Bouddha bouillonnait.
Les idées plein la tête, l'esprit échauffé, le poing brandi, les deux pieds solidement ancrés sur son transat. Il criait à qui voulait l'entendre que ça en était assez. Assez de ne restez insensibles et passifs. Que le monde avait besoin d'eux. Que l'urgence était là. Et que le véritable méchant dans toute cette hsitoire...
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C'est nous ! acheva t'il en hurlant.
Puis un grand silence suivi.
Quelques-regards curieux, parfois méchants, se posèrent sur cet énorme énergumène qui baragouinait des discours utopistes avec tant de passions. Mais rien de bien concluant. Seul le bruit de moqueries de 203, sa girafarig parvint à monter dans son esprit.
Quel succès lança t'elle par télépathie.
D'un geste grognon, l'alolien la chassa de son esprit. Il plongea ses mains dans ses poches et commença à arpenter la terrase de long en large, jetant de temps à autre des coups d'oeils à Millepieds qui volaient haut dans le ciel.
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Peut-être que Blue aura eu plus de succès avec les tracts. marmonna t'il dans sa barbe inexistante.
Blue c'était sa nouvelle amie - pour ne pas dire la seule. Et encore amie était un grand mot, ça avait était la seule à répondre à son annonce concernant son envie de fonder une association de protection des pokémons et de la nature. La seule. A2P et son extrémisme était bien trop présent dans l'esprit des gens et tous avaient peur. C'était la théorie de Bouddha, en tout cas. Aprés tout, ce n'était absolument pas parce-que lui et Blue représentaient le concept même de l'associabilité. Non, surement pas.
D'ailleurs, en parlant du loup (de Blue), la voila qui revenait avec sa dégaine habituelle. La démarche irrégulière, les mains dans les poches et cet air mi-absent, mi dément sur le visage. Comme à son habitude, Blue souleva quelques-regards sur son passage... Était-ce ses nombreux percings ? Sa chevelure verte ou ses yeux rouges et cernés ? Le gros rock qui s'échappait de l'enceinte accrochée à sa ceinture ? Son bulbizarre la suivant en sautillant d'une joie inexplicable ? Ou juste le fait...Que Blue se roulait un énorme pétard avec les tracts ?
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Blue ! hurla Bouddha en se précipitant vers elle
Tu ne peux pas fumer nos tracts ! On en a besoin pour recruter ! Il nous manque encore des membres pour que l'académie nous reconnaisse comme association ! Le sourcl taillé de Blue se leva soudainement, c'était comme si elle entendait pour la première fois la voix de Bouddha.
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Quel intérêt ! cria t'elle en sautant à pieds joints sur une table, effrayant au passage un gamin qui y jouait aux cartes avec sa jeune mère. Elle écarta les bras vers le ciel et continua :
Qui voudrait rejoindre deux freaks comme nous, hein ? Tu es gros, râleur et autoritaire et moi... À présent Blue, s'adressait bien plus à l'enfant et à sa maman qu'à Bouddha, ses deux rouges plongèrent sur le duo et elle se mit à grogner tel un démolosse en rage.
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Je manges les petits garçons à l'heure du thé. puis comme pour conclure son monologue avec plus de théâtralité, elle se mit à aboyer sur le duo mére-fils. La plus âgée prit son enfant par la main et s'enfuit en courant.
L'alolien avait arrêté de regarder le spectacle que Blue lui offrait. Il s'était assis, la tête au creux de mains et soupirait. Il n'arriverait jamais à rien si Blue ne se montrait pas plus encline à ne pas terrifier les gens - ça semblait être sa nature propre. Depuis que Bouddha la connaissait, c'est à dire, quand il avait découvert qu'elle était sa colocataire sur ce terrible bateau : Blue grognait, crachait, frappait, hurlait, terrorisait, déchirait, fumait. Au début, leur relation n'était pas au bon fixe et le géant crut plusieurs fois se jeter par dessus bord. Mais comme avec 203, il s'était habitué... Allant jusqu'à apprécier la présence de Blue et se trouvant même des points communs.
Tous deux étaient végétariens.
Tous deux avait un passé d'éco-terroristes.
Tous deux était grognons le matin jusqu'à 7 heures du soir.
Tous deux étaient forcés par le destin à fréquenter cette académie.
En effet si Bouddha voulait devenir médecin et percer le mystère de la bave de dodoala enragé, Blue avait un passé tout aussi tragiques. Ses parents, des militaires viandars, avaient pensés qu'un séjour auprès de leur ancienne instructice la générale Jakie, allait redresser la jeune fille. Grand mal leur fasse. Se retrouver dans le dortoir des pyrolis n'avait fait que renforcer le tempérament explosif et rebelle de Blue, au point qu'elle ne parlait maintenant plus qu'à Ganja, son bulbizarre toujours joyeux et si niais...
Ah et à Bouddha aussi.
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Quoi de neuf, 200 ? demanda soudainement Blue en se jetant à plats ventre sur un transat.
Tkl. Oklm. Posey. Green. répliqua la girafarig par télépathie.
Ah oui, elle était amie ave 203 aussi. Les deux s'étaient trouvés une étrange complicité, où 203 couvrait les méfaits de Blue et en échange Blue lui apprenait les expressions les plus humaines possibles.
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Une taffe ? demanda Blue en tendant les tracts roulés au pokémon psy.
Les yeux de Bouddha roulèrent dans leur orbites. Il sauta sur ses deux pieds et se mit à tirer une Blue nonchalante par le bras.
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Non, non, non. On a pas le temps pour ça, c'est l'heure de l'opération Papaye. Blue leva la tête et dévoila un regard effrayament excité.
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Déjà ? s'enthousiasma t'elle
C'était pas au tour de l'opération ananas ? En signe de réponse, Bouddha secoua la tête. Un air sérieux gravé sur le visage.
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J'ai inspecté les sillons du navire ce matin, sur Millepieds, il y en avait plein. Ça devient urgent là ! Doucement, Blue se retourna alors et se leva à son tour, elle se mit à sauter à pieds joints.
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Allons tous les éclater ! hurla t'elle hilare.
Les yeux de 203 roulèrent dans leurs orbites.
De vrais enfants. commenta t'elle.
Depuis l'embarquement, Bouddha et Blue menait des sortes d'"opérations" au nom de fruit. Tous avaient un soi disant but écologique, sans que 203 n'en saisisse vraiment l'essence. Tous ce qu'elle savait c'était que c'était drôlement amusant à observer. Alors, pour cette opération papaye, elle ne dérogea pas à ses habitudes et se posa mollement à quelques-métres de la cible de nos deux héros : Le bar.
Elle observa leur manège, tous deux tournèrent autour des différents cliens, analysant le contenu de leur verre avec attention - ils s'en fichaient pas mal de ce qu'ils pouvait boire. Quelque chose d'autre les intéressaient. Et c'est seulement lorsque Bouddha lança le signal que les clients qui les avaient remarqués comprenait enfin ce que trafiquait ses deux ados.
Boudha sauta sur le bar et cria de toutes ses forces :
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DES PAILLES ? EN PLASTIQUE ? SÉRIEUSEMENT ? EST-CE QU'IL A A QUELQUE-CHOSE DE PLUS INUTILE ET DE PLUS SUPERFLU QUE CES PETITS TUBES ? NON ! ET SAVEZ VOUS CE QUE FONT SES SIMPLES PETITS OBJETS. CHAQUE ANNÉE. CHAQUE MOIS. CHAQUE JOUR. LES PAILLES EN PLASTIQUES SI SUPERFLUES NE SONT PAS RECYCLÉES ET JETÉES PAR DESSUS BORD. DANS L'OCÉAN ! SAVEZ-VOUS CE QUE FAIT UNE PAILLE EN PLATIQUE DANS L'OCÉAN. NON ? PERSONNE ? Un garçon de cette taille qui se met à crier, forcément, ça attire l'attention. Alors Blue, en profita pour ordonner à Ganja, son bulbizarre d'utiliser ses graines projetées et ses lianes pour ôter les pailles des verres et des bouches et les projeter dans un sac poubelle destiné au recyclage. AHAHAHAHA LEUR PLAN ÉTAIT SI PARFAIT.
Est-ce ça un boloss ? demanda 203 par télaphatie.
Puis son regard fut dévié par quelque-chose.
Une fille.
Et ce qui suivit ne faisait pas partie de l'opération papaye.
HRP Une illu de Blue (cliques) comme je sais que t'aimes les pnjs