Les deux mains sur son sac, le Soleil dans le dos, Foster en avant, Tool et Kamini à ses côtés la scientifique pouvait désormais avancer vers son objectif qui est le sommet du mont Skiddo, triompher de l’épreuve du doyen et remporter une méga gemme à étudier et à garder pour elle et sûrement pour Tool si elle arrive à dénicher une Jungkoite (c’est ça le nom ? elle ne savait pas). Ils avancèrent en suivant le leader (ce qu’il voulait croire) qu’était le Luxray blanc comme neige qui gravissait le sentier avec une aisance certaine. Il voulait surtout éviter de salir sa merveilleuse fourrure et pour cela évitait tout ce qui était poussière, terre ou herbes un peu hautes, il avait une démarche atypique mais avançait d’une manière étrangement plus rapide que peut le supposer son exécration de la saleté.

Kamini et Tool eux profitaient simplement de la douce chaleur de cette soirée et admiraient le paysage tranquillement. Le groupe arrivait à avoir un bon rythme de croisière et progressait suffisamment vite pour espérer atteindre le sommet de la montagne en peu de temps, au plus grand plaisir de la verte qui ne se sentait pas rassurée en ce lieu un peu mystique. Il devait y avoir des obstacles à franchir non ? Ou des Pokémons à combattre pour prouver sa valeur ou sa foi ? Elle n’en savait strictement rien.

Et ce fameux obstacle ne tarda pas à apparaître devant eux. Une stèle bloquant le passage avec un langage cryptique dessus. Intriguée, la scientifique s’avança pour voir des écrits qui ne lui étaient pas si inconnu que ça, Ranya le lui avait déjà présenté : le langage Zarbi. La mécanicienne sotit son Ipok et son carnet de note pour déchiffrer le tout et une énigme se présenta d’elle-même une fois la traduction effectuée.

« C'est mieux que dieu.
C'est pire que le diable.
Les pauvres en ont.
Les riches en ont besoin.
Et si on en mange, on meurt. »

« huuuuuuuum. »

Gwen était perplexe quant à cette énigme, que pourraient avoir besoin les riches et que les pauvres ont ? Par définition les riches ont tout, les pauvres n’ont rien. Et si on en mange on meurt ? Des maladies ? Du besoin ? Du travail supplémentaire ? Mais quel est le rapport avec Dieu et le diable. Aaaaaah où était la logique.

Tool, tapota l’épaule de sa dresseuse puis dessina un cercle barré sur le sol.

« Mais Tool pourquoi un ensemble vide ? ça m’étonnerait que ça soit la réponse, c’est le vide le néant le …. LE RIEN ! » Son starter hocha la tête affichant un grand sourire sur sa tête habituellement fermée et blasée.

Et en s’exclamant ainsi, la pierre trembla avant de disparaitre en s’enfonçant dans le sol, libérant le passage aux protagonistes, premier obstacle passé ! Espérons que la suite ne soit pas plus complexe.

ça commençait à faire un peu long et pourtant la course du temps semblait toujours aller plus vite dans le ciel. Les jambes un peu douloureuse, la verte continuait de marcher derrière Foster qui n’avait toujours pas changer d’allure, ni de démarche d’ailleurs. Toujours aussi vif et pointilleux sur ce quoi il posait ses pattes. Tool et Kamini eux restaient en retrait à regarder partout l’ombre d’une nouvelle stèle sur le chantier mais rien n’apparaissait. Peut être que la partie énigme avait disparu et que l’épreuve avait bifurqué sur de la force ou du courage ? Dans The legend of Zorua c’est comme ça que ça se passait du moins.

« Ptiiiiiii. »

Une petite boule rose apparut devant le Luxray, il le jugeait puis d’un air de dédain traça sa route comme si le Pokémon n’était qu’un vulgaire insecte sur son chemin. Le trio de suite lui passa devant non sans un timide bonjour de Gwenaëlle avant qu’eux aussi ne continuent de marcher sur le sentier. Mais visiblement le Ptiravi ne semblait pas vouloir n’être qu’un Pokémon que l’on croise dans la nature. Il voulait de l’attention et ne cessait d’émettre des ptiiiiii suraigu et terriblement énervant. Même pour la verte. Heureusement les bruts stridents la dérangeait moins que sa Chapotus qui l’aurait castagné en moins de temps qu’il n’en fallait.

Au bout de plusieurs minute, le Pokémon changea de tactique et se mit même à lancer des cailloux à la volée pour espérer avoir l’attention de Foster. Ce dernier, ne supportant pas qu’on abimât (oh que c’est moche comme mot) son splendide être se retourna pour sauter directement sur la boule, la renversant à terre et sortant ses crocs qui émirent immédiatement des étincelles. La dresseuse tenta de l’empêcher en allant vers lui et en le poussant un peu du Ptiravi terrorisé.

« Attends Foster attends du calme. »

Elle lui caressa l’encolure pour le calmer quelque peu avant de jeter son regard neutre vers le bébé.

« Ecoute, je veux bien que tu nous veuilles quelque chose, mais de là à lancer des cailloux faut arrêter un peu ! On va te calmer. Kamini on va faire un duo ! »

Très vite, le Mustéflott marron bondit aux côtés de sa dresseuse avant de lancer une attaque tourniquet éclaboussa le Ptiravi et Gwen qui inspira profondément. Tool se chargeait de calmer le Luxray qui était vraiment près à dévorer le Pokémon.

« Je n’ai pas peur de la route
Faut qu’on voie
Faut qu’on y goûte
Des méandres au creux des reins,
Tout ira bien
Le vent l’emportera
Tout disparaîtra.
Le vent l’emportera. »

Aux premières notes chantées par la mécanicienne, la boule se calma et commençait à dodeliner de la tête au rythme des douces paroles que fredonnait Gwen. Il ne fallut pas plus longtemps pour qu’elle s’endorme profondément. Peut être qu’il voulait qu’une berceuse.

« Shhh, on y va doucement et on court une fois suffisamment loin ! » Chuchota la demoiselle. Ses Pokémons approuvèrent son plan et lorsqu’ils furent éloignés, ils détalèrent sur le sentier, laissant le pokémon dormir tranquillement.

Alors là. Encore les stèles, le Ptiravi ça passe, mais là, c’était peut-être un peu trop.

Un Monaflémit, immense, pile sur le sentier bloquant le quatuor sans pouvoir passer que ce soit par un autre chemin ou par les côtés. Et puis le pousser pour passer ne serait pas la meilleure des idées C’était quoi comme obstacle encore ? Que leur voulait la montagne pour pas que le groupe atteigne le sommet.

« Euuuuh bonjour monsieur Monaflémit, vous voulez bien nous laissez-passer s’il vous plait ?

- Moooooo… »

Mouais vu son regard vitreux et le fait qu’il ne bouge absolument pas, ça voulait dire non. On aurait dit le Ronflex de Paul lors de leur toute première mission en septembre l’année passer. Il voulait qu’on lui fasse aussi une sérénade correctement jouée pour qu’il se décale ? Très bonne question.

« Euuuh monsieur vous aimez la musique.

- Mo. »

C’était un peu moins las que le dernier mo qu’il avait prononcé donc ça l’intéressait peut être. Doucement, Gwen tendit un ocarina à Kamini qui aimait jouer divers instrument s’il le pouvait, Tool lui sortit des baguettes et son pad pour battre le rythme. Foster se contentait d’attendre que la représentation ne commence. Très doucement sur un air de berceuse, la chanteuse commença son histoire musicale.

« Dans mon jardin intérieur
Il n’y a que toi et moi, ensemble
Chantant de tout notre cœur
Au fil des journées qui se ressemblent
Ignorant tout du monde de dehors
Je me complais dans le tort
Si après tout c’est ce que tu souhaites pour moi. »

L’œil du Pokémon affalé semblait avoir gagné un peu plus de vivacité qu’au début de leur rencontre avec Gwen et ses Pokémons. Peut être qu’en continuant la chanson il les laisserait passer.

« Je t’appelle papa depuis que je suis ici
Et tu me dis que je serais à jamais ta fille chérie
Etant sans cesse inquiet pour moi
Puisque que je ne peux marcher
Tu m’as entourée de jolis objets
Et de meubles à contempler.

J’aime cette coupe rouge et sa cuillère bleue
Reflétant dans deux miroirs
Ornés d’un jaune merveilleux »

Attendez il y avait une larme qui venait de perler au coin de l’œil du Monaflémit ? En fait il n’allait juste pas très bien. Il valait mieux continuer de chanter pour l’aider dans ce cas, tant pis pour le temps qui défilait inexorablement.

« Dans mon jardin intérieur
Il n’y a que toi et moi personne
Chantant de tout notre cœur
Au gré des paroles qui résonnent
Ignorant tout du monde de dehors
Je me complais dans le tort
Si après tout c’est ce que tu souhaites papa. »

« MONAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA ! »

La crise de larmes fut inévitable et le trio stoppa immédiatement leur mélopée pour rassurer le Monaflémit qui pleurait de tout son cœur.

« Oh vous vous sentiez seul ? On pourra être vos amis et vous revoir vous savez !

- Mit ?

- Oh oui monsieur, on viendra vous apporter des cookies et de la musique, j’ai un ami proche qui sera ravi de les cuisiner pour vous et de vous voir avec nous !

- Flémit ! »

Avec un grand sourire, le Pokémon se décala et Gwen lui dit au revoir en agitant ses bras, un grand sourire aux lèvres.

« à bientôt ! »

Aller plus de temps à perdre le sommet était proche !

La dernière étape, toute dernière. Gwen but une énorme rasade d’eau, la sueur perlant à son front, elle était exténuée. Mais pourtant il fallait continuer, c’était littéralement la dernière ligne droite mais l’oxygène se raréfiait déj et il commençait à faire plus frais. Allait-elle échouer si proche du but ? Non pas comme ça, Foster lui en voudrait à mort si elle l’avait emmené à la montagne pour que dalle. Et Métallica lui ferait sûrement la tronche si elle apprenait que sa dresseuse à échouer dans une épreuve physique.

Non elle ne pouvait se permettre d’échouer. Pas maintenant. Oui parce que avant c’était pas grave ça passait mais là elle sentait en son for intérieur que c’était la fin.

Mais la fin pour elle ?

Surprise, elle vit que le sentier fut une nouvelle fois bouchée, par un amoncellement de roche dont certaines avaient des bras. Attendez c’était des roches ou des raccailloux ? Ils n’étaient pas là par choix non ? Si ? C(était dur de deviner leurs intentions avec leur tête énervée tout le temps.

« Foster, Tool, Kamini on va devoir les sortir de là ! J’ai l’impression qu’aujourd’hui tous les Pokémons de la montagne ont besoin d’aide ! »

Ils se mirent alors au boulot, Foster et Kamini ensemble repérant les Pokémons des roches avec Pistolet à eau et morsure tandis que Tool et Gwen retiraient précautionneusement les rochers de l’effondrement, faisant bien attention de ne pas tout renverser au risque de se blesser ou encore plus envenimer la situation des types sol. Le problème c’est qu’ils perdaient un temps monstre à faire ça et le soleil disparaissait déjà ostensiblement à l’horizon.

Il fallait aller plus vite. Fatigué, Foster ne pouvait pas laisser passer ça. Il prit de l’élan le plus loin possible et chargea dans le tas de roches et de raccailloux qu’il dispersa un peu partout. Pourquoi s’embêter à les aider ces débiles.

« Mais Foster ! Tu aurais pu les blesser ! »

Il s’en fichait le bougre, quitte à salir sa fourrure parfaite, ces Pokémons ne méritaient pas plus d’attention de sa part, point. Noble, il avança vers le sommet suivit du trio qui ne savait pas quoi dire de son attitude.

Euuuuuh épreuve accomplie dans ce cas ?