la nuit des temps – ont vécus la leur. La préhistoire quoi. Le pire dans tout ça, c'est que nous étions mal vu par la populace locale. Mais un jour, une rencontre allait enfin changer la donne. Je me souviens de cette journée comme si c'était hier. J'avais quelques cahiers de notes, et des stylos à encre noir dans un sac cachés dehors, enfouis sous le sable. Si jamais mon père apprenait que je savais écrire, je crois que j'allais être dans de beaux draps. Je voulais voir de plus près les inscriptions qu'il y avait dans ce château non-loin de notre position. Alors j'y étais allé. Et là, sur les lieux, j'avais fais cette rencontre. Un homme, la trentaine, un visage doux et une petite paire de lunettes sur le bout du nez. Il ne vous dit rien ? C'est très étrange... Une petite raie sur le côté, cheveux bruns ? Bon, si vous ne voyez pas tant pis, passons. Cette personne était en train de faire exactement la même chose que moi. Il semblait légèrement étonné, on pouvait ressentir également la peur dans ses yeux. Il devait être un sacré trouillard pour avoir peur devant un type aussi gentil que moi, par contre l'énorme lombric de métal qui l'accompagnait semblait moins impressionné par moi que je n'étais impressionné par lui.  Nous avions échangés quelques mots dans ce château enfoui. Il avait commencé très jeune à voyager dans le monde. D'une part moi également, puisque nous étions des nomades. Cet homme était enseignant, et il devait certainement posséder un grand savoir sur le monde qui nous entoure, car s'il fait ça depuis tout petit, à son âge il a certainement tout vu, tout entendu. Ce monsieur m'avait donné un petit bout de papier. « Académie de Lansat : Pokemon Community » C'était un établissement sur une île loin d'ici. Ah la bonne nouvelle ! Néanmoins, ma famille devait être au courant de cette histoire, enfin, surtout ma mère et ma sœur. Mon père ne tolérerait pas que... Bon, en fait je l'avais mis également au courant. Sa réaction fut brève

« Qu'on soit bien d'accord, c'est toi qui nous abandonne et non pas l'inverse. Va dans cette école si tu veux, on se passera de toi. »

Il était trop fier pour avouer qu'en réalité, si j'allais là-bas c'était uniquement parce qu'il m'avait empêché d'aller à l'école auparavant. Ma soif de savoir n'était pas étanché, loin de là, il fallait que j'y aille. Et il fallait que je retrouve ce professeur. Monsieur Yade. Je suis arrivé peu après les fêtes de fin d'années. L'endroit semblait sympa. J'avais fais la connaissance du personnel, Mr Olsen et Mr Jefferson. Ils m'expliquèrent qu'ici, il y avait un couvre-feu à partir de vingt-et-une heure et qu'il y avait des patrouilles dans les rues du campus pour attraper ceux qui font fit de cette loi. Je ne pensais pas cette école aussi militaire, mais soit, après tout j'arriverais très certainement à faire avec. Après une visite chez le collectionneur, j'avais pu avoir mon premier pokemon. Maintenant, je n'avais plus qu'à... Vivre ma vie ?