Bon je sais que ce qui vient de se passer ne va pas plaire à Angéli, mais pas du tout. On ne pouvait cependant pas laisser les filles dans cette situation, cela aurait été indécent de notre part. Je crois que le pire, c’est que je ne suis même pas étonnée de ce genre de comportement. Pour avoir été dans ce genre de monde, je sais qu’il y a des règles que beaucoup juge inacceptable. Ma chance, c’est qu’une fois que je me suis un peu éloignée de la coordination, mon agent m’a un préservé de tout cet environnement toxique. En plus je ne suis pas du genre à me laisser faire, ce qui a beaucoup aidé aussi.
Nous repartons finalement en direction de la cabine des filles, j’espère seulement que les deux autres n’y sont pas retournées. Si elles réussissent à se mettre leur agent dans la poche, les petites vont avoir des problèmes pour leur future carrière. Heureusement ce n’est pas le cas, et Angéli nous ouvre la porte, la bouche littéralement en cœur. Maintenant que je l’observe, je crois savoir quel genre d’agent il est…et ça ne va clairement pas me plaire.
Les petites sont cachées derrière moi, alors qu’Edward commence la conversation avec l’agent du groupe. Pour ne pas changer, le policier n’y va pas par quatre chemins, et annonce de but en blanc que le groupe va être dissous. Il ne manque pas de rapporter le comportement des ainées envers les plus jeunes, et la réaction de l’agent ne se fait pas attendre. Malheureusement elle n’est pas celle qu’Edward et moi espérions, Angéli était totalement d’accord avec le fait que Creamy et Louisa se fassent persécuter par les plus âgées. Il justifie cela en disant que c’était pour qu’elles donnent le meilleur d’elles-mêmes.
…
……
Mon regard sang se fait meurtrier, alors que mon poing se resserre et que ma mâchoire ne se crispe. Elles ne nous l’ont pas dit, mais je suis certaine que les petites se sont déjà plaintes à leur agents, et qu’elles se sont faites envoyé balader. Elles se sont retrouvé livré à elles-mêmes, seules et persécutées dans un monde de requin…à leur âge, de quoi faire des jeunes artistes prometteuses qui tourne mal.
Il a réussi à me mettre en rogne, et croyez moi, mieux vaut ne pas m’avoir en ennemi. Mais je ne dis rien, Edward semble tout aussi énervé que moi, si ce n’est plus. Il annonce à Angéli qu’il va recevoir la visite de la police pour non-assistance à personne en danger, mais ça n’effraie malheureusement pas vraiment l’agent et pour cause. Dans ce genre de milieu, les agents ont pas mal d’argent et donc de pouvoir. Le monde du show-biz tourne comme ça, la justice a du mal à y avoir sa place, la réputation et l’argent dominant la plupart du temps.
Maintenant je sais que je ne peux pas laisser Creamy et Louisa avec lui, elles se retrouveront dans une mauvaise posture, et à force de pression il les forcera à reformer le groupe. Il fait son mielleux face à nous, mais je sais de quel bois il est fait. Beau et sain à l’extérieur, mais pourri jusqu’à la moelle. Ça ne va pas se passer comme ça, et heureusement qu’Edward me laisse finalement la parole. Je m’avance un peu vers l’agent, qui m’affiche un sourire innocent.
-Honnêtement, je ne vous pensais pas comme ça Angéli, Mike vous a très mal jugé pour m’avoir recommandé à vous. Enfin je dis ça, mais ça ne m’étonnerait pas que mon agent m’ait mis dans cette situation pour que j’aide les petites. Oui il serait totalement le genre à vouloir aider ces jeunes, mais de sa place il ne pouvait pas faire grand-chose.
-Mademoiselle Akabara, vous étiez bien plus dans la coordination qu’autre chose, vous ne pouvez pas comprendre. Nous sommes obligés de passer par là. -Ho que nous vous n’êtes pas obligé de passer par là, et vous le savez. C’est juste que c’est plus rentable pour vous, mais désolé de vous l’apprendre vous n’avez plus aucun droit sur ces petites. -En tant que leur agent je suis leur responsable légal en l’absence de leur parent, elles n’iront nulle part. En plus de ça elles ont des obligations ce soir. Il ne veut pas perdre les petites, ça ne m’étonne pas, surtout qu’il y a normalement une représentation ce soir. Mais dommage pour lui, je connais bien les droits de ces petites, et il n’est clairement pas en position de négocier.
-C’est simple pourtant, avec l’agent Ceere ici présent, elles déposent immédiatement plainte pour persécution moral, vous perdez leur droit le temps de l’enquête. Je le vois qui pâlit un peu devant mon expression sérieuse, il ne sait pas à qui il s’est attaqué…enfin pas encore.
-Mais…tant qu’elles n’ont pas d’agent, je reste leur responsable, leurs parents étant injoignable. -Sauf si elles trouvent un autre agent. Et vous savez vous comme moi qu’en deux trois coup de fil je leur en trouve un.-Vous…ne…ne me cherchez pas mademoiselle Akabara, j’ai le bras long vous savez-Ho vous voulez faire quoi ? Me détruire ma carrière ? Je me suis déjà retirée, je ne risque pas grand-chose, si ce n’est gagner un peu de paix, et ne pas être dérangé pendant mes vacances. Vous en revanche vous risquez gros. Je peux réduire votre réputation à néant en quelques coups de fil…je vous suggère donc de faire bien attention à ce que vous allez dire. Etrangement mes menaces semblent plus l’inquiéter que celle d’Edward, à tel point qu’il se met à pâlir comme jamais. Il a bien du mal à déglutir, avant de finalement me regarder avec un air d’abandon.
-Il est…il est inutile d’en venir à de tel extrême. Je ne vais pas les forcer à rester si elles se sentent mal. C’est un nouveau départ pour chacune des membres du groupe. Il ne tarde pas à prendre la poudre d’escampette, même si on pourrait le suivre à la trace avec la sueur qui perlent le long de son front. Je ne peux m’empêcher d’avoir un sourire victorieux, avant de me retourner vers Edward et les filles.
-Voilà, vous êtes tranquilles maintenant les filles. Monsieur Ceere, je compte sur vous pour ne pas lâcher les poursuites contre cet homme. Je me chargerai de faire en sorte qu’il ne s’occupe plus de personnes. Mais je vois dans mon regard que les filles ne sont pas totalement rassurées à l’idée d’être seules désormais. Je me mets à leur hauteur le sourire aux lèvres.
-Vous n’êtes pas contente ? -Si mais….-Qu’est-ce qu’on va devenir maintenant ? On a plus d’agent…et les filles vont peut-être revenir s’en prendre à nous. Je regarde Edward avant de reporter mon attention sur nos petites protégées, à qui je souris un peu plus. Je ne peux pas vraiment laisser le policer se charger de les rassurer.
-Ne vous en faites pas, je suis certaine que mon agent sera ravi de vous aider. Et pour ce qui est de la protection, Edward trouvera bien une solution pour que vous soyez tranquille. Si jamais quelque chose n’allait pas, vous pouvez me voir, voici mon numéro. Elles semblent rassurées, et se jettent dans mes bras, des larmes commençant couler…la pression a dû être trop grande pour elle, mais ce n’est pas grave. L’important c’est qu’elles soient entre de bonne main. Je laisse quand même Edward leur dire quelques mots, avant qu’elles n’aillent chercher leur affaires dans leur chambre.
-Vous pouvez leur trouver une autre chambre sur le navire ? Je vais me charger d’annuler le concert de ce soir.Je marque une courte pause avant de reprendre en le regardant dans les yeux.
-Je ne suis pas mécontente que cette mission soit terminée. J’espère que vous allez réussir à profiter de vos vacances quand même. Je vais m’arranger pour que mon ancien agent les récupère à la prochaine escale. Je vous souhaite une bonne soirée, monsieur Ceere. Et je commence à m’éloigner, avant de m’arrêter et de me retourner.
-Vous n’êtes pas un flic comme les autres…Vous avez des airs de mafieux, mais vous faites du bon boulot. Je sais vers qui me tourner si j’ai des problèmes maintenant. Oui, il y a quelque chose de louche chez lui, mais il est plutôt sympa, même s’il n’est clairement pas doué pour rassurer des gamines.
Hrp :
Fin de la mission pour Marie, merchi :3