Un air timide collé au visage, une moue toujours inquiète ou pensive… Deux prunelles d’or fixant l’horizon chaque jour, les yeux légèrement cernés d’insomnies et d’inquiétudes, vous ne pourrez pas manquer Samaël.
Ce garçon a la peau légèrement bronzée par des années de vie à Alola, mais surtout un métissage rare, ne vous laissera pas indifférent. D’une grande beauté par ses ancêtres, sa jeunesse et son air innocent, c’est pourtant tout ce qu’il a pour lui. Si l’assemblage minutieux et étrange d’une éducation noble et pirate semble fascinant, il n’en est pas moins extrêmement risible.
Samaël n’est pas un garçon très sûr de lui. A Adala, il n’est pas à sa place. Envoyé de force pour éviter un père qui le désire comme le trésor le plus rare et immense au monde, le garçon ne sait pas quoi faire de ses journées et de sa vie. Il aura tout perdu au change : famille, amis, argent, temps libre… Il sent les tensions qui anime l’école, et n’aime pas les conflits : il n’a que trop vu ses parents se disputer par sa faute.
La force des mots, il la connait, il ne la connait que trop bien. Si chaque syllabe peut être une lame, il en connaît les dégâts irréparables sur l’esprit, et ne parlera que peu, et avec une maladresse extrêmement remarquable. Il craint les mots, des actes, de tout. Et si chacun ici ne voulait que le corrompre, le manipuler comme pendant des années durant ? Il ne sait même pas à qui il peut accorder sa confiance ou non, et seul les Pokémons sont rassurants à ses yeux. Ce sont des animaux dotés d’un cœur d’or, qui ne mentent pas.
Samaël incarne probablement l’idéotype du souffre-douleur : beau, innocent, doux, timide et surtout… Frêle et petit. De son mètre soixante-sept, il est plus petit que la moyenne pour son âge. Sa musculature n’est pas développée, il n’en a eu jamais l’occasion et surtout, l’envie. Il fait toujours attention à son apparence, et beaucoup le traitent comme une « princesse », pour se moquer de lui. Autant dire que dès son arrivée, il n’a pas eu la vie facile… Surtout qu’il ne semble s’intéresser à personne… Alors qu’au fond de lui, la solitude qu’il vit est bien plus pesante que tout autre fardeau, et il cherche de la compagnie, des amis… Et surtout, la confiance.
Qui sait comment il évoluera au sein de l’Adala Community… ?
Cette histoire commence bien avant la naissance de Samaël. Quelques mots, simples, dépeindront le contexte si particulier de sa naissance. Margareth Lewis était la petite sœur de Daphnée Lewis. Promise alors à Jonathan Keelin, le jeune frère d’Elrick Keelin, elle a organisé sa fuite avant le mariage, afin de vivre de son bonheur. Une chose à laquelle sa grande sœur n’avait pas eu droit, une chose qu’elle n’avait pu faire, pour protéger Margareth.
Cette histoire triste de grandes familles marqua, pour Samaël, le début de son existence.
Kale Osgard était connu à Alola pour son navire arpentant les eaux claires comme sombres. La Lady Impétueuse, tel était le nom de ce magnifique bâtiment, était, dit-on, nommée selon une conquête bien difficile pour le capitaine.
Kale et Margareth se sont rencontré un soir de tempête, sur le port d’Akala. La jeune dame, en fuite, venait d’accoster en urgence, poursuivie par des hommes. Kale, ne pouvant ignorer ce petit navire étranger qui menaçait une très belle femme, se chargea d’aborder le navire et… Le fit couler, en bon pirate. Car oui. Kale Osgard était connu d’Alola et par-delà pour sa profession… Peu recommandable, de père en fils.
Bref. La jeune lady hors de danger, Kale ne tarda pas à lui faire la cour, comme tout bon pirate qu’il fut. Le reste de l’histoire est encore obscur aux oreilles de Samaël, mais quoi qu’il en soit, quelques années plus tard, ils se fréquentèrent, jusqu’à croire même qu’ils furent mariés, et eurent un magnifique bébé. Loin d’avoir la douce et magnifique chevelure d’or pâle de la Lewis, l’enfant avait néanmoins de magnifiques yeux dorés, et la chevelure de jais du pirate. Un magnifique métissage qui allait bientôt en ravir plus d’un.
L’enfance de Samaël, du berceau jusqu’à ses premiers pas, se déroula sur la terre ferme d’Akala, où Margareth avait élu domicile en attendant de pouvoir rejoindre son beau et bien aimé Kale. Loin de se douter, là où tous le savaient, que le capitaine profitait des joies de la vie d’un port à l’autre, Margareth avait toujours été fidèle à son compagnon. Mais jamais il ne revint en quatre ans.
Samaël savait marcher depuis quelques années déjà, il fallait bien l’avouer, et même parler, que son père n’était toujours pas revenu de « voyage ». Elevé par sa mère et une poignée d’amis de la famille Osgard, il était autant initié à la Haute-Société des Lewis que l’art de la piraterie des Osgard. Un mélange étrange et exotique pour beaucoup, et involontaire : Margareth voulait que son enfant connaisse les bonnes manières dignes d’un prince… Car avouons-le, il était un peu le prince de son cœur, et les amis Osgard voulaient voir ce petit bonhomme un jour reprendre la suite familiale.
En 2011, alors que Samaël avait six ans, et faisait déjà des ravages chez les enfants de son âge, une surprise l’attendit sur le port. Jouant avec deux ou trois de ses plus fidèles amis, tous des fils et filles de pirates restés à quai pour « affaires », un navire accosta. Sur la coque, abîmée par le temps et les aventures, on pouvait y lire « La Lady Impétueuse ». Si ce nom de bateau était familier au jeune pirate en devenir, il n’arrivait plus à se souvenir pourquoi, jusqu’à voir un visage familier à bord.
«
Père ! »
Le jeune enfant agitait les mains dans tous les sens, le rose aux joues, essoufflé par l’émotion et les jeux. L’homme en question, marqué par le temps et les imprévus de la terrible Dame Mer, jeta un regard d’abord froid, distant, sur sa progéniture, avant d’esquisser un large sourire, soulagé et rassurant. Ni une ni deux, il abandonna la femme à ses côtés, bien étrangement dévêtue, et sauta sur le bois du quai, pour rejoindre son fils. Il le prit dans ses bras et le leva à hauteur de son visage, avant de l’enlacer.
«
Mon garçon ! Tu as drôlement grandi, en quelques mois.-
… Mais cela fait six ans bientôt ? C’est ce que Mère m’a dit. Votre voyage fut si long, ou nous aviez-vous oublié… ?-
Quel langage ! Je vois que ta mère a profité de mon absence pour te fourrer le crâne de ses habitudes de bourges. Six ans… En effet, je crois que je me suis un peu perdu en mer. Mais que veux-tu, nous pirates, sommes mariés à la seule et unique Dame Océan ! »
A cette annonce, portant Samaël sur son épaule, il leva son bras libre vers le bateau, où des cris de joie résonnèrent. Un regard vers les habitants du port suffit à comprendre que les pirates n’étaient plus les bienvenus ici depuis longtemps.
Samaël et ses amis passèrent le reste de l’après-midi à jouer sur La Lady Impétueuse, visitant en même temps le bâtiment. L’équipage, quant à lui, échoua dans l’un des bars d’Akala, comme toujours. Kale rejoignit sa femme et la rassura, comme toujours, avant de s’abandonner aux plaisirs de la vie, pour lesquels il vivait. Trois jours plus tard, il retourna en mer, délaissant à nouveau celle qu’il prétendait être sa femme, et son enfant, malgré sa promesse de les emmener. « Une chasse importante et dangereuse » avait-il annoncé…
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Je me souviens du regard de Mère, lorsque Père lui annonça qu’il repartait dans les eaux troubles de la haute mer. Mon langage n’était pas assez développé pour réussir à comprendre tout ce qu’il se disait, mais les gestes ne trompaient pas. Lorsqu’il partit, Mère s’effondra devant la porte, qui se refermait doucement sur un dos que j’ai bien trop vu dans ma vie. Bien plus que son visage. Etait-ce cela qui m’attendait, dans quelques années… ? Je m’avançai vers Mère, et l’enlaçai doucement, de ma délicatesse d’enfant de six ans. Je connaissais déjà bien des secrets dont elle n’avait pas connaissance. Trop de personnes parlaient sur terre, surtout en face d’enfants innocents qui ne « pouvaient pas comprendre ».
Mon étreinte se resserra doucement autour de son cou. La gorge nouée, je n’osai dire un mot, écoutant ses lamentations avec beaucoup de peine. L’homme qui l’avait sauvée et rendue heureuse un jour avait certainement fini par se lasser d’elle… Et la faisait désormais souffrir. Nous existions, tous deux, mais l’un pour l’autre, et pour les autres, mais jamais aux yeux de celui qui était le plus important pour nous.
J’aurais tant aimé être plus âgé ce jour-là. Ce n’est pas la vie qu’elle avait imaginée, ni pour elle, ni pour moi. Je côtoyais déjà, à six ans à peine, ce qu’il y avait de plus noble et de plus outrageant dans ce monde.
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Six mois après le départ du capitaine Osgard, à la surprise de tous, il revint au port. La Lady Impétueuse n’était plus que l’ombre d’elle-même, le mât était arraché, la coque abîmée et planchée comme il fut possible de le faire dans l’urgence, et la mine de l’équipage était affreuse. Une masse énorme était tirée par le navire, qui fut tiré à force de pokémons et d’hommes jusqu’au port. Il fallut une bonne heure pour hisser la créature hors de l’eau. Lorsque Margareth alla chercher son compagnon, chose rare, mais les rumeurs étaient arrivées jusqu’à ses oreilles, elle était inquiète et en larmes. Elle trouva Kale, se dressant sur l’immense gueule d’un Léviator rouge, riant et hurlant :
«
Moi, Kale Osgard, fils de Rufus Osgard, petit-fils de Garon Osgard, a terrassé l’incroyable monstre qui menaçait nos eaux ! Loué soit Kyogre ! »
Le sang de Margareth ne fit qu’un tour, elle s’élança avec la férorcité d’une lionne et asséna une unique gifle à l’homme qui partageait sa vie. Si son regard pouvait tuer, à cet instant, Kale serait mort au moins cinq fois. Elle lui hurla :
«
Toi !? Alors c’est pour cette chasse ridicule que tu nous a abandonné, ton fils et toi ? Regarde l’état de ton bateau, regarde celui de ton équipage ?! Combien de morts ta folie a encore coûté ?! Tu m’avais promis, tu NOUS avais promis, qu’on quitterait cette île. Et maintenant ?! … »
Sous les yeux de tous, elle s’effondra, agrippant les vêtements du capitaine. En un geste, une seconde, elle avait obnubilé tous les spectateurs. Les mines si radieuses l’espace d’un instant se rappelèrent les compagnons de voyages, les amis, la famille, qui avaient été dévorés par Dame Océan. Samaël, qui ne comprenait plus ce qu’il se passait, resta figé là. Kale descendit de sa prise et s’agenouilla devant sa « femme » pour la prendre dans ses bras, D’un geste léger, il appela son fils à le rejoindre. Une fois son protégé dans ses bras, il souffla :
«
Je suis désolé de vous avoir inquiétés… Mais désormais… Nous pouvons fuir cette misérable île en sécurité. »
Les quelques secondes se transformèrent en minutes, pendant lesquelles chacun reprit le cours de sa vie. Après de telles retrouvailles, la famille réunie retourna chez elle, et la soirée se fit en tête à tête pour les deux adultes, tandis que Samaël alla se coucher tôt. Cette vie était loin de celle que Margareth avait imaginé.
Les jours à quai se transformèrent en mois, puis en semestres… La Lady Impétueuse nécessitait des réparations au-delà de ce que tous s’attendaient. Le Léviator chromatique avait endommagé le navire à un tel point qu’on se demandait si laisser cette épave pour une plus jeune n’était pas une meilleure solution.
Mais après une petite année, le retour en mer s’envisageait. Cette fois, Kale proposa au jeune Samaël de le suivre. Mais pas Margareth. Il avança l’argument de l’éducation de son jeune fils pour laisser sa compagne à quai, et partir en mer sur un bateau presque flambant neuf. Samaël devait avoir sept ou huit ans, lorsque sa vie de pirate commença.
Au début, l’air de la mer le rendait heureux et vivant. La brise, l’eau, le sel, l’odeur de poisson… Tout. Même l’équipage. Pokémons et humains confondus, tous le traitaient comme un prince pirate. Mais bien vite, Samaël se rendit compte que ce n’était pas un jeu. Aucun ami à bord, aucun temps pour le jeu… Son père lui montrait tours les jours ce qu’il y avait à savoir ou faire… Lorsque quelqu’un était blessé, lorsqu’un dissident se faisait sentir… Et même… Lorsqu’ils accostaient à un port. Kale n’était pas un homme fidèle. Samaël en était certain… Mais après tout, ils n’étaient pas mariés, n’est-ce pas ? C’est ce qu’il disait à tous. Il disait aussi comment il avait fait une grosse prise, il y a dix ans, comment il avait eu un joyau en guise de fils grâce à cette perle qu’il avait trouvé et fidélisé. Un pirate, hein… ? Les années passèrent… Et Samaël commençait à s’habituer à ces discours, sans pour autant y prendre place. Il n’était qu’un trésor de plus parmi tant d’autres, un trésor qu’il manipulait et éduquait comme il voulait pour reprendre sa suite.
Les années étaient passées, et la soif d’aventures et de richesses de Kale causa bien des tords à La Lady Impétueuse. Abordages après abordages, La Lady s’épuisait et s’abîmait… Jusqu’au jour où Kale dût se rendre à l’évidence qu’elle avait, encore, besoin de réparations majeures.
A l’aube d’une journée de 2018, Samaël retourna enfin chez lui. La mer l’avait dégoûté, mais ce n’était pas sa faute, mais celle de son géniteur, qui se pavanait comme un coq pour charmer de belles dames. Une facette qu’il ne connaissait pas à son père, il fallait dire. La vie de pirate… N’était pas ce que désirait l’enfant. Il retourna chez sa mère, avec son père, la mine dépitée. Lorsque sa mère demanda si ce long voyage lui avait plu, grimaçant et se forçant à esquisser un sourire, le jeune pirate affirma que oui, il fut très enrichissant.
S’il s’attendait à devoir reprendre la mer avec son père, Samaël fut soulagé de savoir que cette fois, La Lady Impétueuse ne pourrait plus jamais reprendre la mer. Les dégâts sur la coque étaient tel qu’une petite tempête pourrait briser ce magnifique bâtiment abîmé par le temps. Il fallait s’en séparer, mais Kale n’était pas de cet avis, et préféra rester à quai des années pour tenter de la remettre en état, qu’acheter un nouveau navire.
2019. Samaël venait d’avoir quatorze ans. Sans navire pour l’aider à regagner les flots, Kale était retourné à une vie de famille qu’il jugeait ennuyeuse et barbante. Il ne put tenir qu’un an, après la défaite de La Lady Impétueuse, avant d’errer dans les bars et de chasser femmes sur terre comme il chassait légendes en mer. Si Margareth le supportait, c’est que son ignorance et sa confiance aveuglaient les méfaits de son compagnon. Mais Samaël s’était juré de garder le secret de son père, pour sa confiance. Le chantage marchait parfaitement bien, sur les enfants… Jusqu’en 2019.
Au cours d’un repas en tête à tête avec sa mère, qui finit par s’effondrer en larmes d’avoir un homme absent chaque soir, aux repas, dans son lit… Dans sa vie, Samaël fit une remarque.
«
Nous étions censé être mariés…-
Père et vous ? Ce n’est pas ce qu’il en dit.-
Samaël… ?-
Non je… Rien… Excusez-moi. Je… Merci pour le repas.-
Samaël, attends ! »
Le garçon se leva d’une traite et prit tout simplement la fuite vers sa chambre, qu’il ferma à clé avant de se laisser glisser au sol. Quelle merde venait-il de lâcher devant sa mère désemparée ? Margareth s’était levée à sa suite, mais ne pourchassa pas son fils. La bombe qu’il venait de lâcher était si forte, qu’elle ne pouvait qu’y penser, encore et encore. Et cette bombe… Changea toute la vie de Samaël.
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Un bruit de fracas… Des cris… On pouvait même entendre des larmes au travers de la voix déformée de Mère. Le désespoir… La rage… La peine immense… Je pouvais tout sentir de derrière cette porte, dans une autre pièce que ma chambre. La voix de Kale, Père… Ne résonnait que peu. Je ne connaissais pas ce tempérament de lionne de la part de Mère. A croire qu’elle m’aura chéri toute ma vie afin que je ne découvre pas cette facette d’elle… Mais qu’importe. Cela faisait des jours… Des semaines, voire des mois que cette même scène, chaque soir, hantait la demeure.
Et tout ceci à cause de quoi… ?
Un moment de faiblesse…
Quelques mots dans l’absolue confiance…
Des mots de travers…
Une promesse brisée…
Une famille qui vole en éclats.
Je n’arrivais plus ni à supporter, ni à suivre ce qu’il se disait. Mais j’avais été le point de départ de tant de problèmes entre mes parents. Mère parlait de divorce, certainement, mais comment pouvait-elle divorcer d’un homme auquel elle n’était même pas mariée ? Je comprenais désormais, j’en avais l’âge, de toute l’ampleur de la situation. Prisonnière d’une île qu’elle n’avait pas choisie, enchaînées aux promesses utopiques d’un pirate, Mère avait donné toute son existence à un inconnu, pour échapper à un destin qui, pourtant, à ses dires, aurait été plus doux.
Et ce soir encore, ce fut les larmes aux yeux, le cœur lourd comme une pierre, que je m’endormis, recroquevillé sur mon lit, attendant en sanglotant, que ces disputes cessent.
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Ce lourd fardeau s’arrêta un matin de 2021. Samaël avait quinze ans, lorsque sa mère ouvrit son cœur, au cours d’un petit déjeuner.
«
Mon enfant. Ce soir, tu ne seras plus ici.-
Mère… ?-
Tu es en âge, depuis bien longtemps, de faire des études. Je t’ai inscrit à l’Adala Community.-
… Mais… Et vous ?-
Ne t’en fais pas, ton père et moi sommes fâchés, mais pas ennemis. Il comprendra. Je prierai le Trio Astral pour toi, fils. »
Comprenez là que Samaël devait fuir l’île d’Akala sous la protection de sa mère, sans que son père ne le sache. Margareth ne voulait pas que Samaël suive la même vois que Kale, et l’envoyait donc à l’Adala Community, qui était anciennement la Pokemon Community, afin de suivre sa propre voie. Une voie loin des cris et des pleurs, de la haine, la tristesse… Découvrir le monde, en quelques sortes.
Le soir même, un petit bateau touristique d’Akala emmena Samaël vers une autre région, puis une autre, et encore une autre, jusqu’à arriver à Adala. Le voyage fut long, mais rien d’impossible pour le jeune pirate, qui rejoignit pour la première fois de sa vie les bancs de l’école.