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Plus de tonalité.
Entre la brume, Salomé errait. Le cœur lourd, l'esprit absent, son iPok encore allumé dans une main tandis que l'autre tenait de manière hésitante l'appareil photo, prêt à se déclencher et à saisir l'instant présent à tout jamais.
Il n' avait que les bruissements d'ailes d'Algernon au-dessus de sa tête et les flammes intrépides de Django pour l'éclairer.
Mais cela ne suffisait pas.
Elle passa la lanière de l'appareil autour de son cou, profitant de sa main libre pour la passer entre ses cheveux qui avait trop poussé depuis. Et son regard se déportait encore vers l'iPok, désormais en veille, n'ayant cure de cette caméra au poignet qui retransmettait ses mouvements. Le pauvre public n'aurait rien à se mettre sous la dent avec elle, si ce n'est ses hésitations et son attente qui se prolongeait tandis que tout n'était qu'effervescence autour d'elle.
Entre les feuilles qui s'élevaient, les candidats qui se pressaient et les buissons qui se mouvaient. Du mouvement partout, du mouvement tout le temps.
Et Salomé obstinée, belle dans son attente, éclatante face à son iPok.
La forêt l'entourait et l'enlaçait de son ombre protectrice. Et terrifiante alors qu'elle se rendait peu à peu compte de la triste vérité. L'iPok restait silencieux, et avec lui les bribes de conversations de Sheeana qui se répétaient en écho dans son esprit.
Elle n'avait toujours pas fait un pas.
Il n'y avait pas de réseau ici.
— Merde. Merde !
Le chromatique se retourna, comme interpellé par la douleur éteinte de sa dresseuse et ses secrets inavoués. Lui aussi attendait tandis que le Picassaut interrompit son vol circulaire, se posant sur l'épaule gauche de sa dresseuse dont le regard allait de l'un à l'autre.
Chayana aurait compris, elle.
— C'est Granny...
Elle pointait du doigt le téléphone, sans réussir à formuler la suite. Car il n'y avait rien d'autre à formuler si ce n'est à attendre que ces maudites barres daignent pointer le bout de leur nez. D'un bond, le type Feu se saisit de l'iPok, le gardant dans sa gueule comme un trésor nouveau, retombant au sol avant de faire quelques pas et de se retourner vers une Salomé toujours aussi inerte, toujours en proie à son propre brouillard et aveuglée par ses ténèbres.
Mais même hurler, elle n'en avait pas la force.
Elle laissait là les nouvelles de son arrière-grand-mère, sous les crocs du premier œuf qui lui avait été confié il y a plus d'un an et demi.
La compétition n'existait plus.
La compétition n'existait pas.
Il n'y avait qu'une forêt de brume dans laquelle elle se perdait, se guidant à l'aide des flammes bleutées de son Pokemon qui attendait à son tour. Un mouvement d'aile la fit sursauter, la douceur des plumes d'Algernon la surprirent mais la forêt était toujours là, et avec elle ses arbres immenses et plus terrifiants que jamais, ses bruits incertains et obscurcis, ses odeurs boisées imprégnées de l'hiver qui n'en finissait pas.
— Il faut sortir de là.
Elle s'attendait à rencontrer les fanions balisant le terrain, elle s'attendait à les voir surgir subitement dans son dos mais il n'y avait rien que la brume n'avait su dévorer. Alors elle fit un pas, hésitant et vacillant d'abord, se repérant aux seules flammes de Django qui brillaient plus fort que toutes les lampes du monde. Elle ne voyait plus que cela, éblouie par cette lumière bleutée qui lui faisait cligner les paupières parfois, lui soulevait le cœur souvent. Elle sentait la terre immonde sous ses chaussures de randonnée, son manteau se faisait plus lourd à chaque nouveau pas mais elle continuait entre les fourrées, sur un chemin que Django paraissait seul à voir tandis que la brume grignotait la croisée des chemins qu'elle fuyait. Et les fanions qu'elle ne voyait plus.
Elle accéléra le rythme, sursautant face au moindre son suspect. Entre branches qui craquaient, vent qui murmurait et nature qui s'ébrouait, elle n'en finissait pas de relever la tête, quelque peu paniquée, tandis que le regard de Django tentait de l'apaiser.
Il n'avait pas peur, lui.
Ni Algernon.
C'était à se demander comment ils faisaient.
La rousse ne voyait que les ombres qui cinglaient le sentier. Il n'y avait plus que les feuilles qui se déplaçaient en une sinistre danse et l'inconnu qui se préparait à sourdre au moindre faux mouvement, hors de la terre, droit sur elle. Il n'y avait plus que ce jour biaisé qui ressemblait à une nuit éternelle. Sa nuit à elle, relayée par la seule lumière diaphane de l'iPok qui s'allumait et s'éteignait par intermittence, réagissant aux crocs de Django qui le manipulait avec le plus grand soin, malgré l'écran qui glissait sous sa bave.
Il y eut un mouvement sur sa droite.
Furtif mais suffisamment lourd pour que la rousse le remarque et sursaute. Encore.
— Vous avez entendu ?
Les deux firent non sans se concerter, déjà prêts à avancer. Mais Salomé n'en faisait qu'à sa tête. Salomé créait son propre chemin et celui-ci signifiait tourner à droite, là maintenant, et partir en quête de la chose nouvelle qui venait d'attirer son attention, et ce malgré les légers grognements désapprobateurs du type Feu qui n'eut d'autre choix que de se plier au caprice de sa dresseuse, à sa folie nouvelle qu'elle était seule à percevoir.
Elle se tourna vers le buisson qui paraissait bouger à chaque nouveau clignement d'yeux de la jeune fille. L'appareil photo pendait toujours autour de son cou et ses mains toutes libérées désormais, elle l'attrapa, le tendant devant elle, prête à faire feu comme si elle tenait en mains une arme véritable. Le buisson sursauta alors. Légèrement. Bien ancrée dans ses appuis au sol, la rousse appuya sur le déclencheur, mitraillant le buisson désormais immobile, comme à l'arrêt, avant de finalement apercevoir une touche d'herbe qui se dégageait de cette cachette merveilleuse en forêt. D'un geste, un seul, elle intima le silence à ses Pokemon qui l'accompagnaient, Django désormais occupé à tourner autour du fameux buisson qui les intriguait tous, y compris Algernon qui avait quitté son perchoir pour tournoyer tout autour de la masse touffue et fournie de feuilles et de branchages. Une plume glissa hors de son duvet, se ramassant sur l'herbe qui n'avait pas sa place ici. Et qui éternua de plus profond de son âme, faisant se soulever un Mystherbe autrefois bien caché mais désormais révélé sous la lumière du flash impressionnant de l'appareil, Salomé n'avait pas cessé d'appuyer sur le déclencheur.
Il y en aurait au moins une de bonne dans le tas.
Et le Mystherbe aveuglé qui s'en était retourné à son antre de frondaisons naturelles, loin de l’œil humain et celui technologique qui l'avait à tout jamais immortalisé.
— Je l'avais dit.
Les deux autres gardèrent le silence, s'éloignant déjà du buisson pour retourner sur cette route de brume et de brouillard qui rendait plus hésitant chacun de leurs pas. Le hasard continuait de les guider, avec le Feurisson en fer de lance qui s'arrêtait parfois pour humer l'air et changer brusquement de direction, obéissant à un instinct qui lui était propre.
Salomé a du mal à suivre derrière.
Perdue entre ces murs, perdue dans ce jardin, la voilà qui s'essouffle presque après trois pas. Le poids de l'appareil lui pèse et surtout celui de l'incertitude lui soulève le cœur. Elle n'a d'yeux que pour l'iPok éteint, en veille, elle n'a d’yeux que pour lui et croise le regard bleuté de Django le temps d'une fraction de seconde.
— Fais attention Django. Sheeana pourrait appeler. Elle pourrait dire que Granny est... Que Granny est...
Mais elle ne parvient pas à finir sa phrase et se repose sous un arbre, s'appuyant contre son tronc, lui fier et solide, contrairement à elle qui manque de craquer à tout moment, déjà craquelée de toutes parts. Tout cela à cause d'une conversartion qu'elle n'avait pas pu finir, en suspens depuis trop longtemps déjà. Elle veut vérifier l'heure mais se souvient que même ça lui est interdit, voyant l'iPok dans la gueule de Django, l'iPok qui la nargue presque. Elle laisse sa tête s'atteler contre l'arbre, n'ayant cure des insectes à proximité, laissant juste l'écorce sèche et épaisse fléchir contre sa peau.
Elle entendait déjà toutes ces voix féminines retentirent.
Parce que...
Ces hurlements qui lui transperçaient les tympans qui paraissaient surgir du plus profond de l'écorce.
Parce que Granny...
Le silence des hommes en contraste, et son silence à elle, sans savoir si elle était réellement là ou non, si elle était toujours une enfant ou une adulte.
Parce que Granny est...
Le murmure du vent portait tous ces timbres qu'elle était seule à entendre. La forêt entière mugissait, les arbres éclataient et voilà Salomé qui redressait la tête, ouvrant un œil puis un autre, s'attendant presque à voir un visage familier.
Mais il n'y avait que les plumes noires et blanches d'Algernon qui se reflétaient sur sa rétine.
Parce que Granny est.
Elle se laissa couler le long du tronc. Droite et fine, elle enlaçait presque l'arbre insensible à sa tendresse. Les sens aux aguets, la lanière de l'appareil lui mordant le cou et ses paumes meurtris et griffés par le froid de l'hiver.
Creuser un trou pour y enfouir cette peine qui la consumait.
Désespérément simple avec les griffes de Django. Y enterrer tourments et chagrin, en un instant. Au lieu de cela, elle se reposait dans son manteau anthracite, adossée contre le même arbre contre lequel elle s'était surprise à rêver en plein jour. Les rêves étaient encore loin, tout comme la fin de sa phrase qui la hantait et se retournait dans son esprit, sans réussir à l'achever.
Le temps la fuyait et avec, ses certitudes qui s'ébranlaient.
Entre la brume et le chagrin, il n'y avait plus rien à voir, plus rien à faire. Et attendre ne faisait que prolonger son supplice qui n'avait que trop duré.
Mais il n'y avait pas de trou à ses pieds.
Et il n'y en aurait jamais, jamais d'assez grand, jamais d'assez profond pour toutes les fleurs qui poussaient le long de son cœur et appuyaient contre sa poitrine.
Jamais rien pour empêcher Granny de.
— C'est bon.
C'était à elle d'imposer son rythme. À elle de poursuivre ce périple en milieu hostile. Et non plus à Django, simple porteur d'une vérité entre ses crocs, ou Algernon, élan de douceur et de tendresse au milieu des bancs de brume.
Il n'y avait pas de murs pour la retenir ; juste des fanions invisibles mais colorés. Elle se détacha de l'arbre, non sans avoir inspiré profondément avant de le quitter et de s'élancer, droit vers l'inconnu, s'enfonçant un peu plus dans ces méandres de ténèbres et d'éternité.
Elle n'était pas seule ; elle se le rappelait à chaque fois que son regard errait au sol ou dans les airs, rencontrant la fourrure du Feurisson ou les plumes du Picassaut.
Elle n'était pas seule et n'avait pas à agir comme tel.
Il y avait de la vie tout autour d'elle ; de la vie qui bruissait devant elle, de la vie jusqu'à l'horizon, de la vie jusqu'à lui en brûler les prunelles.
La brume paraissait se dissiper. Sous ses jambes déjà, le brouillard était moins épais, lui permettant d'enfin discerner où elle mettait les pieds. L'obscurité refluait et avec elle la peur qui enserrait son cœur. Elle continuait d'arpenter ce brouillard, son brouillard, se guidant le long des arbres flétris qui l'observaient passer en silence. Parfois, un craquement de branche se rappelait à elle, souvent l'écho de ses pas paraissait s'imprimer le long de la terre. Les murmures se taisaient, et avec eux les cris qu'elle avait cru entendre un peu plus tôt, ces mêmes voix féminines qui s'éloignaient pour ne laisser qu'un silence dans lequel il faisait bon s'enfoncer, c'était là son armure à elle. Contre le froid, contre la peur, contre l'inconnu et contre l'attente. Il n'y avait plus que le silence pour la bercer, et les grognements de Django parfois, lui toujours aussi pointilleux et marchant aux côtés de sa dresseuse qui avait presque oublié l'appareil photo et la compétition.
Mais elle n'oubliait pas l'iPok, ça non.
Puis il y eut l'ombre au-dessus de sa tête.
La silhouette s'allongeait et cinglait l'air, tournoyant comme Algernon mais au-dessus d'eux tous. La rousse leva les yeux pour apercevoir un Brutalibré visiblement amoureux des sports extrêmes aériens, lui paraissant être un deltaplane vivant, tentant tant bien que mal d'amorcer un atterrissage à proximité du trio.
Un peu trop près, peut-être.
Le voilà qui piquait sur Django, serres en avant et déjà ouverts, prêts à se saisir de l'iPok qui paraissait briller sous les fins rayons du soleil crevant ici et là la nappe de brouillard.
Salomé n'eut pas le temps de dire un mot que voilà l'appareil entre les pattes tandis qu'il reprenait peu à peu de la vitesse, Django sur ses talons et Algernon à l'arrêt.
Et Salomé qui voyait son cri mourir sur ses lèvres, comprenant que hurler serait plus qu'inutile. Elle serra les poings, ne comprenant pas pourquoi le sort s'acharnait sur elle aujourd'hui.
Sans réseau et sans iPok, maintenant.
Elle n'avait pas la force de courir après lui. Elle tourna la tête, observant le chemin déjà parcouru encore sinué de brouillard tandis que celui qui s'offrait à elle était dégagé par endroits. Au loin brillaient les flammes bleutées du Feurisson, phare timide en plein jour mais suffisant pour la demoiselle qui hésitait toujours autant.
Ce fut finalement un pincement du Picassaut qui la décida. Elle porta ses doigts à sa joue pour calmer la douleur fugace et marcha à son tour dans les pas du type Feu et du Brutalibré par la même occasion. Un poing toujours serré et une paume contre sa peau qui avait rougi sous le bec de son starter, elle ne faisait plus attention au paysage qui s'offrait à elle.
Elle en avait plus qu'assez des forêts et des arbres ; pourquoi fallait-il toujours qu'elle se perde dans des contrées boisées plutôt que dans un environnement nouveau ? Mais il fallait que chaque forêt soit différente, de manière à la perdre un peu plus et l'empêcher de s'y retrouver. Elle chassa là cette pensée, plissant les paupières pour discerner au loin la lueur familière du chromatique. Lumière vacillante mais immobile désormais. La rousse accéléra le pas, évitant racines et branches basses prêtes à tout pour la faire trébucher et l'empêcher de se relever.
Django l'attendait ; l'iPok entre entre ses griffes. Salomé n'eut que le temps de lever la tête pour voir le Brutalibré s'envoler sauvagement, suscitant davantage de curiosité chez le Picassaut qui sautilla depuis l'épaule de sa dresseuse pour atterrir sur l'appareil photo, de tout son poids sur le déclencheur et faire retentir le traditionnel clic si familière à la rousse lors de son shooting improvisé de Mystherbe.
Ce serait flou.
Ce serait avant-garde.
Ce serait mal cadré.
Ce serait contemporain.
Du Algernon tout craché.
Salomé ne s'inquiétait pas du cliché, loin de là. Elle se baissa pour ramasser l'iPok. Il était couvert de bave de Feurisson et le protège-écran avait tenté tant bien que mal de le protéger des crocs du type Feu, sans oublier la coque désormais rayée et griffée suite à son séjour entre les serres du double-type.
Mais il s'allumait encore.
C'était là l'essentiel.
Pour découvrir que le réseau manquait toujours à l'appel.
Cela ne servait à rien de jurer. Cela ne servait à rien de s'énerver. Juste se calmer et prendre de la hauteur. Ou mieux, sortir de cette maudite forêt, quitter cette compétition qui avait été une mauvaise idée et qui l'entravait plus qu'autre chose.
Alors elle tourna le dos à l'étendue boisée, souhaitant s'en extraire au plus vite. Elle ignorait où ses pas la porteraient, cela ne changerait pas de d'habitude ou du début de ses pérégrinations, se contenter de simplement avancer. Et avec un cœur aussi lourd que le sien, c'était déjà plus que beaucoup.
Le vent sifflait le long de ses oreilles, les lui glaçant par la même occasion. Les arbres nus se faisaient plus rare tandis que tout devenait vallonné et escarpé, rendant la ballade plus compliquée. Et l'appareil photo commençait à lui peser autour du cou ; comme elle aurait aimé pouvoir se reposer sur la croupe de Chayana et ne plus avoir à piétiner. Mais elle n'avait pas cru bon de s'entourer de la Macronium, préférant d'autres à sa place, et voilà que ses jambes le payaient désormais.
La douleur était minime comparé à celle qu'elle appréhendait et qui lui saignait le cœur un peu plus à chaque instant.
Les contours du mont Skiddo s'offraient à elle. Ses flancs qu'elle se refusait à arpenter mais qu'elle approchait un peu plus à chaque seconde, l'iPok tendu vers le ciel, guettant l'écran et rien que celui-ci. Elle ne pouvait qu'imaginer les appels en absence de Sheeana, et peut-être la multitude de messages qu'elle lui avait laissée. Avait-on idée de se lancer dans une compétition dans un moment pareil ? Avait-on idée d'abandonner son arrière-grand-mère pour se perdre à travers bois ? Elle se força à reprendre son souffle, le bras toujours en l'air, plus stupide que jamais, ne se souciant guère du rendu qu'elle aurait à l'écran géant.
Il n'y avait rien pour la consoler dans cette prison à ciel ouvert.
Et puis finalement.
Elle le vit.
Les vit.
Le vide s'éloignait de son téléphone, les barres de réseau fleurissaient tels des champignons qui ne demandaient qu'à s'épanouir.
Une première, timide et fragile.
Salomé resta immobile, craignant de la perdre et de la voir disparaître, comme au tout début de sa compétition, comme lors de son appel avec Sheeana.
Une seconde, instable et farouche.
Elle venait et repartait selon les jurons de la rousse qui n'en finissait pas de cligner des paupières pour voir la belle apparaître puis disparaître, tel un tour de magie millimétré qui avait le don de l'énerver un peu plus à chaque seconde.
Une notification s'afficha. Puis une seconde. Et une troisième. Toutes des appels passés de Sheeana. Toutes des tentatives pour la tenir au courant de la santé de Granny, aussi évanescente que ce maudit réseau qui lui filait entre les doigts.
L'iPok vibrait, signalant l'élan de vie qui l'emportait et avec lui ces innombrables appels venant du passé. Une fois. Deux fois. Trois fois. C'était une patate chaude qui manquait de lui échapper des mains.
Le numéro de Sheeana sous les doigts depuis son historique, voilà l'appel qui se lançait. La sonnerie s'éternisait à ses oreilles, la tonalité continuait de siffler dans ses tympans et son cœur faillit défaillir tandis que la voix pressée de la gitane et amie lui répondit, crachant son prénom à l'autre bout du fil.
Puis plus rien.
Plus que le silence qui se faisait.
Salomé éloigna l'iPok de son oreille, se préparant à croiser du regard les barres vides, se préparant à s'éloigner à nouveau pour repartir en quête d'un soupçon de tonalité.
Mais l'animal vibra une dernière fois sous sa paume avant de retourner à l'obscurité, emportant avec lui le peu de batterie qui lui restait.
Eteint.HRP :1er Pokémon utilisé : Algernon (Picassaut)
2nd Pokémon utilisé : Django (Feurisson)
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Objets Bonus (et leurs effets) : Pendentif Starter (+3 Re. & +1 autres compétences) & Baguette de Sourcier (+4 Re.)